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La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
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Virginie Ducoulombier - Retour au village de mon enfance, Jauche

Virginie Ducoulombier - Retour au village de mon enfance, Jauche | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : Virginie Ducoulombier


Jauche - Souvenirs de jeunesse


Je n'ai pu résister à une pause littérature via une auteure qui décrit si bien la nostalgie que l'on peut ressentir à propos de son village d'origine.


Merci à Virginie Ducoulombier, c'est tellement beau et émouvant que j'ai fait le parcours avec toi (étant donné que tes souvenirs sont en partie les miens).


Comme je l'ai déjà écrit, Jauchois un jour, Jauchois toujours ! Et vive les anciens, car même vécu, même souvenirs : Ginette, Virginie, Micheline, Joelle, Henri, Paul, Luc, Jean, Christian et les autres ! - Duc


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Retour au village de mon enfance, Jauche


Ce matin, J’ai commencé par aller acheter un craquelin (pain au sucre) bien frais, j’ai pris un petit déjeuner en musique, en regardant la pluie tomber sur le jardin de mes amis qui n’étaient pas là. A. médecin (”de campagne”), consultait à son cabinet, F., dormait peut-être encore, ou alors il n’était pas encore rentré de sa nuit précédente…


En lisant Le Soir, j’ai décidé d’aller faire un tour dans le village de mon enfance, où je n’ai plus mis les pieds depuis des années, et où je ne suis pas retournée seule depuis 30 ans! Bon, sacré programme.


Vu la pluie, j’étais mieux dans ma voiture que sous un parapluie dans le centre-ville de Bruxelles. Arrivée au village, bon, mon Dieu, “le bois de la côte” (un bois qu’il fallait traverser tous les matins, par tous les temps, en grimpant, bonjour les cartables qui n’étaient pas encore des sacs à dos, pour aller se poser devant l’arrêt de bus, trois km plus loin a été rasé, remplacé par des pavillons entourés de jardins.


Bon, après ça, j’ai franchi le passage à niveau et je suis allée voir l’usine Gervais Danone où travaillait mon père.


Abandonnée, délabrée, en ruine, pas un chat n’en est sorti. J’ai ravalé ma salive. Et j’ai fait demi-tour. Direction, la maison de mon enfance. J’y suis allée par le chemin des écoliers, les petites rues, les vieilles rues, la maison du curé, la maison du notaire, le coeur battant.


Arrivée dans ma rue, devant ma maison, devant le grand porche, le gros trou de serrure, les carreaux teintés de la façade, wof, tout était pareil, même la taille de la rue, la lumière, la couleur des murs et du ciel, les arbres, je me suis mise à sangloter… ça m’a embêté à cause de mon maquillage qui partait, j’ai essuyé mes yeux dans la glace et je suis sortie de la voiture pour aller sonner à la porte de la maison. Mais il y avait pas de sonnette. J’ai regardé par la fenêtre, il n’y avait plus de meubles, plus rien, des ordures, de vieux cartons, du linge en vrac.


J’ai regardé à l’autre fenêtre, c’était pareil. Mais de là, je pouvais voir, à travers une deuxième fenêtre (celle du salon) la cour, derrière, avec la petite pelouse et les pavés, les troënes au bout, je retenais ma respiration, bêtement, je ne sais pas pourquoi, peut-être que quelque chose de mon enfance, quelqu’un, quelqu’un de vivant, mais en forme de squelette, de revenant, allait pouvoir ressurgir rien qu’à la force de mon regard…


Je suis repartie de là après avoir regardé longtemps, avec la pluie dans le dos, par le trou de la grosse serrure du porche et par la fente de la boite aux lettres. J’ai vu la cour telle que je l’ai connue, avec les même pavés luisants sous la pluie, au fond, la porte du garage, à gauche, le petit bout de gazon, à droite, l’escalier qui montait à l’atelier de mon père…


Je suis allée à l’église, elle était ouverte et toute à moi. Je me suis écroulée sur une chaise, devant l’autel, et je me suis remise à sangloter. C’était triste et ça me faisait du bien. J’ai fait le tour de l’église, lentement, puis j’ai voulu allumer une bougie à l’enfant roi. J’ai glissé un sou dans la fente et j’ai choisi une bougie rouge. Il n’y avait que des rouges.


Mais je n’avais pas d’allumettes. Alors j’ai posé un post-it sur la bougie élue avec ce petit mot: “Allumez-la pour moi, je n’avais pas de feu…” Et j’ai signé de mon nom. Peut-être que la personne qui en allumera la flamme se souviendra de moi…


Virginie Ducoulombier



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Si vous ne connaissez pas encore Virginie Ducoulombier, sachez qu'elle dessine, illustre, sculpte et écrit. C'est une artiste complète qui a publié plusieurs livres, dont :

  • "Bonne qu'à balayer !"
  • "L'ours Sans Papiers"
  • "Salamandre, mon trésor !"
  • "À chacun ses petits bonheurs"
  • "La fille indécise qui voulait une place au soleil"
  • "Une âme de vagabond"
  • Elle a également écrit une pièce radiophonique "Vers la lumière ou du provisoire qui dure" (France Culture, 1993).


Comme je connais Virginie et que nous avons partagé le même village durant notre enfance, c'est difficile de paraître neutre et impartial, mais si vous avez lu ce magnifique texte, vous serez d'accord avec moi pour conclure que Virginie Ducoulombier est une artiste à découvrir, une artiste aussi sensible que douée !


