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Non à la COP21, sommet de la dépopulation !

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Photos :

- Ségolène Royal a transmis en main propre l’invitation adressée par François Hollande à l’ultra-malthusien Prince Charles. Crédit : Bestimage

- Hans-Joachim Schellnhuber. Crédit : churchmilitant.com

 

 

Non à la COP21, sommet

de la dépopulation !

 

Du 30 novembre au 11 décembre 2015, la France sera l’hôte de la 21e Conférence des parties des Nations unies (COP21) sur le dérèglement ou le changement climatique. Pour un budget de 170 millions d’euros et avec 40 000 participants, il s’agit du plus grand événement diplomatique accueilli par la France et également de l’une des plus grandes conférences climatiques jamais organisées.

 

Le site de la COP21 martèle que « l’enjeu est de taille : il s’agit d’aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d’accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone ». C’est-à-dire en remplaçant l’utilisation des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) par les seules énergies renouvelables (solaire, éolien).

 

En clair, Paris, en y mettant les nuances et la séduction, devra réussir là où le sommet de Copenhague avait échoué en 2009.


Mais ce qu’on ne dit pas, c’est que si le monde est réduit aux seules énergies renouvelables, qui par leur faible densité et leur caractère intermittent permettent de produire beaucoup moins que les combustibles fossiles, et si, de plus, on élimine le nucléaire (comme l’a fait l’Allemagne de Merkel), la capacité d’accueil de la Terre se réduira brutalement à un milliard d’êtres humains !


Voilà le deuxième objectif de la COP21, et de loin le plus important, que l’on dissimule au grand public : sous prétexte d’un dérèglement climatique dont la cause est attribuée, sans la moindre preuve, aux activités productives humaines, faisant l’impasse sur le rôle des cycles galactiques, solaires et terrestres dans ce phénomène, on tente d’imposer une réduction massive de la population mondiale, dans la pire tradition du révérend britannique Thomas Malthus et de ses disciples.

 

À titre d’exemple, le président Modi a dû récemment interdire le WWF ainsi que 2 000 ONG vertes financées par l’étranger, qui faisaient obstruction à la construction de grandes infrastructures urgentes pour le pays.

 

Comme lors du sommet de Copenhague en 2009, l’ennemi implicite, mais évident visé par cette manœuvre est le groupe des pays des BRICS, sur la voie d’une industrialisation rapide tirée par le progrès scientifique et technologique et avec une démographie en pleine expansion, dont le dynamisme remet en cause l’ordre mondial des vieux empires.

 

 

Instrumentaliser les religions

 

Dans ce mégaspectacle parisien, le rôle central joué par la famille royale britannique, seul groupe de pouvoir au monde à défendre l’idée que la planète ne devrait pas excéder 1 ou 2 milliards d’individus, est révélateur.

 

Voilà M. Hollande et l’équipe de la COP21, Laurent Fabius, Ségolène Royal et Nicolas Hulot, acoquinés avec un proche collaborateur du prince Philip, Martin Palmer, pour organiser à l’Élisée même, le 20 juillet, le « Sommet de la conscience pour le climat ».

 

But de cette opération qui rassemblera une quarantaine de personnalités religieuses et morales du monde entier, embarquer leurs milliards d’innocents fidèles dans une politique dont ils ne se doutent pas qu’elle pourrait aboutir à éliminer des pans entiers de la population mondiale.

 

Le sinologue anglican Martin Palmer, secrétaire général de l’Alliance des religions et de la conservation (ARC), admet sur son site que c’est lors de discussions avec Nicolas Hulot qu’« un projet est né », dont le point central sera un sommet novateur « de la conscience pour le climat ».

 

Autres sponsors de ce sommet : Bayard Presse, qui édite notamment le quotidien La Croix, R20 (un réseau associant collectivités locales et entreprises, fondé par Arnold Schwarzenegger) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

 

Or, l’ARC de Martin Palmer a été fondée en 1995 par.... le prince Philip d’Édimbourg, pour attirer les grandes religions avec le leurre du changement climatique.

 

Rappelons ici que le prince Philip, mari de la reine Élisabeth II d’Angleterre, fondateur avec un ancien collaborateur des nazis, le prince Bernard des Pays-Bas, du Fonds mondial pour la nature (WWF), n’a jamais caché son malthusianisme délirant. Dans son ouvrage de 1986, Si j’étais un animal, il écrivait : « Je dois confesser que je demanderais bien à être réincarné en virus particulièrement mortel. » En 1988 il déclarait à nouveau à la presse allemande :

 

« En cas de réincarnation, je souhaiterais revenir sous la forme d’un virus mortel, afin de contribuer de quelque manière à résoudre le problème de la surpopulation. »

 

Plus concrètement, dans une interview au People Magazine de décembre 1981, il déplorait le programme onusien des années 1940 de lutte contre le paludisme au Sri Lanka, qui a abouti à doubler la population en vingt ans. « Nous n’avons pas le choix », dit-il. Si la croissance démographique « n’est pas limitée de façon volontaire, elle le sera involontairement par une extension de la maladie, de la famine et de la guerre ».

 

 

La voie Royale

 

Les courbettes devant les Royals vont même plus loin. La ministre de l’Environnement Ségolène Royal s’est rendue le 28 mai à Londres, à la demande de François Hollande, pour remettre en mains propres au prince Charles son invitation au sommet COP21 !

 

L’engagement de Charles est « de longue date et donc précieux », a déclaré Mme Royal, ajoutant que le Prince « peut jouer un rôle très important avec tout le réseau des pays du Commonwealth ».

 

Si le sommet risque de déboucher sur un accord purement symbolique, les pays en développement n’étant pas du tout prêts à céder sur l’essentiel, le gouvernement français aura réussi à enfoncer encore plus les pays occidentaux, en se faisant la courroie de transmission, à l’échelle planétaire, d’une culture terriblement pessimiste qui assimile l’homme à un virus mortel pour notre planète.

 

 

Hans Joachim Schellnhuber :

finance folle et malthusianisme vert

 

Autre imposteur jouant un rôle clé dans ce sommet : le physicien allemand Hans Joachim Schellnhuber, président de l’Institut de climatologie de Potsdam et l’un des organisateurs d’une grande conférence de l’UNESCO à Paris, du 7 au 10 juillet, labellisée elle aussi COP21, sur le thème « Notre avenir commun en période de changement climatique ».

 

2000 personnes sont attendues à ce sommet où 70 experts se succéderont à la tribune. Parmi eux, of course, le prince Charles.

 

Né en 1950, Schellnhuber est l’exemple parfait de ces élites qui conduisent nos pays à leur perte : oligarchisme, recherche de gains spéculatifs à court terme et pessimisme scientifique.

 

Fondateur en 1991 de l’Institut Potsdam, président du Conseil scientifique du gouvernement fédéral allemand sur les changements environnementaux globaux (WBGU) et membre éminent du Conseil consultatif sur le changement climatique (CCAB) de la Deutsche Bank, il est aussi un conseiller écouté d’Angela Merkel.

 

Si Schellnhuber a fréquenté nombre d’instituts et occupé autant de postes, force est de constater que c’est à l’ombre de l’Empire britannique que sa carrière s’est épanouie. Il a réussi ces dernières années deux coups dont l’Empire britannique ne peut que se réjouir : convaincre la première puissance économique européenne, l’Allemagne, d’abandonner l’énergie nucléaire et le pape François de renier la sacrosainte injonction de la Genèse dans sa dernière encyclique papale.

 

En effet, c’est lui, ainsi que le cardinal ghanéen Peter Turkson, qui auraient amené le pape François à bénir, dans sa dernière encyclique Laudato Si », les thèses malthusiennes vertes et païennes qu’ils promeuvent. François Hollande a immédiatement formulé le vœu « que la voix particulière du pape François soit entendue sur tous les continents ».

 

Directeur de recherche au Centre Tyndall du changement climatique du Royaume-Uni en 2001, Schellnhuber est choisi en 2004 pour accompagner aux États-Unis David King, le conseiller scientifique de l’ancien Premier ministre Tony Blair. Un voyage délicat et stratégique organisé par la reine d’Angleterre afin de faire pression sur le président Bush pour qu’il adopte la thèse de l’origine humaine du changement climatique.

 

Début novembre 2004, lors d’une conférence sur le climat inaugurée par Sa Très Gracieuse Majesté, Schellnhuber est élevé au statut de commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (CEB). Lors de cette conférence, il fut ouvertement question du rôle que les centres financiers de Londres et de Francfort devaient jouer pour engager dans les « business climatique » les fonds de retraite européens et mondialisés, les experts en assurance et les compagnies d’assurance, ainsi que tous les investisseurs intéressés par la manne de nouveaux investissements de la transition énergétique vers les renouvelables.

 

Mais c’est le rapport publié le 7 avril 2011 par le WBGU, sous la présidence de M. Schellnhuber, intitulé « Un monde en transition – Un contrat social pour le développement durable », qui révèle son identité de vues avec le malthusianisme extrême de l’Empire britannique.

 

Il y propose de sortir du nucléaire, du pétrole, du gaz et du charbon pour arriver en 2050 à 100 % d’énergies renouvelables, ce qui, en raison des capacités de production de ces énergies, nous renvoie à une espèce humaine d’environ un milliard d’individus.

 

De son propre aveu, ce changement est l’équivalent de la révolution que fut le passage de l’ère agraire à l’ère industrielle, mais en sens inverse, ce qui implique fatalement une baisse du potentiel de densité démographique, puisque ce dernier dépend entièrement de la densité énergétique des principes scientifiques et des technologies découvertes et appliquées par l’homme.

 

Voyons ce que disait le bon professeur lors d’une réunion de préparation au sommet sur le climat de Copenhague, en mars 2009, qu’il avait organisée avec le prince Charles.

 

À propos des conséquences d’une hausse moyenne des températures de 5 degrés Celsius, il s’exclama : « De manière cynique, c’est un triomphe pour la science, car au moins nous sommes parvenus à stabiliser quelque chose ; à savoir, l’estimation de la capacité d’accueil de la planète, c’est-à-dire un milliard de personnes. Quel triomphe ! D’un autre côté, voulons-nous en arriver là ? Je pense que l’on peut faire bien mieux ! »

 

Concluons ce bref profil de M. Schellnhuber en examinant le mariage conclu entre finance folle et malthusianisme vert via la Deutsche Bank. C’est son vice-président Caio Koch-Weser qui est au centre de l’opération verte de la banque. En 2007, il met sur pied un Environmental Steering Committee (ESC), opérant en synergie avec le Conseil consultatif sur le changement climatique (CCAB) dont fait partie Schellnhuber.

 

On retrouve Koch-Weser dans le conseil de la puissante Fondation Bertelsmann et dans la section berlinoise du Conseil européen des affaires étrangères (ECFR) de George Soros. Il y côtoie Daniel Cohn-Bendit et l’un des dirigeants des Verts allemands, Cem Ozdimir. Koch-Weser préside l’exécutif de la Fondation européenne du climat (FEC), organisme financé par l’UE et une palette de fonds spéculatifs basés à Londres. La FEC redistribue les fonds à une nébuleuse d’activistes anti-carbone et antinucléaire de terrain, y compris le WWF !

 

La femme de Koch-Weser, Maritta, siège au conseil consultatif de Campact.de, l’un des groupes écologistes les plus virulents en Allemagne. Enfin, avec Siemens et le Club de Rome, la banque avait mis sur pied le projet Desertec, abandonné depuis, visant à couvrir d’immenses étendues d’Afrique de panneaux solaires dont l’énergie devait approvisionner l’Europe, via des smart grids...

 

 

 

Par Christine Bierresolidariteetprogres.org – le 9 juillet 2015.

Koter Info's insight:



Je vous invite à lire le très intéressant

article intitulé :

« Réchauffement climatique :

l’effet de serre remis en question ».

