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La Russie, ultime recours avant la Chute ?

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Photo : Nikita Mikhalkov, cinéaste russe

 

La Russie, ultime recours avant la Chute ?

 

L’EUROPE EST UN HOSPICE, ET MERKEL EST

LE SEUL HOMME ENCORE VALIDE

 

Interview donnée à Russia 24 le 30 janvier 2015. 

 

Regardez les visages de Turchinov, Porochenko, Iatseniouk, de cette dame pas très équilibrée qui voulait utiliser l’arme atomique. [Probablement une des hystériques qui officie au Département d’État US, note du Saker Francophone]

 

C’est un comportement de gens instables et sans racines.


Vous connaissez ce jeu dans les foires, où vous visez des têtes, et elles se mettent à bouger dans tous les sens ? C’est à ce jeu que me fait penser tout ce qui vient de ce gouvernement. On en arrive à de l’absurdité totale.


On prétend que les gens se sont brûlés eux-mêmes à Odessa. On argumente avec des chiffres invraisemblables. On dit qu’Auschwitz a été libéré par les Ukrainiens. On affirme sérieusement que le Front ukrainien [1] a libéré ce camp… et ainsi de suite.


Imaginez un clochard à moitié fou qui marmonne des trucs en pleine rue, ou un enfant de deux ans qui babille. Vous les prendriez au sérieux, vous essaieriez de leur répondre ? Non, vous vous contenteriez d’écouter, de sourire et de hausser les épaules.

 

Que peut-on répondre à quelqu’un qui affirme que l’URSS a envahi l’Ukraine et l’Allemagne, comme l’a dit l’un des dirigeants les plus importants d’Ukraine [Iatseniouk, Premier ministre, aux médias allemands, comme l’on sait], un grand pays dont les relations avec la Russie sont historiquement difficiles et multiformes ?

 


— Ces gens qui ont ouvert la boîte de Pandore, ont-ils conscience de ce qu’ils font ?

 

Ils agissent consciemment, mais ils ne sont pas certains de la façon dont tout cela va finir. Il ne s’agit pas de la Libye, de la Géorgie, ni de l’ancienne Ukraine. Et la situation leur réserve déjà bien des surprises. Le pays fait défaut, et l’argent, qui devrait aider la population qui souffre de la crise, est simplement volé ; le gaz est volé ; un oligarque vend à sa propre armée des gilets pare-balles pour trois fois leur prix : ils vivent dans une réalité parallèle. Je suis sûr qu’ils agissent sans penser un instant à leur pays, sans imaginer les conséquences. À chaque instant, ils se retournent pour vérifier que l’Oncle Sam est bien là, pour les soutenir au cas où. Ils en arrivent à des actions complètement insensées. Plus incroyable encore, inconsciemment, ils sont de plus en plus terrifiés en réalisant la façon dont tout cela pourrait finir pour eux.

 

J’ai entendu une histoire incroyable. Une personne s’est rendue à une conférence internationale, pas à la tribune, mais dans les couloirs, pour essayer de montrer aux Européens des photos du Donbass. Personne n’a regardé. Ils détournaient le regard. L’un d’eux a même simplement fermé les yeux. Pour éviter d’avoir à réagir. Un tel manque de responsabilité... c’est vraiment comme dans la mafia sicilienne [eux au moins étaient des hommes d’honneur, note du Saker Francophone], je ne vois rien, je n’entends rien, donc ça n’existe pas. Parce que si je vois, il faudra que je réagisse. Et comment ferais-je, si je regarde ces photos, pour continuer à prétendre qu’ils se sont brûlés eux-mêmes, ou bien que les miliciens brûlent les maisons de leurs propres voisins et de leurs familles ?

 

C’est tout l’infantilisme de cette Europe gavée et lâche, qui n’est plus rien d’autre aujourd’hui qu’une colonie. Ils ne comprennent pas, ils ont vécu les cinquante dernières années à l’abri du parapluie nucléaire américain. Ils ont créé une communauté, en s’imaginant qu’avec vingt-huit vieillards on peut fabriquer un jeune homme. Sans comprendre que ce qu’ils ont créé n’est qu’un hospice, avec des toilettes bien chauffées, des pantoufles confortables, le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, tout va très bien, et puis… boum !

Paris. Et après ? Je suis Charlie ? Qu’est-ce que c’est « Je suis Charlie » ? La liberté d’expression ? « Nous sommes un pays libre, nous avons des caricatures depuis le XVIIe siècle ». Et alors ? « Alors on peut le faire. » Non, vous ne pouvez pas [ou alors, caricaturez aussi les puissants, note du Saker Francophone].

