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Victoire pour la nature : l'UE adopte un règlement historique malgré les tentatives de torpillage​

Victoire pour la nature : l'UE adopte un règlement historique malgré les tentatives de torpillage​ | EntomoNews | Scoop.it
Bruxelles, le 27 février 2024 - Aujourd’hui, le Parlement européen a franchi une étape décisive pour restaurer et protéger de la biodiversité en Europe en adoptant le règlement sur la restauration de la nature. Une victoire arrachée à quelques voix près, après une campagne de désinformation sans précédent et de multiples tentatives de torpillage du texte. Proposé dans le cadre du « Green Deal » de l’UE, ce règlement vise à restaurer 20% des terres et mers européennes d’ici 2030, avec un objectif ultime de 100% des espaces dégradés d’ici 2050.

 

Communiqué de presse

Publié le 27 février 2024

 

Le texte environnemental le plus ambitieux depuis 30 ans

"Pour la première fois, le texte fixe des objectifs opérationnels clairs, un dispositif de suivi et une redevabilité des Etats membres pour restaurer les écosystèmes dégradés. Parmi les principaux objectifs et mesures :

  • Restauration de 20% des terres et mers européennes d’ici 2030 
  • Restauration de 100% des espaces dégradés d’ici 2050 
  • Inversion du déclin des populations de pollinisateurs  
  • Mesures de restauration des écosystèmes terrestres, marins, agricoles, forestiers, urbains et des cours d’eau 
  • Obligation de mettre en place des mesures pour prévenir la détérioration des écosystèmes 
  • Obligation de mettre en place des mesures pour restaurer les populations d’oiseaux (espèces parapluies) 
  • Plantation de 3 milliards d’arbres supplémentaires 
  • Fixation d’échéances pour combler les lacunes en matière de connaissance de l’état de conservation des habitats 

 

Alors que 81% des habitats et écosystèmes de l’UE sont en mauvais état de conservation, ce texte est le plus important pour la biodiversité européenne depuis 30 ans. L’Union européenne se positionne ainsi parmi les leaders de la protection et de la restauration de la biodiversité.

 

Selon le Forum économique mondial, 50% du PIB mondial dépend de la nature et de ses services : assurer la bonne santé des écosystèmes est donc une nécessité pour la biodiversité mais aussi pour l’économie et la préservation des capacités productives de l’UE.

Une victoire citoyenne face à des stratégies électoralistes

 

Voté de justesse (329 voix pour sur 628 député.es présent.es en séance, soit 14 de plus que les 315 requises), le texte a survécu, bien qu’affaibli, aux efforts sans précédent déployés par les partis de droite et d’extrême-droite pour le torpiller :

 

  • Inversant causes et conséquences, les opposants au texte ont déclaré que le celui-ci aurait des effets néfastes sur l’agriculture, la pêche et la société en général, menaçant la sécurité alimentaire de l’Europe et les emplois. A ce titre, le Parti Populaire européen a appelé au rejet du texte (voir résolution du PPE), rejoignant les partis d’extrême droite et entrainant dans son sillage une partie du centre-droit. 
  • L’argumentaire sur la sécurité alimentaire a été largement démonté par les scientifiques, qui ont été plus de 6 000 à dénoncer la désinformation à l’œuvre en mettant en exergue les véritables menaces pour nos systèmes de production : le changement climatique et la perte de biodiversité et de services écosystémiques - et l’urgence de protéger et restaurer la nature. 
  • Faute d’arguments, le Père Noël avait même été appelé en renfort par le PPE… 

 

Face à cela, la mobilisation de l’ensemble de la société civile a porté ses fruits (citoyen·nes, scientifiques, organisations paysannes et environnementales, entreprises…). Cette victoire témoigne de l’attente forte des citoyen·nes pour des mesures environnementales ambitieuses. A l’approche des élections européennes du 9 juin 2024, cette attente doit être entendue."

 

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NDÉ

Lire aussi

 

Le Parlement européen adopte le règlement sur la restauration de la nature, 27.02.2024 https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/27/le-parlement-europeen-adopte-le-reglement-sur-la-restauration-de-la-nature_6218860_3244.html

 

Le texte impose aux Vingt-Sept de mettre en œuvre d’ici à 2030 des mesures de restauration sur 20 % des terres et des espaces marins de l’UE.

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Stratégie nationale biodiversité du gouvernement : du bon mais peut mieux faire

Stratégie nationale biodiversité du gouvernement : du bon mais peut mieux faire | EntomoNews | Scoop.it
Le Comité national de la biodiversité, instance consultative composée d’experts, juge la nouvelle feuille de route du gouvernement dédiée à la lutte contre l’érosion des espèces meilleure que la précédente, mais avec des points à améliorer.

 

par Margaux Lacroux

publié le 16 octobre 2023 à 19h11
 

"Encore une étape de franchie pour l’indispensable troisième version de la Stratégie nationale biodiversité (SNB3). Avec deux ans de retard, le gouvernement n’a jamais été aussi proche de finaliser sa feuille de route visant à enrayer l’érosion de la faune et de la flore en France à l’horizon 2030. Ce jeudi, le Comité national de la biodiversité (CNB), instance consultative constituée de 143 membres, a voté à l’unanimité un avis très détaillé, dans lequel il passe au peigne fin le projet de stratégie en 195 actions détaillé sur plusieurs centaines de pages en juillet. En résumé, il y a du mieux, mais il reste des trous dans la raquette.

 

Au programme : la lutte contre des processus qui mettent la biodiversité sous pression, comme l’artificialisation des terres, la déforestation, la surexploitation des espèces, le changement climatique, les pollutions chimiques, plastiques, lumineuses, ou encore les espèces exotiques envahissantes. Et, en parallèle, un chantier de restauration de la nature (haies, sols, forêts, nature en ville), une mobilisation de tous les acteurs (État, collectivités locales, entreprises, citoyens), assortis de davantage de moyens financiers."

(...)

