La pollution lumineuse affecte les écosystèmes marins | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Crédits : Wj32

 

  

La pollution lumineuse affecte les

écosystèmes marins

Par Anna Biazzi

 

La pollution lumineuse altèrerait l’équilibre des écosystèmes marins, en empêchant plusieurs animaux vivant près des côtes de se développer correctement.

 

Plusieurs espèces sous-marines vivant près des côtes seraient sérieusement menacées par la pollution lumineuse, cette dernière empêchant le développement normal des larves. C’est ce que dévoile une nouvelle étude menée par des biologistes britanniques, et publiée le 29 avril 2015 dans la revue Biology Letters.

 

Pour parvenir à ce résultat, le biologiste Thomas Davies (Université Exeter, Royaume-Uni) et son équipe de recherche ont mené une étude sur une population de larves de vers marins, de barnaches (petits crustacés) et de coraux évoluant dans le détroit de Menai. Situé entre les pays de Galles et l’île d’Anglesey au Royaume-Uni, ce lieu a été choisi pour son bas niveau de pollution lumineuse.

 

Lors de l’expérience, les chercheurs ont soumis un groupe de ces larves à des sources de lumière LED, et un autre groupe au reflet du halo lumineux du ciel. Puis ils ont laissé les larves se développer pendant 12 semaines.

 

Au terme de cette période, Thomas Davies et ses collègues ont constaté que l’expansion de la colonie de larves exposée à la lumière LED avait considérablement été freinée, par rapport à celle de la colonie exposée à la lumière du ciel.

 

Selon les auteurs de l’étude, l’éclairage artificiel des côtes et des embarcations pourrait altérer l’équilibre des communautés d’invertébrés marins. D’autres études pourraient permettre de mieux comprendre les causes de ce phénomène, et déboucher éventuellement sur la conception de lumières moins nocives pour les espèces marines.

Cette étude a été publiée le 29 avril 2015 dans la revue Biology Letters, sous le titre « Night-time lighting alters the composition of marine epifaunal communities ».

 

 

 

Par Anna Biazzi - journaldelascience.fr – le 4 mai 2015.