 

Qu’est-ce que la démocratie pour vous ? La protection contre ceux qui vous gavent, ou la permission à eux donnée de vous gaver ? Quand les gens défilent ensemble, en serrant les coudes, contre le terrorisme, cela signifie qu’ils défendent le droit d’insulter les sentiments religieux, sacrés, d’autres personnes. Ce double standard, il se paye avec du sang. Si vous jetez ou si vous brûlez le Coran, vous payez, c’est votre affaire, et c’est votre droit.

 

Ilyin a dit : « Nous avons besoin de vivre pour quelque chose au nom de quoi nous sommes prêts à mourir. » Ces gens acceptent de mourir pour le prophète Mohamed. Vous acceptez de mourir pour un dessin ? Vraiment ? OK, alors ne vous plaignez pas.


Le résultat : en Afrique, en Asie, des chrétiens paient pour ça, et ce sont des gens qui n’ont rien à voir avec toute cette histoire ! À cause de ça, on tue et on brûle des églises dans d’autres pays. C’est de la provocation globalisée.

 

L’infantilisme : c’est la perte du sens du danger qui existe quand on insulte un autre être humain. C’est un conflit de civilisation, et pas seulement un conflit entre des Arabes et des Européens.

 

L’Europe est repue, endormie, et ne sait pas quoi faire à présent. Tous les leaders européens en parlent, mais il ne reste qu’un seul homme valide : c’est Merkel. Les autres sont des eunuques. Ils ne sont rien du tout. Qui sont-ils ? Assument-ils ce qu’ils disent ? Sont-ils capables de dire « oui » [aux US sûrement, note du Saker Francophone] et « non » ? Sont-ils responsables de leurs actes ? Peuvent-ils défendre leurs concitoyens ? Ramener l’ordre ? Ils s’agrippent les uns aux autres pour démontrer leur solidarité. Solidarité pour quoi ?

De toute façon, vous y passerez, puisque vous ne pouvez pas comprendre qu’il existe des choses pour lesquelles on accepte de mourir. Trois à dix personnes ont commis des meurtres, et vingt, trente, quarante, cinquante millions glorifient leurs noms. Et dans le vaste monde musulman, ils passent pour des saints. Il va falloir que vous compreniez ça.

 

Il existe un autre danger, et à mon avis c’est le plus grand danger. Les États-Unis : un pays dépourvu de toute peur quant à la guerre. Ils n’ont jamais eu à combattre des ennemis sur leur propre territoire.

 

— J’aimerais vous interroger sur ce sujet. Il y a aujourd’hui une grande peur relativement à la guerre. Je redoute de le dire, car c’est comme si le fait d’en parler concrétisait la menace. La guerre semble se concrétiser quand les gens se mettent à la croire possible, quand ils se mettent à y penser, de plus en plus souvent. D’un côté, je voudrais vous demander comment faire pour cesser d’y penser, mais de l’autre, si on n’y pense pas, alors on devient inconscient du danger. Comment peut-on réagir à ce spectacle télévisé quotidien de la guerre qui vient ?

 

C’est une Fenêtre Overton [2] : on implante dans les consciences la croyance qu’il n’y a rien de mal à ce qu’un garçon vive avec un garçon, une fille avec une fille ; pourquoi donc un enfant aurait-il besoin d’un père et d’une mère ? Il suffit d’un parent numéro 1 et d’un parent numéro 2. – « Mais vous êtes fou, et pourquoi pas le cannibalisme ? » – « Il y a des tribus qui pratiquent le cannibalisme… au fond, quand il n’y a plus rien à manger… et puis la personne est morte de toute façon. » – « Vous êtes fou ? »non, non, non… on ne fait que parler, nous sommes des scientifiques, nous sommes compétents pour parler de tout. »

 

Cela consiste à implanter dans la conscience une possibilité, qui ensuite tend à être perçue comme quelque chose d’inévitable. Et c’est très dangereux. C’est une guerre hybride idéologique, une guerre de communication, où les armes sont plus destructrices que des bombes atomiques, parce qu’elles détruisent le subconscient des individus et le transforment en une non-conscience. C’est effrayant.