 

[Image] Vers Maël-Pestivien, dans les Côtes-d’Armor, (Fabrice Picard/Vu pour Libération)

Bernadette Cassel's insight:

 

 

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L'écologie de la restauration sous l'angle de la théorie de la coexistence

L'écologie de la restauration sous l'angle de la théorie de la coexistence | EntomoNews | Scoop.it
Restoration ecology through the lens of coexistence theory


Lauren M. Hallett
Lina Aoyama
György Barabás
Margaret M. Mayfield
Akasha M. Faist
Lauren G. Shoemaker

...

 

Trends in Ecology & Evolution

Open Access

Published:July 17, 2023

 

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NDÉ

Traduction

 

Points forts

 

Le succès de la restauration écologique peut dépendre des conditions environnementales et des interactions entre les espèces, et les trajectoires initiales peuvent ne pas refléter les résultats à long terme.


La théorie de la coexistence peut aider à diagnostiquer rapidement les résultats de la restauration en évaluant si les espèces cibles peuvent croître lorsqu'elles sont à faible densité.
La répartition de l'effet de l'environnement et de la compétition sur les taux de croissance à faible densité des espèces cibles peut aider à guider les efforts de restauration.

 

Résumé


Les progrès de l'écologie de la restauration sont nécessaires pour guider la restauration écologique dans un monde variable et changeant. La théorie de la coexistence fournit un cadre pour comprendre comment la variabilité des conditions environnementales et les interactions entre les espèces affectent le succès des espèces. Ici, nous établissons un lien conceptuel entre la théorie de la coexistence et l'écologie de la restauration. Tout d'abord, l'inclusion des taux de croissance à faible densité, une mesure classique de la coexistence, peut améliorer les objectifs de restauration basés sur l'abondance, car les abondances sont sensibles aux traitements initiaux et à la variabilité continue. Deuxièmement, la répartition des taux de croissance, développée pour identifier les mécanismes de coexistence, peut améliorer la pratique de la restauration en informant la sélection des sites et en indiquant les interventions nécessaires (par exemple, l'amélioration du site ou l'élimination des compétiteurs). Enfin, les méthodes de coexistence peuvent améliorer l'évaluation de la restauration, car les taux de croissance initiaux indiquent les trajectoires, les taux de croissance moyens mesurent le succès, et la répartition des taux de croissance met en évidence les interventions nécessaires à l'avenir.

 

[Image] L'intégration de la théorie de la coexistence dans l'écologie de la restauration fournit de nouveaux outils pour améliorer (A) la définition des objectifs de restauration, (B) la mise en œuvre des projets de restauration et (C) l'évaluation du succès de la restauration.

 

via Francis J. Burdon sur X, 20.08.2023 https://twitter.com/frank_burdon/status/1693195289539310044

 

"La restauration des écosystèmes est souvent qualifiée de «test décisif» pour les connaissances écologiques. Un nouvel article envisage le problème à travers le prisme de la théorie de la coexistence - l'environnement de partitionnement et les effets de la concurrence sur les taux de croissance dépendant de la densité des espèces focales peuvent aider."
 
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Le projet de stratégie pour la biodiversité en France enfin dévoilé

Le projet de stratégie pour la biodiversité en France enfin dévoilé | EntomoNews | Scoop.it


Par Perrine Mouterde dans Le Monde - 21 juillet 2023

 

 

Autour de quatre grands axes et de 39 mesures, cette nouvelle feuille de route, dont la finalisation est prévue à l’automne, requiert d’importants moyens financiers et humains pour être réellement mise en œuvre.

 

 

"Les 150 membres du Comité national de la biodiversité (CNB) n’échapperont pas aux devoirs de vacances. Après une longue attente, le gouvernement leur a présenté, jeudi 20 juillet, le projet de nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité (SNB3). Un document de 300 pages sur lequel ils doivent formuler un avis d’ici à fin septembre. Le texte détaille 39 mesures à mettre en œuvre d’ici à 2030, regroupées autour de quatre axes principaux : réduire les pressions, restaurer les écosystèmes dégradés, mobiliser tous les acteurs et disposer des moyens permettant d’atteindre ces ambitions.

 

L’enjeu de cette feuille de route est majeur alors que les espèces disparaissent à un rythme sans précédent, à l’échelle mondiale mais aussi en France. « Notre stratégie pour la biodiversité est claire : stopper, puis inverser l’effondrement du vivant sur la décennie, avait rappelé la première ministre, Elisabeth Borne, le 12 juillet. Pour cela, nous voulons actionner tous les leviers à notre disposition. »

 

Ce projet de SNB3 était attendu de longue date, et aura eu le temps de passer entre les mains de trois secrétaires d’État avant d’être finalisé. Jeudi 20 juillet, en début d’après-midi, la secrétaire d’Etat à l’écologie, Bérangère Couillard, était au côté du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, pour présenter ces travaux au CNB (qui réunit des représentants des associations de protection de la nature, mais aussi des collectivités territoriales, des entreprises…). Quelques heures plus tard, elle était officiellement nommée à la lutte pour l’égalité femmes hommes et remplacée par Sarah El Haïry (jusqu’ici en charge de la jeunesse), dont le périmètre est restreint à la biodiversité.

 

Initialement, cette stratégie aurait dû être dévoilée par Bérangère Abba, secrétaire d’Etat lors du premier quinquennat. Finalement, seul un « premier volet » a été présenté en mars 2022. Le bilan de la précédente stratégie (2011-2020) a lui été dressé il y a plusieurs années. Et il n’est pas bon : non seulement la France n’a pas réussi à mettre un terme à la perte de biodiversité, mais celle-ci s’est encore aggravée. Au cours de la dernière décennie par exemple, plus du tiers des sites humides emblématiques ont vu leur état se dégrader.

 

 

Un texte solide et bien construit

« Les objectifs de la SNB2 ne sont globalement pas en voie d’être atteints, écrivaient les auteurs du bilan réalisé en 2020. De nombreuses pressions (artificialisation, pollutions, changement climatique, espèces envahissantes…) présentent une dynamique d’augmentation. » Parmi les causes identifiées de cet échec : un manque de portage politique, des moyens humains et financiers insuffisants et la faiblesse juridique de la stratégie.

