Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
686.4K views | +0 today
Follow
Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
Curated by Koter Info
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

François Gervais : défendons l’innocence du carbone !

François Gervais : défendons l’innocence du carbone ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Le Pr François Gervais, auteur de « l’innocence du carbone » (Éd. Albin Michel) - Crédit : Institut Schiller

 

 

François Gervais :

défendons l’innocence du carbone !

 

Voici la transcription de l’intervention du Pr François Gervais, professeur émérite à l’Université François Rabelais de Tours, rapporteur critique auprès du GIEC – ARS5, Tours, lors de la conférence internationale de l’Institut Schiller du 13-14 juin 2015 à Paris.

 

Je voudrais commencer par remercier l’Institut Schiller de m’offrir l’opportunité de présenter mes travaux à l’Université François Rabelais, travaux publiés en anglais dans l’International Journal of Modern Physics et en français par Albin Michel. Les résumer pourrait se ramener à répondre à la question : le climat réel valide-t-il les modèles de climat virtuel ? Nous verrons en particulier que l’alarmisme climatique n’est pas fondé sur les mesures, mais exclusivement sur les projections des modèles de climat jusqu’à la fin de ce siècle. D’où l’importance de la question : sont-ils validés par les observations ?

 

La Banque mondiale – grande spécialiste du climat comme chacun sait – a récemment chiffré le coût de la lutte contre les émissions de dioxyde de carbone, le CO2, émis par combustion des ressources fossiles, charbon, pétrole, gaz naturel ou gaz de schiste. Le coût de cette lutte atteindrait 89 000 milliards de dollars, autrement dit 16 milliards par jour d’ici 2030. Cet effort considérable est censé contenir un réchauffement de notre Planète par effet de serre en dessous du seuil de 2 °C.

 

Face à un tel enjeu, une première démarche toute simple consiste à vérifier si dans un passé récent, les émissions de CO2 ont bien provoqué une hausse de la température. La corrélation est loin d’être évidente puisque la température baissait lorsque les émissions ont commencé à accélérer et que la température montait tout autant de 1910 à 1945, de 0,6 °C, alors que les émissions étaient encore faibles, autant donc que de 1970 à 1998 alors que les émissions étaient alors 6 fois plus élevées. La corrélation est ainsi loin d’être frappante.

 

Quels sont les gaz à effet de serre dans l’air ? La réponse est simple : ceux dont la molécule est constituée d’au moins deux atomes différents. Le principal est la vapeur d’eau. Arrive loin derrière le CO2. Sa concentration dans l’air est passée en un siècle de 0,03 % à 0,04 %. Quel peut être l’impact de cette augmentation sur la température de la Terre ?

 

Plus précisément, quel en a été l’impact sur la température ici mesurée par satellite vers 17 km d’altitude ? Pourquoi à cette altitude ? Parce que c’est dans la partie haute de l’atmosphère, dans la basse stratosphère, là où la pression atmosphérique est plus faible, que la théorie de l’effet de serre prévoit la signature la plus nette. En revanche, à la surface de la Terre, la pression est plus élevée et l’effet est déjà presque saturé. De fait, la température n’augmente plus de façon significative ou mesurable dans les limites de l’incertitude expérimentale depuis presque 20 ans.

 

Dans la période de 1993 à 2015, le taux de CO2 dans l’air est passé de 355 millionièmes, ou ppm, pour « parties par million », à 400 ppm, soit presque la moitié du total des émissions depuis le début de l’ère industrielle. Quel en a été l’impact sur la température ? Nul ! Aucune évolution mesurable n’est constatée.

 

Conclusion : la théorie de l’effet de serre atmosphérique n’est pas vérifiée par les mesures. Et c’est sur cette théorie, non validée, que sont basés les modèles de climat qui prévoient un réchauffement de la planète. Comme le disait le Prix Nobel de Physique Richard Feynman, si une théorie n’est pas vérifiée par l’expérience, elle est fausse. Peu importe qui l’a proposée. Si elle n’est pas vérifiée par l’expérience, elle est fausse.

 

Un réchauffement a-t-il été observé à la surface de la Terre ? Oui. Mais il est pour partie dû à une composante cyclique. On a passé le dernier sommet d’un cycle de 60 ans et maintenant la température commence à légèrement redescendre.

 

C’est ce que montre un zoom sur les toutes dernières mesures du Hadley Center britannique en les recoupant par les mesures effectuées par différents satellites. Aucun modèle de climat repris par le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, n’a prévu cette évolution négative. Mais reconnaissons que la tendance mesurée reste encore en deçà de l’amplitude des fluctuations. À suivre donc...

 

Les médias – toujours prompts à annoncer un record – nous ont-ils annoncé le dernier record de superficie de banquise antarctique, pulvérisé le 21 septembre dernier ? Il a battu le précédent record de 2013 d’une quantité égale à la superficie de la France. Pourquoi ce silence ? La banquise arctique avait fondu jusqu’en 2012. C’est normal puisque l’on a passé le sommet du cycle durant la première décennie de ce siècle. Mais regardez comme le volume de glace à son minimum s’est reconstitué rapidement ces deux dernières années alors que les alarmistes prévoyaient leur disparition dès l’été dernier... En réalité, la superficie totale de banquise est redevenue supérieure à la moyenne depuis deux ans et demi, contredisant les modèles de climat repris par le GIEC. En effet, où est l’impact des émissions de CO2 puisque la superficie de banquise est redevenue excédentaire ?

 

Ce cycle d’environ 60 ans se manifeste ainsi non seulement sur la température (figure au-dessus à droite), sur les banquises comme nous venons de le voir (figure de gauche en bas), mais aussi sur la hausse du niveau des océans (figure du haut à gauche). Les données sont celles de la Figure 3.14 du rapport AR5 du GIEC, ici simulées par le cycle de 60 ans.

 

Dans mes deux rapports successifs envoyés au GIEC début 2012 puis fin 2012, je lui ai adressé les références sur ce cycle publiées dans des revues internationales à comité de lecture. C’est donc en parfaite connaissance de cause que le GIEC a fait le choix de ne pas tenir compte de la variabilité naturelle dans son rapport. En science, cela s’appelle du cherry picking, du tri sélectif, pas de la science.

 

Parce qu’ils ignorent ce cycle, les modèles CMIP3 et CMIP5 repris par le GIEC sont incapables de seulement retrouver le climat passé et en particulier la hausse de température de 0,6 °C entre 1910 et 1945. C’est flagrant. Ils divergent aussi des observations depuis le début de ce siècle comme nous allons maintenant l’examiner en détail.

 

Première remarque : regardez ce fouillis de « spaghettis », les modèles ne sont pas du tout d’accord entre eux, y compris ceux reprenant le même scénario d’émissions. Deuxième remarque, comme la température n’a pas augmenté depuis la fin du siècle dernier, leurs projections sont systématiquement au-dessus des mesures.

 

Enfin, aucun modèle n’a prévu le léger déclin de la température mesurée par les outils les plus précis, les satellites, depuis 2002. Si ce déclin se poursuit et surtout s’amplifie, gageons que les modélisateurs du climat auront un sérieux problème, et sans doute plus encore les politiques qui ont tout misé sur les prédictions du GIEC.

 

Les modèles envisagent différents scénarios d’émissions de CO2. Mais que nous apprennent les mesures en ce domaine ? Elles montrent que l’augmentation annuelle du CO2 dans l’air est très variable d’une année à l’autre.

 

Elle peut n’être que de 0,1 % ou atteindre 0,75 %. L’augmentation annuelle est faible lorsque la Terre est momentanément plus froide. Elle est beaucoup plus forte lorsque la Terre est sous l’influence d’une fluctuation de température chaude. La courbe bleue représente les fluctuations de température.