 

Quand l’Amérique envoie ses soldats en Libye, en Afrique, en Corée, au Viêt Nam, ce qui revient c’est un cercueil. Une tragédie familiale. Un garçon est tué, les parents pleurent, on donne à la famille une médaille, il est enterré recouvert d’un drapeau américain – rien de tout cela n’a quoi que ce soit à voir avec l’expérience de la guerre.

 

Quand elle a lieu sur votre propre territoire, la moindre chose fait la guerre : le soldat, l’enfant, une femme, un rouge à lèvres, un cendrier, un verre, un crayon, une bague, un banc, les forêts et les champs. Brûlé par le soleil 2 [3] parle de cela. De Dieu dans la guerre. Une petite araignée est dans le viseur, le tireur essaye de l’enlever avant de tirer, il prend une balle dans la tête, une souris se met à courir, il tombe et renverse une lampe à pétrole, le pétrole se répand, et la souris déplace les morceaux de verre avec sa queue, un rayon de soleil frappe les morceaux de verre, et la forteresse, que nul n’était parvenu à conquérir en deux années de guerre, explose. La moindre chose fait la guerre. C’est le sens métaphysique de la présence de Dieu dans le conflit. Un peuple ne pourra jamais comprendre ce qu’est la guerre s’il ne l’a jamais connue comme présence d’un agresseur étranger sur son propre territoire.

 

C’est ce qui est le plus effrayant. Et vous me demandez comment chasser de telles pensées ? On ne devrait pas les chasser, sinon notre vulnérabilité face au réel sera encore plus effrayante. Enfin, il faut comprendre que c’est là l’ultime frontière : là, nous n’avons plus nulle part où aller. Aujourd’hui, nous sommes le seul pays [la Russie] qui peut encore dire « non » à ce monde d’agression. Le seul. Les autres se tiennent derrière nous, non pas parce que nous allons les défendre, mais parce que, plus que tout autre, nous possédons l’expérience pluriséculaire de la défense de notre patrie. Et c’est une chose sacrée. Il ne s’agit pas de quantité de bombes et de canons. C’est le fait de se sentir combattant jusque dans la moelle épinière.

 

Regardez les nombreux pays qui ont été détruits par des sanctions. D’abord ils résistent calmement, puis ils acceptent, et se disent que peut-être ce n’est pas plus mal, et alors on leur rend un peu de ce qu’on leur a volé.

 

Mais qu’en est-il de nous ? Si nous ne recevons que de légères tapes sur la tête, nous engraissons et devenons paresseux, mais dès qu’on vient se frotter à nous plus méchamment, notre réaction change du tout au tout : « Quoi ? Comment ? », et on sort la trique, car c’est le sentiment intime du bon droit, qui est la base de toute victoire. Alors, nous nous sentons bien.

 

Si on parle de la Crimée… Tous ces doutes sur la question de savoir si la Crimée nous appartient… Elle nous a toujours appartenu ! Quand on coupait le pays en morceaux, à Belovezhkaya Pusha [4], Eltsine aurait eu l’occasion de négocier ça, au moins : « Bon, les pays baltes, je peux comprendre. Mais, l’Ukraine, les gars, vous rigolez… » Et on a envoyé un télégramme à Gorbatchev pour lui annoncer qu’il n’était plus président. « Kravtchuk [5], écoute, rends-nous la Crimée. 1956. C’est à nous. Quand on divorce, ça se passe comme ça : rends-moi les affaires de ma mère, et prends tout le reste ! »

 

Il fallait le faire. Je suis absolument certain que si nous étions restés sans rien faire, en Crimée, les combats auraient été cent fois plus cruels qu’au Donbass.

 

 

 

Par Nikita Mikhalkov - traduit de l’anglais par Philippe Cappelle relu par jj pour le Saker Francophone - le 30 janvier 2015 - Source (en anglais) FortRuss


Nikita Sergueievich Mikhalkov est un acteur et réalisateur soviétique et russe. Il dirige l’Union cinématographique russe (activité controversée qui lui vaut beaucoup d’inimitiés dans son propre pays).

 

Notes :

[1] : pendant la Grande Guerre patriotique, l’Armée rouge était répartie en Fronts ou groupes d’armées, désignés par le lieu de leur activité militaire. L’appellation Front d’Ukraine n’a donc rien à voir avec l’appartenance ethnique, si l’on peut dire, des soldats qui y servaient, n’en déplaise à la diplomatie polonaise, qui s’est surpassée avec cette incongruité.

