Disparition de la monnaie programmée : au Danemark, il ne sera bientôt plus possible de régler en espèces les stations-service, les cafés et les restaurants | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Disparition de la monnaie programmée :

au Danemark, il ne sera bientôt plus possible

de régler en espèces les stations-service,

les cafés et les restaurants

 

Le gouvernement danois vient de présenter une cinquantaine de propositions, parmi lesquelles un projet de loi qui autoriserait certains types de commerces comme les stations-service, les cafés, les restaurants et les boutiques de prêt-à-porter à refuser les paiements en argent liquide, et à leur préférer d’autres alternatives, notamment les paiements par carte de crédit. Le ministère danois des Finances espère ainsi simplifier les transactions et favoriser de cette manière la croissance économique, rapporte le site Quartz.

 

Bjarne Corydon, le ministre des Finances danois, estime que les paiements en espèces constituent une entrave pour les sociétés, parce qu’ils présentent des inconvénients sur les plans financier et administratif. Les entreprises doivent par exemple faire appel à des gardiens de sécurité et des systèmes de surveillance coûteux pour conserver et déplacer cet argent ; en outre, rendre la monnaie prend du temps.

 

De nombreux secteurs échapperaient à cette mesure, notamment les commerces d’alimentation, les médecins, les dentistes et les hôpitaux. Pour les autres, la mesure pourrait entrer en vigueur au début de l’année 2016. À partir de cette date, les commerces de détail, les restaurants et les stations-service pourraient refuser les clients qui ne seraient pas en mesure de les régler grâce à un moyen de paiement électronique.

 

Le projet du gouvernement danois se fonde sur une étude de McKinsey, qui affirme que la suppression des espèces permet de réduire les coûts des transactions aussi bien que la délinquance. En outre, elle favorise les gains de productivité pour le secteur bancaire, tout en faisant disparaître une grande partie de l’économie souterraine, qui ne peut être ni contrôlée ni taxée par le gouvernement.

 

Le recours de plus en plus important des consommateurs aux smartphones et aux autres formes de paiement mobile dans beaucoup de pays devrait progressivement réduire la nécessité des espèces.

 

En 2014, au Danemark, les transactions commerciales réglées en espèces ont représenté environ un quart du total. En 1990, elles en représentaient encore plus de 80 %. L’année dernière, la banque centrale danoise a annoncé qu’elle cessait l’impression de billets de banque et la frappe de nouvelles pièces. De nombreuses banques danoises ne manipulent plus d’argent liquide.

 

Le Danemark n’est pas le seul pays à évoluer vers la suppression du numéraire, puisque sa voisine la Suède abandonne elle aussi de plus en plus les paiements en espèces. De plus en plus de commerces suédois ne prennent plus que les cartes de crédit, et des agences bancaires ont cessé de détenir de l’argent liquide. 3 des plus grandes banques de la Suède, SEB, Swedbank et Nordea Bank, n’effectuent plus de transactions en espèces au comptoir depuis 2013.

 

En avril 2013, « cette société sans numéraire » avait obtenu un coup de pouce quand un braqueur de banque avait dû repartir bredouille après son attaque d’une agence de banque au centre de Stockholm, et pour cause… cette banque faisait partie de celles qui ne conservent plus d’espèces en agence.

 

 

PAR AUDREY DUPERRON - Express.be – le 7 mai 2015

 

 

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C’est un grand pas en avant, puisque la « monnaie papier » est vouée à disparaître 

 

La fin de la monnaie fiduciaire est programmée. C’était même un des sujets « chauds » du 44e World Economic Forum de Davos qui s’est tenu en janvier 2014.

 

Selon Ajay BANGA, CEO de MasterCard, « le cash coûte à chaque pays entre 0,5 et 1,5 de PIB pour l’imprimer, le distribuer et le protéger. Un montant qui serait mieux utilisé à d’autres fins »

Grâce à MONEO, aujourd’hui, nous « n’avons plus besoin » de monnaie fiduciaire pour payer le stationnement dans Paris, notre billet de métro. C’est pratique de ne plus avoir besoin de monnaie… c’est vrai que ça déforme les poches !!!

 

MONEO, lancé en 1999 par les grandes banques françaises se flatte d’avoir comme « partenaire institutionnel »…. le ministère des Finances. Y aurait-il un intérêt commun entre ces entités à voir disparaitre nos espèces sonnantes et trébuchantes ?


Mieux encore. Savez-vous que déjà 40 % des cartes bancaires sont équipées de la technologie de paiement sans contact ?

 

Vérifiez la vôtre. Si elle comporte ce pictogramme (NDLGazette :

voir ce pictogramme ci-dessus entre la photo et le tableau) c’est le cas.


Rassurez-vous, la sécurité de ce moyen de paiement est assuré… c’est le groupe VISA Europe France qui vous le dit. Vous n’allez quand même pas croire toutes ces histoires de piratage de données informatiques !!

