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Wall Street perd des millions sur les prêts énergétiques toxiques

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Photo : nypost.com - Shutterstock


  

Wall Street perd des millions sur

les prêts énergétiques toxiques

Par Nick Cunningham (*)

 

Les sociétés pétrolières continuent de souffrir de la faiblesse du prix du pétrole, mais leur peine se propage désormais sur l’industrie financière. Les grosses banques qui ont décidé de soutenir certaines sociétés pétrolières en difficulté et acheté de la dette à haut rendement qui commence aujourd’hui à mal tourner encourent de lourdes pertes.

 

Le Wall Street Journal a rapporté que des dizaines de millions de dollars de prêts accordés à l’industrie pétrolière par Citigroup, Goldman Sachs et UBS ont désormais disparu. Les prêts accordés aux sociétés de production de pétrole et de gaz ont perdu de leur attrait, ce qui rend leur vente sur le marché très difficile pour les banques.

 

Pour compliquer davantage la situation, une majorité du crédit émis par les grosses banques a été rattaché à des sociétés de services pétroliers plutôt qu’à des sociétés de forage – c’est-à-dire à des sociétés qui offrent du matériel, des logements, la construction de puits, des camions, etc. Ces compagnies se sont multipliées pendant le boom, mais sont les premières à souffrir d’une réduction des activités de forage. Puisque ces sociétés commencent à manquer d’argent avec lequel rembourser leurs prêts, Wall Street a des difficultés à se séparer de ses montagnes de prêts toxiques.

 

Robert Cohen, gestionnaire de portefeuilles de prêt cher DoubleLine Capital, a déclaré au Wall Street Journal avoir refusé d’acheter des prêts énergétiques à Citibank. « Nous craignons beaucoup de nous réimpliquer avec les grands noms de l’énergie. Pour le moment, nous attendons de voir. »

 

Mais certains gros investisseurs ont replongé sur les marchés de la dette à haut rendement au mois de février, alors que le prix du pétrole semblait se stabiliser et en passe de rebondir. Mais selon Bloomberg, depuis le 4 mars, les prix ont recommencé à baisser, et l’équivalent de sept milliards de dollars de dette à haut rendement appartenant à des sociétés énergétiques en péril a été annulé.

 

Le marché de la dette à haut rendement est dominé par l’industrie de l’énergie. La dette à haut rendement est passée de 65,6 milliards de dollars en 2007 à 201 milliards de dollars aujourd’hui. C’est une conséquence du recours de sociétés de forage aux marchés de la dette, et du déclassement de certaines sociétés autrefois stables. Les rendements de la dette toxique sur l’énergie ont atteint 7,44 % de plus que les obligations gouvernementales soit plus de deux fois le taux de juin 2014.

 

Près d’un trillion de dollars de prêts auraient été offerts à l’industrie énergétique au cours de cette dernière décennie, et une majorité de cette somme aurait été transmise à d’autres investisseurs. C’est une pratique commune, qui cesse cependant de fonctionner lorsque les prêts commencent à se détériorer. Les banques comme Citi sont restées assises sur des prêts toxiques dans l’attente d’un rebond. Mais avec la récente baisse du prix du pétrole, les grosses banques commencent à encourir de lourdes pertes. Certains prêts toxiques ont été vendus à la mi-mars à hauteur de 65 centimes par dollar, selon un rapport publié le 18 mars par le Wall Street Journal.

 

La dégradation de la dette apparaît alors que les sociétés de production de pétrole et de gaz émettent de nouvelles actions à un rythme record sur plus de dix ans. Les sociétés de forage cherchent désespérément à obtenir des financements et émettre de nouvelles actions, une solution qui bien qu’elle ne soit pas optimale puisqu’elle entraîne la dilution de toutes leurs autres actions, reste préférable à la contraction de davantage de dettes. Environ 8 milliards de dollars de nouvelles actions ont été émises au premier trimestre de 2015 par le secteur de l’énergie, un record trimestriel sur plus de dix ans. Mais la baisse du prix du pétrole a aussi engendré un effondrement de la valeur des actions, une réduction de la valeur des nouvelles actions, et une diminution des financements pouvant être levés.

 

Les difficultés éprouvées par Big Finance en matière de déchargement de prêts énergétiques toxiques devraient se répandre sur l’ensemble de l’industrie. Si les institutions financières ne peuvent pas trouver d’acheteurs, alors elles auront moins de chances d’émettre de la nouvelle dette. Les sociétés de production de pétrole et de gaz à la recherche de financements auront donc des difficultés à trouver des partenaires. Quand elles ne pourront plus obtenir de financements, les sociétés en difficultés seront plongées dans une crise de liquidités.

 

 

 

Par Nick Cunningham (*) (oilprice.com) - 24hgold.com - le 26 mars 2015.

 

(*) Basé à Washington DC, Nick Cunningham est rédacteur pour Oil Price ; il écrit sur les questions énergétiques et environnementales. 

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LA BANALE FRAUDE BANCAIRE

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Source photo : qualitativelife.com


 

LA BANALE FRAUDE BANCAIRE

Par Paul Jorion (*)

 

La chronique de la fraude continue d’être alimentée. Cinq mégabanques sont sur la sellette aux États-Unis pour des manipulations sur le marché des changes. Barclays, Citigroup, Royal Bank of Scotland et JP Morgan Chase sont sommées par le Ministère de la Justice américain de reconnaître leur culpabilité – ce à quoi elles se refusent obstinément – et menacées d’amendes d’un milliard de dollars chacune, sauf UBS qui s’en tire à meilleur compte pour avoir coopéré avec le ministère. Des poursuites individuelles contre des traders et des responsables de la banque sont également envisagées.

 

Des régulateurs américains, britanniques et suisses étaient déjà intervenus sur ce même dossier, qui n’est pas prêt d’être fermé, et des pénalités d’un total de 4,25 milliards de dollars avaient déjà été infligées à un autre groupe comportant les mêmes banques, HSBC en plus et Barclays en moins.

 

Et ce n’est pas fini pour autant, car un régulateur américain de l’État de New York est aussi sur la piste. Enfin, d’autres mégabanques sont dans l’attente de passer sur le grill, parmi lesquelles figurent BNP Paribas, Crédit Suisse, Société Générale, Goldman Sachs et Deutsche Bank. Tout le gratin des grandes banques mondiales ou presque sera passé par le prétoire.

 

Ces manipulations peuvent difficilement passer pour l’addition de cas particuliers, alors qu’il s’agit de l’expression d’un cas général, venant s’ajouter à une longue liste de pratiques frauduleuses sur d’autres marchés. Lequel en est exempt, peut-on en effet se demander ? À ce jour, les banques s’en sont tirées avec des amendes et l’on attend toujours la première inculpation d’un dirigeant de banque. Les fraudes sont reconnues, puisque les amendes sont infligées et réglées, mais les coupables ne sont toujours pas identifiés.

 

 

Par Paul Jorion (*) - 24hgold.com – le 15 mars 2015

 

(*) Paul Jorion est un chercheur en sciences sociales, de nationalité belge, ayant fait usage des mathématiques dans de nombreux champs disciplinaires : anthropologie, sciences cognitives, et économie. Il a enseigné dans les universités de Bruxelles, Cambridge, Paris-VIII et de Californie à Irvine. Il a également été fonctionnaire des Nations-unies (FAO), participant à des projets de développement en Afrique. Il détient depuis 2012 la chaire « Stewardship of Finance » (la finance au service de la communauté), à la Vrije Universiteit Brussel… (Source : Wikipédia)


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