[2] : modèle d’ingénierie sociale développé dans les années 1990 par le sociologue américain Joseph P. Overton. Selon sa théorie, une fenêtre est l’ensemble des idées susceptibles d’être acceptées à un moment donné, et que la parole publique peut formuler ouvertement sans passer pour extrémiste.

http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_10_03/Overton-comment-accepter-linacceptable-8835/?slide-1]

[3] : film de Mikhalkov (1994)

[4] : à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, lieu où se tinrent d’importantes négociations en vue de l’éclatement de l’URSS.

[5] Leonid Kravtchuk, premier président de l’Ukraine indépendante.

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Les révisionnistes polonais post-modernes. Ils osent tout ! C’est même à ça qu’on les reconnaît…

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Photo : des libérateurs ukrainiens ?



Les révisionnistes polonais post-modernes.

Ils osent tout !

C’est même à ça qu’on les reconnaît…


 

MAIS POURQUOI LES POLONAIS HAÏSSENT-ILS LES RUSSES À CE POINT ?


Incroyable. Tout le monde sait que Yatseniouk (*) est un vil menteur congénital et qu’il représente un régime de fous furieux. Mais il me semblait que la Pologne était un pays civilisé dirigé par des personnes saines d’esprit, bien qu’elles soient un tantinet soumises aux intérêts étasuniens.

Et puis, soudain, la bombe.

 

Une radio polonaise a demandé au ministre des Affaires étrangères polonais, Grzegorz Schetyna, pourquoi Poutine n’était pas invité à la commémoration de la libération d’Auschwitz, et il a répondu : « C’est le 1er front ukrainien et des Ukrainiens qui ont libéré [le camp de concentration] ; ce fameux jour de janvier, il y avait donc là des soldats ukrainiens et ce sont eux qui ont ouvert les portes du camp. »

 

 [Note de l’éditeur :

Il faut rappeler le rôle de Kapo tenu par les Ukrainiens dans les camps de concentration, John Demjanjuk, Kapo dans le camp de Sobibor jugé à Jérusalem en 1998 avait alors 90 ans, il est mort avant la fin de son procès.]

 

Ainsi pour faire suite à la déclaration allemande selon laquelle « Yats » [Yatseniouk, Premier ministre ukrainien] n’avait fait qu’utiliser sa liberté d’expression en déclarant que l’Union soviétique avait envahi l’Allemagne, nous avons maintenant la Pologne qui nous dit que les Ukrainiens ont libéré Auschwitz et non les Russes, ou au moins les Soviétiques multiethniques, et cela ne provoque pas la moindre réaction indignée.

 

Il y a des révisionnismes qui sont plus égaux que d’autres, on dirait.

Maintenant nous savons pourquoi ils ont invité Porochenko. Parce que ses Ukrainiens ont libéré Auschwitz. Je me demande s’il aura l’audace de clamer le slogan banderiste gloire à l’Ukraine, gloire à ses héros !, comme il le fait dans son pays.


Mais il y a pire.

 

Ce qui est le plus révoltant et le plus honteux, c’est que les organisations juives – qui devraient savoir qui a libéré Auschwitz et ce qu’était le nationalisme ukrainien pendant la Seconde Guerre mondiale – restent silencieuses. Qui plus est, elles devraient savoir que l’Union Soviétique a fourni à elle seule pas moins de 80 % de l’effort de guerre mondiale pour vaincre Hitler, et que les Russes ont fourni environ 80 % de l’effort de guerre soviétique. En d’autres termes, les juifs européens qui ont survécu à la guerre le doivent à la Russie. Certainement pas à l’Ukraine qui a accueilli Hitler avec des fleurs puis a accouché d’un des pires mouvements nazis d’Europe (l’autre a été l’Oustachi d’Ante Pavelic).

 

Mais là encore, puisque les Européens occidentaux ne célèbrent pas la libération le même jour que les Russes, et puisqu’ils organisent même des cérémonies commémoratives sans mentionner la Russie ou l’URSS, pourquoi devrait-on s’étonner ?

 

Je passe sur l’Opération Unthinkable (**), où il a été déclaré que « la Russie était une menace pour la civilisation occidentale », et sur le financement d’Hitler par les grandes banques et les grandes entreprises étasuniennes et anglaises pendant toute sa carrière. En dépit de toute la propagande antinazie et de la diabolisation d’Hitler, ce dernier a toujours été « notre homme », même quand il était un « vilain garçon « : le chevalier défenseur de l’Occident ! Il ne faisait que prendre la suite de nombreux autres leaders occidentaux européens qui avaient essayé de soumettre la Russie.

