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Ukraine : des anciens ambassadeurs américains dénoncent le bellicisme d’Obama

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 Ukraine : des anciens ambassadeurs américains dénoncent le bellicisme d’Obama

 

Devant 200 personnes invitées au National Press Club de Washington par le Comité pour la république [1] le 11 février, l’ancien ambassadeur américain en Union soviétique Jack Matlock a vertement critiqué la politique belliciste de l’administration Obama à l’égard de la Russie.

 

Principal invité de la soirée, Jack Matlock a été ambassadeur à Moscou de 1987 à 1991. Spécialiste de la Russie, il a joué un rôle prépondérant dans les négociations entre Reagan et Gorbachev, qui ont mis fin à la Guerre froide.

 

Il a été introduit par Chas Freeman, ancien ambassadeur américain en Arabie saoudite dans l’administration Bush père, de la manière suivante :

 

« Nous sommes rassemblés pour débattre de questions lourdes de conséquences et qui sont d’actualité. La Russie est-elle sur l’offensive ou est-elle repliée sur elle-même ? Quelle place a la Russie dans un système d’États européens ? Quel type d’Ukraine servirait au mieux les intérêts de la paix et de la stabilité en Europe, et peut-on persuader la Russie de coopérer dans la création d’une telle Ukraine ? Quel est le risque de guerre avec la Russie ? Quelles seraient les conséquences d’une telle guerre ? Pourrait-elle être nucléaire ? »

 

Matlock a accusé l’administration Obama, ainsi que le Congrès américain, de mener une « politique étrangère autiste » pouvant conduire à une guerre nucléaire, et dénoncé le danger de l’actuel débat concernant l’envoi d’armes à l’Ukraine.

 

« Je me demande ce qu’il se passe dans ce village [Washington], a-t-il déclaré. Les gens disent que la Russie n’est qu’une puissance régionale. Mais l’éléphant dans la salle et dont personne ne parle est la question nucléaire. Aucun pays disposant de missiles balistiques intercontinentaux n’est une simple puissance régionale. »

 

L’ambassadeur a ensuite résumé l’histoire des relations entre l’Union soviétique et les États-Unis à la afin de la guerre froide, et les promesses qui ont été faites à Gorbatchev.

 

« Il n’y a pas de traité à ce sujet, mais dans les accords négociés avec Bush en 1989 et 1990, on a dit à Gorbatchev que s’il laissait partir l’Europe de l’Est, nous ne chercherions pas à en tirer un avantage. »

 

Puis il a dénoncé la politique d’élargissement de l’OTAN, à laquelle il a toujours été opposé, et rappelé que la Russie n’avait pas été hostile à l’indépendance de l’Ukraine. Il a expliqué qu’au lendemain des attentats du 11 septembre Vladimir Poutine avait été le premier à tendre la main aux États-Unis, éliminant la « station d’écoute » russe à Cuba et retirant les vaisseaux russes de Cam Ranh Bay.

 

« Notre réponse a été de violer le Traité ABM et nous avons débuté la construction d’un système de défense antimissile… L’explosion verbale de Poutine lors de la Conférence de Munich sur la sécurité de 2007 aurait dû être un signal d’alarme sur la manière dont ils [les Russes] ressentaient les choses. Mais nous avons ignoré la réaction russe. »

 

Matlock a également montré à quel point l’approche diplomatique de Reagan était différente de celle d’Obama, qu’il a qualifiée d’arrogante et de dangereuse :

 

La politique de Reagan reposait sur quatre points fondamentaux :

 

1) il insistait sur le fait que Gorbatchev devait être en mesure de faire accepter l’accord [qu’ils étaient en train de négocier] par le Politburo ;

 

2) la question clé était celle du contrôle des armements, et toute autre question susceptible de miner la confiance devait être évitée ;

 

 3) il ne fallait pas être « offensifs » sur les droits de l’Homme, puisque cela pouvait nuire aux gens que nous souhaitions aider ;

 

4) il ne fallait pas considérer l’accord comme « une victoire » sur les Russes. Reagan se devait de convaincre les dirigeants soviétiques que les accords n’étaient pas dirigés contre eux, et il n’a jamais dénigré un dirigeant soviétique.

 

Matlock a vivement dénoncé Barack Obama pour avoir lancé des attaques personnelles contre le Président Poutine, dans son dernier discours annuel sur l’État de l’Union. « Ses commentaires étaient complètement déplacés », a-t-il déclaré, puis il a critiqué toute la politique d’Obama à l’égard de l’Ukraine, incluant celle de « changement de régime ».