 

Les fluctuations de l’augmentation du CO2, en vert, les suivent comme leur ombre avec un retard de 9 à 11 mois. Sans rentrer dans les interprétations possibles de ce phénomène que le GIEC se plait à ignorer même lorsque le relecteur critique l’invite à le discuter, quelle est l’augmentation moyenne annuelle du CO2 dans l’air ? Environ 0,5 % par an depuis 20 ans. À ce rythme, le taux sera loin d’avoir doublé à la fin de ce siècle.

 

La sensibilité climatique – en anglais « transient climate response » – est définie comme l’élévation de température en cas de doublement du taux de CO2 dans l’air. Le GIEC rapporte qu’elle serait comprise entre 1 et 2,5 °C. Mais la Figure 11.25 (b) du rapport considère la valeur basse comme la plus probable. Ce « jugement » n’est toutefois pas reporté dans le « résumé à l’attention des décideurs ».

 

Trois articles plus récents que le rapport AR5 rapportent une sensibilité climatique comprise entre 0,6 °C et 1,4 °C, encadrant ainsi la valeur basse du GIEC. Au rythme actuel de hausse de 0,5 % par an du CO2 dans l’air depuis 20 ans, un calcul simpliste indique une augmentation de température comprise entre 0,3 °C et 0,6 °C.

 

Y a-t-il vraiment matière à hurler à la catastrophe annoncée ? Entre vendredi 5 juin et samedi 6 juin, la température en France a chuté d’environ 15 °C en 24 heures. Le vent du sud a tourné au nord. Les femmes en jolies toilettes légères ont remis leur pull à la nuit tombée. Mais ressentirions-nous vraiment une hausse virtuelle sur un siècle comprise entre 0,3 et 0,6 °C ?

 

Le réchauffement réel a pris fin. Les émissions de CO2 qui, elles, continuent au même rythme ne peuvent donc plus en être accusées. Qu’à cela ne tienne, tel le bouc émissaire, on accuse le CO2 de tout et n’importe quoi : des tempêtes, des ouragans, des sécheresses, des inondations, des vagues de froid aux États-Unis et au Canada, et même dans l’enthousiasme du moment des tsunamis et des tremblements de terre pour faire bonne mesure...

 

Pourtant, les mesures montrent que l’énergie cyclonique cumulée a tendance à décroitre comme on le constate depuis 20 ans sur la courbe bleue.

 

Torricelli a inventé le baromètre il y a 3 siècles. Il a vite remarqué qu’une pression plus faible annonçait de la pluie et une pression plus faible encore du vent, voire une tempête. Pour une pression moyenne, le temps reste incertain, variable. En revanche, une pression élevée laisse augurer un beau temps stable.

 

L’aurions-nous oublié ? Un ministre avec lequel je débattais sur RTL semblait, lui, l’avoir oublié. Je lui ai gentiment fait remarquer que sur un thermomètre n’était pas indiqué « tempête », « pluie », « vent ». Ce sont les indications reportées sur un baromètre...

 

Pour finir, et je le rappelle à chaque fois, car surtout ceux qui se prétendent « verts » semblent avoir un peu trop tendance aussi à l’oublier. Le CO2 est, par photosynthèse et via la production de glucose C6H12O6, un sucre, la nourriture indispensable et irremplaçable de la végétation, en particulier des plantes nutritives, des récoltes, tout en régénérant l’oxygène de l’air. Le CO2 dans l’air est passé en un siècle de 0,03 % à 0,04 %.

 

Est-ce trop ? Ou trop peu ? Au printemps et en été, dans l’hémisphère nord, on observe chaque année une chute du taux de CO2 dans l’air, consommé par une végétation en pleine croissance saisonnière. L’amplitude de cette chute a augmenté entre 1969 et 2013 comme mesuré ici à La Jolla en Californie. Cette amplitude a surtout augmenté plus vite que le taux de CO2 lui-même, preuve que la végétation semblait et semble toujours en manque de son nutriment préféré. Cet effet « collatéral » est donc éminemment bénéfique pour l’Humanité. Le bénéfice de l’augmentation du rendement des récoltes a été chiffré à 3000 milliards d’euros depuis 1961. Alors pourquoi devrions-nous le combattre alors même que l’effet minuscule sur la température n’a pas l’air de contrarier cette augmentation du rendement des récoltes.

 

En conclusion, plus de 1 350 publications dans des revues internationales à comité de lecture excluent tout risque d’un réchauffement supérieur à 2 °C et/ou insistent sur la variabilité naturelle du climat. Leur nombre a doublé depuis 2007. Le nombre de 1350 est à comparer aux 1 637 articles listés par la base de données Web of Science en croisant les mots-clés [anthropogenic] AND [greenhouse OR CO2] AND [warming].

 

D’autres articles habituellement considérés comme allant dans le sens des conclusions du GIEC se contentent en fait, soit de rapporter les observations que les chercheurs utilisent comme je l’ai fait pour montrer qu’il n’y a pas de corrélation entre température et CO2 atmosphérique, soit de simuler quel serait l’impact sur tel ou tel écosystème si la température montait de 2°, 3°, 4°.... Si la température montait... Rassurons-nous, elle ne monte plus. Le catastrophisme est uniquement basé sur les projections de modèles de climat. Tout modèle est faux par définition. Plus ou moins faux. Dans le cas des modèles de climat, la sensibilité climatique TCR est rapportée entre 0,6 et 2,5 °C. Ils ne sont donc pas du tout d’accord entre eux et ils reconnaissent une incertitude de 2,5/0,6 = 417 %.

 

Les plus alarmistes ne sont pas validés par les mesures. Faudrait-il donc leur faire confiance alors que l’évolution du climat réel, elle, n’apparaît pas foncièrement inquiétante ?

 

Je vous remercie.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 21 juin 2015

Source : Institut Schiller

Vers les autres discours de la conférence.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Réchauffement climatique : l’effet de serre remis en question

Réchauffement climatique : l’effet de serre remis en question | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Légendes 1 & 2 : François Gervais couverture du Livre  « L’innocence du Carbone » - L’effet de serre remis en question – Contre les idées reçues de François Gervais – Éditions Albin Michel



Réchauffement climatique :

l’effet de serre remis en question

 

Conférence-débat avec François Gervais, physicien, spécialiste de thermodynamique. Professeur émérite à l’Université François Rabelais de Tours, médaillé du CNRS et primé par l’Académie des Sciences, il a récemment été choisi comme rapporteur critique par le GIEC.

 

Liens :

 

1  La présentation de François Gervais en PDF

La réponse point par point de François Gervais au journal Le Monde, suite à la publication d’une tribune à charge contre son livre. Le Monde a refusé de publier ce texte, y compris de le mettre en ligne sur leur site internet.

 

 

Questions/réponses :

 


 

 


 

 

 

Revue de livre : « L’innocence du Carbone » - L’effet de serre remis en question – Contre les idées reçues de François Gervais - Éditions Albin Michel (315 pages, 22 €)

 

Si vous voulez prendre un bon bol d’air, je vous invite à vous projeter dans l’esprit d’un chercheur (ancien responsable d’un laboratoire mixte de recherche CNRS/Université de Tours, spécialiste des rayonnements infrarouges et des matériaux), qui a abandonné l’écriture du livre retraçant sa carrière pour creuser un paradoxe scientifique.

 

Plongé dans la rédaction du dernier chapitre sur le monde que nous allons laisser à nos enfants et la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique, il bute sur un os carboné. Il réalise que la communauté scientifique n’est pas aussi convaincue que nos manuels scolaires et nos ministres que le CO2 soit la cause du réchauffement climatique. Choc, pour un défenseur de la recherche publique, de réaliser que cette vérité à laquelle tout le monde croit n’est pas prouvée par les experts du climat du GIEC.

 

Débute alors pour François Gervais une aventure. Il met de côté son projet de livre pour se lancer dans plus de trois ans de recherche à travers les milliers d’articles que compte la littérature sur le Climat.

