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Le nouveau président polonais refuse de rencontrer Porochenko

Le nouveau président polonais refuse de rencontrer Porochenko | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © REUTERS/ Slawomir Kaminski/Agencja Gazeta

 

 

Le nouveau président polonais

refuse de rencontrer Porochenko

 

Le nouveau président polonais Andrzej Duda a refusé de rencontrer son homologue ukrainien Piotr Porochenko pour ne pas aggraver les discordes entre Varsovie et Moscou, estime Rostislav Ichtchenko, président du Centre ukrainien de prévision et d’analyse systémique.

 

L’agence UNIAN a auparavant annoncé, citant une source informée, que MM. Porochenko et Duda devaient se rencontrer mercredi. Cette rencontre n’a pourtant pas eu lieu, Varsovie invoquant l’agenda très chargé du nouveau président polonais, y compris sa visite à Bruxelles. M. Porochenko a pour sa part annulé sa visite à Varsovie.

 

Le refus de rencontrer le président ukrainien signifie pour le moins le désir des nouveaux dirigeants polonais d’éviter les conflits inutiles. Il est clair que les relations entre la Russie et la Pologne resteront hostiles, mais les nouvelles autorités polonaises souhaitent, je pense, abandonner le ton de querelle violente imposé par Kiev aux relations russo-polonaises pour passer à des relations, certes, froides, mais pragmatiques", a déclaré M. Ichtchenko à l’agence Sputnik.

 

Selon lui, « il s’agit d’un mauvais signal pour les dirigeants ukrainiens, car quoi qu’on en dise, l’annulation d’une rencontre est une démarche diplomatique ».

 

D’après l’analyste, M. Porochenko aurait profité de cette rencontre pour attiser les tendances antirusses en Europe. 

« M. Porochenko n’a besoin de cette rencontre qu’à la seule fin d’en faire une action de communication visant à aggraver les tensions russo-ukrainiennes et russo-européennes », a indiqué l’expert.

 

Varsovie n’a pour sa part aucun intérêt à intensifier la confrontation avec Moscou.

 

« La Pologne a besoin d’établir des relations pragmatiques normales avec la Russie. Les sanctions décrétées contre cette dernière, y compris à la demande de Varsovie, portent un coup dur à l’économie polonaise », a affirmé M. Ichtchenko.

 

Dimanche dernier, le candidat du parti d’opposition Droit et Justice (PiS), Andrzej Duda, a été élu nouveau président polonais. Selon les informations officielles, il a recueilli 51,55 % des voix et son rival, le président sortant Bronislaw Komorowski, 48,45 %.

 

 

 

Par fr.sputniknews.com – le 27 mai 2015.

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Europe : l’échec de la stratégie du « containment »

Europe : l’échec de la stratégie du « containment » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Pablo Iglesias, leader de Podemos, durant les élections locales (Crédits : ANDREA COMAS)

 

 

Europe : l’échec de la stratégie

du « containment »

 

En jouant la ligne dure contre la Grèce, les créanciers voulaient faire un exemple politique. Cette stratégie semble avoir échoué entièrement, comme le démontrent les élections de dimanche en Espagne et en Pologne.

 

Les élections locales espagnoles du dimanche 24 mai signent, au-delà du contexte local, l’échec de la stratégie des Européens depuis le coup de tonnerre de la victoire de Syriza le 25 janvier dernier. Le refus du compromis avec le gouvernement grec a été caractérisé par le rejet complet des « listes de réformes » présenté par Athènes, par la mise en place d’un processus d’asphyxie financière de la Grèce et l’insistance sur des mesures d’austérité que l’on hésitait à imposer au gouvernement conservateur d’Antonis Samaras.