 

VISA, vous connaissez ? Créé en 1958 par la Bank of America, la « BankAmericard » est d’abord commercialisée dans toute la Californie.

 

C’est en 1977 qu’elle est rebaptisée « Visa ». En 2004 est créé Visa Europe, détenue et contrôlée par plus de 4 000 banques européennes.


En 2010 le groupement Carte Bleue est racheté par Visa Europe pour devenir l’actuelle « Visa Europe France ».

En 2013, il y a 39 millions de cartes Visa en circulation en France. Plus de 22 % des dépenses sont réalisées par la carte Visa.


Dans un article du Financial Times en date du 28 mai 2014, l’économiste américain Kenneth Rogoff écrit « Le cash n’est pas adapté à un monde à la criminalité élevée et à l’inflation faible ».

Il propose tout simplement d’abolir la monnaie papier qui, à ses yeux, a l’immense inconvénient d’être « anonyme »

 

Qu’on ne s’y trompe pas, les arguments officiels pour limiter, voire supprimer la monnaie fiduciaire, que sont la lutte contre l’argent sale, le blanchiment, la fraude fiscale… ne sont que des artifices.

Le monde politique s’est mis en position de débiteur du monde de la finance. Il ne peut rien lui refuser, pensant naïvement ainsi être associé au pouvoir que donne le contrôle de la monnaie.

 

Ce contrôle « doit être total », d’où les attaques continuelles contre la monnaie fiduciaire qui nous permet (pour combien de temps encore) de dépenser NOTRE argent comme bon nous semble, sans « laisser de traces ».

 

Face à nous, les forces sont considérables. Il y a le monde de la finance et le monde politique comme vu ci-devant, mais aussi, ne l’oublions pas, le monde des grands groupes industriels et plus particulièrement ceux de la grande distribution.

 

Pensez donc, toutes les grandes enseignes ont leur département financier, véritables banques internes qui octroient : moyens de paiement, crédits, assurances…. Mais si, vous connaissez la carte Accord, fleuron de la Banque Accord, elle-même filiale à 100 % du groupe AUCHAN.

 

Vous préférez CARREFOUR ? La carte Pass, vaisseau amiral de Carrefour Banque, vous offre les mêmes prestations.

Face à cette attaque en règle de notre liberté de dépenser notre argent comme bon nous semble, sans laisser de trace, non pas pour frauder, mais simplement pour ne pas « se sentir pisté », la parade est simple :

Rester insensible aux campagnes nous promettant « la modernité » (payer avec son smartphone), ou « la sécurité » (moins d’espèces sur soi = moins de risque d’agression).

 

À force de communications savamment orchestrées, nous arrivons à considérer comme normal que « les pouvoirs en place » fassent le nécessaire pour « nous faciliter la vie ». Il s’agit là de l’aliénation de notre liberté la plus élémentaire : pouvoir disposer des fruits de notre travail sans avoir de comptes à rendre.

 

Dès le 17 septembre 2013, le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu, a créé un comité chargé d’étudier la disparition de la monnaie fiduciaire pour « lutter contre la fraude fiscale ».

 

Plus près de nous, en Norvège, l’association Finans Norge regroupant 200 établissements financiers norvégiens, dans une étude du 26 juillet 2014, avance que le pays pourrait se passer de monnaie fiduciaire d’ici 2020, constatant que « L’argent liquide n’est plus utilisé que dans 5 % des transactions, et le liquide représente désormais une part si infime des échanges que le pays pourrait facilement s’en passer »

 

Autre phénomène, on voit émerger des « monnaies parallèles » telles le Bitcoin, le Litecoin, le Peercoin, ou encore le Namecoin. Toutes ces crypto monnaies proposent une alternative « libre » aux grands moyens de paiements en place.

 

En France, la disparition du cash n’est « actuellement » pas possible puisque les commerçants sont tenus d’accepter les paiements en liquide, à condition que le client fasse l’appoint et sans dépasser les limites au-delà desquelles le paiement par carte, virement ou chèque est obligatoire (achats de plus de 3 000 €)

 

Mentionnons pour l’anecdote, la tentative de la ville de Montreuil, en région parisienne, qui en novembre 2013 a lancé une monnaie parallèle « la pêche ». D’autres expériences marginales sont en cours à Toulouse et au Pays basque.

 

Si, d’aventure, la monnaie fiduciaire venait à disparaitre, cela ne se fera pas de façon instantanée. C’est pourquoi je vous recommande de « mettre en sûreté » quelques bons billets en Euros… et pourquoi pas, en d’autres devises ?

 

Pour finir, je vous rappelle qu’il existe une monnaie parallèle potentiellement forte… l’or physique !!! Nous aurons prochainement l’occasion d’en reparler.

 

 

Par Hubert Boeltz « La fin des billets de banque » —

Hubert-boeltz.com

  

 

Par lesmoutonsenrages.fr – le 8 mai 2015.