 

Si vous pensez qu’on peut résoudre tous les problèmes en renversant un dirigeant, vous avez tort. N’avons-nous pas appris cela de l’Irak ?

 

Il a rappelé qu’il n’y avait pas qu’une seule voix en provenance d’Ukraine car, en tant que pays récent, il comprend différents peuples qui n’avaient jamais fait partie d’une seule nation, et dont certains n’ont jamais été consultés concernant sa formation.

 

« L’Ukraine orientale a toujours fait partie de la Russie, tandis que la partie occidentale n’en n’a jamais fait partie », a-t-il déclaré. Pour ce qui concerne l’envoi d’armes à l’Ukraine, il a prévenu que cela ne ferait que causer « la mort de plus d’Ukrainiens ». Pour résoudre la situation, il faudra peut-être des années, et il faudra que Poutine ait confiance que l’Ukraine ne finira pas sous l’influence de l’OTAN.

 

Et s’il doit y avoir une Europe entièrement libre, a-t-il conclu, ce sera une Europe « avec des frontières ouvertes et comprenant des systèmes différents ».

 

Cette mobilisation de dignitaires américains en faveur de la paix, en particulier de cercles républicains reconnus pour n’avoir jamais accepté la politique impérialiste et arrogante des néoconservateurs de l’administration Bush/Cheney, tombe à point nommé puisque, comme l’a affirmé le même soir le général allemand Harald Kujat, l’ancien chef d’état-major de l’armée allemande et ancien chef de la Commission militaire de l’OTAN (2002-2005), les accords de Minsk ne pourront tenir que s’ils sont suivis d’une solution politique.

 

« Cela dépend principalement, a-t-il déclaré, de la manière dont se comporteront les Américains dans la situation ». « Je suis entièrement convaincu, a-t-il ajouté, que le Président Obama devra s’asseoir à la table, et c’est seulement à ce moment-là que l’Ukraine, ainsi que la Russie, arriveront à un accord : l’Ukraine, parce qu’elle dépend fortement des États-Unis, et la Russie, parce qu’elle souhaite, naturellement, être reconnue comme puissance mondiale. »

 


Par La Rédaction de Solidarité & Progrès – le 13 février 2015

 


Note : 

[1] Le Comité pour la république est une association d’anciens responsables et diplomates américains pour la défense et le respect de la Constitution et des libertés républicaines, mises à mal par le Patriot Act au lendemain des attentats du 11 septembre et autres dérives des administrations Bush/Cheney et Obama. Il a été fondé en juillet 2003 suite à la publication d’un manifeste.

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Bush, Cheney, Rumsfeld & justice

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Possibilité que Bush, Cheney, Rumsfeld et des fonctionnaires soient jugés pour torture ? Demande de procès pour crime de guerre déposée en Allemagne

 


Possibilité que Bush, Cheney, Rumsfeld et des fonctionnaires de la CIA soient jugés pour torture ? Demande de procès pour crime de guerre déposée en Allemagne.

 

Un groupe de défense des droits à Berlin, en Allemagne, a déposé une plainte pénale contre les architectes du programme de torture de l’administration de George W. Bush. Le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits humains (ECCHR) a accusé les anciens fonctionnaires de l’Administration Bush, y compris l’ancien directeur de la CIA George Tenet, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, de crimes de guerre, et a appelé à une enquête immédiate par un procureur allemand. Le mouvement suit la publication d’un rapport du Sénat sur la torture de la CIA qui comprend le cas d’un citoyen allemand Khalid El-Masri, qui a été capturé par les agents de la CIA en 2004 en raison d’une erreur d’identité et torturé dans une prison secrète en Afghanistan.

 

Jusqu’à présent, aucune personne impliquée dans le programme de torture de la CIA n’a été accusée d’un crime – sauf le dénonciateur John Kiriakou, qui avait révélé des informations classifiées concernant l’usage de la torture par l’Administration Bush. (…)

 

Plus d’information ici :

http://www.democracynow.org/2014/12/19/should_bush_and_cheney_be_tried

 

 

Par reseauinternational.net - traduction : stopmensonges - le 21 décembre 2014


Koter Info's insight:


Guy Béart chantait :


"Celui qui dit la vérité doit être exécuté".


Rien de nouveau sous le soleil, puisque, aujourd'hui encore, celui qui parle juste et dénonce est forcément écarté et banni du clan.


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Terrorisme : mettons fin à l’impunité des banques !

