L’avertissement du GIEC, lancé la semaine dernière, doit résonner aux oreilles des entreprises. Plusieurs d’entre elles observent déjà les effets du changement climatique sur leur métier et ont déjà décidé de mettre en place une stratégie d’adaptation afin d’assurer leur avenir. Mais l’inertie reste forte au sein de l’immense majorité des acteurs économiques.
Les entreprises seraient pourtant bien avisées de regarder le risque financier qu’elles prennent en éludant la question du changement climatique. La position privilégiée des assureurs et réassureurs les a amenés à publier de nombreuses études sur les coûts engendrés par les phénomènes extrêmes. Au niveau mondial, l’assureur Axa évoque ainsi d’une fréquence des évènements naturels majeurs multipliée par 5 sur les 50 dernières années, avec un coût pour la société civile multiplié par 10 ! Selon Jacques de Peretti, le directeur général délégué d’Axa France, rien que pour l’Hexagone, les indemnisations liées aux phénomènes climatiques se sont élevées à 30 milliards d’euros ces 20 dernières années. Et pour les 20 prochaines, « il faut s’attendre à un doublement », assure-t-il. Soit 3,5 milliards d’euros chaque année.