 

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France - Ryad (notre grand allié) recrute des bourreaux

France - Ryad (notre grand allié) recrute des bourreaux | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source carte : article.wn.com


 

France - Ryad (notre grand allié) recrute des bourreaux

Par Patrice de Plunkett (*)

 

 

La nouvelle politique de Paris piétine ses propres « valeurs » :

 

C’était clair depuis l’ère Bush, et confirmé par l’entourage néocon de M. Obama : la politique internationale du « camp de la liberté transatlantique » consiste à combattre les brutal dictators, afin de répandre la démocratie globale et le libre marché. Le label de brutal dictator n’implique pas seulement que l’on soit un dictateur (brutal) : il implique surtout que l’on soit classé « étranger hostile » par la politique US.

 

D’où l’incohérence qui consiste à soutenir des régimes classés « alliés » quoique peu démocratiques, voire féroces, comme celui de Ryad. On apprend ce matin que l’Arabie Saoudite recrute de nouveaux bourreaux, « pour faire face à la hausse des condamnations à mort » (qui se font au sabre et en public) ainsi que des autres peines : amputations et fouet. Pourquoi cette « hausse des condamnations à mort » en Arabie Saoudite ? À cause, expliquent les médias, du « recrutement de nouveaux magistrats qui peuvent désormais juger davantage d’affaires ». C’est logique.


Paris aussi fait partie du camp de la liberté transatlantique (liberté globale, libre marché, etc.), et considère l’Arabie Saoudite comme un excellent allié.

 

Mais Paris est dans une incohérence pire que Washington : les États-Unis exécutent eux-mêmes à tour de bras, tandis que la France considère l’abolition de la peine de mort comme l’un des piliers des « nouvelles valeurs de la République ».

 

Puisque les gouvernements français, depuis Nicolas Sarkozy, ont adopté l’idée selon laquelle la politique internationale se limite à abattre les brutal dictators, mais puisque les gouvernants français proclament vouloir combattre les régimes incompatibles avec les nouvelles valeurs de la République, l’incohérence augmente : nous nous posons en alliés de régimes incompatibles avec ce que nous disons (par ailleurs) être notre politique internationale.

 

Il est vrai que BHL est entré dans l’édition 2016 du Larousse.

 

 

 

Par Patrice de Plunkett (*)plunkett.hautetfort.com – le 19 mai 2015

 

(*) Patrice de Plunkett, né à Paris le 9 janvier 1947, est un journaliste et essayiste français, qui codirigea le Figaro Magazine… (source Wikipédia)

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2003 : Bush détruit l’Irak - 2015 : l’Iran s’en empare

2003 : Bush détruit l’Irak - 2015 : l’Iran s’en empare | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



2003 : Bush détruit l’Irak — 2015 : l’Iran s’en empare

 Par Patrice de Plunkett (*)

 

 

La géopolitique américaine serait-elle mal-voyante ?

 

Nous parlions hier de la pression de Washington contre Moscou depuis 1991. Aujourd’hui, tous nos médias parlent du siège de Tikrit et de la mainmise de Téhéran sur l’Irak. Ils constatent que l’attaque irakienne contre Daesh est encadrée (et menée en grande partie) par les forces iraniennes du « redoutable  Kacem Soleimani », le « général de l’ombre ». Chef de la force al-Qods chargée des opérations internationales des pasdaran, Soleimani s’occupe aussi de la Syrie, du Liban et du Yémen ! Du coup, constatent également nos médias, « Washington s’inquiète de l’emprise de Téhéran »...

 

Avant-hier, le général Dempsey (qui aimerait mieux ne parler que de la Russie) constatait avec irritation que l’Iran déploie dans la bataille de Tikrit « son implication la plus manifeste en Irak depuis 2004, avec de l’artillerie et d’autres moyens ». Les forces de Soleimani progressent sans appui aérien et n’en sollicitent pas, leur objectif étant visiblement de prouver que des musulmans – chiites – peuvent « libérer l’Irak de Daesh sans les Américains ». Les pasdaran iraniens étant catalogués terroristes par le Département d’État, on voit quelle gifle leur victoire sur Daesh représenterait pour Washington.

 

Aucun de nos médias n’a l’air de situer cette évolution dans le contexte des événements depuis 2003. C’est pourtant la clé de compréhension !


En 2003, Washington détruit Saddam Hussein pour diverses raisons, dont les intérêts pétroliers et l’appui inconditionnel à Ariel Sharon. Que l’Irak de Saddam soit géopolitiquement un problème pour Israël était une idée absurde, mais c’était l’idée de Sharon. Résultat en 2015 : l’Irak est sous l’emprise de l’Iran, pays dont Netanyahu proclame qu’il est le vrai grand problème géopolitique pour Israël. Cherchez l’erreur.

 

Syrie, région d’Alep – Le « groupe armé modéré » Harakat Hazm vient de capituler devant les djihadistes du Front al-Nosra, qui se sont emparés des deux cents missiles antichars TOW livrés à ce groupe par la CIA en octobre 2014* : prise dont les djihadistes se félicitent ostensiblement sur Twitter. Devant l’étendue du désastre, le reste de Harakat Hazm a décidé de se dissoudre « pour arrêter le bain de sang ». (Comme dit Thomas Legrand, omnispécialiste à France Inter : « tout le monde sait qu’il faut armer les opposants modérés »). Les missiles US étant livrés avec des instructeurs, ces derniers sont-ils tombés aux mains d’al-Nosra ? va-t-il y avoir aux USA une campagne « bring back our boys » ? ou l’affaire est-elle classified ?

 

 

 

Par Patrice de Plunkett (*)  - plunkett.hautetfort.com – le 5 mars 2015

_________

* C’était la première livraison d’armes d’Obama à « l’opposition modérée », sous le mot d’ordre Help the good guys. Déjà les services américains avaient eu du mal à repérer un groupe qui corresponde au label good guys.

 

 

(*) Patrice de Plunkett est un journaliste et essayiste français, qui codirigea le Figaro Magazine.

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Obama réarme

Obama réarme | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source photo  : lintegral.over-blog.com + E&R

 


 

Obama réarme

 

Alors que la presse atlantiste salue la nouvelle Doctrine US de sécurité nationale comme une volonté d’explorer d’abord des moyens non-militaires pour résoudre des conflits, Thierry Meyssan y a lu une profession de foi impérialiste et une déclaration de guerre au monde. Nos lecteurs pourront se reporter au document original, téléchargeable au bas de cette page, pour vérifier qui dit vrai.

 

Le président Obama vient de rendre publique sa Doctrine de sécurité nationale (National Security Strategy), un document qui explicite les ambitions de son pays et dont on attendait depuis longtemps la publication. Tout en maniant la « langue de bois », il y définit sa vision de l’impérialisme. En voici le décryptage :

 


A— Les huit entraves à la domination impériale

 

— Le premier obstacle, c’est la diminution des dépenses militaires. « La force n’est pas le premier choix des États-Unis, mais parfois leur choix nécessaire », aussi doivent-ils conserver leur écrasante supériorité en la matière [leur budget militaire est supérieur à celui de tous les autres États du monde cumulés] et doivent-ils cesser d’y faire des économies.

 

— Le second, c’est le danger interne de révolte armée. Depuis les attentats du 11 septembre, la peur du terrorisme a permis de développer la surveillance des citoyens. Ainsi, le Patriot Act a « protégé des individus vulnérables à des idéologies extrémistes susceptibles de les pousser à des attaques sur le sol » états-unien.

 

— Le troisième, c’est le terrorisme transnational que les États-Unis ont créé et qu’ils doivent sans cesse maîtriser. Afin que la lutte contre cette entrave ne soit pas détournée pour régler des comptes intérieurs, elle sera toujours accomplie dans un respect scrupuleux de la loi US [pas de la loi internationale puisque l’organisation du terrorisme est un crime international].


— Le quatrième, c’est le relèvement de la puissance russe et accessoirement les provocations de la République populaire démocratique de Corée, désignée sous le nom de Corée du Nord de manière à se souvenir que les États-Unis ne l’ont toujours pas vaincue et qu’ils peuvent toujours reprendre cette guerre.

 

— Le cinquième, c’est l’éventuelle accession de nouveaux États au statut de puissance nucléaire, ce qui leur permettrait de résister à Washington. L’opinion publique internationale pense ici à l’Iran, mais le président Obama pense en réalité à la Corée. Et peu importe qu’il n’ait jamais tenu ses promesses de dénucléarisation ni que l’OTAN serve à violer les engagements signés du Traité de non-prolifération.

 

— Le sixième, c’est l’évolution du climat qui pousse des populations à migrer et donc menace le statu quo.

 

— Le septième, c’est la remise en cause du contrôle exclusif des États-Unis sur les espaces communs.

 

D’abord, le cyberespace : les États-Unis étant à la fois propriétaires de l’Internet et disposant d’un système gigantesque d’écoutes illégales, ils ne s’attendaient pas à ce que certains utilisent ce mode de communication pour ne pas payer les redevances des brevets, droits d’auteur et autres droits des marques qui constituent aujourd’hui une rente, la première source de revenus.

 

Ensuite, l’espace : les États-Unis soutiennent le projet européen de Code de conduite sur les activités spatiales ce qui est un moyen d’échapper au projet russo-chinois de Traité d’interdiction de placement d’armes dans l’espace.

 

Enfin, l’air et la mer. Depuis la Charte de l’Atlantique, les États-Unis et le Royaume-Uni se sont autoproclamés police de l’air et des mers. Ils garantissent la libre circulation des marchandises et étendent ainsi leur thalassocratie.

 

— Le huitième, c’est le risque d’une épidémie. Depuis un an, les États-Unis ont mis en place avec une trentaine de leurs alliés le Global Health Security Agenda qui vise à détecter et contenir les épidémies aussi bien qu’à répondre au bioterrorisme.

 

 

B— Les objectifs économiques

 

En premier lieu, il s’agit de faire travailler les États-Uniens, non pas pour qu’ils puissent vivre avec un meilleur niveau de vie, mais pour qu’ils assurent la puissance économique du pays.

 

Deuxièmement, les États-Unis rencontrent un problème de sécurité énergétique non pas parce qu’ils auraient du mal à s’approvisionner — ils sont désormais excédentaires grâce au pétrole mexicain dont ils se sont discrètement emparés — mais parce que la Russie prétend suivre leur exemple en contrôlant le marché mondial du gaz.

 

Troisièmement, le leadership US en matières scientifiques et technologiques ne doit plus reposer sur l’immigration des cerveaux, qui tend à se raréfier, mais sur son propre système scolaire.

 

Quatrièmement, le nouvel ordre économique doit faire des États-Unis la première destination des investissements dans le monde. Dès lors tous leurs encouragements à développer les investissements ici ou là sont de pure forme.

 

Cinquièmement, les États-Unis doivent utiliser l’extrême pauvreté dans le monde pour imposer leurs produits.

 

 

C— L’idéologie

 

Les États-Unis sont irréprochables en matière de « Droits de l’homme ». Cette expression doit être comprise au sens anglo-saxon de protection des individus face à l’arbitraire des États, mais surtout pas au sens des Révolutionnaires français pour qui le premier « Droit de l’homme et du citoyen », ce n’est pas d’élire des dirigeants parmi les élites, c’est d’être son propre dirigeant.

 

L’Administration Obama a mit fin à la pratique de la torture et garantit les droits de ses prisonniers. Peu importe que les membres de la CIA ayant pratiqué des expériences sur des prisonniers ne soient pas poursuivis pour leurs crimes ni qu’aucune enquête n’ait été conduite sur les 80 000 personnes qui furent illégalement détenues en eaux internationales sur des bateaux de la Navy durant l’ère Bush. De même, on est prié de croire que la NSA ne collecte aucun renseignement pour réprimer des opinions politiques ni qu’elle transmette ses renseignements à l’Advocacy Center afin de favoriser les entreprises US lors des appels d’offres internationaux.