Convaincu qu’il y a un bug dans la matrice, le professeur Gervais va pousser le bouchon plus loin pour en avoir le cœur net. Il postule donc pour devenir relecteur critique du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), à l’occasion de la rédaction de son cinquième rapport. Sa candidature acceptée, il va pouvoir expérimenter son hypothèse et voir si ses critiques, et les lièvres qu’il a soulevés entre les théories et la réalité seront honnêtement étudiés par les experts du climat. Par deux fois ses commentaires critiques resteront sans réponse.

 

Convaincu de la mauvaise foi de ces scientifiques de profession que dénonçait en son temps le poète Friedrich Schiller, il prendra sa plume pour écrire ce livre que je vous invite à lire, afin de prendre le temps de connaître cette molécule soi-disant méchante baptisée CO2, qui asphyxie vos rêves.

 

D’autant plus que cette année, la France mobilise tous les pays pour en exiger l’interdiction, avec la COP21 (21ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) qui aura lieu à Paris en décembre.

 

Vous pourrez poser vos questions à François Gervais à l’occasion de la conférence diffusée en direct sur notre site internet le 6 mai prochain. Bon travail d’ici là.

 

 

 

Par Alexandre Noury - solidariteetprogres.org – le 6 mai 2015

 

Légendes images :


Image 3 :

« Distinguons-nous le point au bout de la flèche ? Non ? C’est normal. Il est trop petit pour être visible à l’œil nu. Il représente l’accroissement annuel de la proportion de CO2 anthropique dans un volume d’air schématisé par la surface du carré. C’est ce point imperceptible que le protocole de Kyoto prétend éradiquer à grands coups de milliers de milliards d’euros. Le principal gaz à effet de serre dans l’atmosphère est la vapeur d’eau. Au niveau de la mer, elle peut être jusqu’à quarante fois plus concentrée que le dioxyde de carbone. La vapeur d’eau est émise en quantités comparables au CO2 lors de la combustion des carburants ou de gaz naturel. Elle est pourtant exclue des engagements de Kyoto. Pourquoi cette ségrégation ? »

Extrait de « L’Innocence du Carbone » par François Gervais.

 

 

Image 4 :

L’Afrique n’émet pas assez de CO2 !

« L’écologie radicale ne s’avère-t-elle pas carrément nauséabonde lorsqu’elle considère la Terre trop peuplée et prône le malthusianisme ? Comme l’a si bien mis en scène Jean-Christophe Ruffin, de l’Académie française, lauréat du prix Goncourt, dans Le parfum d’Adam, autant commencer à limiter la population en s’en prenant aux gueux, crève-la-faim, loqueteux, va-nu-pieds, bref aux pauvres qui déparent une si belle planète aux yeux de certains nantis. »

Extrait de « L’Innocence du Carbone » par François Gervais.

 

Image 5 :

Le réchauffement climatique, c’est comme le rugby.

« Le spectre de vibration atomique de la vapeur d’eau, principale origine de l’absorption du rayonnement électromagnétique émis par la Terre, s’étale sur la majeure partie de la gamme infrarouge. En revanche celui du CO2 est une vraie « passoire » au rayonnement. Cette molécule n’absorbe qu’à deux fréquences principales, 20 et 70 mégahertz (chapitre 3). Tout joueur de rugby confirmera qu’il est moins difficile de passer le drop entre les poteaux que de viser et toucher l’un des deux… »

Extrait de « L’Innocence du Carbone » par François Gervais.

 

 

Image 6 :

Attention à l’effet de serre(s) !

« Ecofascisme, écototalitarisme, écologie profonde ont pour point commun de rejeter toute idée de démocratie et de prôner une dictature verte. Ils se sont approprié la lutte impitoyable contre le CO2. Mais cette écologie extrémiste qui place la Nature au-dessus de l’Homme n’est-elle pas une insulte à l’humanisme ? Force est de constater que la Nature est en fait l’incarnation de la victoire du fort sur le faible. Elle personnifie la compétition impitoyable pour la survie. »

Extrait de « L’Innocence du Carbone » par François Gervais.

 

Koter Info's insight:



Un très intéressant article à lire ainsi que deux vidéos à voir attentivement afin de nous éclairer sur la question du réchauffement climatique.



No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Pourquoi nous avons un be­soin vital de CO2

Pourquoi nous avons un be­soin vital de CO2 | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo :  ©  kamchatka

 

Pourquoi nous avons un be­soin vital de CO2

 Par István E. Markó


Le CO2 n’est ni un poi­son, ni un pol­luant. Il ne l’a ja­mais été et il ne le sera ja­mais. Mal­gré les nom­breuses cam­pagnes me­nées par des ONG en­vi­ron­ne­men­ta­listes, en dépit des ac­cu­sa­tions mé­dia­tiques, et non­obs­tant sa condam­na­tion par cer­tains po­li­ti­ciens, le CO2 est et reste ce qu’il a tou­jours été : l’une des mo­lé­cules les plus im­por­tantes de la vie ! Pas de CO2 et pas de vie sur Terre telle que nous la connais­sons.

 

Le CO2, c’est avant tout "la nour­ri­ture" des plantes. C’est leur ali­ment de base. La pho­to­syn­thèse, cette mer­veilleuse trans­for­ma­tion que les plantes ont ap­pris à maî­tri­ser, uti­lise la lu­mière du so­leil et le CO2 pour fa­bri­quer sucres, cel­lu­lose et ami­don et don­ner vie à nos vé­gé­taux. Pas de CO2, pas de plantes et donc pas d’her­bi­vores, ni de car­ni­vores, ni… d’hu­mains. Le CO2 est vrai­ment source de vie.

 

 

Nos vé­gé­taux ont faim

 

Nous sa­vons au­jour­d’hui que nos vé­gé­taux sont af­fa­més en CO2. De nom­breux scien­ti­fiques ont mon­tré que la quan­tité de CO2 dans l’air était plus im­por­tante au­pa­ra­vant et que nos plantes souffrent d’un manque chro­nique de gaz car­bo­nique. Elles ont faim.


Tous ceux qui cultivent dans une serre bo­ta­nique in­dus­trielle savent très bien que la quan­tité de CO2 à l’in­té­rieur de la serre est en­vi­ron trois fois plus éle­vée (1100 à 1200 ppmv) que celle pré­sente dans l’at­mo­sphère que nous res­pi­rons (un peu moins de 400 ppmv en 2015).

 

Dans ces condi­tions, les vé­gé­taux poussent plus vite, sont plus ro­bustes, ap­pré­cient une tem­pé­ra­ture plus éle­vée et consomment moins d’eau.

 

Cette der­nière pro­priété ex­plique aussi pour­quoi, de­puis plus de 30 ans, on ob­serve un ver­dis­se­ment de la pla­nète de plus de 20 %. Oui, vous lisez bien! Il y a 20 % de ver­dure en plus sur Terre au­jour­d’hui qu’il n’y en avait il y a trente ans. Mal­gré la dé­fo­res­ta­tion conti­nue et l’ac­tion des hommes, les plantes poussent plus vite et en plus grand nombre, car elles ont enfin da­van­tage de nour­ri­ture.

 

L’un des ré­sul­tats les plus vi­sibles (par sa­tel­lite) de ces condi­tions fa­vo­rables à la crois­sance des plantes est le recul de cer­tains dé­serts, dont celui du Sahel. L’autre est l’aug­men­ta­tion constante de la pro­duc­tion mon­diale de cé­réales pour les­quelles une hausse du taux de CO2 at­mo­sphé­rique est un for­mi­dable bonus. Une belle gifle pour ceux qui veulent di­mi­nuer la quan­tité de CO2 pré­sent dans l’at­mo­sphère. La na­ture nous donne un tout autre mes­sage : en­core du CO2 ! Plus de CO2 !