 

 

Les buts des créanciers de la Grèce

 

Quel était le but de cette stratégie ? Certainement pas, comme on essaie de le faire croire, assurer le remboursement des dettes contractées par la Grèce auprès de ses « partenaires. » Assure-t-on un tel remboursement en menant un pays au bord du défaut, en réduisant les moyens d’action de son gouvernement et en faisant peser sur sa croissance la menace d’un défaut et d’une sortie de la zone euro ? Quoi qu’en disent les experts patentés, la raison eût voulu dans cette affaire que les créanciers, tout en prenant des garanties que les Grecs étaient prêts à leur donner, laissent travailler le nouveau gouvernement grec. L’accord du 20 février, où Athènes acceptait de payer son dû et se reconnaissait liée par les « accords existants », ce qui était déjà des concessions considérables, aurait dû suffire aux créanciers. L’intérêt économique de toute l’Europe était de rapidement régler cette affaire grecque afin de se concentrer sur la timide reprise.

 

 

La stratégie du « containment »

 

Mais on a tout fait pour faire durer la crise grecque. C’est que, en réalité, la stratégie des créanciers était avant tout politique. Effrayés de voir débarquer dans leurs réunions feutrées des énergumènes sans cravate et professant des idées horriblement keynésiennes, les dirigeants européens ont voulu « faire un exemple » afin de « contenir » la poussée de ceux qui osent remettre en cause les choix pris depuis 2010.


Cette stratégie était la même que celle du président américain Harry Truman, au début de la guerre froide, ce « containment » dont la Grèce fut, une des plus cruelles victimes par une guerre civile qui l’a durablement marquée. Pour éviter d’autres « dominos » de tomber, pour éviter que d’autres pays victimes de la logique des « sauvetages de l’euro » ne demandent à leur tour une restructuration de leurs dettes, il fallait mettre le gouvernement Tsipras à genoux. Il fallait que le Premier ministre hellénique finisse par reconnaître la vérité des choix économiques imposés par les créanciers. Alors, preuve eût été faite qu’il « n’y a pas d’alternative » puisque même ceux qui professe une alternative finissent par accepter le bréviaire. Dès lors, à quoi bon voter encore contre la pensée économique dominante ?

 

 

La leçon espagnole

 

Ce calcul a échoué. Quoi qu’il advienne, non seulement la résistance grecque place les créanciers désormais dans la position de devoir prendre le risque d’un défaut hellénique, mais la recherche d’une capitulation politique grecque n’a pas permis de contenir les oppositions ailleurs. C’est le principal enseignement des élections espagnoles du 24 mai. Certes, il convient de rappeler que le parti populaire (PP) de Mariano Rajoy demeure le premier du pays. Il faut aussi souligner combien le mouvement anti-austérité Podemos semble être un phénomène urbain.


Mais « l’exemple grec » n’a pas dissuadé les électeurs espagnols de « châtier » les deux grands partis qui avaient soutenu l’austérité en 2011. Podemos, que les sondages disaient en déclin, a frappé les esprits en s’imposant comme une force centrale à Madrid et Barcelone, mais aussi à Saragosse. Quant au parti « centriste » Ciudadanos, sorte de copie du grec Potami, parti « rénovateur », mais « pro-européen », il a percé de façon bien plus limitée que ce que l’on pensait. Enfin, la poussée de la gauche, toutes tendances confondues, est très nette. Bref, si Podemos n’est certes pas « aux portes du pouvoir » et si l’Espagne n’est pas la Grèce, la stratégie du « containment » a certainement échoué ce dimanche.

 

 

Cauchemar espagnol

 

Ce résultat est un vrai cauchemar pour les dirigeants européens. D’abord, parce que, comme la victoire de Syriza le 25 janvier, le succès de Podemos à Madrid et Barcelone et l’effondrement partout des Conservateurs permet de relativiser le « miracle économique espagnol » qui serait le fruit des « réformes douloureuses. » Les Espagnols ont, dans les urnes, ruiné ce storytelling devenu récurrent pour faire accepter lesdites réformes, notamment de ce côté-ci des Pyrénées. Ensuite, parce que les élections du 20 novembre présentent un défi délicat pour l’Europe. Si Podemos participe au pouvoir, il y aura une remise en cause de l’idéologie dominante en Europe, et un nouveau domino tombera. Si, en revanche, les deux partis traditionnels s’allient dans une « grande coalition » qui fait tant rêver les fonctionnaires européens, Podemos deviendra la première force d’opposition et on risque de reporter la chute du domino espagnol à plus tard.

