La grande déprime des étudiants français | Essentiels et SuperFlus | Scoop.it
Les résultats de l’enquête réalisée par l’Observatoire de la vie étudiante révèlent que plus de la moitié des étudiants se dit stressée, déprimée ou en difficulté financière.

Les jeunes Français sont de plus en plus nombreux, étudiants ou jeunes professionnels, à aller tenter leur chance à l’étranger .Et si les conditions de vie des étudiants français étaient en cause? L’enquête nationale de l’oObservatoire de la vie étudiante sur les conditions de vie des étudiants est publiée ce mardi. Et ses conclusions sont plutôt pessimistes. Les étudiants français vont mal: 53% d’entre eux se sont sentis déprimés et/ou stressés dans la semaine précédant leur réponse à l’enquête. Ils sont également nombreux à devoir faire face à des difficultés financières: 54% des sondés ont déclaré être confrontés à des difficultés de «moyennes à très importantes», qu’ils habitent ou non chez leurs parents. Julie fait partie de ceux là: «J’ai du faire un prêt pour payer mon école, et au quotidien, ce n’est pas la joie. Mes parents me payent mon loyer, ce qui est déjà conséquent à Paris. Pour le quotidien, j’ai 300 euros par mois. Mais une fois retiré les transports, l’électricité, le téléphone… Il ne reste plus grand chose.» Au déjeuner et au dîner, «ce sont souvent des pâtes»! Les étudiants sont un peu moins nombreux qu’en 2010 à travailler: ils ne sont plus que 46% aujourd’hui, contre 50% il y a trois ans. Plus d’un étudiant sur deux déclare le faire par nécessité financière, même si ils sont près de 70% à considérer que cela leur permet également d’acquérir une expérience professionnelle. «En licence, je faisais des stages en parallèle de mes études, car j’avais le temps. J’apprenais beaucoup, et gagnais un peu d’argent. En master, ce n’est plus possible, la charge de travail est beaucoup trop importante» explique Paul, en master à Sciences Po .Parmi les étudiants qui cumulent études et petits boulots, près d’un sur cinq déclare avoir une activité «concurrente ou très concurrente de leurs études», et cette proportion est passé de 16% en 2010 à 19% en 2013. Lorsque le temps manque à ces «cumulards», c’est leur temps d’études qu’ils sacrifient, et non leurs loisirs: activité rémunérée ou non, le temps alloué à la détente avoisine les douze heures par semaine....


Via Vincent DUBOIS