Face à un risque climatique de plus en plus oppressant, le système assurantiel français doit s’adapter. Un rapport remis au gouvernement en décembre, rendu public mardi 2 avril, préconise des évolutions majeures pour sauver le régime de catastrophe naturelle menacé par l’explosion des sinistres. Avec, entre autres propositions, une prévention accrue qui passe aussi par un diagnostic résilience.
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Build Green's insight:
Je ne comprends pas trop l'utilité d'un nouveau diagnostic sur les risques climatiques, puisque l'état des risques naturels (ESRIS) présente déjà tous ces risques, ainsi que les plans de prévention territoriaux, lors de la signature d'un compromis.
Par contre, ce risque assurantiel est symptomatique de notre politique trop libérale de ces 50 dernières années, où l'intérêt individuel et économique a beaucoup trop primé sur l'intérêt collectif et écologique.
Cet exemple nous montre bien pourquoi il est temps de changer de paradigme et de tout miser sur la protection de l'environnement (en incluant les problématiques de pollution), pour limiter la bascule vers l'effondrement général (pas effet domino).
Le 8 mars 2024, nos ministres s’engagent à augmenter massivement la part de bâtiments quasi nuls en émissions de gaz à effet de serre (Déclaration de Chaillot). Le même jour, ils encouragent les gestes simples, même dans les passoires thermiques. L’obligation de DPE avant tout parcours de travaux disparaît, alors qu’elle venait d’être créée. On comprend l’intérêt de ce rétropédalage MaPrimeRénov’ pour la filière du bâtiment, mais les ménages et la planète risquent d’être les grands perdants.
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Les cafouillages du gouvernement dans les aides à la rénovation sont symptomatiques de l'incapacité de celui-ci à faire face aux enjeux environnementaux. L'article de Quotidiag en illustre bien le contexte.
Cessons ces rétropédalages. L'Europe nous a donné un cap, suivons le clairement jusqu'en 2030, car céder aux lobbys ne fait n'y avancer la cause ni se projeter chacune des forces vives pour s'adapter !
Essayons d'avoir une vision plus systémique des enjeux avec une politique qui ne répond pas à des sollicitations corporatistes de court terme mais dans une optique prospective d'intérêt général.
Et surtout mesdames messieurs les gouvernants, anticipez pour nous préparer à ces enjeux. Ce n'est pas dans le fait accompli qu'on peut accepter la contrainte.
La rénovation énergétique sacrifiée sur l’autel des économies. Dimanche soir, Bruno Le Maire a annoncé que le budget MaPrimeRénov’ serait amputé d’un milliard d’euros en 2024. Le symbole est lourd, les ambitions sont désormais revues à la baisse. Mais dans les faits ce coup de rabot ne devrait pas changer grand-chose puisque MaPrimeRénov’ ne parvient pas à consommer tous les crédits.
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Et encore un retournement de situation pour les aides à la rénovation énergétique avec un rabotage de 20% de son budget, alors même que les objectifs sont loin d'être atteints, comme l'explique cet article...
Une stratégie complètement incompréhensible selon Nicolas Goldberg, lors d'un débat organisé avec le ministre délégué des Comptes publiques, Thomas Cazenave sur la radio France Info ce midi.
En effet, alors que nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre, via notamment l'électrification du chauffage (ce qui est contestable*), le Ministre de l'Economie et des Finances a choisi de surtaxer nos factures d'électricité en février et maintenant souhaite diminuer son enveloppe budgétaire consacrée aux aides à la rénovation énergétique.
Un non sens pour Nicolas Goldberg car cela ne permettra pas d'atteindre nos objectifs et va aggraver la note énergétique des ménages et entreprises.
Toujours autant d'incohérences avec ce gouvernement qui change d'avis comme de chemise, au gré des impératifs budgétaires mais surtout des opérations de lobbying !
* il serait préférable de travailler sur un mix énergétique et des sources de chaleur multiples (réseau, stockage, ...) pour être moins dépendant d'un nucléaire trop coûteux et hasardeux à mettre en oeuvre et exploiter (car dépendant des russes).