 

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Cette troisième édition fera-t-elle mieux ? Sur le fond, les organisations de protection de la nature saluent un texte solide et bien construit. « C’est un document plus intéressant que le précédent, assez complet et avec davantage de cibles et d’indicateurs », observe Jean-David Abel, le pilote du réseau biodiversité de France nature environnement (FNE). Le projet intègre, notamment, la plupart des objectifs adoptés lors de la 15e conférence mondiale sur la biodiversité (COP15), qui s’est tenue en décembre au Canada.

 

 
 

Parmi les principales mesures, il réaffirme la nécessité de placer 10 % des espaces terrestres et marins sous protection forte, de lutter contre l’artificialisation des sols, de réduire les pollutions, de limiter l’introduction d’espèces invasives, ou encore d’accompagner les secteurs agricoles, de l’énergie ou de la construction pour qu’ils réduisent leurs impacts sur la biodiversité.

 

Une série de mesures porte sur la restauration, avec des efforts annoncés pour ramener de la nature dans la ville, planter un milliard d’arbres et 50 000 kilomètres de haies, protéger les vieilles forêts ou encore pour restaurer 50 000 hectares de zones humides d’ici à 2026 et améliorer la santé des sols. Vingt nouveaux programmes d’actions pour protéger de nouvelles espèces menacées doivent également être lancés."

(...)

 
Perrine Mouterde
 
[Image] Des haies en bordure de prairie, au Bô (Calvados), le 28 mai 2023. MYR MURATET POUR « LE MONDE »
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Restauration de la nature : le Pacte vert fragilisé après un vote au Parlement européen

Restauration de la nature : le Pacte vert fragilisé après un vote au Parlement européen | EntomoNews | Scoop.it
La commission environnement de l’Assemblée législative a voté, mardi, le rejet du projet de loi sur la restauration de la nature. La droite européenne essaie de convaincre les chefs d’État et de gouvernement de son bord d’appeler à une « pause » dans la mise en œuvre du Pacte vert.

 

Par Virginie Malingre(Bruxelles, bureau européen)

Publié hier à 18h31, modifié à 08h20 [le 28.06.2023, ndé]

Article réservé aux abonnés

 

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NDÉ

En libre accès

 

Colère dans l'UE après le vote en commission sur la loi sur la nature : « Nous avons assisté à une manipulation très claire - et oui, je vais utiliser ce mot ». - L'indécapant, 28.06.2023
https://www.lindecapant.fr/colere-dans-lue-apres-le-vote-en-commission-sur-la-loi-sur-la-nature-nous-avons-assiste-a-une-manipulation-tres-claire-et-oui-je-vais-utiliser-ce-mot/

 

"44 pour et 44 contre. Après cinq heures de votes [...] avec le même résultat, la loi sur la nature a été balayée de la table de la commission de l’environnement du Parlement européen, car elle nécessite une majorité pour être approuvée.

 

La loi sur la nature, qui vise à restaurer 20 % de la nature sur terre et en mer en Europe par le biais d’objectifs contraignants, subit une nouvelle défaite après avoir été rejetée par la commission de l’agriculture et de la pêche du Parlement européen.

 

Nikolaj Villumsen (EL), homme politique danois, décrit le vote de mardi en commission de l’environnement comme une défaite pour la nature. Il a lui-même voté en faveur de la loi sur la restauration de la nature.

 

« C’est un énorme désastre pour la nature. Les forces d’extrême droite tentent de nous empêcher de sauver l’agriculture et les pêcheurs de demain et d’enrayer l’extinction de milliers d’espèces animales et végétales. C’est tragique », déclare Nikolaj Villumsen.

« Une manipulation évidente

Il est trop tôt pour faire une croix sur la loi sur la nature, car le vote d’aujourd’hui n’est qu’une recommandation sur la manière dont l’ensemble de la plénière, c’est-à-dire les 705 membres du Parlement européen, devrait voter lorsque le sort de la loi sur la nature sera décidé le 12 juillet.

 

Le plus grand groupe du Parlement, le groupe conservateur PPE, ainsi que l’extrême droite, ont recommandé que la loi sur la nature soit complètement supprimée. Lors du vote d’aujourd’hui, un tiers des membres PPE de la commission de l’environnement ont été remplacés par d’autres membres, principalement des CDU allemands de la commission de l’agriculture, a souligné Pascal Canfin, président de la commission de l’environnement.

Nous nous battrons jusqu’au bout

Rapporteur sur le droit naturel au Parlement, César Luena

« Un nombre important de membres de la commission ont été remplacés par des opposants à la loi. Nous avons donc assisté à une manipulation très claire – et oui, je vais utiliser ce mot – de la part de Manfred Weber (leader du PPE au Parlement, ndlr). C’est très choquant à voir », a déclaré le président de la commission de l’environnement, visiblement en colère."

 

Précédemment

 

Les enjeux cruciaux du projet de loi européen sur la restauration de la nature, devenu l’un des textes les plus controversés du Pacte vert, 27.06.2023 (abonnés) https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/27/climat-et-biodiversite-les-enjeux-cruciaux-du-projet-de-loi-europeen-sur-la-restauration-de-la-nature_6179348_3244.html

 

[Image] Une poche de pins sylvestres morts bûcheronnés et laissés au sol, aux ventes Bourbon, en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), le 10 mai 2023. VASSILI FEODOROFF POUR « LE MONDE »

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La loi sur la restauration de la nature menacée par les conservateurs européens, alors que plus de 3 000 scientifiques soutiennent le texte

La loi sur la restauration de la nature menacée par les conservateurs européens, alors que plus de 3 000 scientifiques soutiennent le texte | EntomoNews | Scoop.it
La commission Environnement du Parlement européen s’apprête à voter ce jeudi 15 juin un texte majeur pour restaurer le vivant sur terre et en mer. Son issue est incertaine, car la droite s’y oppose, au nom de la défense des agriculteurs et des pêcheurs. Plus de 3 000 scientifiques soutiennent cette loi et affirment qu’une nature en bonne santé est un gage de sécurité alimentaire.