Terrorisme : mettons fin à l’impunité des banques ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

Terrorisme : mettons fin à l’impunité des banques !

 

En annonçant lundi sa décision de suspendre pour une durée de 30 jours les droits de transfert, par la Banque HSBC, de fonds vers l’étranger (souvent des fonds non déclarés détenus dans les paradis fiscaux off-shore), le gouvernement argentin a montré la voie sur les mesures à prendre pour lutter contre le financement du terrorisme international par les grandes banques de la City et de Wall Street.

 

En France, après les attaques terroristes contre Charlie Hebdo, Jacques Cheminade a appelé à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les sources de financement du terrorisme. Car c’est là qu’il faut frapper.

 

Pour ce qui concerne le blanchiment des fonds au profit d’organisations terroristes internationales, une activité souvent associée au trafic d’armes et au blanchiment de l’argent de la drogue, HSBC est en effet un cas emblématique.

 

Nous présentons ici cet aspect tel qu’il a été développé par Jeff Steinberg, rédacteur de l’hebdomadaire Executive Intelligence Review (EIR) et spécialiste des questions de renseignement, dans une émission du 9 janvier sur le site LPACTV. (La partie de cette émission traitant du rôle de l’Arabie saoudite a déjà été présentée dans un article précédent.)

 

 

Jeff Steinberg :

 

« Avant d’entrer dans la question de l’Arabie saoudite en tant que telle, je voudrais introduire l’aspect lié au rôle joué par Wall Street.

Il y a un an et demi environ, la sous-commission d’enquête permanente du Sénat avait publié un rapport de 300 pages retraçant le rôle joué par une seule banque, une banque du Commonwealth britannique, dans le blanchiment de l’argent de la drogue à destination des États-Unis, ainsi que le financement du terrorisme international en partenariat avec des banques saoudiennes.


Le rapport visait en particulier la Banque HSBC, établie au cours des Guerres de l’opium de l’Empire britannique contre la Chine au XIXe siècle, et connue pendant plusieurs décennies sous le nom Hongkong and Shanghai Banking Corp. Cette banque a joué un rôle central dans l’histoire du trafic de drogue en général, et a servi ouvertement de chambre de compensation pour le trafic de drogue durant de nombreuses décennies.

 

Le rapport du Sénat est exhaustif et bien documenté. Lorsqu’il fut présenté au département (américain) de la Justice, celui-ci a refusé d’engager des poursuites contre la banque. La politique adoptée par les deux derniers présidents, sous la présidence Bush-Cheney d’abord puis celle de Barack Obama, est qu’en raison de la grande fragilité de Wall Street et de la City de Londres, la moindre procédure judiciaire contre un Jamie Dimon ou tout autre dirigeant d’une banque de Wall Street provoquerait des « dommages collatéraux » susceptibles de faire sombrer l’ensemble du système financier.

 

À une question posée par EIR lors d’une conférence de presse, consistant à savoir ce qu’il faut faire à propos des preuves du financement massif du trafic de drogue et du terrorisme jihadiste/salafiste par cette banque, le Sénateur Carl Levin, aujourd’hui à la retraite, avait répondu que le travail des politiques était d’enquêter et de transférer l’information au département de la Justice. Cependant, a-t-il ajouté, pour le dire franchement, l’une des possibilités serait de retirer à la banque sa licence, son droit à opérer aux États-Unis, et ce tant qu’elle persiste dans la criminalité.

 

Le département de la Justice, de même que le gouvernement Obama, Wall Street et la City avaient une opinion bien différente à ce sujet : HSBC est l’un des joyaux du système financier de l’Empire britannique et de sa capacité à blanchir l’argent de la drogue, qu’on ne peut distinguer du financement du terrorisme international. C’est ce que l’on peut voir dans les documents montrant comment HSBC avait pour partenaire des banques saoudiennes faisant partie d’un réseau de financement d’al-Qaïda. La politique du gouvernement Obama a été : « Laissons faire, car le système est si fragile que tout pourrait exploser. »

 

Eh bien ! Ce système mérite qu’on le laisse exploser, à condition d’avoir fait le nécessaire pour mettre à l’abri l’épargne populaire en rétablissant, ici aux États-Unis, la loi Glass-Steagall.

 

Nous sommes arrivés au point où le danger de guerre, et il ne s’agit pas d’une guerre locale ou régionale, mais d’une guerre mondiale, se transformerait rapidement en guerre d’extinction thermonucléaire. Car les cibles sont la Russie et la Chine. La motivation pour une telle guerre est uniquement l’état de banqueroute actuelle du système financier transatlantique de Londres et de Wall Street.