 

 

L’ap­port du phy­to­planc­ton

 

Pour vivre, la plu­part des ani­maux, en ce com­pris les hu­mains, ont be­soin d’oxy­gène. Ce­lui-ci est pro­duit no­tam­ment par les arbres et les vé­gé­taux, mais en quan­ti­tés re­la­ti­ve­ment faibles.

 

La ma­jo­rité de l’oxy­gène que nous res­pi­rons pro­vient du phy­to­planc­ton. Ces mi­nus­cules or­ga­nismes ma­rins uti­lisent la lu­mière du so­leil et le CO2 at­mo­sphé­rique pour se nour­rir. Ils re­jettent en même temps d’im­por­tantes quan­ti­tés d’oxy­gène. Plus de 75% de l’oxy­gène pré­sent dans l’at­mo­sphère pro­vient de ce phy­to­planc­ton et donc, du CO2 qu’ils uti­lisent.


Pas de CO2, pas de phy­to­planc­ton et donc pas assez d’oxy­gène pour vivre. À l’in­verse de ce que l’on tente de nous im­pri­mer, les fo­rêts ne sont pas les "pou­mons" de la Terre, à peine quelques pe­tites al­véoles pul­mo­naires. Les vrais pou­mons, ce sont les phy­to­planc­tons !

 

 

Bête noire

 

Mal­gré toutes ces qua­li­tés vi­tales à notre sur­vie, le CO2 est de­venu la bête noire des cli­matologues alar­mistes du GIEC (Grou­pe­ment In­ter­gou­ver­ne­men­tal pour l’Étude du Cli­mat) et des ONG en­vi­ron­ne­men­ta­listes qui ac­cusent le CO2 pro­duit par l’Homme (uni­que­ment ce­lui-là…) d’être res­pon­sable de l’aug­men­ta­tion de la "tem­pé­ra­ture moyenne" de notre globe de­puis le début de l’ère in­dus­trielle.

 

Pour­tant, le CO2 est un gaz à "effet de serre" dont la puis­sance de ré­chauf­fe­ment est égale à… 1 ! À titre de com­pa­rai­son, la va­peur d’eau est 10 fois plus puis­sante et cer­tains fréons plus de 10.000 fois !

 

 

 

Par István E. Markó, pro­fes­seur à l'UCL (*) - lecho.be – le 16 avril 2015

 

(*)  L’au­teur s’ex­prime à titre per­son­nel.

Koter Info's insight:


Professeur à l'UCL, Monsieur István E. Markó fait partie des "héros" que vénère "Koter Info".


Seul contre tous, il ose clamer la vérité tout en sachant qu'il ne sera ni écouté ni apprécié par les autorités ou par ses stupides confrères vendus à la conspiration politique en cours sur le climat.


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Refroidissement ?

Refroidissement ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Refroidissement ?

 

Ce n’était qu’une question de temps avant que les grands prêtres de la religion réchauffiste finissent par dire que le réchauffement cause le refroidissement. Et oui vous avez bien lu. Michael Mann (l’auteur du fameux graphique Hockey Stick truqué), coauteur de cette « étude » dit que le réchauffement cause un ralentissement des courants marins, ce qui finirait pas refroidir la planète. Ce qu’ils ne disent pas c’est qu’il n’y a plus de réchauffement depuis au moins 18 ans, et même une légère tendance au refroidissement.

 

Cette « pause » serait causée selon plusieurs scientifiques par les cycles solaires et océaniques, et non pas par l’humain ou le CO2. Voyant venir cette tendance, certains scientifiques sans scrupules comme Michael Mann se devaient de trouver un truc pour expliquer la fin du réchauffement s’ils voulaient garder leurs généreuses subventions.

 

Mais malheureusement pour eux, il y a de vrais scientifiques qui leur ont mis sur le nez que leur hypothèse ne tenait pas la route.

 

 

Par crioux.wordpress.com – le 26 mars 2015

 

Source :

http://www.washingtonpost.com/news/energy-environment/wp/2015/03/23/global-warming-is-now-slowing-down-the-circulation-of-the-oceans-with-potentially-dire-consequences/?postshare=6971427140497570

http://www.climatechangedispatch.com/gulf-stream-not-slowing-down-not-going-to-freeze-us-to-death-shock.html

http://wattsupwiththat.com/2015/03/25/nasa-refutes-mann-and-rahmstorf-finds-atlantic-conveyor-belt-not-slowing/

http://www.climatechangedispatch.com/study-observations-refute-claims-that-climate-change-is-slowing-pace-of-gulf-stream.html.


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

INTERVIEW DU CLIMATOLOGUE KLAUS HAGER

INTERVIEW DU CLIMATOLOGUE KLAUS HAGER | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

 

INTERVIEW DU CLIMATOLOGUE KLAUS HAGER

 

« L’homme n’a guère d’influence sur le climat ».

 

Le quotidien allemand « Augsburger Zeitung » a publié une interview du climatologue Klaus Hager. Chargé de cours à l’Université d’Augsbourg depuis près de 10 ans, son expertise dans le domaine climatique est reconnue. Il est également considéré comme un expert en instruments et en mesures météorologiques.

 

http://www.augsburger-allgemeine.de/bayern/Meteorologe-findet-Diskussion-um-Klimaschutz-laecherlich-id32569342.html

 

 

Son avis sur le traitement des changements climatiques est très tranché : l’homme n’a guère d’influence sur le climat, et à fortiori ne peut rien pour modifier celui-ci dans un sens ou dans l’autre. On trompe le public sur l’influence du CO2. Je vous livre ici les éléments marquants de cette interview, dans une traduction maison.

Jo Moreau.

 

 

Le climat est dominé par des fluctuations, et en aucun cas par des tendances. La seule constante qu’on peut historiquement relever sont des changements en zigzag, entre réchauffements et refroidissements.

 

La période récente est caractérisée par un réchauffement qui eut lieu dans la période des années 60 jusqu’au milieu des années 90. Depuis, nous sommes entrés dans une période de refroidissement, modérée dans les chiffres suite aux modifications de la nature des instruments de mesure. En effet, depuis 1995 environ, les thermomètres classiques ont été remplacés par des thermomètres électroniques, bien plus sensibles et d’un affichage plus rapide. J’ai moi-même effectué des mesures parallèles avec les deux types d’instruments, et les thermomètres électroniques montraient une température de 0,9° plus élevée que leurs prédécesseurs.

 

Les changements climatiques, et la prétendue protection contre ceux-ci sont devenus des sujets à lourde charge idéologique. On ose à peine contredire ces tendances, sous peine d’être accusé de favoriser la pollution. La météo et le climat sont par nature incontrôlables, car d’un caractère chaotique. Quant à l’objectif de réduction du CO2, les gens sont menés par le bout du nez. Le CO2 est un gaz non toxique, et nécessaire à la photosynthèse.

 

L’atmosphère se compose d’environ 78 % d’azote et de 21 % d’oxygène. Le CO2 s’y retrouve à concurrence de 0,038 %. En d’autres termes, sur 2 632 molécules, une seule est du CO2, et sur 83 molécules de CO2, une seule provient des activités humaines. Quand on constate les taxes diverses perçues sur les émissions de CO2 au titre de lutte contre les changements climatiques, on identifie aussi ceux qui en sont les bénéficiaires au détriment des citoyens.

 

Et quand on lui fait remarquer que ses déclarations contredisent les théories de nombreux autres scientifiques, Klaus Hager répond : je veux vérifier les faits par moi-même et stimuler la réflexion, et pas tout avaler tel quel parce que cela serait conforme à l’air du temps. Le moteur principal de chaque évènement météorologique est l’activité solaire. L’influence humaine est une bulle climatique...