 

 

Suite au Portugal et en Irlande ?

 

Le « containment » semble avoir échoué dans les autres pays qui ont connu les visites de la troïka. Si la greffe « Podemos » n’a pas pris au Portugal et si l’extrême gauche n’y progresse pas, les socialistes portugais n’hésitent plus à reprendre des éléments de langage de la gauche radicale et évoquent notamment désormais une négociation sur la dette. En Irlande, le Sinn Fein pourrait aussi l’an prochain faire une percée et prendre la première place, ce qui, là aussi, viendrait, là aussi, remettre en cause le fameux « retour du Tigre celtique grâce à l’austérité. » Dans ces deux cas non plus, le traitement infligé aux Grecs n’a pas eu l’effet espéré par les dirigeants européens.

 

 

Les eurosceptiques de droite ont aussi le vent en poupe

 

Mais il y a encore pire. La stratégie du « containment » n’a pas davantage réussi à calmer l’essor des eurosceptiques de droite. Pour une raison simple : la dureté avec laquelle les Grecs sont traités a alimenté le fonds de commerce « anti-Grec » et plus largement anti-euro de ces mouvements. La méfiance des créanciers de la Grèce a été prise comme preuve de la réalité des clichés contre ce pays. Une bénédiction pour des mouvements comme les Finnois de Timo Soini, arrivé en deuxième position le 19 avril lors des élections législatives finlandaises, mais plus généralement pour tous les eurosceptiques du nord. De même, l’utilisation par les créanciers des oppositions internes à la zone euro entre les « bons élèves pauvres » (baltes ou d’Europe centrale) et « les mauvais élèves » du sud pour faire céder Athènes a été du pain béni pour les mouvements nationalistes de ces pays. Sans compter que ces pays ont pu aussi voir dans la renaissance de la crise grecque la confirmation de trois de leurs présupposés : l’incapacité de la bureaucratie bruxelloise, la mise en danger par l’Europe de l’argent des contribuables et la faillite des « sauvetages » de 2010-2011.

 

Aussi l’euroscepticisme fleurit-il toujours davantage au nord et à l’est. Dimanche où les électeurs polonais ont infligé une gifle retentissante à Bruxelles en élisant contre toute attente à la présidence de la République le conservateur eurosceptique Andrzej Duda, contre le candidat du président du Conseil européen et ancien premier ministre Donald Tusk !

 

 

L’appel de Matteo Renzi

 

Le « containment » prend donc l’eau de toute part. Les dirigeants européens devraient donc d’urgence repenser leur stratégie vis-à-vis de la Grèce, mais, plus généralement, les fondements de leur pensée économique. Les électeurs n’ont pas toujours tort et leurs « protestations » révèlent aussi une forme de réalité économique que les dirigeants s’obstinent à ne pas vouloir appréhender au nom du « long terme. » Cet aveuglement qui fait de toute politique alternative un « populisme » mène l’Europe dans le mur. Matteo Renzi qui, ce week-end, devra faire face à des régionales difficiles, a, une nouvelle fois, appelé l’Europe à « changer. » Sera-t-il entendu ? Tout commencerait par la construction d’une vraie discussion avec Athènes. Plus que jamais l’avenir de l’Europe se joue en Grèce.

 

 

Par Romaric Godin - latribune.fr – le 26 mai 2015.