 

Les États-Unis défendent des principes universels : la liberté d’expression [sauf pour les télévisions serbes, irakiennes, libyennes et syriennes qu’ils ont détruites], la liberté de culte [mais pas la liberté de conscience] et de réunion, la capacité de choisir ses leaders de manière démocratique [sauf pour les Syriens qui ont élu Bachar el-Assad à 88 %], et le droit à une procédure et une justice équitable [mais uniquement en ce qui concerne le droit pénal chez les autres]. Ils défendent les communautés les plus vulnérables, telles les minorités ethniques et religieuses [mais ni les Yazidis ni les catholiques ou orthodoxes du Proche-Orient], les handicapés, les LGTB [uniquement parce que ça ne leur coûte rien], les personnes déplacées [sauf les Mexicains qui tentent de franchir la frontière] et les travailleurs migrants.

 

Les États-Unis soutiennent les démocraties émergentes, particulièrement après le printemps arabe. C’est pourquoi ils ont soutenu Al-Qaïda dans sa révolution contre la Jamahiriya arabe libyenne et le soutiennent encore contre la République arabe syrienne. Ils luttent également contre la corruption, sachant qu’ils n’ont rien à se reprocher puisque les membres du Congrès ne touchent pas d’argent en cachette pour modifier leurs votes, mais le déclarent sur un registre.

 

Les États-Unis continueront à subventionner des associations à l’étranger en choisissant leurs interlocuteurs de manière à pouvoir camoufler leurs coups d’État en « révolutions colorées ».

 

Enfin, les États-Unis s’attacheront à prévenir des massacres de masse [mais pas à ne pas en pratiquer eux-mêmes comme celui des 160 000 Libyens qu’ils avaient reçu mandat de protéger et qu’ils bombardèrent]. Pour ce faire, ils soutiendront la Cour pénale internationale [à la condition qu’elle ne poursuive pas de fonctionnaires US].

 

 

D— Le Nouvel ordre régional

 

— Extrême-Orient : Bien que la Chine soit en compétition avec les États-Unis, ils éviteront la confrontation et « chercheront à développer une relation constructive » avec Pékin. Néanmoins, comme on n’est jamais assez prudent, ils poursuivront le déplacement de leurs troupes vers l’Extrême-Orient et se préparent dès à présent à la Guerre mondiale.

 

— Europe : Les États-Unis continueront à s’appuyer sur l’Union européenne qu’ils ont imposée aux Européens, leur principal client. Ils ne manqueront pas d’utiliser l’UE, leur « partenaire indispensable », contre la Russie.

 

— Proche-Orient : Les États-Unis garantissent la survie de la colonie juive de Palestine. Pour ce faire, ils continueront à la doter d’une très importante avance technologique militaire. Surtout, ils poursuivront la construction d’une alliance militaire entre Israël, la Jordanie et les pays du Golfe conduits par l’Arabie saoudite, ce qui enterrera définitivement le mythe du conflit israélo-arabe.

 

— Afrique : Les États-Unis subventionneront de « Jeunes leaders » qu’ils aideront à être démocratiquement élus.

 

— Amérique latine : Les États-Unis lutteront pour la démocratie au Venezuela et à Cuba, qui persistent à leur résister.

 

 

E— Conclusion

 

Concluant son exposé, le président Obama souligne que ce programme ne pourra être accompli qu’en restaurant la coopération entre Républicains et Démocrates, ce qui est une manière de rappeler son projet d’augmentation des dépenses militaires.

 

Pour être comprise, la nouvelle Doctrine de sécurité nationale doit être replacée dans son contexte. En 2010, le président Obama avait abandonné la théorie de la « guerre préventive », c’est-à-dire le droit du plus fort de tuer qui bon lui semble. Cette fois-ci, il abandonne le projet de « remodelage du Moyen-Orient élargi ». Compte tenu des principes énoncés plus haut, on peut en conclure que les États-Unis vont repousser Daesh vers la Russie, qu’ils ne reconnaîtront finalement pas l’indépendance du Kurdistan irakien, et qu’ils confieront la sécurité d’Israël à la Jordanie et à l’Arabie saoudite et non pas à la Russie comme envisagé en 2012.

 

La Doctrine Obama restera dans l’Histoire comme le constat d’un échec et l’annonce d’une catastrophe : Washington abandonne son projet de réorganisation militaire et se lance à nouveau dans le développement de ses armées.

 

Au cours des 70 dernières années, le budget militaire du pays a toujours été en augmentation, sauf en 1991-95 lorsqu’ils pensaient conquérir le monde par la seule voie économique, et en 2013-14 lorsqu’ils prirent conscience de leur désorganisation. En effet, depuis plusieurs années, plus ils mettent d’argent dans leurs armées, moins celles-ci fonctionnent. Cependant personne n’a réussi à réformer le système ni Donald Rumsfeld ni Chuck Hagel. Par conséquent, il faudra toujours nourrir plus le Moloch, à la fois d’un point de vue budgétaire et en lui offrant des guerres à livrer.

 

 

>>> Voir le rapport en question ici :

National Security Strategy, USA 2015 (original en anglais)

 

 

 

Par E & R - voltairenet.org – le 9 février 2015


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Les États-Unis en plein délire

Les États-Unis en plein délire | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Dessin : bakchich.info

 

 

Les États-Unis en plein délire

Par Paul Craig Roberts (*)

 

Robert Parry est un de mes éditorialistes préférés. Il est crédible et honnête, il possède un grand sens de la justice et il a du punch. Il fut, tout comme moi, un journaliste mainstream, mais nous étions trop intègres pour eux. Ils nous ont foutus à la porte.

 

Je ne peux pas dire que Parry ait toujours été un de mes journalistes préférés. Durant les années 1980, il s’est beaucoup occupé de Reagan. De par mon expérience au sein des conseils d’administration, j’ai appris que les PDG savent à peine ce qui se passe dans leur entreprise. Il y a trop de gens et trop de programmes représentant trop d’agendas. Pour des présidents de pays aussi grands que les États-Unis, il se passe bien plus de choses que ce qu’un président a le temps d’apprendre, même s’il pouvait avoir les bonnes informations.

 

À mon époque, le Secrétaire Assistant et le chef du personnel étaient les gens les plus importants parce qu’ils contrôlaient le flux d’information. Les présidents doivent se focaliser sur la quête de fonds pour assurer leur réélection et pour leurs soirées. Ils consacrent plus de temps et d’énergie en formalités, en rencontres avec des dignitaires et en événements médiatiques. Au mieux, un président ne peut prendre le contrôle que de deux ou trois sujets. Si une clique organisée comme celle des néoconservateurs arrive à obtenir des postes d’autorité variés, ils peuvent en fait créer la réalité et retirer le gouvernement des mains du président.

 

Comme je l’ai rapporté à plusieurs reprises, mon expérience avec Reagan m’a laissé avec la conclusion qu’il s’intéressait seulement à deux sujets. Il voulait arrêter la stagflation et il avait besoin des économistes de l’offre qui avaient la solution, et il voulait mettre fin à la guerre froide, non la gagner.

 

Ces deux objectifs l’ont mis en désaccord avec deux des groupes d’intérêts privés les plus puissants aux États-Unis : Wall Street et le complexe militaro-sécuritaire.

 

Wall Street s’opposait en grande partie au programme économique de Reagan. Il s’y opposait parce qu’il le comprenait comme une pompe d’amorçage de déficits qui ferait exploser un taux d’inflation déjà élevé, ce qui conduirait les prix des obligations et des titres vers le bas.

 

La CIA et les militaires s’opposaient à ce que l’on mette fin à la guerre froide à cause de l’impact évident que cela aurait eu sur leur puissance et leur budget.

 

Les journalistes de gauche n’ont jamais saisi cela, ni d’ailleurs les journalistes de droite.

 

La gauche ne pouvait pas suivre la rhétorique de Reagan. Pour elle, Reagan, c’était la théorie du trickle-down [arrosez les riches et l’argent ruissellera vers la base, NdT], l’affaire Iran/Contra et les contrôleurs aériens licenciés.

La droite aimait la rhétorique de Reagan et l’accusait de ne pas la mettre en pratique.

 

Pour la gauche, les années Reagan furent une époque traumatisante. Robert Parry ne s’en est jamais remis. Il peut difficilement écrire une colonne sur les événements actuels, qui en comparaison sont abominables, sans y mettre Reagan. Parry ne le réalise pas, mais si tout était de la faute de Reagan, il n’y a pas besoin de considérer Clinton, Bush 1 et 2 et Obama comme responsables.

 

En finissant d’écrire ces lignes, j’anticipe déjà les dénonciations qui me viseront pour m’accuser d’essayer à nouveau de réhabiliter Ronald Ray-gun. Reagan n’a pas besoin d’être réhabilité. Cet éditorial n’est pas au sujet de Reagan et il n’est pas non plus une critique de Parry. Il s’agit d’une louange pour un article de Parry : Group-thinking’ the World into a New War. [Pensée unique, le monde entre dans une nouvelle guerre]. Lisez-le (en anglais).

 

Depuis Milosevic (et même avant), le schéma a toujours été de diaboliser un chef d’État et d’amener les États-Unis à entrer en guerre pour se débarrasser de lui. Ainsi, on arrive à ses objectifs sous couvert de la nécessité de renverser un dirigeant mauvais ou dangereux.

 

Parry décrit cela très bien. La pensée de groupe [pensée unique, NdT] joue un rôle important pour empêcher toute dissension, jeter la suspicion et le discrédit sur ceux qui cherchent à dédiaboliser la personne visée ou à examiner quels sont réellement les objectifs recherchés.

 

C’est maintenant au tour du Président Vladimir Poutine d’être diabolisé. Parry, moi-même et Stephen F. Cohen, l’expert russe le plus fiable, nous considérons que Poutine n’est pas Saddam Hussein et que la Russie n’est pas l’Irak, la Libye, la Syrie, la Serbie ou l’Iran. Fomenter un conflit avec la Russie qui pourrait conduire à une guerre est plus qu’irresponsable. Pourtant, comme l’écrit Parry, « depuis le début de la crise ukrainienne à l’automne 2013, le New York Times, le Washington Post et virtuellement tous les médias de masse étasuniens se sont comportés avec aussi peu d’honnêteté que durant leur course à la guerre en Irak. »

 

Lorsque le professeur Cohen faisait remarquer, avec justesse, que les mensonges au sujet de la Russie, de l’Ukraine et de Poutine étaient énormes, les propagandistes ont dû se débarrasser de l’homme avec les faits. Le New Republic [magazine libéral américain, NdT], un passe-temps pour demeurés au faible QI, a dit du meilleur expert états-unien sur la Russie [Cohen] qu’il était « le lèche-botte états-unien de Poutine ».

 

Selon ce que rapporte Parry, il apparaît que la pensée unique s’est répandue, depuis les médias et la communauté de la politique étrangère, au cœur des associations de recherches eurasiennes, est-européennes et slaves. La pensée unique a décidé que la carrière universitaire nécessitait l’adhésion à la ligne de propagande du gouvernement, ce qui signifie la ligne néoconservatrice.

 

Comme je l’ai déjà écrit à plusieurs occasions, les faits ne jouent plus aucun rôle dans la vie politique états-unienne. L’analyse basée sur des faits disparaît aussi de la vie académique et ne joue plus aucun rôle dans les rapports économiques officiels. On a créé une matrix, une réalité artificielle, qui canalise les énergies et les ressources du pays vers un but secret qui sert les intérêts des groupes privés dirigeants et l’idéologie néoconservatrice qui les accompagne.

 

Le gouvernement et le peuple états-uniens ne peuvent pas affronter la réalité parce qu’ils ne savent plus ce qu’est la réalité.

 

Dans le monde d’illusion du narratif états-unien, les flagorneurs des néoconservateurs comme l’éditorialiste Thomas Friedman, donnent le ton de la pensée unique, alors que des experts fiables comme Stephen Cohen sont réduits au silence.

 

Effectivement, les États-Unis sont à la fois sourds et aveugles. Le pays vit dans un conte de fées, il va donc se détruire lui-même en engloutissant le monde avec lui.