 

Ouest-France Marie GEREDAKIS, de notre correspondante à Bruxelles. Publié le 13/06/2023 à 18h37

 

[...]

Plus de 3 000 scientifiques soutiennent le texte

"En Europe, 81 % des habitats sont détériorés et 1 677 espèces sont menacées d’extinction, les plus à risque étant les escargots, les palourdes et les poissons. Mais aussi des insectes pollinisateurs : une espèce européenne d’abeilles et de papillons sur dix est menacée d’extinction. Plus de 3 000 scientifiques ont défendu la proposition, mardi, en rappelant que  les plus grandes menaces pour la sécurité alimentaire étaient le changement climatique et la dégradation de la nature – et que des mesures pour restaurer la nature et réduire l’utilisation de produits chimiques agricoles étaient nécessaires pour maintenir une production alimentaire durable ».

 

Les États espèrent trouver une position commune d’ici au 20 juin mais, pour une fois, c’est du côté du Parlement que les oppositions seront les plus vives."

 

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NDÉ

La lettre ouverte (en anglais)

 

 

via Guy Pe'er sur Twitter, 13.06.2023 https://twitter.com/GuyPeer3/status/1668573945837101061

 

Traduction

 

"3339 scientifiques ont signé une lettre ouverte, exprimant notre profonde préoccupation face à l'attaque injustifiée contre le règlement sur l'utilisation durable et #NatureRestorationLaw , basée en grande partie sur #misinformation . Nous exhortons les décideurs politiques à poursuivre le processus législatif." https://idiv.de/fileadmin/cont

 

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Le financement en faveur de la biodiversité est bien trop faible en France, d'après l'Inspection Générale des Finances

Le financement en faveur de la biodiversité est bien trop faible en France, d'après l'Inspection Générale des Finances | EntomoNews | Scoop.it

C'est l'Inspection Générale des Finances qui le dit. Le financement en faveur de la biodiversité est bien trop faible en France : 2 M€ contre 10,2 M€ de subventions dommageables. L'IGF suggère une réduction/réorientation des dépenses (nouvelles routes, niches fiscales, PAC...) https://t.co/F6E0Jtd6VC

— sleguilFR (@sleguilFR) February 2, 2023

 

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NDÉ

Le rapport officiel

 

 

Synthèse (extrait)

 

"... La biodiversité étant un bien commun, le financement des actions de préservation et de restauration est assuré en grande majorité par les pouvoirs publics. En 2021, la mission a recensé près de 2,3 Md€ de dépenses publiques directement favorables à la biodiversité (aires protégées, préservation des espèces, restauration écologique, protection du milieu marin, connaissances, police de l’environnement) ... "

 

"... Le niveau actuel comme les besoins nouveaux de financement en faveur de la biodiversité restent très inférieurs au montant des subventions dommageables.

 

Malgré l’engagement de la France depuis 2010 de les réduire, la mission estime que les subventions dommageables à la biodiversité de l’État et de l’UE restent globalement stables et représentent un minimum de 10,2 Md€ en 2022, soit un montant 4,4 fois supérieur à celui de leurs dépenses favorables. Ces subventions, qui participent à d’autres objectifs de politique publique, se concentrent sur le soutien aux pratiques agricoles dommageables (6,7 Md€, notamment au titre de la PAC) et les aides favorisant l’artificialisation des sols (2,9 Md€). Ces
dernières recouvrent le financement de nouvelles infrastructures linéaires de transport (1,3 Md€), le soutien au logement neuf (0,9 Md€) et les dépenses fiscales en matière d’aménagement (0,6 Md€).

 

Or, une réduction de 4,6 % des subventions dommageables
d’ici 2027 permettrait de financer l’intégralité des besoins nouveaux liés à la SNB tout en diminuant les pressions sur la biodiversité.

 

Dès lors, la mission fait de la réduction et/ou de la
réorientation de certaines dépenses (recentrage des aides au logement, réévaluation des projets de nouvelles routes, revue des niches fiscales portant sur la taxe d’aménagement, réorientation de la PAC) la priorité en matière de politiques de biodiversité. En complément des financements publics, la mission propose de mobiliser certains leviers jouant sur les incitations des acteurs privés en faveur de la préservation et de la restauration de la biodiversité.

 

Partant du constat que la fiscalité environnementale
favorable à la biodiversité est limitée et faiblement incitative, la mission recommande de renforcer le principe pollueur-payeur sans toutefois faire de la fiscalité un outil de rendement
et de financement de la SNB. Ainsi, la mission propose de corriger certaines redevances des agences de l’eau dans le sens d’une meilleure prise en compte des comportements néfastes
ayant des répercussions sur la biodiversité.

 

Par ailleurs, même si l’atteinte de l’objectif de « zéro artificialisation nette » reposera sur une conjonction de leviers règlementaires, budgétaires et fiscaux, la mission propose de mieux prendre en compte la biodiversité dans la fiscalité du foncier et de l’aménagement et en particulier de réformer les taxes sur la cession des terrains nus rendus constructibles.

 

En matière d’aménagement, les obligations liées à la séquence
éviter-réduire-compenser (ERC) doivent devenir incontournables. La mission propose de répondre aux limites actuelles par un accompagnement des collectivités dans l’intégration de la séquence ERC au sein des documents d’urbanisme et dans l’identification des zones prioritaires de renaturation.

 

En matière de compensation, la mission propose de rendre cette dernière à la fois plus fluide mais aussi plus en phase avec les coûts réels des dommages causés à la biodiversité. Cela peut notamment passer par un renforcement de l’offre de compensation en expérimentant de nouveaux sites naturels de compensation (SNC) sur le territoire.


Enfin, concernant la mobilisation des financements privés, la mission estime que le véritable effet de levier réside dans l’orientation générale des financements vers des activités moins
nocives pour la biodiversité, plus que dans le financement direct d’actions de préservation et de restauration."

