Hollande et Royal les grands vainqueurs - parti socialiste | Epic pics | Scoop.it

« Je ne crois pas à un avenir sans croissance, mais pas à n'importe quel prix ! » - (AFP)

 

La Nouvelle République :

 

Dans leur lutte à distance, certains candidats de la primaire socialiste ont marqué des points vendredi et hier. François Hollande et Ségolène Royal surtout.

A part offrir une tribune médiatique aux candidats lors des séances plénières, François Hollande et ses poursuivants dans les sondages n'étaient évidemment pas dans le même ton que leurs camarades lors de cette université d'été.

Martine Aubry vendredi, François Hollande samedi matin, Arnaud Montebourg et Ségolène Royal samedi après-midi, tous ont profité de leur exposition pour livrer un véritable discours de politique générale.


François Hollande dans une table ronde sur la croissance durable a été idéalement mis en orbite par les quatre intervenants le précédant. L'occasion pour lui de rappeler qu'il ne croit pas à un avenir sans croissance. Le vrai gagnant de La Rochelle, cela devrait être lui. Préférant ignorer les petites piques lancées par Martine Aubry dans la presse, ne s'en tenant qu'a un planning qu'il a lui-même décidé, conviant les journalistes et évitant les rendez-vous convenus, il surfe sur son avance dans les sondages, dans les médias et semble-t-il chez les militants.
Paraissant plus ouvert, plus chaleureux que Martine Aubry, il a même fait la synthèse avec le Hollande d'avant-campagne présidentielle retrouvant une partie de sa verve humoristique. Il évoque notamment les « prières » des riches « en bure » demandant au gouvernement à être plus taxés. Plus sérieusement, il a rappelé à la tribune qu'il ne croyait pas à un avenir sans croissance. Mais pas à n'importe quel prix. Il a fixé trois leviers pour appuyer son action. L'investissement tout d'abord afin de réindustrialiser le pays, améliorer la compétitivité des entreprises, créer des emplois et améliorer la protection de l'environnement. L'éducation sera son deuxième levier. Le troisième, l'écologie. Un vrai discours d'investiture, préfigurant ce qu'il semble imaginer déjà : l'après-primaire. Mais là est peut-être le danger.

 

L'autre vainqueur de cette université paraît être Ségolène Royal. Faisant, comme à son habitude, fi des concurrents et des convenances, elle a bousculé l'ordre apparemment établi par les sondages. Elle s'est clairement démarquée, tout d'abord en allant sur des terrains que traditionnellement le PS évoque peu. « Je ferai l'encadrement militaire pour les jeunes délinquants. »

Entre huées et applaudissement fournis de ses partisans, elle a insisté : « Un primo délinquant a le droit de s'accrocher à quelque chose de positif. Or, les prisons sont les écoles du crime. Au lieu de fermer les régiments, utilisons leurs compétences. Ces jeunes méritent une sanction mais aussi d'apprendre, de faire une formation, de passer le permis et d'apprendre les règles de la République. Moi, je le ferai sans hésitation et ça marchera. » Enfin, elle peut compter sur une petite armée d'inconditionnels qui l'ont accompagnée tout au long de ces deux jours et qui devraient appuyer la candidature de leur favorite dans les semaines à venir.

 

Repères


Devant les jeunes militants socialistes, Martine Aubry a fait jeu égal, hier avec François Hollande. Sur le nombre en tout cas. Un peu moins sur l'enthousiasme. L'ex-première secrétaire a alors déroulé le programme, et notamment ce qu'elle promet aux jeunes. De l'emploi, des logements et des salaires pour tout travail effectué. Elle a aussi cherché à aller plus loin. Notamment en leur expliquant qu'elle n'hésitera pas à mettre en place la règle de non-cumul des mandats, ouvrant les portes de l'exercice du pouvoir à toute une génération montante.
Un renouvellement qu'elle a dit connaître dans sa mairie de Lille. Elle veut une société qui débatte et qui rénove ses pratiques. Chaleureusement applaudie, elle n'a cependant pas suscité le même tonnerre d'applaudissements que d'autres de ses concurrents. Présente tout au long de l'université, souvent au premier rang des séances plénières, à la manière d'une première secrétaire, elle a pourtant rappelé toute sa détermination à être candidate. Et la pression mise par les médias sur les tensions en cours au parti ont semblé l'agacer.
Martine Aubry sait que les sondages ne la donnent pas favorite et elle ne paraît pas avoir fait son retard sur ces deux jours. Elle a même perdu des points.
Olivier Pirot

 

[Note du Curateur] Cette université d'été n'a en rien modifié les places enregistrées par chacun des protagonistes à l'ouverture de la course à la candidature PS dès le 13 juillet :

Mes Primaires du #PS http://viadeo.com/s/d51u4 1° @fhollande 2° @montebourg 3° @RoyalSegolene 4° @MartineAubry 5° @manuelvalls 6° @JMBaylet

La course en direct "live" sur ma page intitulée "mes primaires PS" :

http://0z.fr/4_YsB