 

À un moment de grave tension entre l’Union européenne et la Russie, il n’est pas surprenant de constater une réhabilitation rampante, si ce n’est d’Hitler lui-même, au moins, en tous cas, de certains aspects de la propagande nazie.

 

Et donc nous y sommes. Les Russes ont occupé l’Allemagne, l’Ukraine a libéré Auschwitz et on va bientôt nous dire que Staline a ordonné l’Holocauste, bombardé Dresde et largué des ogives nucléaires sur le Japon. Il ne restera plus qu’à appeler Poutine le nouveau Staline, et voilà ! ** On sera revenu à la bonne vieille civilisation occidentale contre les hordes mongoles asiatiques de Russie.

 

Il y a des choses qui ne changent jamais. Une chose est sûre, la Russie vaincra encore cette fois-ci !


Par le Saker Francophone - Traduit par Dominique Muselet – le 21 janvier 2015


Source :  Vineyardsaker

 

Notes :  


(*) Arseni Petrovytch Iatseniouk, né le 22 mai 1974 à Tchernivtsi (Czernowitz) en Bucovine soviétique, est un homme politique, économiste et avocat ukrainien. Proche de Ioulia Tymochenko, il devient Premier ministre d'Ukraine le 27 février 2014... (Source Wikipédia)

 

(**) L’opération Unthinkable est un projet britannique qui visait à attaquer l’Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La création du plan a été ordonnée par Winston Churchill et mise au point par l’armée britannique. Toutefois, elle ne fut jamais mise en œuvre du fait de la taille énorme des forces soviétiques déployées en Europe à l’époque. Ces plans furent rendus publics en 1998. (Wikipedia)

 

(***) Voilà ! : en français dans le texte.


Koter Info's insight:


Voilà comment on réécrit l'histoire, mais

ce n'est pas nouveau ou la première fois


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Vol de gaz en Ukraine et dédain à Auschwitz. Poutine se rebiffe contre l’arrogance de Bruxelles

Vol de gaz en Ukraine et dédain à Auschwitz. Poutine se rebiffe contre l’arrogance de Bruxelles | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : l'entrée du camp de concentration nazi d'Auschwitz, en Pologne, libéré il y a 70 ans. - © Joel Saget – AFP (source : bfmtv.com

 


Vol de gaz en Ukraine et dédain à Auschwitz

Poutine se rebiffe contre l’arrogance de Bruxelles

 Par Finian Cunningham (*)

 


Combien d’insultes l’Union européenne espère-t-elle faire subir à la Russie sans en supporter les conséquences ? 

 

Le nettoyage ethnique de la population russe par le régime de Kiev soutenu par Bruxelles, une crise de réfugiés sur les frontières de la Russie, des sanctions économiques basées sur des accusations infondées qui heurtent la société russe, et en plus ceci : la clique de néonazis qui a pris le pouvoir l’an dernier en Ukraine, avec le soutien de la CIA, a été reconnue coupable à plusieurs reprises de siphonner les exportations de gaz naturel de la Russie vers l’UE.

 

Par-dessus tout arrive l’insulte de ne pas inviter le président russe Vladimir Poutine à assister au 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz avec les dirigeants européens. J’en reparlerai plus loin.


Mais d’abord, sur la question des exportations de gaz naturel. La Russie a finalement répondu cette semaine au banditisme incorrigible du régime de Kiev en prévenant qu’elle allait couper tous les approvisionnements en gaz qui transitent par l’Ukraine et représentent environ 40 à 50 pour cent de l’approvisionnement de l’UE. Au milieu de l’hiver, avec des températures en chute libre, la décision de l’entreprise publique russe Gazprom a déclenché la panique parmi les fonctionnaires de la bureaucratie de l’UE à Bruxelles.

 

Nul doute que les grands médias occidentaux consciencieux et soumis vont montrer du doigt le méchant Poutine dans leur conte de fées habituel. Le gel des foyers à travers l’Europe sera attribué au mauvais génie ancré depuis toujours dans le cerveau soviétique.


Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne pour l’énergie, a déclaré que la décision de Gazprom de couper les robinets de gaz va nuire à la réputation de la Russie en tant que fournisseur international. Son exhortation fait écho à des appels lancés plus tôt par le commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger, qui a demandé à la Russie de ne pas politiser le commerce de l’énergie.

 

C’est de l’humour noir de leur part. La Russie n’a rien politisé ; c’est la bureaucratie de Bruxelles, avec ses maîtres américains, qui a cherché à politiser tout en bloquant Moscou dans un cul-de-sac.