 

 

 

Par belgotopia.blogs.lalibre.be - le 19 janvier 2015

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Obama : le « réchauffement climatique » menace la sécurité nationale des USA

Obama : le « réchauffement climatique » menace la sécurité nationale des USA | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Obama : le « réchauffement climatique »

menace la sécurité nationale des USA

 

Dans un discours devant la Coast Guard Academy le 20 mai, Barack Obama a qualifié le changement climatique de menace à la sécurité nationale des États-Unis.

 

Cela fait de toute personne mettant en doute le rôle de l’activité humaine comme cause du réchauffement climatique un ennemi public et un traître à l’égard des États-Unis, alors que ce phénomène est avant tout causé par l’activité solaire et des phénomènes d’origine galactique.

 

« Je suis venu ici aujourd’hui, a proclamé Obama, pour dire que le changement climatique représente une menace grave à la sécurité mondiale, un risque immédiat pour notre sécurité nationale. Et ne vous y méprenez pas, ceci aura un impact sur la manière dont nos militaires défendent notre pays. Nous devons donc passer à l’action, et nous devons le faire maintenant. »

 

Bien que toutes les mesures scientifiques indiquent le contraire, Obama a prétendu que les preuves montrant « que la planète se réchauffe » sont indiscutables, et que les taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère « sont à leur niveau le plus haut depuis 800 000 ans ».

 

Assisterons-nous à une déclaration de guerre contre la Chine, accusée de menacer la sécurité des États-Unis avec ses émissions de CO2 ? Ou à la mise sur pied d’une nouvelle Commission à la McCarthy pour chasser les opposants politiques à la théorie anthropogénique ?

 

Cette campagne est lancée au moment où une grave sécheresse ravage la Californie, une catastrophe attribuée par le gouverneur Jerry Brown au changement climatique et utilisée pour faire voter des mesures d’austérité totalitaires.

 

La dernière en date contient de nouvelles règles contre le dessalement de l’eau, la méthode la plus appropriée pour pallier les conditions de sécheresse. Selon un article publié dans le San Diego Union Tribune, les nouvelles restrictions pourraient ajouter des centaines de millions de dollars au coût des futures usines de dessalement, et doubler le prix de l’eau obtenue par cette méthode, par rapport aux eaux grises recyclées. Ceci afin de bloquer l’entrée en service d’une usine de dessalement d’une capacité de 50 millions de gallons/jour, prévue initialement pour 2017 à Carlsbad, en Californie.

 

Le mouvement de LaRouche et plusieurs autres scientifiques ont dénoncé la fraude de la théorie anthropogénique, tout comme la politique de réduction démographique délibérée qui la sous-tend, et appelé à la mise en chantier de grands projets d’infrastructure pour transférer de l’eau depuis l’Alaska, ainsi qu’à un effort de recherche scientifique sur le développement des cycles de l’eau en tant que processus d’origine galactique, et sur les systèmes d’ionisation pour reproduire ce processus sur Terre et induire des précipitations.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 26 mai 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

Climathon, semaine 17 : Citius, Altius, Fabius

Climathon, semaine 17 : Citius, Altius, Fabius | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source photo : paris.eelv.fr


 

 

 

Climathon, semaine 17 : Citius, Altius, Fabius

 

Jusqu’où iront-ils ? Alors qu’il reste encore sept mois avant la conférence Paris Climat 2015, les compétiteurs du climathon semblent déjà lancés sur un rythme de sprint. La foule des prétendants à un accessit se fait toujours plus nombreuse, avec des réalisations de propagande climatique de plus en plus débridées.

 

Le jury a tout d’abord la joie de constater que le magazine Le Point, loin de se reposer sur ses lauriers de la semaine dernière, continue au contraire sur sa lancée propagandiste en informant ses lecteurs d’une nouvelle initiative intéressante et originale, celle de la toute nouvelle « Ligue pour la Terre », qui proclame de façon novatrice que « 2015 est une année critique pour l’humanité », que la conférence de Paris en décembre est celle « de la dernière chance » et encore que ses « études montrent qu’on peut y arriver, pour un coût modeste, et avec une amélioration significative de la qualité de la vie ». Ultime espoir pour la Terre, demain on rasera gratis… un bien beau revival des meilleurs sketchs plus belles propositions qu’on avait presque oublié depuis le désastre, les efforts courageux menés lors de la conférence climat de Copenhague. C’était en 2009. Le temps passe, les bonnes vieilles ficelles restent.

 

Un second accessit est attribué cette semaine aux pages « Planète » du journal Le Monde, qui reviennent dans la course après s’être montrées anormalement discrètes ces derniers temps. Sur le fil, c’est-à-dire moins de quatre heures seulement avant la fin de la semaine 17, le Journal de référence s’est en effet fendu d’une attaque en règle contre l’Australie et son méchant premier ministre Tony Abbott, coupables d’insoumission à la religion climatique. Cette bien belle introduction de l’article justifie pleinement l’accessit :

 

Le sacrifice de 46 000 soldats australiens sur le Front occidental a noué entre l’Australie et la France un lien tout particulier. Cette année, c’est un autre combat qu’il nous faut mener ensemble, de nouveau à l’échelle mondiale : celui contre le changement climatique. Et cette fois, il semble que Tony Abbott ait choisi le mauvais camp.

 

Ce beau morceau d’odieux amalgame permet aux pages « Planète » de retrouver leur rang, pour notre plus grand plaisir.

 

Autre journal, autre accessit : c’est cette fois L’Humanité qui s’illustre avec son compte-rendu d’une table ronde intitulée « Quels sont les enjeux de la COP21 Paris climat ? » qui a tenu toutes ses promesses. Premier rire en lisant la transcription qui évoque « un réchauffement qui représente à peu près le même écart de température qu’entre l’ère glacière et notre époque ». Peut-être ont-ils mis trop de bière au frais pour évoquer sereinement la dernière ère glaciaire, quoi qu’il en soit, Stefan Aykut, l’un des intervenants, n’a pas eu froid aux yeux lorsqu’il a affirmé que :

 

Les conséquences de ce réchauffement sont et seront inéquitablement réparties, certaines régions connaîtront des phénomènes météorologiques extraordinaires, la montée du niveau des océans va rendre inhabitables un nombre de plus en plus important de régions du monde, souvent déjà très accablées par la pauvreté. D’ailleurs, c’est déjà le cas : pour preuve, malgré toutes les guerres actuellement en cours dans le monde, il y a eu en 2014 trois fois plus de réfugiés environnementaux que de réfugiés « politiques ».

 

Magie du chiffre asséné sans preuve, miracle du raccourci… un magnifique condensé de propagande. Le même Stefan Aykut nous explique quelques phrases plus loin que les émissions de gaz à effet de serre « sont en grande partie l’effet des traités sur le libre-échange conclu dans les années 1970 et 1980, très délétère (sic) en termes d’émission de C02 ». C’est dans L’Humanité, alors il était bien sûr inutile de rappeler la quantité de CO2 émise par point de PIB dans l’ancien bloc de l’Est à la grande époque. Le système soviétique, qui lui ne signait pas de traités de libre-échange, a toujours en effet été réputé pour l’attention toute particulière qu’il portait aux considérations environnementales.

 

 

Le vainqueur de la semaine 17

 

Comme il arrive parfois, l’un des compétiteurs a mis tout le monde d’accord cette semaine, grâce à une percée qui à elle seule éclipse celle de tous les prétendants réunis, même les plus méritants.