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Ukraine/Donbass : des groupes de sabotage sur les arrières de la Nouvelle Russie

Ukraine/Donbass : des groupes de sabotage sur les arrières de la Nouvelle Russie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Ukraine/Donbass : des groupes de sabotage sur

les arrières de la Nouvelle Russie

 

Il y a exactement un an, le 26 mai 2014, le régime de Kiev lançait une offensive généralisée sur le Donbass et commençait le pilonnage à l’artillerie lourde de Donetsk, faisant fi des victimes civiles, des femmes, des vieillards, des enfants, touchés par ses tirs. Peu lui importait leur sort, puisque la junte considère que les gens qui habitent le Donbass sont des « sous-hommes « (dixit Arseny Yatseniuk le Premier ministre). Nous aurons donc, tout au long de cette chronique, une pensée émue pour toutes ces victimes d’un régime barbare qui est prêt à s’imposer jusqu’au dernier Ukrainien. Depuis, la guerre se poursuit, et pas à l’avantage de l’agresseur kiévien ; à tel enseigne qu’il est aujourd’hui obligé d’utiliser des méthodes toujours plus douteuses (terrorisme, sabotages, assassinats ciblés…) pour tenter d’inverser le cours de l’Histoire. Demain, la Nouvelle Russie sera libre ou ne sera pas.

 

 

Voici deux vidéos sur les funérailles d’Alekseï Mozgovoï,

chef de la brigade « Prizrak »


Vidéo 1

Vidéo 2

 

 

Selon un responsable d’Amnesty International, Krasimir Yankov, Alexander Alexandrov Evgeny Erofeev, les fameux soldats « russes » capturés par les troupes de Kiev vers Shachtye auraient subi des actes de torture pour passer aux aveux. Le plus inquiétant est que l’OSCE a validé ses « aveux » comme spontanés et crédibles.

 

Si la présence de « soldats russes » sur le territoire ukrainien est bien un mythe entretenu par Kiev et la caste politico-médiatique occidentale, en revanche il y a bien des groupes de sabotage kiéviens en opération sur le territoire de la Nouvelle Russie. Le sabotage d’une ligne de communication par voie ferrée a été constaté à seulement une quinzaine de kilomètres de l’endroit où a été assassiné Mozgovoï.

 

Aujourd’hui, on signalait aussi le minage d’un tronçon de chemin de fer sur l’axe Kvashino-Amvrosievka, à une vingtaine de kilomètres au sud de Torez, près de la frontière russe. Il n’y a pas de victimes, seulement de la casse de matériel roulant. Ce qui fait le troisième sabotage de voies ferrées en trois jours.

 

Ces commandos seraient donc capables d’opérer en profondeur sur les arrières des premières lignes des FAN. Nous sommes pour le moment dans l’impossibilité d’évaluer leur nombre et leurs capacités opérationnelles. Mais sont-ce des commandos « ukrainiens » ?

 

 

 

Voici deux vidéos - Entrainement d’une unité de chars lourds des FAN près de Lugansk, sans doute le bataillon « Avgust » (Août) puisqu’il y a des T-64BM Bulat aux côtés des T-72B1V et des T-64BV.

  

Vidéo 1

Vidéo 2

 

 

Des failles dans la préparation de l’offensive kiévienne

 

La préparation militaire et psychologique des troupes de l’armée ukrainienne dans le Donbass est faible, le mécontentement des populations locales est réel et en constante augmentation, et la crainte pour le commandement opérationnel de voir les désertions s’accroître en cas de lancement des opérations à grande échelle est une évidence.

 

Telles sont les conclusions d’une commission d’inspection de l’armée ukrainienne qui sont arrivées de façon inopinée sur le bureau du chef du service de renseignement des forces de la RPD. À cela s’ajoute la corruption endémique qui mine les forces de Kiev : après les vols d’effets militaires et de nourriture constatés dans les camps d’entrainement en Galicie, voilà que certains stocks d’essence sont l’objet de disparitions malencontreuses. Sur Channel 5 (contrôlée par le groupe de Porochenko), un combattant du « régiment » néonazi « Azov », Sergey Korotkov, s’est ému de ces vols d’essence de plus en plus fréquents et qui affecteraient, entre autres, son unité.

