Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL

Photo : treize projets subsidiés par les Fonds européens sont portés par l’UCL.-Archives ÉdA

Feder : 32 millions pour le BW,

1,1 milliard pour les autres

Les Fonds européens Feder ont été partagés, hier : 32 millions pour le Brabant wallon ; 1,1 milliard pour les quatre autres provinces.

Les fonds européens Feder représentent une sacrée manne financière : plus d’un milliard d’euros ont été partagés par les gouvernements wallons et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, hier. Un tiers (438) des 1 258 projets ont été retenus jeudi pour un montant total de 1,125 milliard d’euros.

Avec 32,8 millions, le Brabant wallon n’est pas le mieux servi. Mais cela s’explique par son statut de « zone plus développée ». En d’autres termes, de province riche. Un statut qui lui avait d’ailleurs fermé les portes du précédent programme Feder.

Mais pour le volet 2014-2020, la Wallonie est divisée en deux zones. La province du Brabant wallon qui émarge donc aux « régions les plus développées » bénéficie d’une enveloppe budgétaire de 62 millions. Les provinces de Hainaut, Liège, Namur, et Luxembourg qui émarge aux « régions en transition » bénéficient ensemble d’une enveloppe budgétaire de 1,641 milliard. Une partie de ces budgets doit encore être attribuée.

Avec 32,8 millions disponibles, il était certain qu’il y allait avoir des déçus en Brabant wallon. Si tous les projets déposés dans la jeune province avaient été retenus, il aurait fallu plus de 135 millions pour les réaliser. Une « task force » indépendante a donc dû choisir.

Vingt-sept projets retenus en Brabant wallon

Vingt-sept projets ont été retenus en Brabant wallon. Ils bénéficieront de subsides allant de 100 000 € à 2,5 millions. Ces projets s’articulent principalement autour du développement économique et de soutien à l’entrepreneuriat, des services d’appui aux PME, d’investissement en équipements de pointe, de programmes de recherche et enfin de programme de formations visant à développer les compétences.

L’Université de Louvain (UCL) porte la moitié de ces projets. Les autres bénéficiaires sont Azimut, ID (deux projets), l’UCM Brabant wallon, Job’In, Cap Innove (2), Wallonie Design, Fostering Ideas, Next (2), le centre de recherches routières, l’IFAPME et les établissements scolaires d’enseignement qualifiant qui répondront à un appel à projets.

Si l’UCL peut se réjouir, les sourires doivent être moins marqués du côté de Braine-l’Alleud puisque la commune avait présenté un ensemble de projets pour une somme de 43 millions. Un seul a été retenu, pour une somme de 1,4 million. « Je ne peux même pas vous dire lequel, expliquait le bourgmestre brainois Vincent Scourneau. J’attendrai donc d’avoir la notification pour réagir. »

« Louvain-la-Neuve »

S’il en est un qui se réjouissait de voir l’UCL rafler les subsides, c’est l’ancien ministre du Budget André Antoine, qui a souvent plaidé la cause de Louvain-la-Neuve : « Le choix, par une task force indépendante, de Louvain-la-Neuve s’imposait. Nul ne peut contester que Louvain-la-Neuve, son université et son hinterland sont essentiels pour le développement du Brabant wallon, pour le développement de la Région wallonne. »

Par Arnaud HUPPERTZ - lavenir.net – le 22 mai 2015

"Tout Autre Chose" s’installe en BW :

« un autre horizon que celui de l’austérité »

Le mouvement « Tout Autre Chose » est né en Flandre en août 2014 sous l’appellation « Hart boven hard » (« Le cœur au-dessus de la rigueur »).

Le mouvement a été lancé par quelques acteurs culturels inquiets des coupes drastiques effectuées par le gouvernement flamand dans les budgets de la culture. Ils ont très vite été rejoints par d’autres, syndicats, milieu associatif, citoyens.

Le pendant francophone s’est mis en place en octobre sous l’appellation « Tout Autre chose ».

Ce mouvement citoyen regroupe des associations et des citoyens d’horizons divers, et prône une société basée sur la solidarité et la collaboration. Il veut étendre la démocratie au-delà d’un vote tous les cinq ans, s’opposer à la rigueur imposée à la population.

Le mouvement veut ouvrir le dialogue, entre tous les citoyens intéressés, quel que soit leur milieu social : « Nous voulons un autre horizon que celui de l’austérité », lancent les responsables.

Réunion de lancement

Le mouvement s’est étendu en Wallonie. Des locales se sont créées à Bruxelles, Charleroi, Namur, Liège…

David Mendez et Clarisse Van Tichelen ont tenu une réunion de lancement, ce mardi soir au Placet à Louvain-la-Neuve, pour créer une locale en Brabant wallon.

« Trois mille des dix mille signataires de l’appel lancé pour démultiplier le débat public vivent dans le Brabant wallon. C’est le cas de professeurs d’université, de gens d’Un Toit Un Cœur, de nombreuses associations. Nous voulons lancer la dynamique de Tout Autre Chose à l’ensemble du Brabant wallon, pas seulement à Louvain-la-Neuve où nous avons tenu notre première réunion. Il n’est d’ailleurs pas exclu que plusieurs locales se créent dans la province », signale Clarisse Van Tichelen, à la base de la réunion provinciale.

« Le but est que le citoyen se réapproprie le débat politique au-delà des clivages gauche-droite. Nous souhaitons que des gens, qui n’ont pas l’habitude de se rencontrer, puissent se parler. Le but n’est pas de devenir un parti politique. Nous voulons que la société civile ait une place dans la politique », indique David Mendez, lui aussi initiateur du mouvement dans la province.

La première grande assemblée générale se tiendra le 7 mars à Namur. Une grande parade sera organisée à Bruxelles le 29 mars.

locales@toutautrechose.be.

Par Michel DEMEESTER - lavenir.net – le 4 mars 2015

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