 

 

Par Paul Craig Roberts (*) – Traduit par Lionel, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone — Source Paul Craig Roberts – le 31 janvier 2015

 

(*) Dr Paul Craig Roberts a été assistant au Secrétariat du Trésor des États-Unis, chargé de la politique économique sous le gouvernement de Ronald Reagan ; et éditeur associé du Wall Street Journal. Il a été journaliste pour Business Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate. Il a enseigné dans de nombreuses universités. Ses articles sur Internet sont largement suivis et reçoivent un accueil mondial. Ses derniers livres sont : The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West and How America Was Lost.

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Terrorisme : mettons fin à l’impunité des banques !

Terrorisme : mettons fin à l’impunité des banques ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

Terrorisme : mettons fin à l’impunité des banques !

 

En annonçant lundi sa décision de suspendre pour une durée de 30 jours les droits de transfert, par la Banque HSBC, de fonds vers l’étranger (souvent des fonds non déclarés détenus dans les paradis fiscaux off-shore), le gouvernement argentin a montré la voie sur les mesures à prendre pour lutter contre le financement du terrorisme international par les grandes banques de la City et de Wall Street.

 

En France, après les attaques terroristes contre Charlie Hebdo, Jacques Cheminade a appelé à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les sources de financement du terrorisme. Car c’est là qu’il faut frapper.

 

Pour ce qui concerne le blanchiment des fonds au profit d’organisations terroristes internationales, une activité souvent associée au trafic d’armes et au blanchiment de l’argent de la drogue, HSBC est en effet un cas emblématique.

 

Nous présentons ici cet aspect tel qu’il a été développé par Jeff Steinberg, rédacteur de l’hebdomadaire Executive Intelligence Review (EIR) et spécialiste des questions de renseignement, dans une émission du 9 janvier sur le site LPACTV. (La partie de cette émission traitant du rôle de l’Arabie saoudite a déjà été présentée dans un article précédent.)

 

 

Jeff Steinberg :

 

« Avant d’entrer dans la question de l’Arabie saoudite en tant que telle, je voudrais introduire l’aspect lié au rôle joué par Wall Street.

Il y a un an et demi environ, la sous-commission d’enquête permanente du Sénat avait publié un rapport de 300 pages retraçant le rôle joué par une seule banque, une banque du Commonwealth britannique, dans le blanchiment de l’argent de la drogue à destination des États-Unis, ainsi que le financement du terrorisme international en partenariat avec des banques saoudiennes.


Le rapport visait en particulier la Banque HSBC, établie au cours des Guerres de l’opium de l’Empire britannique contre la Chine au XIXe siècle, et connue pendant plusieurs décennies sous le nom Hongkong and Shanghai Banking Corp. Cette banque a joué un rôle central dans l’histoire du trafic de drogue en général, et a servi ouvertement de chambre de compensation pour le trafic de drogue durant de nombreuses décennies.

 

Le rapport du Sénat est exhaustif et bien documenté. Lorsqu’il fut présenté au département (américain) de la Justice, celui-ci a refusé d’engager des poursuites contre la banque. La politique adoptée par les deux derniers présidents, sous la présidence Bush-Cheney d’abord puis celle de Barack Obama, est qu’en raison de la grande fragilité de Wall Street et de la City de Londres, la moindre procédure judiciaire contre un Jamie Dimon ou tout autre dirigeant d’une banque de Wall Street provoquerait des « dommages collatéraux » susceptibles de faire sombrer l’ensemble du système financier.

 

À une question posée par EIR lors d’une conférence de presse, consistant à savoir ce qu’il faut faire à propos des preuves du financement massif du trafic de drogue et du terrorisme jihadiste/salafiste par cette banque, le Sénateur Carl Levin, aujourd’hui à la retraite, avait répondu que le travail des politiques était d’enquêter et de transférer l’information au département de la Justice. Cependant, a-t-il ajouté, pour le dire franchement, l’une des possibilités serait de retirer à la banque sa licence, son droit à opérer aux États-Unis, et ce tant qu’elle persiste dans la criminalité.

 

Le département de la Justice, de même que le gouvernement Obama, Wall Street et la City avaient une opinion bien différente à ce sujet : HSBC est l’un des joyaux du système financier de l’Empire britannique et de sa capacité à blanchir l’argent de la drogue, qu’on ne peut distinguer du financement du terrorisme international. C’est ce que l’on peut voir dans les documents montrant comment HSBC avait pour partenaire des banques saoudiennes faisant partie d’un réseau de financement d’al-Qaïda. La politique du gouvernement Obama a été : « Laissons faire, car le système est si fragile que tout pourrait exploser. »

 

Eh bien ! Ce système mérite qu’on le laisse exploser, à condition d’avoir fait le nécessaire pour mettre à l’abri l’épargne populaire en rétablissant, ici aux États-Unis, la loi Glass-Steagall.

 

Nous sommes arrivés au point où le danger de guerre, et il ne s’agit pas d’une guerre locale ou régionale, mais d’une guerre mondiale, se transformerait rapidement en guerre d’extinction thermonucléaire. Car les cibles sont la Russie et la Chine. La motivation pour une telle guerre est uniquement l’état de banqueroute actuelle du système financier transatlantique de Londres et de Wall Street.

 

La chute du gouvernement grec il y a quelques semaines menace de détruire l’accord prévalant au sein de la Troïka et conduira probablement à la sortie de la Grèce de l’euro : une situation décrite comme un « moment Lehman Brothers/Bear Stearns » en Europe. En d’autres termes : le détonateur de l’effondrement du système dans son ensemble.

 

De la même manière, ici aux États-Unis, le seul fait que les Saoudiens et les Britanniques cherchent à éliminer la compétition dans le secteur de l’énergie, en faisant chuter les prix du pétrole en dessous des coûts de production dans la plus grande partie du monde, est en train de générer des ondes de choc au sein de l’establishment financier, car le prix de pétrole a servi de fondement à l’empilement d’une montagne de dettes, de contrats dérivés, de dettes titrisées, etc., totalisant plusieurs dizaines de milliers de milliards de dollars.

 

Ainsi, le système est extraordinairement fragile et la seule manière dont il pourrait survivre serait soit de forcer la Chine et la Russie à capituler complètement et à s’ouvrir au pillage, ou bien d’aller en guerre. Sous le brouillard de la guerre, beaucoup de titres financiers pourront être restructurés sans avoir à remplacer les gens au pouvoir.

(…)

 

Wall Street et les Saoudiens, avec les Britanniques, ont reçu sans arrêt de la part du gouvernement américain depuis 14 ans des signaux leur disant qu’ils peuvent agir dans l’impunité, une situation que le sénateur Graham a opposée [dans la conférence de presse du 7 janvier sur les 28 pages] à la nécessité d’une présidence s’élevant au niveau de Lincoln, quelqu’un pour qui la justice et la vérité sont les deux éléments clé du système constitutionnel américain. »

 

Ainsi, la question de l’impunité concerne autant le rôle de l’Arabie saoudite dans les préparatifs des attentats du 11 septembre, que celui du financement de l’argent sale associé au trafic de drogue, d’armes et au terrorisme. Cette impunité a été accordée à de nombreuses reprises par les autorités américaines à des responsables saoudiens et des dirigeants de la Banque HSBC. Le ministre de la Justice d’Obama Éric Holder a refusé de retirer à HSBC sa licence d’opérer aux États-Unis au lendemain de la publication du rapport du Sénat le 17 juillet 2012...

 

 

Les liens d’HSBC avec le financement du terrorisme

 

Cet extrait est repris d’un article publié par S&P le 1er août 2012, concernant le rapport du Sénat du 17 juillet 2012 intitulé « U.S. Vulnerabilities to Money Laundering, Drugs, and Terrorist Financing : HSBC Case History » (« Vulnérabilités des États-Unis au blanchiment d’argent, à la drogue et au financement du terrorisme : le cas d’HSBC »).

 

Le troisième problème concerne le fait qu’HSBC opère dans des régions du monde où le terrorisme constitue un défi majeur et montre un empressement inquiétant pour faire des affaires avec des banques liées au financement du terrorisme.

 

Un exemple en est donné par la banque Al Rajhi, la première banque privée d’Arabie saoudite. Après les attentats du 11 septembre, il a été prouvé que le principal fondateur de cette banque était un bienfaiteur d’Al-Qaïda et qu’il fournissait des comptes à des clients suspects.

 

En 2005, le groupe HSBC demanda à ses filiales de rompre avec cette banque, faisant toutefois une exception pour HSBC Moyen-Orient. Quatre mois plus tard, sans aucune explication, il faisait volte-face, laissant à chaque filiale le droit de décider de faire ou non des affaires avec la Al Rajhi Bank.

 

HSBC Bank USA (« HBUS ») choisit alors de fermer ses comptes chez Al Rajhi. Au cours des deux années suivantes, cependant, ses propres directeurs et ceux d’autres filiales HSBC firent pression pour qu’elle rétablisse ses liens avec la Al Rajhi Bank, et en 2006, après que celle-ci eut menacé de retirer ses billes d’HSBC si HBUS ne rétablissait pas ses comptes en dollars US, HSBC a cédé.

 

Au cours des quatre années suivantes, HBUS a fourni à Al Rajhi bank près de 1 milliard de dollars US, ne s’arrêtant que lorsque HSBC prit la décision globale de mettre totalement fin aux transactions de billets de banque.

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 15 janvier 2015

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Huit-centième anniversaire de la Magna Carta (la Grande Charte, 15 juin 1215), qu’en reste-t-il ?

Huit-centième anniversaire de la Magna Carta (la Grande Charte, 15 juin 1215), qu’en reste-t-il ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Huit-centième

anniversaire de la Magna Carta

(la Grande Charte, 15 juin 1215),

qu’en reste-t-il ?

 

 

C’est à son retour de France, lourdement défait à la bataille de Bouvines par Philippe-Auguste, que le Roi Jean Le Premier d’Angleterre se trouva confronté à une fronde des Barons auxquels il avait emprunté de fortes sommes de livres-or pour financer ses campagnes militaires en France. Les Barons – on disait en France à l’époque les Seigneurs – devant l’attitude du Roi qui à l’évidence voulait les spolier, organisèrent une sorte de rébellion et rédigèrent un document fameux avant d’en appeler au Pape (Innocent III) afin d’intercéder dans cette dispute qui s’envenimait. On était en Angleterre en état de guerre, l’Église anglaise était romaine et catholique et la situation devenait préoccupante.

 

Bien qu’ayant fait allégeance au Pape afin d’obtenir son soutien, le Roi Jean fut confronté au printemps 1215 à cette rébellion organisée des Barons qui rédigèrent la Magna Carta, la Grande Charte, qui fut rendue publique le 15 juin 1215, il y a 800 ans. Ce document constitue la base de la constitution anglaise (non écrite), mais aussi celle des États-Unis reprise des siècles plus tard par les 13 colonies anglaises du continent nord-américain et qui comme pour la Grande Charte débouchèrent sur une guerre. Malgré l’intervention du Pape, la guerre ne put être évitée en Angleterre comme aux États-Unis bien plus tard.

 

Ce bref rappel de l’histoire paraît de nos jours anecdotique, 800 ans c’est loin, mais la Grande Charte se trouve être l’un des tout premiers documents écrits dans le but de codifier la suprématie du pouvoir de l’argent sur le pouvoir temporel de l’autorité régnante, en l’occurrence le Roi et aujourd’hui les assemblées des représentants élus du peuple.

 

Le pouvoir de l’argent était alors celui des Barons qui maintenaient 80 % de la population en servage. Les serfs et les non-propriétaires étaient d’ailleurs exclus des termes et attendus de la Grande Charte. Il est opportun de rappeler que ce 15 juin est donc le huit-centième anniversaire de la Magna Carta, mais il est tout aussi opportun de rappeler ce que la signification première du document est devenue au cours des siècles. Il en reste ce qu’il est opportun d’appeler « la liberté individuelle », en réalité celle des dignes descendants des Barons anglais, en d’autres termes la liberté de la caste au pouvoir malgré le fait qu’au XVIIe siècle, quatre siècles plus tard, la Grande Charte fut la base de l’établissement de la suprématie du Parlement Anglais pourtant constitué dans la théorie de représentants du peuple qui les avaient porté au pouvoir.