Comment répondre à la crise du logement en France ? Le Premier ministre Gabriel Attal a fait plusieurs annonces lors d’un déplacement à Villejuif (Val-de-Marne) ce mercredi. « Nous allons nous battre cm par cm, m2 par m2 pour aller chercher du logement pour les Français », a-t-il lancé. « Une fois que vous êtes bien logés, c’est beaucoup de problèmes de la vie quotidienne qui sont réglés », argumente-t-il.
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Parmi ses annonces, G. Attal rompt pour la première fois avec la fin de la maison individuelle. Pourtant plusieurs de ses prédécesseurs nous y préparaient, ce qui faisait bondir les acteurs de la filière notamment après une première année de récession sur les PC et les actes d'achats.
Alors faut-il s'en réjouir ? Pour l'écologie, je le répète depuis bientôt 10 ans, non ! En tout cas pour les zones déjà hyper urbanisées et leur périphérie. Et chercher les dents creuses est un voeux pieux que les acteurs de l'immobilier ont déjà épuisé.
Surélevé les biens existants : oui ! Avec les techniques de construction (biosourcées) hors site, le potentiel est là mais se trouve confronté à de nombreuses contraintes. A commencer par le syndic de copropriété et par les aspects techniques & logistiques.
Syndic qui souvent se trouve déjà confronté à la nécessité de mettre aux normes énergétiques leur bâtiment. Alors, ne serait pas là l'opportunité de trouver du financement complémentaire pour cette mise aux normes ?
Dans tous les cas, ces mesures ne changeront dans l'immédiat pas vraiment la situation. Rénover l'existant, libérer des bâtiments de procédures de succession, limiter considérablement les locations touristiques, favoriser l'habitat participatif et les zones Stecal, serait beaucoup plus pertinent.
La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises demande au gouvernement de tenir compte de la "réalité pratique", alors qu'Elisabeth Borne aurait évoqué l'échéance de 2026 pour le remplacement des chaudières à gaz.
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Si le gaz est un problème pour ses émissions de CO2 (essentiellement à l'extraction), je suis très dubitatif sur cette mesure de remplacement des chaudières gaz pour de nombreuses raisons :
- on a fait beaucoup de progrès dans le chauffage gaz ces dernières années (condensation, hybridation). Associée à une bonne rénovation thermique, ces chaudières consomment très peu
- de nombreuses communes françaises ont investi dans des réseaux gaz, ce qui implique une concentration des travaux à réaliser
- j'ai déjà évoqué ici mes doutes sur la massification de la PAC, sans isolation préalable
- comme l'évoque la CAPEB, le calendrier est intenable, par manque de personnel qualifié (pour la pose de PAC)
- passer au tout électrique demande à avoir une production à la hauteur, ce qui ne sera pas le cas avant 15 à 20 ans avec la (très mauvaise) stratégie adoptée sur le nucléaire.
- cette stratégie de remplacement par une PAC demande des investissements énormes, pour l'Etat (subventions, infrastructure électrique), pour les fabricants et les utilisateurs.
- dans quel état seront les PAC dans 15 à 20 ans ? Faudra t-il tout changer le parc et par quelle technologie ?
- quid du biogaz, dont de nombreux investissements ont été fait en France
J'aimerai bien connaître votre avis à ce sujet ...
Quinze ans ont (déjà) passé depuis le Grenelle de l’environnement, que l’on annonçait comme le big bang de la rénovation. Pourtant, malgré des milliards d’euros engloutis, cette rénovation énergétique reste toujours en dessous des objectifs. Rencontre, avec Dominique Estrosi Sassone, sénatrice des Alpes-Maritimes et présidente de la Commission d’enquête sur l’efficacité des politiques publiques en matière de rénovation énergétique.
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Faut-il relancer la construction de logements en France ? C'est que souhaite la sénatrice des Alpes-Maritimes et présidente de la Commission d’enquête sur l’efficacité des politiques publiques en matière de rénovation énergétique dans cette interview d'Infodiag. Elle a la conviction que la rénovation du logement ne peut se faire au détriment de la construction neuve, il devrait même être une "priorité nationale".
N'est ce pas la solution facile pour régler un problème d'offre ? N'est ce pas prendre le risque de continuer à artificialiser les terres et construire dans des zones à risque ?