 

[Image] Le financement de la stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) 2030 - Détail - 08.02.2023 https://documentation.insp.gouv.fr/insp/doc/SCOOPIT/01E84BA53D9BD400D7CAAED6F4EEC3E4/le-financement-de-la-strategie-nationale-pour-la-biodiversite-snb-2030?_lg=fr-FR

 

Bernadette Cassel's insight:

 

« Je découvre ce rapport (merci @genefutures ) de l'IGF qui met au jour que " Le niveau actuel comme les besoins nouveaux de financement en faveur de la biodiversité restent très inférieurs au montant des subventions dommageables. »

 

Dorian Guinard sur Twitter, 02.02.2023

https://twitter.com/DoGui3891/status/1621061143803445250

 

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Ornithoptera richmondia, une espèce endémique d’Australie en déclin depuis 80 ans : « Les jardins ont sauvé ce papillon à 100% », déclare Matt Cecil, chargé de projet à la Wildlife Preservation Soc...

Ornithoptera richmondia, une espèce endémique d’Australie en déclin depuis 80 ans : « Les jardins ont sauvé ce papillon à 100% », déclare Matt Cecil, chargé de projet à la Wildlife Preservation Soc... | EntomoNews | Scoop.it
A butterfly-friendly back yard is not neat, but what is lost in nibbled leaves is made up for in fluttering colours, and an aid to conservation

 

Bronwen Scott
Sat 26 Nov 2022 19.00 GMT Last modified on Sun 27 Nov 2022 03.10 GMT

 

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NDÉ

Traduction

 

L'Ornithoptère de Richmond est un papillon qui fait sensation. Les mâles sont noirs et d'un vert éblouissant, tandis que les femelles sont noires et blanches, avec une bordure dorée très voyante. Ils ne passent pas inaperçus lorsqu'ils volent dans les forêts pluviales subtropicales entre Ballina et la Sunshine Coast. Pendant 80 ans, la population d'oiseaux de Richmond a connu un déclin précipité, l'habitat naturel ayant été découpé par l'agriculture, la sylviculture et l'expansion urbaine. Puis un effort concerté de la communauté, des scientifiques et du gouvernement a permis à l'espèce de se rétablir.

 

Le papillon à ailes d'oiseau de Richmond est une réussite en matière de conservation, réussite obtenue dans les jardins du sud-est du Queensland.

 

"Les jardins ont sauvé le papillon à 100%", déclare Matt Cecil, chargé de projet à la Wildlife Preservation Society of Queensland.

Cecil fait partie du Richmond Birdwing Conservation Network (RBCN), qui se consacre à la restauration du papillon dans son ancienne aire de répartition. Le projet se concentre sur les chenilles et leur plante nourricière, les lianes indigènes Pararistolochia praevenosa et P. laheyana. Le sauvetage a commencé par des lianes dans les arrière-cours, comblant les vides entre les parcelles de forêt.

"Il ne restait plus assez d'habitats de forêt tropicale humide dans le paysage", explique Cecil. "Ce qui restait était couvert de mauvaises herbes et sec, et les lianes plantées là avaient du mal à pousser et nécessitaient un entretien permanent. Les lianes cultivées dans les arrière-cours étaient entretenues et soignées."

 

Aujourd'hui, les graines de ces lianes sont recueillies par le RBCN et cultivées dans des pépinières pour les jardins et les programmes de restauration. Le processus est lent - il faut entre 18 mois et deux ans avant qu'une liane soit prête à être mise en terre - mais plus de 2 000 sont plantées chaque année sur la Gold Coast et la Sunshine Coast. Grâce aux soins de jardiniers enthousiastes, les lianes prospèrent. Tout comme les papillons de Richmond.

 

 

[Image] ‘Back yards saved the butterfly 100%.’ A Richmond birdwing butterfly perched on a tropical plant. Photograph: Jodi Jacobson/Getty Images

 

 

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NDÉ

Mots-clés

 

Richmond birdwing butterfly / Le papillon aux ailes d'oiseau de Richmond / L'Ornithoptère de Richmond / Ornithoptera richmondia (Papilionidae)

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En Grande-Bretagne, un papillon menacé d'extinction connaît son meilleur été depuis 150 ans grâce à un programme de restauration de l'habitat

En Grande-Bretagne, un papillon menacé d'extinction connaît son meilleur été depuis 150 ans grâce à un programme de restauration de l'habitat | EntomoNews | Scoop.it
Disparu en 1979, ce majestueux papillon bleu repeuple les prairies humides du pays au gré d'une vaste entreprise de réintroduction menée depuis près d

 

"L'Azuré du serpolet, l'une des espèces d'insectes les plus menacées d'Europe, de retour en Grande-Bretagne"

Clément Legros Publié le 25/08/2022

 

"L'Azuré du serpolet, considérée comme l'une des espèces d'insectes les plus menacées d'Europe, se plaît à nouveau dans les prairies anglaises. En Grande-Bretagne, un lent processus de restauration ciblée des écosystèmes a permis de rétablir la plus importante population du papillon jamais recensée en 150 ans, rapporte The Guardian. L'entreprise a également profité à d'autres espèces d'insectes rares, notamment le "coléoptère robuste" et l'"abeille carder stridente" [voir l'extrait ci-après de l'article-source, NDÉ].

 

"Nous sommes extrêmement fiers que les efforts du partenariat aient permis à des centaines de personnes de voir ce papillon étonnant et énigmatique voler sur certains des plus beaux sites de prairies du pays", a déclaré David Simcox, membre de la Royal Entomological Society, qui a supervisé la rénovation des environnements propices à l'épanouissement de l'insecte."

(...)

 

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NDÉ

L'article du Guardian :

 

→ Large blue butterfly numbers soar in Britain | Butterflies | The Guardian, 25.08.2022 https://www.theguardian.com/environment/2022/aug/25/large-blue-butterfly-numbers-soar-in-britain

 

Extrait (avec ajout des noms scientifiques de taxons) :

 

"... Rare insects that have benefited include the rugged oil beetle [Meloe rugosus], rock-rose pot beetle [Cryptocephalus primarius], shrill carder bee [Bombus sylvarum], downland villa [Villa cingulata] and spotted beeflies [Bombyliidae], and eight threatened species of butterfly, including the resurgent Duke of Burgundy [Hamearis lucina], once one of the UK’s most endangered."