Le chef de la direction de Gazprom Alexei Miller a rappelé cette semaine aux médias internationaux que la Russie a été un fournisseur fiable de gaz naturel vers l’Europe durant les quatre dernières décennies – même pendant la Guerre froide agressive de l’Occident.

 

En outre, l’objectif de la dernière coupure de gaz de la Russie n’est pas de mettre fin au commerce avec l’Europe. La Russie prévoit d’acheminer les approvisionnements futurs de l’UE à travers la Turquie. Comme Miller l’a fait remarquer, c’est maintenant à l’UE de construire les infrastructures nécessaires pour prendre en charge les approvisionnements en gaz de la Grèce, et au-delà, à partir de la frontière turque.

 

L’objectif de la Russie est simplement celui-ci : mettre fin au vol des exportations de gaz russe vers l’Europe par le régime de facto de Kiev. Quoi de plus raisonnable que de ne pas vouloir se laisser dépouiller ?


Nous pouvons imaginer comment réagirait la Grande-Bretagne si l’Écosse décidait de bloquer l’approvisionnement en pétrole de la mer du Nord qui transite par son territoire. Ou comment la France réagirait si ses exportations de vin étaient détournées en cours de route par un tiers. Ou les États-Unis, si le Mexique subtilisait leurs exportations vers le reste de l’Amérique du Sud.

 

C’est absurde de la part des fonctionnaires de l’UE et des gouvernements d’accuser maintenant la Russie de chantage énergétique. Après tout, c’était Bruxelles qui avait mis le holà sur le projet de gaz russe South Stream via la mer Noire l’an dernier, obligeant ainsi la Russie à abandonner la route du transit ukrainien. Cet itinéraire est devenu impossible en raison de l’inconstance du régime de Kiev et du siphonnage illégal des exportations russes.

 

Alors qu’est-ce que l’UE veut que la Russie fasse ? Continuer à accorder l’aumône du gaz au régime mafieux cryptonazi de Kiev, qui refuse de payer pour ses propres approvisionnements et qui bombarde et tue à l’aveugle les populations russes ethniques dans les régions de l’Ukraine de l’Est ?


La Russie a le droit de prendre des mesures pour protéger ses intérêts économiques vitaux. Un autre gazoduc à travers la Turquie fournira un arc sud complémentaire au Nord Stream, qui approvisionne déjà l’Allemagne en gaz russe via la mer Baltique. Il est donc ridicule d’accuser la Russie de couper l’approvisionnement en gaz de l’UE. La Russie coupe simplement les interférences illégales d’un tiers, le Reich de Kiev, sur ses exportations.

 

Certes, cela provoque un problème d’approvisionnement critique cet hiver pour l’UE tant que la route turque n’est pas opérationnelle. Mais ce n’est pas le problème de la Russie ; c’est le problème de Bruxelles pour avoir bloqué la construction du projet South Stream et pour son indulgence coupable à l’égard du régime de Kiev, avec toute sa criminalité.

 

Dans tous les cas, les plaintes de l’UE selon lesquelles la Russie nuit à sa réputation de fournisseur fiable d’énergie sonnent creux pour le monde entier. La Russie a trouvé, en Chine, un marché alternatif pour ses exportations de gaz après que Vladimir Poutine et Xi Jinping ont signé un contrat record de 400 000 000 000 $ l’an dernier. Le prodigieux marché asiatique pour les ressources énergétiques de la Russie devrait éclipser le marché de l’UE. En outre, le partenariat Moscou-Pékin doit être financé en roubles et en yens, ce qui soulage la Russie et la Chine de leur dépendance artificielle à l’égard du dollar américain ou de l’euro.

 

C’est le comble de la vanité pour l’Europe de donner des leçons d’éthique du commerce à la Russie, après avoir imposé un embargo à Moscou fondé sur des accusations gratuites d’ingérence en Ukraine. C’est l’élite de l’UE et ses maîtres de Washington qui ont systématiquement interféré en Ukraine et provoqué une guerre d’agression sur les régions de l’Est, faisant plus de 5 000 morts civils l’an dernier et jusqu’à un million de réfugiés. Si le droit international et la moralité étaient respectés, ce sont Bruxelles et Washington qui devraient être sanctionnés, si ce n’est faire l’objet de poursuites pour les crimes qu’ils ont commis en soutenant le régime de Kiev.