 

La constitution américaine a largement repris le point primordial et central de la Magna Carta : elle fut rédigée par des riches pour le bien des riches et non pour celui du peuple. Cet usage de la Grande Charte comme d’un alibi pour se protéger par des parlements et des Cours suprêmes interposés est le fait, des siècles plus tard, du règne de politiciens corrompus et vendus au capital, le réel pouvoir comme l’était celui des Barons vis-à-vis du Roi Jean.

 

Comble d’ironie les Conventions de Genève ont repris les termes de la Grande Charte. Pour rappel les Conventions de Genève codifient en quelque sorte le droit de faire la guerre et de respecter quelques règles élémentaires concernant les prisonniers de guerre et la protection des civils. Ces conventions, depuis 1949, n’ont jamais été respectées par les États-Unis ni par d’autres États notoirement impliqués dans des conflits armés. Les civils sont toujours massacrés, bombardés et leurs biens pillés, les prisonniers sont toujours torturés, violés et assassinés.

 

Les USA n’ont jamais ratifié les protocoles I et II des Conventions de Genève comme d’ailleurs Israël, l’Iran, le Pakistan, l’Irak et l’Inde ! Autant dire que l’impunité des États-Unis comme fauteurs de troubles planétaires a été parfaitement préméditée, et ce depuis longtemps, mais ce n’est qu’un détail bien naturellement…

 

Quant à la Convention de Vienne (1986) sur la prévention et la condamnation des génocides, encore une fois les USA ne l’ont pas ratifiée de même que les USA ne reconnaissent pas l’autorité de la Cour de Justice Internationale. Et tous ces faits en disent long sur la soif d’hégémonie des USA sur le monde entier.

 

Depuis une vingtaine d’années on assiste tant en Grande-Bretagne qu’aux USA à un mépris systématique des principes fondamentaux de la Magna Carta tels que celui de la séparation du pouvoir politique du pouvoir judiciaire ou la soumission du pouvoir et de ses décisions au pouvoir des représentants élus du peuple même si ces peuples d’aujourd’hui étaient des serfs à l’époque de la Magna Carta.

 

Autant dire qu’ils sont restés dans cette situation depuis 800 ans et aujourd’hui, les USA et la Grande-Bretagne dont les systèmes constitutionnels sont issus de la Magna Carta en usent et en abusent. Le pouvoir est aux mains des puissances d’argent de ces pays, des grandes compagnies financières et industrielles, les « barons » contemporains, et les électeurs ne sont plus que de pâles exécutants, approuvant bon gré mal gré tels les serfs du XIIIe siècle les décisions de ceux-là même qu’ils ont choisi pour défendre leurs intérêts, mais n’œuvrent en réalité que pour les « barons ».

 

Ce petit rappel historique est nécessaire pour aussi rappeler que la Grande-Bretagne et les États-Unis sont en ce XXIe siècle impliqués dans de nombreux conflits guerriers illégaux au sortir des Standards dits de « Nuremberg » qu’ils ont établis à la suite de la défaite de l’Allemagne et qu’ils utilisèrent sciemment pour poursuivre et exécuter les criminels de guerre nazis.

 

Ces deux pays considèrent qu’ils peuvent aller outre les lois internationales qu’ils ont eux-mêmes établies pour punir l’Allemagne vaincue. Washington et Londres peuvent bombarder et assassiner à merci, mais pas l’Allemagne ni le Japon.

 

Ces deux pays, à l’encontre de leur constitution – même si celle de la Grande-Bretagne est non écrite – espionnent leurs citoyens et l’exécutif américain sous Bush puis Obama a outrepassé les pouvoirs du Congrès et des cours fédérales ont outrepassé leurs pouvoirs et laminé et vidé de son contenu la Constitution, à l’exception notoire du Second Amendement (pour les USA) qui est protégé par la National Rifle Association. Et si le second amendement est laminé aussi alors il ne restera rien de la Constitution américaine largement inspirée de la Magna Carta…

 

Washington et ses satellites européens (les nouveaux serfs) ont subordonné la loi à un dessein politique et économique. Exactement comme à l’apogée du colonialisme quand l’Ouest organisa le pillage en règle du monde non blanc, aujourd’hui l’Ouest pille son propre peuple. La Grèce est sur le point d’être pillée comme l’a été l’Irlande et l’Espagne, le Portugal et l’Italie ne peuvent plus échapper à ce sort sauf si ces pays font défaut sur leur dette et quittent l’Union Européenne.

 

Le capitalisme occidental, les « barons » d’aujourd’hui, est un mécanisme de pillage organisé en toute impunité puisque les lois ont été faites pour permettre ce genre d’actions. Avec les accords transatlantiques et transpacifiques en cours de négociation dans une opacité plus que suspecte le système anglo-saxon bafouera les lois souveraines d’une multitude de pays.

 

Pour donner un exemple que tout le monde a à présent à l’esprit, mais qui peut tout aussi bien s’appliquer aux fromages français ou hollandais, aux jambons espagnols ou italiens ou encore aux médicaments allemands ou même anglais, les lois françaises et de bien d’autres pays européens interdisant les plantes génétiquement modifiées deviendront des lois « restreignant le commerce » et soumettront la France à des procès punitifs intentés par Monsanto (voir l’addenda en fin de billet). Et si la France ne se soumet pas et ne paie pas les indemnités que Monsanto lui réclamera, elle sera soumise à des sanctions exactement comme c’est le cas actuellement pour la Russie qui refuse de faire ce que Washington lui demande de faire !

 

Une nouvelle existence d’esclavage nous est promise et est mise en place progressivement sous nos yeux sans que nous puissions faire quoi que ce soit, car la loi ne nous protège plus et est devenue une arme entre les mains des gouvernements anglo-saxons !

 

Huit siècles de réformes sont en train d’être purement et simplement laminés, car Washington et ses vassaux envahissent et bombardent des pays sous le seul prétexte qu’ils ne sont pas au diapason avec les desseins hégémoniques de Washington et dans une moindre mesure de Londres, mais aussi des firmes financières et industrielles de ces deux pays.

 

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la City et Wall Street sont les places financières dominantes dans le monde d’aujourd’hui, car il s’agit du même dessein de domination du monde. Partout des groupes de pression sont privilégiés par ces gouvernements et se placent au-dessus des lois. Cette concentration de richesses et de pouvoirs rappelle un peu le règne de l’aristocratie de l’Empire romain durant lequel on assista à une disparition de la sécurité et de la dignité des citoyens. Si la Magna Carta a aussi débouché sur de « bonnes » lois dont le principe du respect de l’esprit de la loi par le gouvernement, ces gouvernements responsables devant une loi modifiée à leur avantage sont devenus des tyrannies quel que soit le nom ou l’appellation qu’ils ont usurpé et quel que soit l’aspect exceptionnel et indispensable qu’ils se sont approprié.

 

Ce lundi 15 juin 2015 à Westminster, le « Tribunal International pour la Justice Naturelle » va être constitué. Si l’on comprend bien cette mission d’un nouveau genre humanitaire, on est en droit d’espérer un peu. Peut-être que ce tribunal poursuivra les criminels contemporains, la plupart d’entre eux étant des dirigeants des pays occidentaux, en utilisant Internet avec des jurés et des juges afin que tout un chacun puisse être témoin du caractère diabolique des gouvernements occidentaux. Et une fois que l’Occident sera perçu par une majorité d’individus comme une force vraiment maléfique, alors ces gouvernements et les pouvoirs industriels et financiers avec lesquels ils agissent en complète collusion devront reconnaître la nécessité que l’Occident se réforme de fond en comble ou alors il sombrera dans une terrible décadence alors que le reste du monde continuera son chemin vers des jours meilleurs. En d’autres termes, le monde entier sera sauvé quand il cessera de se prosterner au pied des « barons » industriels et financiers anglo-saxons et en particulier américains.

 



Par Paul Craig Roberts (paulcraigroberts.org) - jacqueshenry.wordpress.com – le 15 juin 2015.

 

NDLGazette :  Paul Craig Roberts, économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal… (Source Wikipédia)



***


Note : À la fin de la rédaction de ce billet, je suis tombé sur un édito des Échos de Jean-Marc Vittori (voir le lien) titré « Pour en sortir, il nous faudrait une bonne guerre ». De quoi parle ce monsieur dans cet éditorial : de la guerre contre le réchauffement climatique ! C’est insensé d’en arriver à une telle soumission aux pouvoirs de la désinformation systématique orchestrée par les groupes écolo-politiques soumis aux intérêts des lobbys financiers, car toute cette histoire de climat, en comparaison des risques géopolitiques actuels qui menacent l’humanité et sa survie, est d’un ridicule achevé.

 

C’est le complexe militaro-industriel américain qui veut la guerre, mais pas celle dont parle Vittori, car il s’agira d’une vraie guerre mettant à feu et à sang des dizaines de pays y compris en Europe, il ne faut pas se leurrer !

 

La récession est installée aux USA et en Europe occidentale, l’économie chinoise fait en ce moment un gros plongeon, la crise économique mondiale qui se profile ne trouvera de solution pour en sortir, au mépris de toutes les lois patiemment construites par l’Humanité depuis ces 800 ans nous séparant de la Grande Charte, encore une fois que dans une belle guerre bien dévastatrice pour remettre les compteurs à zéro. Ce sera peut-être « la der des der » comme disaient nos anciens, peut-être aussi la fin de l’humanité, mais apparemment tout le monde s’en moque, le changement climatique semble beaucoup plus préoccupant, bonjour l’ambiance dans l’hiver nucléaire qui suivra presque instantanément le tir de la première fusée nucléaire intercontinentale à têtes multiples destinées à vitrifier une dizaine de villes simultanément dans n’importe quel pays du monde

 

 

Et aussi pour l’anecdote :

Paris proscrit la vente aux particuliers du Roundup de Monsanto


La ministre française de l’Écologie Ségolène Royal a annoncé dimanche l’interdiction de la vente libre dans les jardineries du désherbant vedette de Monsanto, le Roundup. Paris veut lutter contre les effets néfastes des pesticides.


« La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides », a déclaré la ministre sur la chaîne France 3. « Elle doit être aussi à l’offensive sur l’arrêt des pesticides dans les jardins et je vous annonce que j’ai demandé aux jardineries d’arrêter de mettre en vente libre le Roundup de Monsanto », le géant américain des semences et de l’agrochimie, a-t-elle dit.

 

Le Roundup avait été remis au centre de l’actualité après le classement en mars du glyphosate, son principe actif, comme cancérogène « probable chez l’homme », même si les « preuves sont limitées », par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) dont le siège est à Lyon (centre-est de la France).

 

En Suisse, suivant le principe de précaution, Coop et Migros ont décidé de retirer de ses rayons les herbicides contenant du glyphosate.

(ats/14.06.2015 16 h 9)

 

Une décision de ce genre, uniquement prise en fonction de considérations idéologiques, sera bientôt considérée comme une entrave au commerce de libre échange transatlantique !

 

Et le 15 juin est aussi la fête mondiale des moulins à vent…

 

 

 

Par jacqueshenry.wordpress.com – le 15 juin 2015.

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Paille et poutre : l’assassinat politique aux US, une spécialité

Paille et poutre : l’assassinat politique aux US, une spécialité | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Paille et poutre : l’assassinat politique aux US,

une spécialité

 

Depuis trente ans, aux États Unis, douze personnalités politiques de premier plan ont été assassinées comme Boris Nemtsov.

