Plusieurs choses que vous ignorez sûrement sur Erasmus - Rue89 | Essentiels et SuperFlus | Scoop.it
Erasmus est sauvé. La "success story" de l'Union européenne était menacée : "Erasmus est à court d’argent", reconnaissait début octobre le porte-parole du commissaire européen au Budget.

 

Le programme européen d’échange d’étudiants et de professeurs allait-il disparaître en raison des coupes budgétaires imposées par de nombreux pays de l’Union ?

Finalement non. Lors de sa plénière de décembre, le Parlement européen a soutenu l’accord de six milliards d’euros destiné à couvrir les factures en suspens ainsi que le budget 2013, sauvant ainsi un programme vieux de 25 ans. La première année, à peine plus de 3 000 étudiants en avaient profité ; ils sont 270 000 aujourd’hui. En 25 ans, plus de deux millions de jeunes issus de 33 pays ont ainsi pu étudier à l’étranger.

Un programme pour tous ? Qui favorise l’intégration européenne ? Et qui marche vraiment bien ? Pas si sûr...

 

1.L’anglais plus que la fiesta au soleil.L’Espagne est le premier pays d’accueil et d’origine des étudiants Erasmus. Soit. Mais la France et l’Allemagne suivent. L’Hexagone arrive en deuxième position : environ 30 000 étrangers y séjournent cette année, et le même nombre d’étudiants le quitte pour parfaire ses connaissances hors des frontières.... 2.Portugal, Danemark et Suède à la mode

 Erasmus stagne en France. Entre 2005 et 2009, les arrivées ont cru de 2,8% seulement, et les départs d’un petit 8,6%.

Le Portugal, le Danemark et la Suède deviennent en revanche des destinations de plus en plus prisées ; entre 2005 et 2009, le Portugal a vu ses séjours Erasmus augmenter de 45%.

Encore plus flagrant : le nombre d’étudiants turcs en mobilité Erasmus augmente très rapidement. Ils étaient moins de 3 000 en 2005, pour passer la barre des 8 000 en 2010 – une augmentation de 180%.

 

3.Trop cher pour plaire à tous

 Le programme devait concerner 10% des étudiants, rappellent les auteurs d’une étude du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) sur le sujet. L’objectif est loin d’être atteint...

 

4.L’étudiant Erasmus : une femme de 23,5 ans

Pour l’année académique 2009-2010, l’âge moyen des étudiants Erasmus était de 23,5 ans.

Et l’étudiant était une étudiante : 62% des Erasmus sont des femmes, soit une part légèrement supérieure à celle des femmes dans la population étudiante globale....

 

5.Pas très branchés sciences dures

Ce sont enfin les étudiants issus de l’enseignement supérieur universitaire qui se déplacent plus que ceux issus des filières professionnalisantes, selon les mêmes études. Et ils se penchent en priorité sur les sciences sociales, les affaires ou le droit, voire les sciences humaines ou les arts. Les disciplines scientifiques restent boudées....


Via Vincent DUBOIS