 

L’hypocrisie de l’Europe et ses deux poids deux mesures sont soulignés par l’abrogation unilatérale par la France d’un accord signé avec la Russie pour la fourniture de deux navires de guerre. La Russie a payé plus de 1 milliard de dollars pour la livraison des navires de la classe Mistral ; et Paris refuse d’honorer le contrat. Une manière moins polie, mais plus exacte de décrire cette faute française, parrainée par l’État, serait de la nommer pour ce qu’elle est : une piraterie.

 

Washington aurait murmuré aux oreilles du gouvernement français de ne pas fléchir sur son sabordage éhonté du contrat Mistral russe. Ce qui rend les dommages à la réputation française concernant sa fiabilité d’autant plus préjudiciables. Non seulement on ne peut plus faire confiance à la France en tant que partenaire commercial international, mais son indépendance souveraine est évidemment aussi à la merci des intimidations de Washington. Comment peut-on faire confiance au gouvernement français pour honorer quoi que ce soit à la vue de ses courbettes poltronnes ?

 

Mais voici le coup de grâce pour l’insolence européenne envers la Russie : le président français François Hollande et son homologue allemand Joachim Gauck seront, entre autres dirigeants européens, invités à assister au 70e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz. La cérémonie sera dirigée par le président polonais Bronislaw Komorowski.

 

Aucune invitation officielle n’aurait été envoyée à Moscou.  En conséquence, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré cette semaine que le président russe n’assisterait pas à l’événement.

 

En janvier 1945, c’est l’Armée rouge russe qui a libéré le camp de la mort, devenu depuis un symbole universel des crimes de l’Allemagne nazie et du fascisme européen en général. Les troupes russes ont libéré des milliers de Polonais, juifs et autres ressortissants européens de la mort imminente à Auschwitz, où plus d’un million avait déjà péri. Le régime français de Vichy a collaboré avec l’Allemagne nazie pour envoyer des dizaines de milliers de juifs français à la mort à Auschwitz et dans d’autres centres d’extermination.

 

Soixante-dix ans plus tard, la Russie est snobée pour ce qui est peut-être sa contribution la plus héroïque pour l’Europe, la défaite de l’Allemagne fasciste et de ses programmes d’extermination de masse.

 

Il est étonnant de voir à quelle vitesse l’histoire européenne est effectivement en cours de réécriture, et ceci par des pays qui étaient les auteurs des horreurs de la Seconde Guerre mondiale.

 

Mais devrions-nous être surpris ? La Russie a sauvé l’Europe du fascisme et continue d’aider l’Europe à ne pas se geler chaque hiver grâce à ses approvisionnements en gaz naturel. Et pourtant, pour tout cela, la Russie doit supporter les insultes et les provocations d’une élite européenne ingrate.

 

Il était temps qu’il y ait des conséquences pour cette hideuse et myope arrogance européenne. La Russie peut légitimement prendre ses généreuses primes ailleurs dans le monde – et laisser les ingrats incorrigibles se geler s’ils le veulent ! Pas vrai ?

 



Par Finian Cunningham (*) (Strategic Culture) - Traduit par jj relu par Diane pour le Saker Francophone

 

(*) Finian Cunningham : originaire de Belfast, en Irlande, Finian Cunningham (né en 1963) est un expert de premier plan dans les affaires internationales. L’auteur et commentateur des médias a été expulsé de Bahreïn en juin 2011 pour son journalisme critique dans lequel il a souligné les violations des droits de l’homme par le régime soutenu par l’Occident. Il est diplômé d’une maîtrise en chimie agricole et a travaillé comme rédacteur scientifique de la Royal Society of Chemistry, Cambridge, en Angleterre, avant de poursuivre une carrière dans le journalisme. Il est également un musicien et compositeur. Pendant de nombreuses années, il a travaillé comme un éditeur et écrivain dans les médias traditionnels de nouvelles, y compris The Mirror, Irish Times et Independent…

(Source : http://nsnbc.me/author/finiancunningham/)

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La Première ministre polonaise qui refuse la présence russe pour la libération du camp d’Auschwitz

La Première ministre polonaise qui refuse la présence russe pour la libération du camp d’Auschwitz | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


La Première ministre polonaise qui refuse la présence russe pour la libération du camp d’Auschwitz (*)

 