 

Plus vite, plus haut, plus fort… c’est tout cela à la fois qui est réalisé cette semaine par Laurent Fabius, hallucinant auteur d’une tribune publiée dans Le Figaro appelée à faire date. Le ministre français des Affaires étrangères, vainqueur haut la main de la semaine 17 du climathon, y explique le plus sérieusement du monde que « la sécurité de l’Europe exige de stopper la dégradation du climat ». Car le voilà enfin, le dénominateur commun qui rassemblera tout le monde sous le glorieux panache blanc de Paris Climat 2015 : la sécurité. Pas besoin d’armée, pas besoin de police, pas besoin de diplomatie : c’est le CO2 l’ennemi ! Ce gaz satanique nous prépare une planète pour laquelle monsieur le ministre a conçu le néologisme de « climato-déréglée ». En d’autres termes, nous dit-il, une fois franchis les +2 °C, nous vivrions sur « une planète de tous les dangers ». C’est vrai que ça nous ferait un sacré choc, comparé à maintenant où tout va pour le mieux…

 

Savez-vous la cause des troubles au Mali qui ont causé l’intervention de l’armée française il y a deux ans ? Si, si, c’est le climat. Enfin… sûrement un peu. Suffisamment en tout cas pour que le ministre des Affaires étrangères l’évoque. Attention à la démonstration, c’est du sérieux : sécheresses dans les années 70 => exode des Touaregs => embrigadement de ceux-ci dans la « Légion islamique » => troubles au Mali. Même si monsieur le ministre ne le dit pas, la sécheresse initiale a sûrement été causée par le CO2. En tout cas se hâte-t-il de préciser,

 

la conclusion est claire : le dérèglement climatique est aussi un dérèglement sécuritaire. Que l’augmentation de la température dépasse 2 °C – ce qui sera le cas si nous n’agissons pas ou pas assez —, et les menaces pour la paix et la sécurité seront multipliées en nombre et en intensité.

 

En vrai, la paix dans le monde est une simple affaire d’éoliennes et de panneaux solaires. La démonstration, là encore, est de haut vol : le vent souffle partout, et le soleil brille partout pareil. Du coup, plus besoin de se battre pour les ressources inégalement réparties que sont le pétrole, le gaz ou le charbon : vive l’éolien, vive le solaire ! Et dire que ces crétins d’importateurs net de sources d’énergie n’y avaient jamais pensé. Mais le réchauffement est là pour nous ouvrir les yeux sur ces merveilleuses opportunités de lendemains qui chantent.

 

Au fond, on en a de la chance, de vivre une crise climatique.

 

(PS : Merci encore à tous pour vos nominations au climathon. Continuez !)

 

 

Par mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com – le 27 avril 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

LES « CLIMATO-SCEPTIQUES » Faut-il les excommunier ?

LES « CLIMATO-SCEPTIQUES »  Faut-il les excommunier ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : le lac Michigan gelé aux Etats-Unis, lundi 6 janvier. AFP/SCOTT OLSON - lemonde.fr


 

LES « CLIMATO-SCEPTIQUES »

Faut-il les excommunier ?

Par Michel Gay

 

L’excommunication de ceux qui doutent du réchauffement climatique d’origine humaine est en bonne voie. Ceux-là sont appelés « climato-sceptiques », et parfois mêmes « négationnistes » s’ils n’y croient pas du tout, avec une référence douteuse à l’histoire. Les déclarations du secrétaire d’État américain John Kerry, et de l’ex-candidat à la Maison-Blanche, Al Gore, le 12 mars 2015 sont effrayantes. Le délit d’opinion refait surface…

 

Le premier, enfilant sa robe de prêcheur devant le Conseil atlantique en vue du sommet sur le climat à Paris en décembre 2015, a dénoncé l’immoralité des « négationnistes », annoncé une pluie de catastrophes, et rien moins que la fin de l’humanité si nous ignorons les signes du malheur. En mêlant science et vocabulaire religieux, il en a déduit que la menace du réchauffement climatique est d’origine humaine. « De quels droits ces personnes nient-elles le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique ? » 

 

Ce sermon pour condamner les non-croyants n’a certainement rien à voir avec les activités de son épouse (Teresa Heinz Kerry), une des principales instigatrices de la fondation Heinz qui contrôle le mouvement alarmiste américain AGW (« anthropogenic global warming » = réchauffement climatique anthropique).

 

Le second a déclaré : « il faut punir ceux qui nient le réchauffement climatique » et « nous devons faire payer sur le plan politique la négation de la science admise »

 

Douter publiquement du réchauffement climatique serait donc un comportement déviant immoral et, pire, ce serait un péché ! L’affaire est grave. Ceux qui osent s’opposer au dogme imposé par la nouvelle religion catastrophiste mériteraient-ils d’aller brûler en enfer ?

 

Pourtant, le 4 mars 2015, Richard Lindzen professeur des sciences de l’atmosphère au « Massachusset institute of technology » (MIT) a publié dans le Wall Street Journal un article édifiant (traduction complète en français en annexe) qui fustige les nouveaux prêtres du réchauffement climatique et la chasse aux sorcières parmi les scientifiques climato-sceptiques.

 

Extraits :

 

« Les dirigeants du monde proclament que le changement climatique est notre plus grand problème en diabolisant le CO2. Pourtant, les niveaux atmosphériques de CO2 ont été beaucoup plus élevés au cours de l’histoire de la Terre. Des climats tour à tour plus chauds et plus froids qu’aujourd’hui ont coexisté avec des niveaux plus élevés.

 

Actuellement les niveaux élevés de CO2 contribuent à l’augmentation de la productivité agricole. En effet, avant la récente hystérie du réchauffement climatique, les climatologues avaient appelé les périodes chaudes des « optima climatiques. 

 

Pourtant, les dirigeants du monde se lancent dans des politiques coûteuses qui n’ont pas la capacité de remplacer les combustibles fossiles, mais elles enrichissent de grandes entreprises complices aux frais du public, augmentant les coûts pour tous, et restreignant l’usage de l’énergie aux populations les plus pauvres du monde qui n’ont pas encore accès aux immenses avantages de l’électricité.

 

Des milliards de dollars ont été versés dans des études pour soutenir l’alarmisme climatique, et pour mettre à bas l’économie de l’énergie. Il n’est donc pas surprenant que de grands efforts aient été faits pour conduire à l’hystérie, au cas où les causes de l’alarmisme climatique viendraient à disparaître ».

 

Que le réchauffement climatique soit réel ou non, pour les non-spécialistes il est plus facile d’opter pour une croyance que de se forger une opinion dans ce combat planétaire entre scientifiques. Mais si on se réfère à l’histoire du monde, et notamment au « lyssenkisme » en ex-URSS (NDLGazette : voir ici), ou à la science des nazis en Allemagne, la manière autoritaire et inquisitoriale d’imposer « l’évidence » du réchauffement climatique d’origine humaine ne présage rien de bon.

 

 

ANNEXE

 

Au cours des dernières années, la recherche et les observations ont encouragé ceux d’entre nous qui remettent en question le supposé réchauffement climatique d’origine humaine. En fait, le passage de « réchauffement planétaire » à « changement climatique » a indiqué la bêtise de cette problématique. Le climat a changé depuis que la Terre s’est formée. Ce cours normal de la nature est maintenant considéré comme une preuve de malheurs à venir.

 

Des individus et des organisations impliqués dans des scénarios de catastrophes climatiques ont attaqué sans relâche ceux qui, scientifiques ou non, ne partagent pas leurs croyances. Ces attaques ont pris une tournure menaçante.

 

Il est intéressant de noter que toutes les prédictions de réchauffement se sont révélées exagérées depuis le début du dernier épisode de réchauffement de 1978 à 1998. Les observations montrent une augmentation du CO2 atmosphérique beaucoup plus réduite qu’annoncée et sans effet sur le climat. C’est pourtant la seule période que le Groupe d’experts intergouvernemental des Nations Unies sur les changements climatiques (GIEC) tente d’attribuer au dioxyde carbone (CO2),

 

En outre, il y a des preuves expérimentales d’une importance accrue du rayonnement solaire sur le climat et une nouvelle prise de conscience de l’importance de la variabilité climatique naturelle non forcée qui est largement absente dans les modèles climatiques actuels.