A noter dans son intervention, la volonté de privilégier l'utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés, "afin de sortir de matériaux d'isolation issus de la pétro-chimie" " c'est aussi un enjeu" !
L’avant-projet de loi, dit d’urgence, pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en France vient d’être publié au cœur de l’été et soumis à consultation avant présentation mi-septembre au conseil des ministres. Un texte qui se veut comme un électrochoc pour stimuler l’ensemble des filières renouvelables et leur donner enfin les moyens de leurs ambitions. Autour d’un mantra : la simplification des procédures. Et oh surprise ! Voilà qu’au sein de cet avant-projet, il n’est à aucun moment fait allusion à l’autoconsommation. Le mot, celui qui fait foi, n’est même jamais stipulé dans les textes. Le sujet n’est pas traité. Une incongruité qui soulève quelques soupçons quant au statut de l’autoconsommation au sein du débat national sur l’énergie. Une vérité qui dérange.
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#autoconsommation ! André Joffre, personnalité éminente de la filière des énergies renouvelables, pousse un #coupdegueule sur le contenu de l'avant-projet de loi étudié pour le déploiement des énergies renouvelables en France. En effet, rien n'est stipulé à propos de l'autoconsommation, qu'elle soit à titre individuel ou collectif.
Pourtant, ce mode de développement privé des énergies renouvelables pourrait représenter une solution rapide et économe pour l'état d'une mise en place de la transition énergétique.
La politique de rénovation énergétique du gouvernement était déjà chaotique et insuffisante. Voilà qu’au 1e mai, une nouvelle mesure diminue encore l’aide aux travaux. Premières victimes : les ménages les plus pauvres.
Le gouvernement promettait un « big-bang » des aides à la rénovation. Depuis un an, on assiste surtout à des coups de massue dans un système déjà peu solide. La façade semblait belle : 650 000 rénovations en 2021 grâce à France Rénov’, le service public de la rénovation. Mais à regarder de plus près les résultats présentés en février par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), deux tiers de ces 650 000 « rénovations » sont en fait des changements du mode de chauffage, tandis que moins d’un quart des opérations ont entraîné des travaux d’isolation. Or « installer une pompe à chaleur ou un poêle à granulés n’a pas d’intérêt si son logement reste mal isolé », dit à Reporterre Isabelle Gasquet, responsable de projet efficacité énergétique au sein du Réseau pour la transition énergétique (Cler). Pire : les seules données qualitatives publiques recensent 60 000 rénovations globales, moins de un sur dix.
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Encore une fois, que ce soit un particulier ou une entreprise, il lui est difficile de se projeter dans un projet de rénovation énergétique, tant les changements de politiques de financements sont nombreux.
On peut aussi s'interroger sur ce choix stratégique de privilégier le changement de modes de chauffage (pour faire face à la crise énergétique à venir, car on est qu'au début), alors qu'il serait beaucoup pertinent de travailler sur l'enveloppe du bâti : isolation, étanchéité, menuiserie, ventilation !
A jouer les pompiers, avec cette vision court-termiste, on soigne le mal par les branches au lieu de s'attaquer à la racine.
#election2022 #videodusamedi Nous devons tous voter dimanche. En 1'31, cette vidéo nous rappelle qu'il y a un ENJEU PRINCIPAL pour ces élections : la protection de l'environnement !
Les accords de la Cop21 à Paris engageaient les pays signataires sur une trajectoire à + 1,5°. Les derniers rapports de la Giec nous alertent sur le fait que les émissions de GES sont bien de notre responsabilité, qu'il nous reste que 3 ans avant d'inverser une tendance qui va au-delà de ces 1,5° à 2030.
Les catastrophes naturelles (incendies, inondations, canicules) n'ont jamais été aussi nombreuses que ces dernières années, avec des indemnisations des assurances qui atteignent des sommets. La pollution envahie notre quotidien, dans l'air, nos terres, nos rivières, nos lacs (même d'altitudes), nos océans, la biodiversité. Elle tue entre 3 à 6 millions de personnes par an dans le monde, selon les sources, et a fait disparaître 50% des espèces animales. Bien plus que le réchauffement climatique, mais celui-ci provoquera d'autres conséquences : famines, migrations, pandémies, catastrophes naturelles, ...