 

Au moment où la Russie est frappée par une nouvelle attaque de propagande au sujet de l’assassinat politique à Moscou, il est bon de rappeler que douze personnalités américaines, notables politiques nationaux, ont toutes été assassinées ou sont mortes de façon suspecte – sénateurs, membres du Congrès, procureurs fédéraux, un juge fédéral, un gouverneur, un directeur de la CIA ; toutes les personnes assassinées enquêtaient sur la corruption ou bien contestaient le leadership des oligarques américains – depuis l’assassinat en 1963 de JFK. Avec quatre coups d’État tentés sur les dix derniers présidents américains.

 

Cette liste montre clairement la menace continue de meurtre qui plane aux États-Unis sur n’importe quel procureur, juge national ou politicien qui ne sert pas les intérêts des familles politiques dirigeantes. En particulier il faut noter le récent meurtre par balles, caché des médias, du juge fédéral des États-Unis (national) Roll après qu’il avait statué contre le régime américain, ainsi que les morts par suicide de deux procureurs fédéraux américains Ross et Colbert… attentats qui maintiennent même la Cour suprême américaine et tous les procureurs américains en état de terreur et se comportant docilement.

 

(1) — (2) Deux membres du Congrès, Thomas Hale Boggs Sr, chef de la majorité, avec Nick Begich député de l’Alaska, tués dans le même accident d’avion, le 16 octobre 1972 ; Boggs était impliqué dans l’enquête de l’assassinat de JFK.

 

(3) Le membre du Congrès Larry McDonald de Géorgie a été tué le 1er septembre 1983, présent sur un avion de ligne coréen qui a été abattu au-dessus de l’océan ; McDonald avait déposé des projets de loi demandant au Congrès américain d’enquêter sur la Commission mondialiste trilatérale et le CFR (Council on Foreign Relations).

 

(4) L’ancien sénateur américain du Texas John Tower, tué dans un accident d’avion 5 avril 1991, après avoir critiqué les scandales Reagan-Bush.

 

(5) William Colby, ancien directeur de la Central Intelligence Agency des États-Unis, retrouvé mort le 27 avril 1996, une histoire burlesque, il s’est noyé en pagayant dans son canoë dans sa maison de week-end Maryland ; Colby avait fait des révélations critiques sur la politique américaine.

 

(6) Sonny Bono, chanteur de Sonny & Cher, membre du Congrès appartenant au comité clé House Judiciary Committee, tué 6 janvier 1998, après avoir atteint un poste lui permettant d’enquêter sur la corruption aux plus hauts niveaux de l’Amérique. Bono traitait des fichiers sur la corruption judiciaire et le commerce de la drogue de la CIA… Fausse histoire, du genre : un arbre se serait précipité de plein fouet sur l’excellent skieur, dans une descente, à l’insu de son plein gré… même les anciens agents du FBI disent que c’était un assassinat.

 

(7) Le gouverneur du Missouri Melvin Eugene « Mel » Carnahan, tué dans un accident d’avion le 16 octobre 2000. Carnahan s’opposait au vicieux procureur général John Ashcroft dans une élection, qu’il a remportée même après sa mort.

 

(8) Le sénateur américain Paul Wellstone du Minnesota, tué dans un accident d’avion le 25 octobre 2002 après avoir mené l’opposition à la guerre américaine en Irak.

 

(9) L’ancien membre du Congrès américain Wayne Owens de l’Utah, retrouvé mort à Tel-Aviv, Israël, le 18 décembre 2002, alors qu’il enquêtait sur la corruption du triangle israélo-américano-Autorité palestinienne.

 

(10) — (11) Les procureurs fédéraux américains Thelma Colbert, ministère américain de la Justice à Fort Worth, au Texas, et Shannon Ross, procureur général américain à Dallas, Texas, conjointement impliquées dans la poursuite de crimes liés à la famille Bush et Novation LLC, toutes deux suicidées à quelques semaines d’intervalle. Colbert noyée dans sa piscine en juillet 2004, et Ross retrouvée morte chez elle le 13 septembre 2004, les affaires impliquant les Bush ont été enterrées avec elles.

 

(12) Le juge fédéral américain John Roll abattu à Tucson, en Arizona, le 8 janvier 2011, peu de temps après avoir statué contre Obama et le gouvernement US… Un tireur isolé drogué a été rapidement démasqué ; après qu’il a avoué, on ne l’a plus revu. Les médias ont presque totalement masqué cette histoire en faveur d’autres victimes de fusillade, parce que le but principal était d’intimider tous les autres juges américains en leur montrant comment ils pouvaient disparaître subitement sans que personne s’inquiète de chercher ni les raisons ni les coupables.


Le meurtre (6) ci-dessus, du membre du congrès appartenant au House Judiciary Committee, Bono supervisant les juges, a été utilisé à son tour pour terroriser en 2008-09 John Conyers président du Judiciary Committee et l’empêcher de promulguer un plan audacieux visant à destituer les juges corrompus quand Conyers s’était temporairement enthousiasmé par le battage médiatique fait à propos de son compatriote noir Barack Obama qui venait d’être élu président ; la femme de Conyers a été emprisonnée pour avoir mentionné qu’il avait reçu des menaces de mort.


À noter également que sur les dix derniers présidents américains, quatre ont été attaqués, victimes de tentatives de coup d’État. Deux présidents ont été blessés par balle – John F. Kennedy, tué en 1963, puis Ronald Reagan en 1981, visé par un tireur lié à la famille de l’actuel vice-président Bush.


Deux autres présidents américains ont subi des procédures d’impeachment [destitution, NDT] liées à la CIA et montées de toutes pièces. D’abord en 1974 le coup silencieux du Watergate, en utilisant l’agent secret Bob Woodward se faisant passer au Washington Post pour un journaliste courageux, Woodward ayant travaillé dans les services secrets directement sous l’amiral Maurer, chef d’état-major.


Ensuite Bill Clinton dans les années 1990, alors qu’il rechignait aux plans de bombardement de la Serbie qui devaient tuer des milliers de personnes. Il a été piégé dans une affaire de mœurs grotesque avec l’agent Monica Lewinsky… Clinton s’est soumis et a commencé à bombarder peu après un acquittement bien orchestré.

 

 

 

Par Sage Eurasian (UK) – Le 2 mars 2015 – Source OrientalReview — traduit par Claude, relu par jj et Diane pour lesakerfrancophone.net

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Note du traducteur : cette liste omet les dizaines de victimes anonymes collatérales dans les accidents d’avion.

Koter Info's insight:


C'est aussi la faute à Poutine ! Puisque, grâce aux médias, tout le monde sait que tous les malheurs du Monde sont dus à Vladimir Poutine ! Quand même !


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Ukraine : des anciens ambassadeurs américains dénoncent le bellicisme d’Obama

Ukraine : des anciens ambassadeurs américains dénoncent le bellicisme d’Obama | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

 

 Ukraine : des anciens ambassadeurs américains dénoncent le bellicisme d’Obama

 

Devant 200 personnes invitées au National Press Club de Washington par le Comité pour la république [1] le 11 février, l’ancien ambassadeur américain en Union soviétique Jack Matlock a vertement critiqué la politique belliciste de l’administration Obama à l’égard de la Russie.

 

Principal invité de la soirée, Jack Matlock a été ambassadeur à Moscou de 1987 à 1991. Spécialiste de la Russie, il a joué un rôle prépondérant dans les négociations entre Reagan et Gorbachev, qui ont mis fin à la Guerre froide.

 

Il a été introduit par Chas Freeman, ancien ambassadeur américain en Arabie saoudite dans l’administration Bush père, de la manière suivante :

 

« Nous sommes rassemblés pour débattre de questions lourdes de conséquences et qui sont d’actualité. La Russie est-elle sur l’offensive ou est-elle repliée sur elle-même ? Quelle place a la Russie dans un système d’États européens ? Quel type d’Ukraine servirait au mieux les intérêts de la paix et de la stabilité en Europe, et peut-on persuader la Russie de coopérer dans la création d’une telle Ukraine ? Quel est le risque de guerre avec la Russie ? Quelles seraient les conséquences d’une telle guerre ? Pourrait-elle être nucléaire ? »

 

Matlock a accusé l’administration Obama, ainsi que le Congrès américain, de mener une « politique étrangère autiste » pouvant conduire à une guerre nucléaire, et dénoncé le danger de l’actuel débat concernant l’envoi d’armes à l’Ukraine.

 

« Je me demande ce qu’il se passe dans ce village [Washington], a-t-il déclaré. Les gens disent que la Russie n’est qu’une puissance régionale. Mais l’éléphant dans la salle et dont personne ne parle est la question nucléaire. Aucun pays disposant de missiles balistiques intercontinentaux n’est une simple puissance régionale. »

 

L’ambassadeur a ensuite résumé l’histoire des relations entre l’Union soviétique et les États-Unis à la afin de la guerre froide, et les promesses qui ont été faites à Gorbatchev.

 

« Il n’y a pas de traité à ce sujet, mais dans les accords négociés avec Bush en 1989 et 1990, on a dit à Gorbatchev que s’il laissait partir l’Europe de l’Est, nous ne chercherions pas à en tirer un avantage. »

 

Puis il a dénoncé la politique d’élargissement de l’OTAN, à laquelle il a toujours été opposé, et rappelé que la Russie n’avait pas été hostile à l’indépendance de l’Ukraine. Il a expliqué qu’au lendemain des attentats du 11 septembre Vladimir Poutine avait été le premier à tendre la main aux États-Unis, éliminant la « station d’écoute » russe à Cuba et retirant les vaisseaux russes de Cam Ranh Bay.

 

« Notre réponse a été de violer le Traité ABM et nous avons débuté la construction d’un système de défense antimissile… L’explosion verbale de Poutine lors de la Conférence de Munich sur la sécurité de 2007 aurait dû être un signal d’alarme sur la manière dont ils [les Russes] ressentaient les choses. Mais nous avons ignoré la réaction russe. »

 

Matlock a également montré à quel point l’approche diplomatique de Reagan était différente de celle d’Obama, qu’il a qualifiée d’arrogante et de dangereuse :

 

La politique de Reagan reposait sur quatre points fondamentaux :

 

1) il insistait sur le fait que Gorbatchev devait être en mesure de faire accepter l’accord [qu’ils étaient en train de négocier] par le Politburo ;

 

2) la question clé était celle du contrôle des armements, et toute autre question susceptible de miner la confiance devait être évitée ;

 

 3) il ne fallait pas être « offensifs » sur les droits de l’Homme, puisque cela pouvait nuire aux gens que nous souhaitions aider ;

 

4) il ne fallait pas considérer l’accord comme « une victoire » sur les Russes. Reagan se devait de convaincre les dirigeants soviétiques que les accords n’étaient pas dirigés contre eux, et il n’a jamais dénigré un dirigeant soviétique.

 

Matlock a vivement dénoncé Barack Obama pour avoir lancé des attaques personnelles contre le Président Poutine, dans son dernier discours annuel sur l’État de l’Union. « Ses commentaires étaient complètement déplacés », a-t-il déclaré, puis il a critiqué toute la politique d’Obama à l’égard de l’Ukraine, incluant celle de « changement de régime ».

 

Si vous pensez qu’on peut résoudre tous les problèmes en renversant un dirigeant, vous avez tort. N’avons-nous pas appris cela de l’Irak ?

 

Il a rappelé qu’il n’y avait pas qu’une seule voix en provenance d’Ukraine car, en tant que pays récent, il comprend différents peuples qui n’avaient jamais fait partie d’une seule nation, et dont certains n’ont jamais été consultés concernant sa formation.

 

« L’Ukraine orientale a toujours fait partie de la Russie, tandis que la partie occidentale n’en n’a jamais fait partie », a-t-il déclaré. Pour ce qui concerne l’envoi d’armes à l’Ukraine, il a prévenu que cela ne ferait que causer « la mort de plus d’Ukrainiens ». Pour résoudre la situation, il faudra peut-être des années, et il faudra que Poutine ait confiance que l’Ukraine ne finira pas sous l’influence de l’OTAN.

 

Et s’il doit y avoir une Europe entièrement libre, a-t-il conclu, ce sera une Europe « avec des frontières ouvertes et comprenant des systèmes différents ».