 

Il y a aussi des données d’observation de plusieurs études indépendantes indiquant que la soi-disant « rétroaction de la vapeur d’eau », essentielle à l’amplification de l’impact relativement faible du CO2 seul sur les températures de la Terre, est annulée par le processus des nuages.

 

Certains prétendent aussi que les phénomènes météorologiques extrêmes (ouragans, tornades, sécheresses, inondations…) pourraient être dus au réchauffement climatique. Les données ne montrent pas d’augmentation ni du nombre ni de l’intensité de ces événements. Le GIEC reconnaît lui-même l’absence de relation évidente entre les phénomènes climatiques extrêmes, tout en supposant qu’avec un effort de recherche suffisant, une relation pourrait être découverte.

 

Les dirigeants du monde proclament que le changement climatique est notre plus grand problème en diabolisant le CO2. Pourtant, les niveaux atmosphériques de CO2 ont été beaucoup plus élevés au cours de l’histoire de la Terre. Des climats tour à tour plus chauds et plus froids qu’aujourd’hui ont coexisté avec des niveaux plus élevés.

 

Actuellement les niveaux élevés de CO2 contribuent à l’augmentation de la productivité agricole. En effet, avant la récente hystérie du réchauffement climatique, les climatologues avaient appelé les périodes chaudes des « optima climatiques. » Pourtant, les dirigeants du monde se lancent dans des politiques coûteuses qui n’ont pas la capacité de remplacer les combustibles fossiles, mais elles enrichissent de grandes entreprises complices aux frais du public, augmentant les coûts pour tous, et restreignant l’usage de l’énergie aux populations les plus pauvres du monde qui n’ont pas encore accès aux immenses avantages de l’électricité.

 

Des milliards de dollars ont été engloutis dans des études pour soutenir l’alarmisme climatique, et pour mettre à bas l’économie de l’énergie. Il n’est donc pas surprenant que de grands efforts aient été faits pour conduire à l’hystérie, au cas où les causes de l’alarmisme climatique viendraient à disparaitre.

 

Le dernier exemple est un article publié dans le New York Times le 22 février 2015 à propos de Willie Soon, chercheur au Centre d’astrophysique de Harvard Smithsonian. Depuis plus de 25 ans, M. Soon plaide pour un rôle majeur de la variabilité solaire sur le climat. Mais comme Greenpeace l’a fait remarquer en 2011, M. Soon a été, dans une faible mesure, soutenu par des entreprises de combustibles fossiles pendant 10 ans.

 

Le Times a réintroduit cet ancien argument comme une nouveauté, en faisant valoir que M. Soon n’avait pas mentionné ce soutien dans un récent article dans le Bulletin des sciences dont il était l’un des quatre auteurs. Deux jours plus tard le républicain Raul Grijalva (Arizona), du comité des ressources naturelles, a utilisé cet article du Times comme fondement pour une attaque en règle contre tout ce qui avait été dit, écrit et communiqué par sept individus (David légats, John Christy, Judith Curry, Robert Balling, Roger Pielke Jr., Steven Hayward et moi) concernant le témoignage que nous avions fait au Congrès, ou devant des membres du gouvernement. Nous avons été sélectionnés uniquement sur la base de nos objections aux déclarations alarmistes sur le climat.

 

Dans des lettres qu’il a envoyées aux présidents des universités nous employant (bien que je sois à la retraite du MIT depuis 2013), M. Grijalva voulait « tous les détails sur nos financements extérieurs, les communications de ces financements, y compris les « frais de consultation, honoraires de conférences, frais de déplacement, salaire, et toute autre rémunération ». M. Grijalva a reconnu l’absence de toute preuve, mais il voulait savoir si les accusations portées contre M. Soon sur des supposés conflits d’intérêts, ou sur son oubli de divulguer ses sources de financement dans des revues scientifiques pourraient aussi nous concerner.

 

La lettre la plus étrange concerne M. Pielke de l’université du Colorado. Sa spécialité est la politique de la science, pas la science elle-même. Il soutient la réduction des émissions de carbone, mais il ne trouve aucun lien entre les conditions météorologiques extrêmes et le climat. M. Grijalva se plaint que M. Pielke contredise les affirmations de John Holdren, tsar de la science pour le Président Obama, en accord avec le GIEC sur les phénomènes climatiques extrêmes.

 

Les lettres de M. Grijalva véhiculent une menace implicite, mais parfaitement claire : les recherches contestant les dangers du réchauffement climatique devraient cesser, car les universités qui emploient ces personnes vont subir des désagréments et des frais. De plus, les scientifiques qui ont ces opinions ne devraient pas venir témoigner au Congrès.


Après l’article du Times, Sens. Edward Markey (D., Mass.), Sheldon Whitehouse (D., RI) et Barbara Boxer (D., Calif.) ont également envoyé des lettres à de nombreuses entreprises de l’énergie et à des organisations industrielles et, étrangement, à quelques « think tanks » (y compris l’Institut Cato avec lequel je suis associé) pour dénicher leur présumé trafic d’influence.

 

L’American Meteorological Society a répondu avec une indignation appropriée au fait de brider des scientifiques pour leurs prises de positions scientifiques, de même que de nombreux scientifiques. Réagissant apparemment à la critique, M. Grijalva a concédé au National Journal que ses demandes de renseignement sur les sept d’entre nous et sur nos bailleurs de fonds étaient « hors de portée. » (?)

 

Il est encore difficile de dire où tout cela va conduire. Pour beaucoup, les lettres de M. Grijalva devraient au moins permettre de clarifier la nature essentiellement politique des alarmes sur le climat, et les dommages que cette posture fait courir à la science, à l’environnement et au bien-être des plus pauvres du monde entier.

 

Par Michel Gaymetamag.fr – le 6 avril 2015.

.

Traduction par Michel Gay de l’article en anglais du WALL STREET JOURNAL du 4 mars 2015 par Richard S. Lindzen, professeur émérite de sciences atmosphériques au MIT et chercheur éminent de l’Institut Cato.


Koter Info's insight:


Tous pour "Charlie" et la liberté d'expression, mais quelle réelle liberté, celle d'être d'accord ?


Ceux qui, comme moi, ont l'esprit critique et cherchent les bonnes informations en ont réellement marre de cette racaille qui nous dirige du haut de la haute finance sans se soucier du bien-être des peuples.


No comment yet.
Scooped by Koter Info
Scoop.it!

CLIMAT : POURQUOI LE GIEC DOIT ÊTRE DÉMANTELÉ

CLIMAT : POURQUOI LE GIEC DOIT ÊTRE DÉMANTELÉ | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Image : giec perdu dans la science - contrepoints.org


 

 

CLIMAT : POURQUOI LE GIEC DOIT

ÊTRE DÉMANTELÉ

 

Drieu Godefridi (*), un des coauteurs du livre « Climat, 15 vérités qui dérangent », est l’auteur de cet article qui fut repris par le média informatique « Contrepoints » (1), et par le quotidien belge « L’Écho » (2)

 

Il y démontre le caractère essentiellement politique de cet organisme, qui prône le versant le plus extrémiste de l’écologisme.

 

Jo Moreau

 

 

Sous couvert de science, le dernier rapport du GIEC (« AR5 ») diffuse la version la plus échevelée de l’idéologie écologiste (décroissance, égalitarisme, deep ecology). Le problème réside dans la structure même de l’organisation onusienne, qui n’est pas scientifique, mais scientiste.

 

 

Le scientisme

 

Le scientisme est la théorie selon laquelle nos sociétés doivent être gouvernées par la science.

 

Cette théorie fut mise en forme par deux intellectuels français du dix-neuvième siècle, Auguste Comte et Ernest Renan.

 

La difficulté que rencontre la théorie scientiste est la différence de registre entre la science et la norme.