Pensez-y avant de mettre votre bulletin dans l'urne dimanche ...
Les Français se lancent moins dans des travaux de rénovation énergétique, assure un expert du secteur, malgré leur importance pour l’écologie. La faute à la réduction « aberrante » des aides à l’isolation.
Édouard Barthès est le président de Symbiote. Ce syndicat des professionnels de la rénovation énergétique assure représenter « plus de 250 entreprises » spécialisées en diagnostic énergétique, fourniture de matériaux ou chantiers de rénovation énergétique.
Reporterre — Vous affirmez que le secteur de la rénovation énergétique est dans une situation très préoccupante. Pourquoi ?
Édouard Barthès — En raison de l’état des carnets de commandes des entreprises membres du syndicat. Avant, on faisait 100 000 chantiers par mois en isolation de combles tandis qu’aujourd’hui, on en fait péniblement 8 000 : le nombre de chantiers a été divisé par dix.
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La stratégie gouvernementale en matière d'environnement se révèle une fois de plus complètement incohérente. Alors que la majorité des fabricants d'isolants ont battu des records de vente en 2021 (St Gobain en tête) en distribuant des isolants peu pertinents et écologiquement très discutables, on leur coupe l'herbe sous pied (les poseurs par la même occasion) en réduisant drastiquement les aides à l'isolation thermique.
Alors soit, l'Etat souhaite privilégier les rénovations globales, et les destiner à une petite population (les plus pauvres). Sauf que pour ceux-ci, faire des travaux chez eux, c'est le cadet de leurs soucis, surtout que pour la majorité, ils sont locataires !
Par ailleurs, l'isolation est LE travaux par excellence pour réduire ses consommations d'énergie, surtout sur les maisons d'avant 1995, où les fuites par le toit y sont légion.
Alors pourquoi ne pas soutenir, les vraies filières écologiques, celles qui offrent des matériaux adaptés, à faible impact écologique, locaux et socialement responsable (bois, terre, herbe, paille, chanvre, ouate de cellulose, textile) ?
Depuis le Grenelle de l’environnement en 2009, les plans pour la rénovation énergétique se sont succédés, à grand renfort de communication, accompagnés d’un astucieux plan marketing. Mais au final, pour quel résultat ?
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#Francerenov : un nouveau plan pour la rénovation énergétique des logements. Sera t-il le bon cette fois-ci ? Le dispositif rendra t-il nos logements vraiment écologiques ? Je vous réponds dans un article qui demanderait encore à être complété, tant il y a de sujets à aborder ...
Pour accroître la compétitivité de la production française en bois, le gouvernement met en place un appel à projets à destination des professionnels. L'objectif ? Développer l'usage du bois et des matériaux biosourcés dans la construction.
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#tribune | On devrait se réjouir de voir ce genre d'appel à projet dans le domaine du bois et des biosourcés à destination du logement. Mais là, où on s'interroge est la finalité : que va t'on construire, où (et avec quel environnement) et pour quels usages ? Peut-on mutualiser des pièces, du matériel, ... ? De là peut en découler les solutions constructives pertinentes. Et kid du recyclage et du réemploi ? Comment va t-on rénover ces nombreuses passoires thermiques et millions de m2 habitables et abandonnés ?
La transition écologique devrait être l'occasion de créer des emplois non délocalisables et pérennes, pas uniquement des projets industriels dont les bénéfices vont remplir les poches de quelques-uns ! C'est le moment de faire entrer dans la boucle les "laisser-pour-compte" et de développer un modèle coopératif plus solidaire.
Bercy Infos Particuliers est l’équipe du ministère de l’Économie et des Finances « dédiée à l’information pratique et pédagogique » des particuliers. Vendredi, elle a publié un article sur MaPrimeRénov’ : la prime pour la rénovation énergétique. Chic alors, n’est-ce pas ? Avec les rétropédalages du gouvernement, une information pratique et pédagogique sur MPR est effectivement nécessaire. Hélas, cette publication risque de rendre le dispositif encore plus obscur pour les ménages.