 

Si l’armée ukrainienne connaît de très sérieuses failles dans la préparation de son offensive, en revanche elle semble avoir mis les bouchées doubles en matière de renseignement et de balisage de ses frappes d’artillerie. En effet, il semblerait que certains de ses drones pourraient placer des « balises » à des endroits précis du champ de bataille afin de guider avec plus de précision les tirs de son artillerie lourde. Reste à savoir d’où proviennent ces drones et qui les guide, puisque nous ne connaissons pas en Ukraine de modèles de drones fabriqués localement capables d’une telle chose.

 

Une artillerie qui se renforce chaque jour de façon de plus en plus inquiétante : vers Kramatorsk, on signale la présence de lanceurs de missiles tactiques sol-sol Tochka-U, en plus de batteries de lance-roquettes multiples Bm-27 Uragan et BM-21 Grad. Sur la zone de l’aérodrome de Kramatorsk, plusieurs sections d’automoteurs d’artillerie de 122 mm 2S1 Gvozdika, de même que des BTR, des hélicoptères Mi-24D, ainsi que des systèmes de défense aérienne Buk-M1 ont été constatés dernièrement.

 

Et les forces ukrainiennes ne cachent même plus leurs velléités offensives : elles viennent d’informer l’OSCE sur leur décision de faire remonter en première ligne l’ensemble de leurs moyens en artillerie lourde. Une déclaration faite par le commandant des forces armées de l’Ukraine à Dzerzhynsk et qui a été consignée dans le rapport de la mission de l’OSCE le 25 mai.

 

Mais déjà on constate que les plus fortes concentrations de troupes ukrainiennes se situent à la fois dans la zone de Volnovakha (entre Donetsk et Mariupol) et le long de la route reliant Kramatorsk à Dzerzhynsk (au nord-ouest de Gorlovka), ce qui accrédite la thèse que nous exposions, dans un précédent rapport de situation, quant à la possibilité d’une attaque conjointe contre Gorlovka-Donetsk à la fois par le nord-ouest et par le sud-ouest.

 

 

Secteur Nord : les Humvees prêts à se faire tailler en pièces

 

Au nord de l’axe Pervomaïsk – Lugansk, le secteur « A » des forces de Kiev a été secoué au soir du 25 mai près du village de Sizoe, Stanitsa Luganskaya et Shachtye, qui a dégénéré jusqu’au lendemain matin par divers accrochages d’intensité variable entre Sokolniki et Krymskoe, en plus de tirs mortiers contre les positions républicaines de Slavyanoserbsk. Les pertes des forces de Kiev se sont élevées à 4 tués, une douzaine de blessés, 2 BMP détruits par RPG et missile antichar guidé. En outre, une position de mortiers vers Krymskoe aurait été touchée par des tirs républicains de contre-batterie.

 

Dans l’après-midi d’hier, on signalait au nord de Novoaydar une grande colonne de 26 véhicules Hummer.

 

Ce secteur est tenu par ce qui reste du 24e « bataillon » de défense territoriale « Aydar », la compagnie « Zapad » commandée par Ihor Lapin (ancien commandant en second d’« Aydar »). Son unité a déploré la mort, le 26 mai, d’un de ses combattants appelés « Cherny », en plus de plusieurs blessés, sans doute des suites de l’accrochage de la nuit précédente.

 

 

La mort kiévienne frappe à nouveau Gorlovka

 

Gorlovka, hier soir vers 20 h, a été frappé de plein fouet par un important pilonnage des forces ukrainiennes. Les dégâts sont énormes et les victimes nombreuses : rue Korolenko, un homme et une fillette de 12 ans ont été tués, une femme et ses deux enfants sont dans un état critique : un petit garçon de 3 ans et demi a été blessé de même qu’un bébé de deux semaines ; leur mère, blessée elle aussi, a dû être amputée du tiers supérieur de l’avant-bras droit. Deux miliciens ont aussi trouvé la mort.

