La Maison-Blanche vient de publier et de donner une large publicité à un rapport qui synthétise les recherches menées pendant quatre ans par 300 scientifiques sur les conséquences du changement climatique pour le territoire américain. Il s'agit ni plus ni moins que d'un exercice politique, qui vise à anticiper et démonter à l'avance les critiques des « climatosceptiques », qui ne manqueront pas de remonter au front, le mois prochain. L'Agence de protection de l'environnement (EPA) doit alors édicter de nouvelles normes contraignantes pour les centrales thermiques existantes.
La question climatique divise assez nettement les électeurs démocrates et républicains. Ainsi, 63 % des sympathisants républicains se disent « seulement un peu inquiets » ou « pas du tout inquiets » au sujet du réchauffement. A l'inverse, 56 % des démocrates se déclarent, eux, « très inquiets », selon un sondage Gallup publié en mars. Marco Rubio, sénateur républicain de Floride, candidat possible aux primaires pour la prochaine élection présidentielle, est un sceptique officiel. Il a déclaré le week-end dernier : « Je ne crois pas que l'activité humaine provoque ces changements climatiques spectaculaires, de la façon dont les scientifiques le décrivent. »