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Build Green's insight:
C'est l'histoire d'un gouvernement, docile avec tous les lobbys, cherchant à simplifier le dispositif d'aides à la rénovation, le rend illisible et surtout contradictoire...
Cela en serait risible si les conséquences qui en découlent sont innombrables pour tous les acteurs de la filière et les bénéficiaires !
La rénovation énergétique des logements se porte mal. Les demandes d’aides auraient « chuté de 40 % en janvier et février, par rapport à la même période de l’année dernière », selon des informations obtenues par Les Échos auprès du ministère du Logement.
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Build Green's insight:
En France, on préfère financer un nucléaire au coût financier incontrôlable (dépassement de 50 Mds € sur les EPR en cours) plutôt que s'attaquer au fond du problème : la sobriété de nos bâtiments !
RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE. Les deux organisations professionnelles représentant le secteur du bâtiment ont été reçues au ministère, ce 15 février 2024, afin de définir des pistes de ... #BatiActu
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On a l'impression que les organisations professionnelles prennent le problème à l'envers ! Les MAR (MonAccompagnateurRénov') sont indispensables pour justement arrêter l’hémorragie de faire n'importe quoi en rénovation énergétique. Il faut donc mettre le paquet sur la formation et la validation de ces MAR.
Et concernant le RGE, ce n'est pas la formation des entreprises le problème, mais le contrôle des chantiers. Donc, là aussi il faut travailler sur la formation des contrôleurs, car de ce côté, il semblerait qu'il y a encore beaucoup de carences !
Il y a les estimations fournies par le DPE et il y a les consommations réelles des ménages. Entre les deux, un écart pas toujours bien compris des ménages. Justement parce que le diagnostic ne tient pas compte de leur comportement au sein du logement. Le Conseil d’analyse économique (CAE) chargé d’éclairer Matignon dans sa politique, observe cependant de gros écarts et pousse à une refonte pour améliorer le diagnostic.
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Build Green's insight:
DPE : entre les consommations réelles et théoriques, une étude constate des écarts importants. Cela s'explique assez simplement d'après Infodiag ...
Ce qui est toutefois inquiétant, c'est cet effet rebond. Cela veut dire qu'il y a encore des marges de progrès à faire dans la sobriété. On l'a d'ailleurs constaté, avec près de 10% de consommation électrique en moins en 2023.
Si beaucoup redoute l'écologie punitive (comme nos gouvernants), il devient de plus en plus évident que l'écologie incitative n'est pas suffisamment efficace pour atteindre nos objectifs (passer 8 à 2T CO2 par an/hbt d'ici 2030)
INVESTISSEMENTS. La Première ministre, Élisabeth Borne, veut accélérer sur la rénovation énergétique, d'autant plus que l'objectif de diminution des émissions de gaz à effet de serre à ...
Build Green's insight:
De nombreux articles titrent sur ce "coût colossal" de la transition écologique. Quel manque de lucidité !!
Savez-vous combien a coûté la ristourne à la pompe en 2022 ? 8 Mds d'Euros. Pour combien d'émissions de CO2 (et autres polluants) en plus ?
On parle ici de 48 Mds d'Euros pour le bâtiment, qui permettront de réduire nos émissions de CO2 mais aussi de :
- diminuer nos consommations d'énergie (donc des économies)
- réduire les émissions de polluant (améliorer notre santé )
- limiter les impacts climatiques (si tous les pays s'y mettent)
Pour info, une étude réalisée en 2020 par la Banque de France, estime le coût annuel associé aux dommages causés par le changement climatique à environ 45 milliards d'euros par an d'ici 2050.
Alors, faut-il voir cela comme une dette ou un investissement pour l'avenir ?
Interdiction de louer une passoire en G dès 2025, en F en 2028. Le calendrier semble étriqué. Et c'est un peu plus vrai encore lorsqu'on met les chiffres en face des objectifs. Cinq chiffres clés qui montrent combien ce chantier est terriblement ambitieux.
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Build Green's insight:
Le constat est là : il va être compliqué de tenir les engagements fixés de rénovation énergétique du parc immobilier français. Surtout que les gouvernements successifs ont mis la charrue avant les bœufs depuis le début, en cherchant des solutions à tout prix (même celui d'être plus émissif de CO2 qu'avant) sur une base erronée du diagnostic du marché.