 

Cette mobilisation de dignitaires américains en faveur de la paix, en particulier de cercles républicains reconnus pour n’avoir jamais accepté la politique impérialiste et arrogante des néoconservateurs de l’administration Bush/Cheney, tombe à point nommé puisque, comme l’a affirmé le même soir le général allemand Harald Kujat, l’ancien chef d’état-major de l’armée allemande et ancien chef de la Commission militaire de l’OTAN (2002-2005), les accords de Minsk ne pourront tenir que s’ils sont suivis d’une solution politique.

 

« Cela dépend principalement, a-t-il déclaré, de la manière dont se comporteront les Américains dans la situation ». « Je suis entièrement convaincu, a-t-il ajouté, que le Président Obama devra s’asseoir à la table, et c’est seulement à ce moment-là que l’Ukraine, ainsi que la Russie, arriveront à un accord : l’Ukraine, parce qu’elle dépend fortement des États-Unis, et la Russie, parce qu’elle souhaite, naturellement, être reconnue comme puissance mondiale. »

 


Par La Rédaction de Solidarité & Progrès – le 13 février 2015

 


Note : 

[1] Le Comité pour la république est une association d’anciens responsables et diplomates américains pour la défense et le respect de la Constitution et des libertés républicaines, mises à mal par le Patriot Act au lendemain des attentats du 11 septembre et autres dérives des administrations Bush/Cheney et Obama. Il a été fondé en juillet 2003 suite à la publication d’un manifeste.

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BHL a trouvé une blonde pour faire le « printemps » en Algérie

BHL a trouvé une blonde pour faire le « printemps » en Algérie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Soumeya Abdelatif - flickr.com


 

BHL a trouvé une blonde pour faire

le « printemps » en Algérie.


Par Jacques-Marie BOURGET (*)

 

La Tunisie s’est remise sur pieds par la vertu d’un peuple qui a su se montrer exemplaire, la Libye reste brisée et en état de chaos, l’Égypte est à nouveau sous les verrous d’une dictature militaire. Pourtant les néoconservateurs — américains et européens — eux qui ont installé sur ces terres arabes les tréteaux de la tragédie, ne sont pas encore à bout de souffle. Ils n’ont pas renoncé et en veulent encore plus.

 

Avec pour fanal Bernard-Henri Lévy, le ludion qui leur sert de tête de gondole, le syndicat des « néocons » n’observe pas de relâche, et prépare ses nouvelles guerres.

 

Avec de l’argent qui vient du Qatar, et les idées de Washington — validées à Tel-Aviv — ouvrir un nouveau chantier de « révolution » est possible. Les deux prochains objectifs ? Provoquer un « printemps algérien ». Et que cette besogne ne vienne pas freiner un autre atelier en cours, recoller une Libye en morceaux et confier le pouvoir à des islamistes « acceptables ». C’est-à-dire des djihadistes discrets aux barbes biens taillées. Au lecteur sceptique, je recommande la lecture des souvenirs d’Hillary Clinton « Hard Choices », les programmes, celui qui a raté et ceux à venir sont imprimés à l’intérieur.

 

Comme un chien pour trouver la truffe, il suffit de suivre BHL pour savoir où les choses doivent se passer. Bêtement, en novembre dernier, il s’est fait coincer en Tunisie. Par des citoyens qui ne veulent plus entendre parler de lui alors qu’il festoyait avec Wahid Burshan, un Américano-Libyen, un pion de la CIA programmé pour contrôler le futur pouvoir sur le trône de Kadhafi. Chassé et devenu plus discret, le philosophe en creux a alors fréquenté les acteurs réunis à Genève pour une fantasmatique « réconciliation nationale » en Libye. La démocratie n’a pas de prix et les bonnes affaires, celles de demain, pas davantage. Le bonus d’être riche — comme notre ami BHL qui porte si bien le plus beau décolleté de Paris — c’est que l’on n’a pas à travailler. Avec du temps libre pour imaginer la mort que l’on peut provoquer chez les autres. Outre refaire la Libye à l’aide de leur super glue, BHL et ses amis visent un autre grand chantier, colossal, démolir l’Algérie et la reconstruire façon Hollywood.

 

Sur le pays des « martyrs » BHL ne cache plus ses idées. Lors d’un colloque tenu en avril 2012 à Marseille, notre nouveau Fanon, notre théoricien de la liberté a détaillé les rêves de son clan. Pour un pays, l’Algérie, qui donc, selon le mari d’Ariel : « n’est pas un pays arabe ni islamique, mais un pays juif et français, sur un plan culturel ». Ajoutant que pour sauver son destin, celui tracé par BHL et son orchestre, l’Algérie devra passer par la case « printemps » (1). Voilà donc la feuille de route, l’agenda marouflé croco de celui qui tire sa fortune d’un vieux commerce de bois d’Afrique.

 

C’est une règle connue, les soldats, les gendarmes et policiers, les agents de l’ordre avancent toujours par deux. Dans sa mission, celle de rendre le monde meilleur, BHL a trouvé une âme sœur. Tant mieux, Soumeya Abdelatif est séduisante et blonde et riche. Cette égérie, qui se présente comme « médecin algérien », partage beaucoup de qualités de son ami BHL. Comme lui, elle n’est pas philosophe, comme lui elle dort dans des draps de soie, comme lui elle adore la démocratie selon Bush, sur le modèle de l’Irak. Officiellement, l’élégante qui habite Paris, est vice-présidente de l’Institut Robert Schuman. Marquons un petit stop sur ce Schuman qui avec Jean Monnet est présenté comme le « père de l’Europe », et remarquons que si Monnet n’a été qu’un agent américain, le grand Robert s’est fait remarquer en figurant sur la liste des ministres du maréchal Pétain. C’est dire que l’Institut Schuman n’est que le relais des volontés américaines pour l’Europe.

 

Pour mieux cadrer la photo de notre bienfaitrice et maîtresse en démocratie, un petit recul s’impose. Soumeya, la princesse Europe, est née en Algérie d’un père qui tenait une pharmacie dans une petite ville des hauts-plateaux. Mais c’est à Alger que notre fleur va s’épanouir, en devenant une intime de Bouteflika. Si convainquant que la rumeur algéroise prétendait que la muse était capable de faire nommer ou révoquer les ambassadeurs... Miracle de la pharmacie, le papa va vite se retrouver à la tête d’une jolie fortune, avec confortable bateau en Espagne et biens immobiliers en France.

 

Médecin plus douée pour l’anatomie que la physiologie, Soumeya pratique peu l’art d’Hippocrate. Elle y préfère la diplomatie qui est souvent celle d’hypocrites. La diplomatie et l’art militaire, on la retrouve à Paris suivant le cursus de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale (IHDN), avec la crème française des penseurs de guerres, mais aussi quelques barbouzes. Elle n’est pas dépaysée puisqu’en Algérie elle compte de bons amis au sein des services secrets, le DRS. Dans le Journal Officiel de la République Française du 18 janvier 2005 on peut lire l’arrêté qui précise la qualité de l’ancienne auditrice, Soumeya.

 

Son destin est désormais l’Europe, le dialogue Nord-Sud, la paix et le développement. Et l’Institut Schuman est satisfait de mettre en devanture une militante venue d’une riche diversité.

 

Outre les ballades sur les hippodromes, comme lors du Grand Prix de l’Arc de Triomphe, le destin du monde est vraiment le job de Soumeya. Assez vite elle devient un joli poisson dans l’aquarium de Thierry de Montbrial qui, lui aussi, lutte pour le monde libre, c’est-à-dire américain. L’élégant Thierry est un pilier du groupe de Bildenberg, club fermé de maitres de la planète, ceux qui comptent dans l’axe du bien, le politico-financier. Faut-il préciser que ce « club » a été créé pour imposer les choix de Washington à l’Europe. Désormais, Soumeya orne aussi les barnums mondiaux organisés par Montbrial, elle est sur toutes les photos. Ça fait joli. Un de ces forums est le World Policy Conference, un lieu où l’on imagine le monde idéal, selon Goldman -Sachs. Des hommes et des femmes qui se réunissent plus facilement à Monaco qu’à Roubaix.

 

C’est lors d’un de ces colloques de Soumeya rencontre le professeur Abdul Latif Abdulla Al-Meer, un économiste spécialisé dans la direction des banques islamiques du Qatar. Ce savant va ouvrir les portes des palais de Doha à Soumeya. Bientôt, à l’invitation d’Hassan Ben Jassem, dit HBJ, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la dictature qatarie, l’homme le plus riche du monde, Soumeya prendra l’habitude de passer quelques vacances au Maroc. Même si, aujourd’hui, le furieux HBJ n’est plus au pouvoir, notre médecin algérien reste personna très grata à Doha. Ce qui fait une recrue supplémentaire pour la dream team, l’équipe du Qatar façon hand-ball, pour refaçonner le monde. Faut-il spécifier que BHL est l’avant-centre de cette équipe ?

 

Pour le dialogue, la paix et la compréhension, la réconciliation, notre héroïne se dépense, d’Abidjan à Crans-Montana, il faut que ce monde apprenne enfin à vivre. Normal pour une vice-présidente chargée du « dialogue Nord-Sud pour les pays arabes et la Méditerranée ». Quand, selon l’aveu fait par BHL à Marseille, les propriétaires du « printemps arabe » décident de cibler l’Algérie, Soumeya joue à domicile. Elle a gardé une solide relation avec Saïd Bouteflika, « Monsieur frère » qui, sauf éclats de voix, ne peut refuser grand-chose à la jolie « toubiba ».


Et voilà que ses amis européens lancent un raid sur l’Algérie, l’idée de tenir des colloques comme on tient une arme. L’un d’eux, prévu à Oran, a pour but de « définir et formaliser une éducation interculturelle à la Citoyenneté démocratique active et aux Droits de l’homme en réponse aux défis du XXIe siècle ».


L’affaire n’est pas mince, elle a surtout pour objectif de démontrer aux Algériens qu’ils sont loin d’avoir atteint les standards philosophiques convenables, ceux établis par Bush ou son ami Richard Perle. Qu’ils doivent donc faire un effort. Du genre « printemps ». Mais les colloques ne suffisant pas et les activistes européens mettent le grand braquet. Cette fois on promet à toute association qui se formerait en Algérie sur le thème de « la défense des droits de l’homme », une subvention de 50 à 150 000 euros. L’annonce de cette ingérence étrangère fait pas mal de bruit dans la presse d’Alger trop stupide pour comprendre le message altruiste. Heureusement Soumeya a des amis à Alger, et BHL le ministre français des Affaires étranges, en a aussi. Au palais présidentiel le révolutionnaire sans révolution compte même quelques oreilles. Le malheureux Saïd, le frère du Président, est sommé de se montrer poli, et de parcourir le catalogue de bienfaits promis par BHL, Soumeya et leurs amis. Et c’est sous leur pression que les Algériens ont exigé du nouveau pouvoir tunisien qu’il laisse un strapontin de ministre aux religieux d’Ennahdha.

 

Hélas en Algérie, le « printemps » rêvé par le BHL team, ne pourra pas bénéficier de l’effet de surprise. La mécanique qui a prévalu pour la Tunisie, l’Égypte et la Libye est éventée. Quelle est-elle ? Par le biais des réseaux sociaux, on utilise et canalise la juste et saine colère d’un peuple désespéré. On la fait monter en puissance, on l’assiste. Quand les révolutionnaires, les vrais, les premiers et authentiques, mettent à bas le régime, les agents d’influence, les voleurs de révolte, débarquent pour mettre en place de vrais amis à eux. Par exemple des Frères Musulmans, des hommes sûrs qui feront couler le pétrole vers les bons barils (2). La mécanique a fonctionné en Tunisie, mais les citoyens ont repris la parole. Elle a marché en Égypte, jusqu’au coup d’État de Sissi qui a emprisonné l’américano-égyptien Morsi. Elle marchera demain en Libye si la coalition qui agit sous logo BHL — financée par le Qatar — parvient à établir ses barbus au pouvoir.