 

[Image] A large blue butterfly [Phengaris arion, anciennement  Maculinea arion] in one of two new colonies re-introduced to a National Trust Cotswold site. Photograph: David Simcox/Royal Entomological Society 

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Sécheresse : « Des rivières à sec avec des milliers d’insectes morts au fond » en Ille-et-Vilaine

Sécheresse : « Des rivières à sec avec des milliers d’insectes morts au fond » en Ille-et-Vilaine | EntomoNews | Scoop.it
Les milieux aquatiques de plus de la moitié du département d’Ille-et-Vilaine ont été relevés en « crise sécheresse » (le niveau d’alerte maximum), le 25 juillet 2022. Avec des conséquences déjà dramatiques pour les poissons, insectes, amphibiens, oiseaux et petits mammifères.

 

Virginie ENÉE. Publié le 28/07/2022 à 18h41

 

"Depuis le 25 juillet 2022, la moitié du département (centre et sud) est en « crise sécheresse » pour ses milieux aquatiques, le niveau le plus élevé. Avec des conséquences dramatiques pour la faune. Entretien avec Mikaël Le Bihan, inspecteur de l’environnement à la direction Bretagne de l’Office national de la biodiversité (OFB), spécialiste de la restauration des milieux aquatiques.

 

 

Quelle est la situation des cours d’eau du département ?

 

On a de grosses baisses d’écoulements et beaucoup de cours d’eau en intermittence voire totalement à sec. On a des rivières à sec près de Rennes avec des milliers d’insectes (libellules…) morts au fond. Des salamandres aussi. Cela vaut pour tous les invertébrés qui ne sont pas capables de fuir. D’où l’importance de ne pas avoir de retenues ni de barrages, afin qu’ils puissent circuler jusqu’à trouver de l’eau fraîche.

 

Une autre conséquence de la sécheresse, c’est le réchauffement de l’eau ?

 

Moins le débit des cours d’eau est important, plus il se réchauffe en été. Une situation aggravée par la coupe de la ripisylve (haies qui bordent les cours d’eau et qui apportent ombre et fraîcheur). La hausse de la température de l’eau diminue son niveau d’oxygénation, ce qui est mortel pour les poissons, insectes. Cela touche aussi les écrevisses à pieds blancs et certains amphibiens. Des plans d’eau avec barrage font jusqu’à 10 °C de plus, ce qui est dramatique quand l’eau est relâchée.

 

[Image] La situation de sécheresse des milieux aquatiques d’Ille-et-Vilaine (eau prélevée par pompage dans un cours d’eau ou dans une nappe d’eau).

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Redécouverte d’une espèce de libellule en Dordogne

Redécouverte d’une espèce de libellule en Dordogne | EntomoNews | Scoop.it
Dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale de la Communauté de Commune de la Vallée de l’Homme dont le CEN Nouvelle-Aquitaine a en charge les prospections odonates, le Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata) a été redécouvert sur la commune de Thonac (24), le 18 mai 2022.

 

7 juin 2022

CEN Nouvelle-Aquitaine

 

"En effet, l’espèce avait déjà été observée sous forme larvaire en 1987 à Peyzac-le-Moustier par R. CLOUPEAU mais aucune autre donnée n’avait été faite sur tout le département depuis.

 

En revanche, elle est bien connue des départements limitrophes en Corrèze et en Haute-Vienne. À Thonac, trois exuvies (mues des larves) ont été trouvées près d’une source alors que des adultes Cordulegaster sp. volaient dans les parages mais n’avaient pas été identifiés sur le moment. Par la suite, quelques sources ont été prospectées dans le but de le trouver sur d’autres secteurs, dont le site historique à Peyzac-le-Moustier où un adulte et trois exuvies ont été observés le 2 juin 2022. Ainsi, deux stations de présence dont une nouvelle permettent de confirmer la présence de l’espèce en Dordogne.

 

Le Cordulégastre bidenté dépend des sources pour son cycle de vie ce qui en fait une espèce hautement spécialisée inféodée aux zones de reliefs présentant de petits écoulements (principalement dans les massifs montagneux en Nouvelle-Aquitaine). Les adultes volent généralement en milieu forestier et sont particulièrement difficiles à observer. Il se différencie de son cousin le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii) par la tâche du flanc de son premier segment abdominal qui est plus petite en forme de massue et non en forme de C. Les tâches sur le dessus de l’abdomen ont une forme différente et sont moins nombreuses et la barre noire de son front est plus étendue (Image 1). Pour différencier les larves et les exuvies des deux espèces, C.boltonii a des épines sur les segments 7 et 8 de l’abdomen que n’a pas C.bidentata.

 

Cette découverte est particulièrement intéressante car cette espèce est sur la liste rouge mondiale de l’UICN en catégorie Quasi-Menacée (NT). C’est-à-dire qu’elle est proche de remplir les critères qui permettraient de la catégoriser en Menacée et qu’elle a de fortes chances d’obtenir ce statut dans un futur proche. En Nouvelle-Aquitaine, Cordulegaster bidentata est considéré comme En Danger (EN) en Aquitaine, Quasi-menacé (NT) en Limousin, et est absent de Poitou-Charentes. Cela signifie qu’il est confronté à un risque très élevé d’extinction sur la région et a donc été intégré à la liste des espèces ciblées par la déclinaison du Plan National d’Actions en faveur des libellules en Nouvelle-Aquitaine.

 

Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce sont la sécheresse provoquée par l’extraction de l’eau pour des usages sanitaires ou agricoles et le changement climatique. Afin de protéger le Cordulégastre bidenté, l’UICN préconise la préservation de ressources en eau de bonne qualité, en particulier dans les cours supérieurs, et la préservation et la restauration des forêts ouvertes de feuillus.