Duc


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BHL - Bernard-Henri Lévy

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Bernard-Henri Lévy : «Je suis le représentant de la tribu d’Israël».

 

Peux-t-on s'auto-proclamer tel celui qui guida le peuple d'Israël hors d'Egypte, sans commettre là, un pitoyable blasphème ? Serait-il possible que le peuple d'Israël accepte d'être guidé par des néo-guignols auto-adoubés ? Ou bien y-a-til des limites au burlesque ?

 

Oui, les limites sont bien franchies : car des conséquences de ces frasques, il est question de la vie d'enfants !

 

Et ceux qui se font les relais de la propagande de guerre, ces ignorants, ces idiots utiles qui succombent aux charmes des sirènes de "l'aide humanitaire" ont autant de mémoire que celle d’un poisson rouge ! Et eux, porteront également le poids de l'infamie. Et s’ils aiment à rappeler des textes du temps des guides de la Tribu d'Israël, alors qu'ils notent au moins celui-ci : "Mon peuple périt faute de connaissance" (Osée 4:6)

 

Ainsi par l'intermédiaire de certains de ces clowns tristes qui polluent le petit écran depuis des décennies, on a découvert l'impossible : que le ridicule pouvait tuer ! (seul vrai miracle que BHL aura été capable d'accomplir).

 

Se pourrait-il qu'il aille plus loin encore ? En tout cas, même la décence ne semble plus avoir prise sur lui et il se lance désormais sur les traces de l'Ange Gabriel, si l'on en juge par cette toute dernière surenchère où BHL semble avoir reçu la sacro-sainte lumière, à moins que ca ne soit les effets d'une tarte à la crème.


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Virginie Ducoulombier, artiste

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Virginie Ducoulombier, c'est le dessin et la plume, car la plume venant de l’oiseau, elle aide à s’envoler.


Petite confidence, Virginie Ducoulombier a passé sa jeunesse à Jauche dans le Brabant wallon, mon village d'origine où nous étions contemporains, donc vous comprendrez mon esprit de clocher pour désirer vous faire découvrir cette ancienne jauchoise aux mérites artistiques indiscutables.


Le jeudi 6 avril 1989, le journal "Le Soir" écrivait :

Virginie Ducoulombier sait ce qu'elle veut : écrire. Elle le fait systématiquement depuis plus de dix ans, et est même parvenue à en vivre exclusivement pendant plusieurs années, grâce à l'auto-édition et l'auto-diffusion, «aux terrasses de cafés et dans la rue», de nouvelles. A raison d'une mince plaquette chaque année environ, de 1981 à 1984, et grâce à des tirages ayant évolué de 500 à 2.000 exemplaires, elle a pu concilier la création littéraire et la subsistance, certes sans grands besoins.


Née à Louvain en 1953, Virginie Ducoulombier est une buveuse d'atmosphère. Elle dessine, sculpte et écrit. Elle a publié plusieurs livres :

  • "Bonne qu'à balayer !"
  • "L'ours Sans Papiers"
  • "Salamandre, mon trésor !"
  • "À chacun ses petits bonheurs"
  • "La fille indécise qui voulait une place au soleil"
  • "Une âme de vagabond"


Elle a également écrit une pièce radiophonique "Vers la lumière ou du provisoire qui dure" (France Culture, 1993)


En 2006, Virginie a créé un diaporama de dessins projetés lors d'un spectacle "la vision de Dante" de Victor Hugo.


Des années durant, Virginie a tenu vaguement un blog sur lemonde.fr, mais les liens du monde.fr se sont effilochés et tout a disparu. Depuis lors, Virginie s’exprime autrement.


Un peu rétive à Facebook où règne trop de relations superficielles, sauf entre gens qui se connaissent vraiment, Virginie s'y trouve quand même à cette adresse (cliquez).


Mais là où sa présence personnelle existe vraiment sur le web et où on peut la découvrir vraiment, c'est sur son blog personnel actuel http://www.virginieducoulombier.com/


Artiste plasticienne et écrivaine reconnue, Virginie enseigne également depuis plus de 30 ans.


Elle forme des personnes à la communication, à l'expression de soi et à l'écoute de l'autre. elle travaille dans la banlieue nord de Paris, Sarcelles, Villiers le Bel, Goussainville, avec des gens de là et d'ailleurs : des chômeurs, des femmes isolées, des femmes voilées, des gens touchant le RSA, des personnes handicapées, des gens nés en France ayant eu des parcours difficiles, des gens ayant fui des pays en guerre pour venir chercher un havre où l'on peut vivre à sa faim, sans peur des mines, des attaques surprises ou des assassinats.


Virginie forme des veuves de guerre, des femmes démunies subissant la bigamie de leur mari, des jeunes filles mariées contre leur gré, des hommes fragilisés par l'alcoolisme, des gens désemparés devant les obstacles qui se dressent devant eux, des "sans domicile fixe" cherchant des moyens de subsistance, un logement et un emploi.


Non, je ne vous ai pas décrit mère Thérésa, mais bien Virginie Ducoulombier, une artiste au grand cœur dont le boulot est au service du "mieux être" des gens, ce qui n'est pas si mal dans une société égocentrique.


En mémoire à notre passé commun, je suis fier de vous avoir présenté Virginie Ducoulombier.


Duc


Koter Info's insight:


Virginie Ducoulombier, une artiste à découvrir !


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