 

L’Algérie reste un os charnu. La presse y est globalement libre, les élections sont crédibles. Il est facile de parler de gérontocratie, mais pas de dictature. Reste la corruption, les luttes des clans pour le pouvoir, le poids des services de renseignement et celui du club des généraux. Des réalités qui obscurcissent l’image de l’Algérie. À tel point que, si demain Doha et son équipe américaine parvenaient à placer au pouvoir Abassi Madani, le gourou du Front Islamique, l’Europe et l’Amérique trouveraient-là un fantastique progrès démocratique.

 

 

 

Par Jacques-Marie BOURGET (*) - legrandsoir.info - le 6 février 2015

 

Notes :

(1) https://www.youtube.com/watch?v=CEbO2TyB-wI

(2) « La face cachée de la Révolution tunisienne » Mezri Haddad, éditions Apopsix

 

 

(*) Jacques-Marie Bourget est un écrivain et journaliste français.

Il est rédacteur en chef de Mondafrique.com après avoir dirigé La Lettre du Sud.

Après avoir collaboré à la Nouvelle Revue Française alors dirigée par Jean Paulhan, il a travaillé comme grand reporter pour des titres comme L’Aurore, Le Canard enchaîné, L’Express, VSD, Paris Match, Bakchich... (Source Wikipédia)


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Les impérialistes pleurent le roi Abdallah

Les impérialistes pleurent le roi Abdallah | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

Les impérialistes pleurent le roi Abdallah

 

Il serait difficile de trouver quelque chose de plus dégoutant, en termes de servilité et d’hypocrisie, que le déluge d’éloges des puissances impérialistes pour pleurer la mort du roi Abdallah d’Arabie saoudite. Le roi Abdallah est mort le 23 janvier à l’âge de 90 ans.

 

Des hommages sont parvenus des gouvernements aux quatre coins de la planète.


À Londres, le gouvernement britannique a mis en berne les drapeaux des édifices gouvernementaux et du Palais de Buckingham. Le prince Charles et le Premier ministre David Cameron se sont rendu en Arabie saoudite le weekend suivant sa mort.

 

Quant aux États-Unis, l’administration Obama a annoncé qu’elle modifierait l’itinéraire du président, qui était alors en Inde, afin qu’il puisse faire un voyage spécial à Riyad pour rendre visite au successeur d’Abdallah, son demi-frère de 79 ans, Salmane. La Maison-Blanche a publié un communiqué notant l’«amitié authentique et chaleureuse » entre le président Obama et le défunt monarque.

 

Salmane est le sixième des enfants d’al-Saoud, le fondateur du régime semi-féodal. Le fait qu’il soit atteint de la maladie d’Alzheimer est peut-être un reflet approprié de la nature du gouvernement dont il sera le dirigeant. Simon Henderson, le directeur du programme pour le Golfe et la politique énergétique à l’Institut sur la politique du Proche-Orient à Washington, a écrit le mois dernier que « le cerveau de Salmane est manifestement ravagé par la démence. Des visiteurs ont rapporté qu’après quelques minutes de conversation, il devient incohérent. »

 

Il est bien sûr possible pour un dirigeant, même avec des capacités grandement réduites, d’occuper un poste de figure de proue sans aucun pouvoir réel pendant une longue période de temps, comme Ronald Reagan l’a fait pendant la majeure partie de sa présidence. Mais, cela montre de toute évidence pourquoi il était de la plus grande importance, du point de vue de la Maison-Blanche, du Pentagone et du département d’État que le premier geste du nouveau roi était de confirmer que son successeur et prince héritier serait le plus jeune des fils d’al-Saoud, le prince Moqren, âgé de 69 ans.

 

La sélection du prince Mohammed Ben Nayef, le ministre de l’Intérieur, en tant que vice prince héritier et présumé successeur de Moqren était encore plus critique, du point de vue de l’impérialisme américain. Âgé de 55 ans, le prince est le premier occupant potentiel du trône choisi par la génération des petits-fils d’al-Saoud. En tant que chef des opérations antiterroristes de l’Arabie saoudite, il a travaillé étroitement avec la CIA et le Pentagone. Le Wall Street Journal a écrit dans un éditorial : « Le prince Mohammed a été longtemps vu comme le candidat favori de Washington parmi les jeunes princes qui aspirent à être roi. »

 

La collaboration étroite entre Washington et le régime saoudien en dit long sur la nature de l’intervention américaine au Moyen-Orient. Malgré le fait qu’une administration après l’autre a prétendu que la politique étrangère américaine défendait la démocratie, l’impérialisme américain a recours depuis longtemps au régime le plus réactionnaire et oppressif du Moyen-Orient. Depuis 70 ans, il y a un accord entre les États-Unis et la monarchie saoudienne : les États-Unis arment le régime jusqu’aux dents contre des menaces aussi bien intérieures qu’extérieures, tandis que l’Arabie saoudite les approvisionne en pétrole et défend généralement la politique étrangère américaine.

 

Même si les administrations américaines ont, pendant plus d’une décennie, adhéré à la « guerre contre le terrorisme », maintenant décrite par l’administration Obama comme une « lutte contre l’extrémisme violent », la pierre angulaire de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient a été une alliance avec un État qui défend le fondamentalisme islamique et qui finance et arme des groupes fondamentalistes islamiques droitistes dans la région.

 

Dans les années 1980, l’administration Reagan et l’Arabie saoudite ont conjointement commandité les moudjahidines afghans, la guérilla de fondamentalistes islamiques recrutée par la CIA et sanctionnée et payée par l’Arabie saoudite, afin de combattre le régime prosoviétique en Afghanistan. La collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite en Afghanistan a donné naissance à Al-Qaïda, mené par Oussama Ben Laden, le fils d’un magnat de la construction devenu riche par ses contrats en Arabie saoudite. L’argent de l’Arabie saoudite – dont une partie provenait directement de la monarchie – a financé les attaques terroristes du 11—Septembre contre les États-Unis et 15 des 19 pirates de l’air étaient des Saoudiens.

 

Mais, l’administration Bush a glissé ces liens sous le tapis, premièrement en envahissant l’Afghanistan et, ensuite, en concoctant un lien entre Saddam Hussein et le 11—Septembre dans le but de justifier l’invasion et l’occupation criminelles de l’Irak en 2003. Même si les Saoudiens se sont opposés verbalement à l’intervention américaine (parce qu’ils voyaient Saddam Hussein comme un rempart contre l’Iran), l’armée américaine a bénéficié d’un accès complet aux bases saoudiennes afin de mener leurs opérations militaires pendant la guerre.

 

Récemment, l’Arabie saoudite a appuyé la guerre de l’OTAN menée par les États-Unis contre la Libye et est fortement intervenue en Syrie dans le cadre de la campagne orchestrée par les États-Unis pour déstabiliser le régime de Bachar al-Assad, un allié de l’Iran, le principal rival régional de l’Arabie saoudite.

 

L’alliance entre l’Arabie saoudite et les États-Unis a été un désastre sans équivoque pour les habitants du Moyen-Orient. L’Irak, la Syrie, la Libye et maintenant le Yémen, qui se trouve à la frontière sud de l’Arabie saoudite, ne sont plus des sociétés fonctionnelles et ont été dévastées par des offensives militaires (que ce soit directement, comme dans le cas de l’Irak ou de la Libye, ou indirectement, comme dans le cas de la Syrie ou à distance, via des frappes de missiles par drones, comme dans le cas du Yémen).

 

Les forces militaires saoudiennes ont envahi le Royaume de Bahreïn – le siège social des opérations navales américaines dans le Golfe persique – afin de supprimer l’opposition populaire à la famille dirigeante. En 2013, Washington et Riyad ont appuyé le coup d’État du général Al-Sisi en Égypte et le retour d’une dictature militaire contre l’État le plus peuplé du monde arabe.

 

En Syrie, les dollars saoudiens et les armes américaines fournies par l’Arabie saoudite ont alimenté l’émergence de l’État islamique en Irak et en Syrie (EI ou ISIS en anglais). Cela a mené à la débâcle de l’été dernier, lorsque les combattants d’ISIS ont conquis la majeure partie de l’ouest de l’Irak, incluant la deuxième plus grande ville d’Irak, Mossoul. Maintenant, les pilotes saoudiens ont rejoint la campagne de bombardement mené par les États-Unis en Syrie, le prélude à un conflit de beaucoup plus grande envergure et encore plus sanglant.

 

Le dernier exemple de collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite est la décision de l’OPEC, avec l’Arabie saoudite en tête, de rejeter toute réduction de production de pétrole au moment même où les prix chutent. Ce geste vise à acculer l’Iran et la Russie, deux alliés majeurs de la Syrie, à la faillite, en coupant les revenus que ces gouvernements peuvent tirer des exportations de pétrole dont ils dépendent.

 

Mais c’est un couteau à double tranchant. Aux États-Unis, la chute des prix du pétrole a dévasté l’industrie du gaz de schiste et a commencé à créer du chômage de masse au Texas et au Dakota du Nord. En Arabie saoudite, la chute des prix du pétrole a créé un manque à gagner de près de 40 milliards de dollars dans le budget national, forçant le pays à puiser dans ses réserves internationales.

 

La pauvreté et le chômage se répandent dans le pays, malgré sa richesse pétrolière. Une récente étude la CIA sur ce pays a estimé que 506.000 jeunes vont entrer sur le marché du travail en Arabie saoudite en 2015, où plus de la moitié de la population de 27 millions a moins de 25 ans. Étant donné que seulement 1,7 des 8,4 millions de salariés en Arabie saoudite sont des citoyens saoudiens – la grande majorité d’entre eux sont des immigrants –, le régime fait face à ce qu’un stratège impérialiste décrit comme étant « un défi incroyable en terme de stabilité nationale ».

 

La force la plus réactionnaire de la région – la monarchie saoudienne – est alliée avec la force la plus réactionnaire de la planète – l’impérialisme américain. Il en résulte une combinaison toxique de convulsions économiques, d’intensification des conflits tribaux et sectaires et d’escalade des interventions militaires impérialistes.

 

 

Par Patrick Martin mondialisation.ca – le 30 janvier 2015

Article paru d’abord en anglais, WSWS, le 26 janvier 2015

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Bush, Cheney, Rumsfeld & justice

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Possibilité que Bush, Cheney, Rumsfeld et des fonctionnaires soient jugés pour torture ? Demande de procès pour crime de guerre déposée en Allemagne

 


Possibilité que Bush, Cheney, Rumsfeld et des fonctionnaires de la CIA soient jugés pour torture ? Demande de procès pour crime de guerre déposée en Allemagne.

 

Un groupe de défense des droits à Berlin, en Allemagne, a déposé une plainte pénale contre les architectes du programme de torture de l’administration de George W. Bush. Le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits humains (ECCHR) a accusé les anciens fonctionnaires de l’Administration Bush, y compris l’ancien directeur de la CIA George Tenet, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, de crimes de guerre, et a appelé à une enquête immédiate par un procureur allemand. Le mouvement suit la publication d’un rapport du Sénat sur la torture de la CIA qui comprend le cas d’un citoyen allemand Khalid El-Masri, qui a été capturé par les agents de la CIA en 2004 en raison d’une erreur d’identité et torturé dans une prison secrète en Afghanistan.

 

Jusqu’à présent, aucune personne impliquée dans le programme de torture de la CIA n’a été accusée d’un crime – sauf le dénonciateur John Kiriakou, qui avait révélé des informations classifiées concernant l’usage de la torture par l’Administration Bush. (…)

 

Plus d’information ici :

http://www.democracynow.org/2014/12/19/should_bush_and_cheney_be_tried

 

 

Par reseauinternational.net - traduction : stopmensonges - le 21 décembre 2014


Koter Info's insight:


Guy Béart chantait :


"Celui qui dit la vérité doit être exécuté".


Rien de nouveau sous le soleil, puisque, aujourd'hui encore, celui qui parle juste et dénonce est forcément écarté et banni du clan.


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