 

À la suite de ces observations, des prospections ciblées pour cette espèce vont être mise en œuvre dans le cadre de l’Atlas de de la Biodiversité Communale de la Communauté de Commune de la Vallée de l’Homme mais aussi de l’Atlas dynamique des libellules de Nouvelle-Aquitaine. Cela permettra d’identifier ses sites de reproduction dans cette partie du département pour mieux la préserver avec la mise en place de mesures de conservation."

 

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L'un des papillons les plus rares du Royaume-Uni sauvé de l'extinction grâce à la restauration de son habitat

L'un des papillons les plus rares du Royaume-Uni sauvé de l'extinction grâce à la restauration de son habitat | EntomoNews | Scoop.it

La Mélitée du mélampyre ou Damier Athalie est une espèce qui se distingue par ses ailes aux couleurs sombres et dont l'habitat est assez restreint.

Xavier Martinage

Publié le 31/03/2022
 

"Les biologistes ont peut-être évité le pire en sauvant un papillon en voie de disparition. En effet, selon le programme de protection des papillons anglais, le UK Butterfly Monitoring Scheme (UKBMS), lors de la dernière décennie, le risque de disparition de la Mélitée du mélampyre a augmenté de 112%, relaie le Daily Mail.

 

"... Grâce à l'action concertée de biologistes et de conservateurs, le petit papillon a pu être sauvé. Que ce soit dans le Kent, l'Essex ou le Somerset, des programmes de réintroduction ont été mis en œuvre."

 

"... Globalement, c'est le changement climatique qui affecte les papillons, les dispersant sur une zone plus vaste quand les températures augmentent, et les privant au passage des plantes qui leur permettent de se nourrir. Pour alerter, l'UKBMS a mis en ligne une liste de 59 espèces de papillons qui sont considérés comme des "migrants réguliers ou résidents au Royaume-Uni", ainsi que les changements auxquels ils vont être confrontés à long terme."

 

 

[Melitaea athalia]

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Langouste rouge Palinurus elephas : la plateforme Stella Mare (Université de Corse/) franchit une nouvelle étape vers la restauration écologique de la langouste

Langouste rouge Palinurus elephas : la plateforme Stella Mare (Université de Corse/) franchit une nouvelle étape vers la restauration écologique de la langouste | EntomoNews | Scoop.it

"Forte de plus de 10 ans d’expérience sur la maîtrise de la reproduction d’espèces vulnérables, l’équipe de chercheurs et d’ingénieurs de l’Université de Corse et du CNRS a réitéré la prouesse scientifique et technique d’obtenir des juvéniles de langouste rouge. Cette année, après seulement 3 ans d'expérimentations, les scientifiques du laboratoire Stella Mare disposent de juvéniles âgés de 11 mois et élevés dans le centre expérimental corse. Ceux-ci ont d'ores et déjà dépassé la taille minimale de relâché nécessaire pour démarrer des expérimentations de restauration écologique des populations sauvages."

 

Corte, 07 novembre 2023

 

Image Jean-José Filippi, Stella Mare (Université de Corse/CNRS)

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Maintenir le "zéro artificialisation nette", une question de survie

Maintenir le "zéro artificialisation nette", une question de survie | EntomoNews | Scoop.it
Pour Louis de Redon, avocat et agronome, la limitation de l’artificialisation des sols est indispensable malgré les critiques des élus locaux, à condition de revoir la fiscalité des collectivités. On ne peut leur demander de se financer par le foncier tout en leur en interdisant l’accès.

 

par Louis de Redon, Maître de conférences en droit de l’environnement à AgroParisTech, avocat «of counsel» chez Mialot Avocats

 
publié le 25 avril 2023
 
"... Notre pays artificialise comme nul autre ! Nous consommons nos espaces agricoles et naturels 1,5 fois plus vite que nos voisins européens. Un département disparaît sous le béton tous les vingt ans, et l’artificialisation progresse quatre fois plus rapidement que la population. Sur la terre de France, les bulldozers foncent au triple galop.

 

Les conséquences sont désastreuses : alors que la «France moche» des zones périurbaines s’étend à perte de rocades, de zones commerciales et de lotissements, la biodiversité, le climat, les eaux, les transports, l’agriculture et les finances publiques trinquent.

 

Il est utile de rappeler quelques faits. La première cause de perte de biodiversité en France est la destruction d’habitats naturels. L’artificialisation des sols contribue activement au changement climatique. L’imperméabilisation favorise à la fois inondations et sécheresses. La spécialisation des zones urbaines et les lotissements font exploser le temps et les coûts de transport. La progression de la ville se fait au détriment des espaces agricoles et menace notre souveraineté alimentaire. Enfin, l’étalement urbain fait déraper les dépenses d’équipement des collectivités."

(...)

 
[Image] En 2015, à Kembs (Haut-Rhin), exemple de renaturation de l'île du Rhin et la restauration du Petit Rhin. (Pascal Bastien/Divergence)
 
Bernadette Cassel's insight:

 

Actualité en relation

 

  • Wauquiez retire sa région du "Zéro artificialisation nette", s'attire des réactions indignées - De www.france24.com - Aujourd'hui, 11:34

 

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26 collectivités s'engagent pour la nature en Île-de-France en 2023, portant à 124 le nombre total de collectivités reconnues de 2020 à 2023

26 collectivités s'engagent pour la nature en Île-de-France en 2023, portant à 124 le nombre total de collectivités reconnues de 2020 à 2023 | EntomoNews | Scoop.it
L’année 2023 est une année charnière pour le dispositif « Territoire engagé pour la nature » : les 25 TEN reconnus en 2019 (année de lancement) sont venus à bout de leurs 3 années de reconnaissance. Ils ont alors réalisé le bilan de leurs nouvelles pratiques et de la réalisation de leur projet emblématique. Si l’évaluation de leurs engagements le permettait, les anciens TEN se sont vu proposer de recandidater pour la prochaine période 2023-2026.