Or, d'après cette étude de l'Onre, la problématique se concentre sur le parc locatif en copropriété, où les difficultés rencontrées sont nombreuses. Alors que faire ?
Mettre des PAC réversibles partout ?
Concentrer les moyens sur ces logements ?
Revoir les DPE de l'habitat ancien pour faire des rénovations plus adaptées ?
Pour combler le gap et éponger l'encombrant reste à charge des ménages, le ministre en charge du Logement a fait une nouvelle annonce.
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Build Green's insight:
On vous parlait du retour de l'éco-PTZ semaine dernière. Infodiag (un excellent media d'infos au passage) relève 2 incohérences dans l'annonce faite par le ministre du logement :
👉 Ma Prime Renov et l'eco-PTZ était déjà cumulable depuis le 1er juillet 2022
👉 le plafond était à l'époque de 50 000€ et il le porte désormais à ... 30 000€ !!
Alors cafouillage ou énième opération de communication (ou d'enfumage) de la part du gouverne-ment ?
J'ai trouvé par hasard sur le blog du journaliste du Monde, Sylvestre Huet, ce graphique qui en dit long sur les émissions de gaz à effet de serre en fonction des revenus. Et sans surprise, plus on gagne plus on pollue la Planète. Alors que faire ? Limiter les hauts revenus ? Instaurer une forte taxe carbone sur les produits et services non nécessaires (et lesquels ?). D'autres idées ?
« La crise énergétique et la publication du sixième rapport du GIEC placent les enjeux de l’énergie et du climat sur le devant de la scène politique. La « fin du mois » se rapproche désormais de la « fin du monde », ces deux problèmes ayant pour point commun la même racine : notre addiction aux énergies fossiles. (...)
Build Green's insight:
Plusieurs analyses (dont Greenpeace, Révolution énergétique) démontent le programme de transition énergétique de Marine. Celui-ci n'y échappe pas ! En dehors du fait que le programme de Mme Le Pen est populiste (dans le mauvais sens du terme), divise l'unité de notre pays, il est symptomatique d'un déni climatique !
Baisse des taxes sur les énergies fossiles (au lieu d'une recherche de sobriété), démontage d'éoliennes (dont certaines sont financées de façon citoyenne, donc très rentable), développement d'un programme nucléaire infinissable (trop couteux et lointain), ré-autorisation des passoires thermiques (au mépris de leurs occupants) ...
Voter Le Pen, c'est augmenter considérablement notre dette publique et surtout nous mettre dans une situation de blackout dès 2023, et donc accélérer un collapse qui serait désormais inévitable.
Si l'alternative Macron n'est pas la meilleure, à cause de son manque d'ambition écologique, celui-ci a visiblement une meilleure prise de conscience des enjeux climatiques, qui doit être notre priorité n°1. En effet, on sous-estime largement les conséquences économiques des bouleversements climatiques qui nous attendent. Nous devons montrer l'exemple, en taxant beaucoup plus le carbone, les riches étant les plus gros pollueurs en la matière.
Le troisième groupe de travail du GIEC a remis son volet du 6e rapport du GIEC, un rapport qui fait autorité sur l’urgence climatique. Il faut agir maintenant, concluent les experts, en affirmant aussi que toutes les solutions existent déjà à ce jour.
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Build Green's insight:
Cela fait des années que le GIEC nous prépare, nous alerte mais désormais, les conséquences du dérèglement climatique, ne sont plus pour demain : on est dedans ! Tous les indicateurs climatiques le confirment. Il nous faut donc agir rapidement, dans les 3 ans à venir. Et le maître mot, le levier pour accélérer la lutte, que beaucoup de gouvernement considèrent comme tabou, que nous avions déjà consacré de nos voeux en 2020 : la #sobriété ! Cette démarche vient se compléter avec celle des #lowtech, qui demande plus d'exigence dans toute action, dans tout projet.