Un lecteur de mon blog m’avait signalé que Tusk dont le grand-père était un nazi n’était plus Premier ministre de Pologne et qu’il était appelé à la direction de l’UE, ce qui laisse penser qui dirige l’UE quand on connaît non pas la famille de Tusk, mais lui-même. Quant au Premier ministre qui lui a succédé, une amie polonaise nous dresse son portrait et nous appelle à la solidarité avec ceux que son gouvernement licencie… (note de Danielle Bleitrach)

 

Mais Tusk a mis au pouvoir Ewa Kopacz pour le remplacer ce n’est un secret de personne que cette femme mène la politique de Tusk. Elle n’est pas mal dans le genre non plus ! En tant que ministre de la Santé responsable de la privatisation et la fermeture de centaines d’hôpitaux, exécrée des Polonais, elle avait proposé en 2012 un projet de loi de contrôle total du ventre des femmes : sous prétexte d’accès aux analyses prénatales, elles avaient proposé que les femmes soient obligées de déclarer toute grossesse commencée pour voir si elles l’avaient bien menée à terme et non « perdue » en cours de route dans une clinique d’avortement clandestin en Slovaquie…

 

En octobre 2012, le réseau des syndicats de santé européens avait organisé une manifestation à Varsovie contre les privatisations d’hôpitaux.

 

Et aujourd’hui Madame Kopacz remet ça avec le plan de fermeture de 5 mines de charbon parfaitement rentables et la mise au chômage de 10 000 mineurs. La Pologne est en pleine grève des mines !!!

 

Soutenez les mineurs polonais qui ne veulent pas perdre leur emploi, leur outil de travail et leur culture de solidarité sous prétexte du 3e paquet énergétique de l’UE ! D’accord, pour lutter contre le réchauffement climatique, mais ce ne sont pas les pays de l’Est qui ont la plus grande empreinte énergétique ! On a besoin du charbon aussi pour se chauffer !

 

Et puis quels emplois prévoit-on en échange ??? Rien !

 


La dure lutte des mineurs polonais

 

Des dizaines de milliers de personnes participent aux manifestations, la grève a lieu sous terre dans presque toutes les mines – la Silésie polonaise lutte pour défendre ses emplois dans le secteur minier.

 

La Silésie est la région la plus industrielle de Pologne, où par ex. dans les mines travaillent 100.000 de personnes. Les mineurs sont « les bêtes noires » de tous les gouvernements polonais – parce que c’est le dernier bastion ouvrier en Pologne – avec des syndicats très forts, des contrats de travail « normaux », quand le « marché du travail » polonais est gangrené par une précarité toujours plus grande et les salaires misérables (quand même après 25 années de capitalisme 2 millions de Polonais ont préféré l’émigration).

 

L’année dernière – avant les élections européennes, l’ancien premier ministre Donald Tusk a déclaré qu’il n’y aurait pas de fermeture des mines. Ewa Kopacz – le successeur de Tusk a déclaré la même chose encore en décembre en Silésie.

 

Soudainement, le 7 janvier, Ewa Kopacz en présentant le bilan de son gouvernement a déclaré que le programme de restructuration de la Compagnie des Mines (la plus grande entreprise de mines de charbon en Europe avec 50.000 travailleurs) aura bien lieu et 4 mines devront être fermées. Les travailleurs de ces mines ont appris cela… par les médias. Il n’y avait eu aucune négociation auparavant.

 

Certains politiciens ont dit qu’il y a enfin en Pologne une Margaret Thatcher. La même journée les mineurs commencèrent les premières actions de protestation. En quelques jours dans tous les mines de Compagnie débutèrent des grèves souterraines, dans lesquelles participent actuellement plus de 2000 travailleurs. Les habitants des villes, où ces mines devront être fermées, en solidarité avec les mineurs organisent de grandes manifestations (par. ex. le 14.01 à Bytom – 10.000 de participants). Les syndicats de mineurs ont réactivé le Comité Intersyndical de Grève.

 

Les grèves commencent aussi dans les autres entreprises minières. Malgré la grande campagne antimineurs dans les médias, plus de 60 % de Polonais soutiennent les mineurs. Les négociations avec le gouvernement ne donnent pas de résultats aujourd’hui. La lutte est dure, mais il n’y a pas d’autre choix pour les mineurs et pour toute la Silésie.

 

 

Par histoireetsociete.wordpress.com – le 21 janvier 2015.



NDLGazette : 

(*) Camp d’Auschwitz : ce camp de concentration et d'extermination, dirigé par les SS, est créé le 27 avril 1940 par Heinrich Himmler a  été libéré par l'Armée rouge le 27 janvier 1945(Source : wikipédia)


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