 

La chute du gouvernement grec il y a quelques semaines menace de détruire l’accord prévalant au sein de la Troïka et conduira probablement à la sortie de la Grèce de l’euro : une situation décrite comme un « moment Lehman Brothers/Bear Stearns » en Europe. En d’autres termes : le détonateur de l’effondrement du système dans son ensemble.

 

De la même manière, ici aux États-Unis, le seul fait que les Saoudiens et les Britanniques cherchent à éliminer la compétition dans le secteur de l’énergie, en faisant chuter les prix du pétrole en dessous des coûts de production dans la plus grande partie du monde, est en train de générer des ondes de choc au sein de l’establishment financier, car le prix de pétrole a servi de fondement à l’empilement d’une montagne de dettes, de contrats dérivés, de dettes titrisées, etc., totalisant plusieurs dizaines de milliers de milliards de dollars.

 

Ainsi, le système est extraordinairement fragile et la seule manière dont il pourrait survivre serait soit de forcer la Chine et la Russie à capituler complètement et à s’ouvrir au pillage, ou bien d’aller en guerre. Sous le brouillard de la guerre, beaucoup de titres financiers pourront être restructurés sans avoir à remplacer les gens au pouvoir.

(…)

 

Wall Street et les Saoudiens, avec les Britanniques, ont reçu sans arrêt de la part du gouvernement américain depuis 14 ans des signaux leur disant qu’ils peuvent agir dans l’impunité, une situation que le sénateur Graham a opposée [dans la conférence de presse du 7 janvier sur les 28 pages] à la nécessité d’une présidence s’élevant au niveau de Lincoln, quelqu’un pour qui la justice et la vérité sont les deux éléments clé du système constitutionnel américain. »

 

Ainsi, la question de l’impunité concerne autant le rôle de l’Arabie saoudite dans les préparatifs des attentats du 11 septembre, que celui du financement de l’argent sale associé au trafic de drogue, d’armes et au terrorisme. Cette impunité a été accordée à de nombreuses reprises par les autorités américaines à des responsables saoudiens et des dirigeants de la Banque HSBC. Le ministre de la Justice d’Obama Éric Holder a refusé de retirer à HSBC sa licence d’opérer aux États-Unis au lendemain de la publication du rapport du Sénat le 17 juillet 2012...

 

 

Les liens d’HSBC avec le financement du terrorisme

 

Cet extrait est repris d’un article publié par S&P le 1er août 2012, concernant le rapport du Sénat du 17 juillet 2012 intitulé « U.S. Vulnerabilities to Money Laundering, Drugs, and Terrorist Financing : HSBC Case History » (« Vulnérabilités des États-Unis au blanchiment d’argent, à la drogue et au financement du terrorisme : le cas d’HSBC »).

 

Le troisième problème concerne le fait qu’HSBC opère dans des régions du monde où le terrorisme constitue un défi majeur et montre un empressement inquiétant pour faire des affaires avec des banques liées au financement du terrorisme.

 

Un exemple en est donné par la banque Al Rajhi, la première banque privée d’Arabie saoudite. Après les attentats du 11 septembre, il a été prouvé que le principal fondateur de cette banque était un bienfaiteur d’Al-Qaïda et qu’il fournissait des comptes à des clients suspects.

 

En 2005, le groupe HSBC demanda à ses filiales de rompre avec cette banque, faisant toutefois une exception pour HSBC Moyen-Orient. Quatre mois plus tard, sans aucune explication, il faisait volte-face, laissant à chaque filiale le droit de décider de faire ou non des affaires avec la Al Rajhi Bank.

 

HSBC Bank USA (« HBUS ») choisit alors de fermer ses comptes chez Al Rajhi. Au cours des deux années suivantes, cependant, ses propres directeurs et ceux d’autres filiales HSBC firent pression pour qu’elle rétablisse ses liens avec la Al Rajhi Bank, et en 2006, après que celle-ci eut menacé de retirer ses billes d’HSBC si HBUS ne rétablissait pas ses comptes en dollars US, HSBC a cédé.

 

Au cours des quatre années suivantes, HBUS a fourni à Al Rajhi bank près de 1 milliard de dollars US, ne s’arrêtant que lorsque HSBC prit la décision globale de mettre totalement fin aux transactions de billets de banque.

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 15 janvier 2015

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