Le Giec dans cet article nous rappelle que les solutions existent déjà, qu'elles ne demandent à être appliquées :
dans le secteur de l'énergie (énergies renouvelables en tête !)
dans les villes : en accompagnant les villes moyennes
dans la gestion des déchets : en accélérant la réutilisation
dans l'agriculture et la foresterie : pour préserver la biodiversité
dans la finance : qu'il faut réorienter vers des projets plus vertueux
Bienvenue en 2042, dans un monde profondément marqué et déchiré par les conséquences dramatiques du changement climatique. Et si on avait réagi plus tôt, notamment en 2022, alors qu'une élection cruciale se déroulait en France...? Dans cette vidéo de fiction dystopique qui se déroule en 2042, réalisée grâce au procédé du "deep fake", des journalistes, animateurs, hommes et femmes politiques bien en vue en 2022 reviennent sur ce qui a été fait ou pas fait et sur les errements de notre époque face à un danger pourtant réel et imminent : le changement climatique. Bonne nouvelle : nous sommes en 2022 - et non en 2042 - à la veille de cette élection présidentielle décisive. Et il est encore temps d'agir pour que ce scénario catastrophe reste une fiction. Notamment en plaçant le climat au cœur de la campagne électorale en cours.
Une fois n'est pas coutume, la #videodusamedi sera militante.
Et la cause est forcément en rapport avec notre combat : celui de la protection de l'environnement, face à une crise climatique sans précédent. Elle est silencieuse, sournoise, rampante, dégénérante, presque irrémédiable, mais personne (ou presque) ne semble s'en soucier. Pourtant, elle sera certainement plus dévastatrice que toutes les catastrophes ou guerres que notre humanité a connu.
Est-il encore temps d'inverser la tendance ? Difficile à croire, tant nos gouvernants (français comme les autres) n'ont qu'un objectif : rester populaire aux yeux de tous. Une popularité qui ne peut être compatible avec des décisions radicales à prendre (cf taxation du carburant et gilets jaunes). Cette vidéo est presque trop optimiste, car elle signifierait que l'humanité serait encore présente dans 20 ans ! Mais bravo à Greenpeace de réveiller nos consciences ...
Vendredi 23 juillet, le ministère de la Transition écologique, a publié un plan d’action pour réduire de 50%, d’ici 2030, les émissions de polluants du chauffage au bois domestique.
Devant le diesel, selon le ministère de la Transition écologique, le chauffage au bois domestique est le premier émetteur de particules fines en France. Les chiffres cités sont un peu anciens, mais, indique le ministère de la Transition écologique, en 2018, le chauffage au bois domestique était responsable de 27% des émissions nationales en PM10, 43% des émissions en PM2.5, ainsi que plus de la moitié des très fines émissions en PM1.0.
Or, les particules fines sont responsables de 40 000 décès par an en France selon Santé Publique France, dont 17 000 pourraient être évitées en respectant les valeurs limites recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé.
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Build Green's insight:
Il était temps de s'atteler au sujet, car les particules fines sont responsables de 40 000 décès par an en France, selon Santé Publique France. Le chauffage au bois domestique était responsable en 2018 de 27% des émissions nationales en PM10 et 43% des émissions en PM2.5. Les cheminées à foyer ouvert étant responsables de 21 % des émissions totales du chauffage bois
Et on connaît les causes : la performance de l’appareil, la qualité du combustible et les pratiques d’utilisation.
Tout en préservant la filière (et ses 6,5 millions d'appareils en France), le ministère de la Transition écologique met en place un plan d'action dont Batirama nous fait état dans cet article ...
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Je ne comprends pas trop l'utilité d'un nouveau diagnostic sur les risques climatiques, puisque l'état des risques naturels (ESRIS) présente déjà tous ces risques, ainsi que les plans de prévention territoriaux, lors de la signature d'un compromis.
Par contre, ce risque assurantiel est symptomatique de notre politique trop libérale de ces 50 dernières années, où l'intérêt individuel et économique a beaucoup trop primé sur l'intérêt collectif et écologique.
Cet exemple nous montre bien pourquoi il est temps de changer de paradigme et de tout miser sur la protection de l'environnement (en incluant les problématiques de pollution), pour limiter la bascule vers l'effondrement général (pas effet domino).