 

La science s’occupe de décrire la réalité, elle décrit ce qui est. La norme, morale ou juridique, ne décrit pas la réalité : elle dit ce qui doit être. On perçoit aisément que l’énoncé scientifique « L’eau bout à 100 degrés » est d’une nature différente de la norme « L’eau doit être consommée avec modération. »

 

La science nous montre que la consommation de tabac cause toutes sortes de maladies. Ce que sachant, chacun peut décider, en son âme et conscience, de fumer, car cela relève de la norme que chacun se donne à lui-même, par exemple en attachant davantage de prix au plaisir immédiat qu’à la santé. Du même énoncé scientifique « le tabac nuit à la santé » peuvent suivre une multitude de normes, juridiques et morales, générales et individuelles, qui sont fonction des valeurs mises en œuvre par le législateur et les individus. Autrement dit, l’énoncé scientifique ne donne naissance, par lui-même, à aucune norme. La norme relève d’une réalité étrangère à celle de la science : celle des valeurs.

 

En prétendant dériver (déduire logiquement) la norme de la science, le scientisme est une erreur de raisonnement.

 

 


Le GIEC est une organisation scientiste

 

Le GIEC n’est pas une organisation scientifique, mais une organisation scientiste. Cela se démontre facilement. Commençons par rappeler, comme le soulignait le physicien Hervé Le Treut du GIEC, que « le GIEC ne fait pas de science ». En effet, la première partie de ses rapports est une récollection des articles scientifiques jugés pertinents dans le domaine du climat, plus précisément de l’influence de l’homme sur le climat (qui est l’objet social du GIEC). Les deux autres parties – impact négatif, pour l’homme, des changements climatiques observés, et normes à mettre en œuvre pour y remédier — reposent sur des jugements de valeur, qui sont la province du politique, et non de la science.


Quand est formulée une proposition qui repose sur ou contient un jugement de valeur (un devoir-être), elle relève de la politique, pas de la science (ni non plus d’un mélange des deux : un énoncé est scientifique ou politique, il n’y a pas de moyen terme). Par conséquent, sur les trois parties des rapports du GIEC, la première n’est scientifique que par emprunt, les deux autres sont politiques au sens strict.

 

Présenter les deuxième et troisième parties des rapports du GIEC comme « scientifiques » est donc une erreur objective. Mais la vraie erreur consiste à présenter les 2e et 3e parties comme découlant logiquement de la première ; en cela réside le cœur de l’illusion scientiste. Or, c’est très précisément ce que font ceux, GIEC en tête, qui présentent les rapports du GIEC comme scientifiques.

 

 

Le dernier rapport du GIEC, « AR5 »

 

Le cinquième et dernier en date des rapports du GIEC, baptisé « AR5 », prend en compte ces objections. Ainsi est-il affirmé que les scientifiques du GIEC sont soucieux de « neutralité axiologique » (neutralité quant aux valeurs) et que, s’ils s’attachent à proposer des normes aux États, il ne leur revient bien sûr pas de les imposer.

 

Toutefois, cette prétention formelle à la neutralité ne résiste pas à l’analyse. Comme nous venons de le rappeler, la science ne dicte, ne renseigne, ni n’induit aucune norme par elle-même. D’un constat scientifique aussi clair et net que « le tabac nuit à la santé » peuvent jaillir une infinité de normes différentes, concurrentes et, surtout, parfaitement contradictoires. Tout dépend des valeurs que l’on met dans le brouet dont sort la norme. Or, qu’observe-t-on à la lecture attentive de la troisième partie de l’AR5 ? Que les normes « suggérées » sont parfaitement cohérentes et même qu’elles s’inscrivent toute entières dans une seule et même idéologie : la décroissance, qui est le versant le plus extrême de l’idéologie écologiste.

 

De prime abord, pour qu’un rapport soit crédible, il doit être exempt de contradictions. Ce n’est pas toujours vrai. Pour que la troisième partie des rapports du GIEC, la partie normative, soit crédible et fondée dans sa prétention à la neutralité axiologique, il eût fallu qu’elle offre un catalogue de différents bouquets de normes possibles, chaque bouquet cohérent par lui-même, mais parfaitement contradictoires les uns avec les autres. Cela pour tenir compte de la diversité possible des valeurs à mettre en œuvre (comme dans notre exemple du tabac).


Jugeons-en in concreto en étudiant attentivement la partie 3 de l’AR5. La lecture est laborieuse, mais nécessaire, au vu de l’influence planétaire du GIEC depuis 27 ans. Rappelant sa neutralité axiologique, le GIEC propose un programme mondial qui consiste, d’une part, pour les pays « riches » à entrer en décroissance et, d’autre part, pour les pays « pauvres », à limiter leur croissance tout en bénéficiant de transferts de richesse directs de la part des pays riches. L’analyse fait preuve de finesse et d’un certain raffinement conceptuel. Ainsi est-il exposé que les pays riches doivent apprendre à déconnecter les concepts de bien-être et de croissance. En d’autres termes, à augmenter leur bien-être tout en acceptant la décroissance économique.


En effet, explique le GIEC, l’humanité doit comprendre qu’il existe des « valeurs non humaines », et que la domination de la nature est un manque de respect à son égard. Les lecteurs du Nouvel Ordre écologique, de Luc Ferry, auront reconnu l’idéologie de la deep ecology, selon laquelle, de par son accroissement et sa consommation des ressources naturelles, l’humanité a dépassé le stade de composante de la nature, pour gagner celui de nuisance objective, dont les méfaits doivent être corrigés (ce qui, pour la plupart des auteurs de l’écologie profonde, implique une réduction drastique de l’humanité…).


Sur cette base, le GIEC « suggère » un impressionnant catalogue de mesures détaillées que les États doivent mettre en œuvre dans tous les secteurs de l’activité humaine. Tous les secteurs d’activité ? Il n’est pas jusqu’au simple fait de faire un pas dans la rue qui n’émette de CO2. Par conséquent, rien de ce qui est humain n’est étranger au GIEC. Il convient pour les pays riches, conclut le GIEC, de renoncer à la croissance économique, qui n’est pas durable, et de travailler à réduire les inégalités matérielles avec les pays pauvres. Adviendrait ainsi une manière d’égalité matérielle globale, concomitante de l’harmonie retrouvée de l’homme avec la nature.

 

Ce n’est pas le lieu de discuter de la rationalité, de la souhaitabilité ou de l’humanisme de ce programme. Seulement de constater qu’il ne s’agit que de cela : un programme politique, celui de l’écologisme dans son versant le plus extrême.

 

En cela qu’il repose sur une erreur de raisonnement qui lui permet, sous couvert de science, de se faire le vecteur de l’idéologie écologiste, le GIEC doit être démantelé.


>>> Drieu Godefridi donnera le 28 avril prochain, à l’Académie royale (Collège Belgique, Bruxelles), une communication « Critique épistémologique du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC)

 

 

Par Drieu Godefridi (*) - belgotopia.blogs.lalibre.be – le 12 mars 2015

 

 

Notes :

(1)https://www.contrepoints.org/2015/03/07/200348-climat-pourquoi-le-giec-doit-etre-demantele

(2) http://www.lecho.be/detail.art?a=9610369&n=7499&h...

 

 

(*) Drieu Godefridi, né en 1972, est un auteur libéral belge, fondateur de l’Institut Hayek à Bruxelles. Docteur en philosophie (Paris IV-Sorbonne), il est titulaire de masters en droit et philosophie (UCL) et d’un DEA en droit fiscal (ULB). Comme président de l’Institut Hayek, il a publié régulièrement des articles dans la presse francophone et dans la presse anglo-saxonne. Il est actuellement à la tête d’une entreprise européenne qu’il a créée il y a dix ans… (Source : wikiberal.org)


No comment yet.