 

 

Ce pilonnage meurtrier a été mené par les batteries d’obusiers 2A65 de 152 mm MSTA-B du 1er bataillon d’artillerie du lieutenant-colonel Viktor Yuzhko dit « Zamkomkorpusom » qui fait partie de la 44e brigade d’artillerie indépendante, commandée par le colonel Oleg Lisovoy

 

Toujours hier soir, vers Peski, au sud-ouest de l’aéroport de Donetsk, des frappes de mortiers de 120 mm étaient signalées. Dans la foulée, on apprenait qu’un paramilitaire du « bataillon Karpatska Sich » avait été victime d’une commotion cérébrale.

 

Plus au sud et toujours à l’ouest de Donetsk, le secteur de Marinka et de Krasnogorovka est toujours sous tension.

 

 

Nouvelle intensification de la pression sur Shirokino

 

Kiev remet au goût du jour le Service du travail obligatoire. Partout dans le pays, on réquisitionne des « volontaires » pour aller construire des fortifications dans le Donbass, comme à Mariupol, à Konstantinovka ou à Volnovakha. À Volodarskoe (10 km au nord-ouest de Mariupol), on a rassemblé tous les hommes valides pour aller creuser des tranchées pour l’armée ukrainienne. « Arbeit macht frei », comme on dit à Praviy Sektor

 

 

>>> Vidéo - En première ligne sur Shirokino

 

 

Shirokino à 21 h 45, le 25 mai, s’est une nouvelle fois enflammée : les accrochages d’intensité moyenne ont fait au moins un blessé du côté des Ukrainiens, par des éclats.

 

Plus au nord, le village de Sakhanka avait encore une fois, à la mi-journée, été pris sous les tirs d’artillerie des forces de Kiev. Si les affrontements ne cessent pas vraiment sur ce secteur, on note tout de même une accalmie relative en matinée et parfois même en journée : les forces ukrainiennes doivent parfois souffler, se ravitailler, évacuer leurs blessés et leurs tués, faire des rotations. En ce moment, une compagnie renforcée d’« Azov » maintient la pression sur le village, plus au nord c’est une compagnie de ce qui reste de « Donbass » qui tient les positions alors que le secteur sud-ouest, en bordure de côté est toujours tenu par les islamistes tchétchènes affiliés à Praviy Sektor.

 

À 2 km au nord de Sirokino, le 26 mai vers 22 h 20, la compagnie de « Donbass » a tenté une nouvelle approche, sans succès. Il y a un peu plus d’une semaine, l’unité était stationnée en 3e échelon à Melekino (10 km au sud-ouest de Mariupol, en bordure de côte) où elle était chargée de miner la plage près du sanatorium « Svetlana », qui lui servait de base.

 

 

Du changement en Pologne ?

 

Le résultat de l’élection polonaise pourrait ne pas être forcément favorable pour le régime de Kiev. Le président élu, Andrzej Duda, tient une position plus ferme contre les extrémistes de droite en Ukraine de son prédécesseur. A plusieurs reprises, il s’est interrogé sur la reconnaissance des membres de l’Armée insurrectionnelle l’Ukraine en tant que combattants pour l’indépendance de l’Ukraine et a rappelé les « centaines de milliers de victimes polonaises des massacres en Volhynie et en Galicie orientale pendant la Seconde Guerre mondiale ». Qui plus est, Duda est réputé « eurosceptique ». Si, en Pologne, le président a peu de pouvoir, il façonne les orientations politiques par ses discours et autres interventions publiques. Il pourrait bloquer les décisions du Premier ministre, l’ultralibérale Ewa Kopacz. Reste à savoir si ce nouveau président sera aussi servile envers les intérêts atlantistes que son prédécesseur et s’il appliquera ses principes affichés face à cette fosse septique qu’est devenue l’Ukraine « proeuropéenne ». Pendant sa campagne électorale, il a néanmoins promis de fournir des armes à Kiev en cas de victoire…

 

 

 

Par Jacques Frère – NationsPresse.info – le 27 mai 2015.

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