 

La reconnaissance « Territoire engagé pour la nature » en Île-de-France - ARB, 28 juin 2023

Klaire Houeix

"Ainsi, 26 collectivités ont été désignées « Territoire engagé pour la nature » en 2023 avec 18 renouvellements et 8 nouveaux arrivants, portant à 124 le nombre total de collectivités reconnues de 2020 à 2023.

Toutes ces collectivités se sont engagées à mettre en œuvre des actions en matière de protection et de restauration de la biodiversité dans les trois années qui suivent la reconnaissance de leur territoire. L’ARB îdF accompagne ces communes et les intercommunalités afin de les aider à concrétiser leurs projets en faveur de la biodiversité.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"L’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF) accompagne les communes et intercommunalités franciliennes vers la reconnaissance de leurs projets en faveur de la biodiversité à travers le dispositif national « Territoire engagé pour la nature »."

 

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Au Parlement européen, la loi sur la restauration de la nature sauvée mais amoindrie

Au Parlement européen, la loi sur la restauration de la nature sauvée mais amoindrie | EntomoNews | Scoop.it
Les eurodéputés ont voté à une courte majorité, mercredi 12 juillet, un texte largement vidé de sa substance.

 

Par Virginie Malingre(Bruxelles, bureau européen)

Publié le 12 juillet 2023 à 18h52, modifié hier [13 juillet] à 10h42

 

"Après des semaines d’une bagarre intense, qui s’est livrée aussi bien dans les couloirs du Parlement européen que dans son hémicycle, les conservateurs du PPE et l’extrême droite ne sont pas parvenus à tuer la loi sur la restauration de la nature, censée transcrire dans le droit communautaire l’accord de Montréal sur la biodiversité. Mais ils ont réussi à largement vider de sa substance ce texte qui devait permettre de restaurer les espaces terrestres et marins abîmés."

 

 

[Image] Après le vote de la loi sur la restauration de la nature, en session plénière au Parlement européen, à Strasbourg, le 12 juillet 2023. FREDERICK FLORIN / AFP

 

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NDÉ

Ailleurs dans la presse

 

 

"Les eurodéputés ont adopté la loi visant à restaurer les écosystèmes, texte-phare du Pacte vert de l’UE devenu l’emblème d’une bataille politique à un an des élections européennes. Cette législation vise à imposer aux Etats membres des objectifs contraignants de restauration des terres et espaces marins abîmés par la pollution ou l’exploitation intensive pour préserver la biodiversité, dans la lignée de l’accord de la COP15 à Montréal. L’ambition du texte a toutefois été revue nettement à la baisse. Les eurodéputés ont voté en faveur d’un compromis, qui est donc une version très édulcorée par rapport au texte initial proposé par la Commission européenne mi-2022."

 

 

"Trois-cent-vingt-quatre contre 312. C'est par cette courte majorité que le Parlement, réuni ce 12 juillet en session plénière à Strasbourg, a refusé d'abandonner la proposition de règlement que la Commission européenne avait présentée en juin 2022 en vue de restaurer les écosystèmes dégradés en Europe. Les commissions agriculture et pêche du même Parlement avaient repoussé le texte, en mai dernier, et sa commission environnement n'avait pas pu dégager de majorité, le 27 juin, malgré le soutien apporté par le Conseil à cette initiative législative."

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

 

 

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Les États membres s’accordent sur la loi sur la restauration de la nature

Les États membres s’accordent sur la loi sur la restauration de la nature | EntomoNews | Scoop.it
Les ministres de l’Environnement de l’UE ont approuvé leur position sur une loi historique visant à restaurer les écosystèmes européens, marquant ainsi un tournant pour cette proposition controversée.
Bernadette Cassel's insight:
 
Précédemment

 

  • La loi sur la restauration de la nature menacée par les conservateurs européens, alors que plus de 3 000 scientifiques soutiennent le texte - De www.ouest-france.fr - 14 juin, 20:02
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Réponse de la Commission européenne à la pétition pour la protection des pollinisateurs (cette pétition a été signée par au moins 1 million d’européens)

Réponse de la Commission européenne à la pétition pour la protection des pollinisateurs (cette pétition a été signée par au moins 1 million d’européens) | EntomoNews | Scoop.it

"Une initiative citoyenne européenne contre les pesticides a récolté plus d'un million de signatures. En réponse, mercredi 5 avril, la Commission a demandé aux États membres et aux eurodéputés de porter des objectifs ambitieux pour la biodiversité."

 

Sauver les abeilles : la Commission européenne répond à une pétition citoyenne

Publié le 06.04.2023

Arthur Olivier

 
“Sauvons les abeilles et les agriculteurs !” Mercredi 5 avril, la Commission européenne a répondu à cette initiative citoyenne visant à mieux protéger les pollinisateurs dans l’Union européenne.
 
Portée par des ONG, des associations de défense de l’environnement, des apiculteurs ou encore des scientifiques, la pétition a trois exigences.
- D’abord, réduire l’utilisation des pesticides de synthèse dans l’agriculture, jusqu’à leur disparition en 2035.
- Ensuite, des mesures de restauration de la biodiversité.
- Enfin, un soutien accru aux agriculteurs dans leur transition écologique.
 
Aujourd’hui, une espèce d’abeilles et de papillons sur trois est en déclin dans l’Union.
L’ ”initiative citoyenne européenne”, un instrument de démocratie participative à l’échelle de l’UE, permet d’inviter la Commission à faire une proposition sur un sujet, lorsque plus d’un million de signatures ont été récoltées.

Pas de nouvelle proposition législative
 
En réponse aux associations, l’exécutif européen a expliqué que des textes de loi étaient déjà en cours de négociation pour protéger les pollinisateurs. Ils sont actuellement entre les mains du Parlement européen et du Conseil de l’UE.

Le premier, une proposition de règlement sur l’utilisation durable des produits phytopharmaceutiques présentée en juin 2022, entend réduire de 50 % les risques et l’utilisation des pesticides chimiques dans l’agriculture européenne d’ici à 2030, par rapport à 2015-2017.

Le second, une proposition de loi sur la restauration de la nature, également présentée en juin 2022, impose des objectifs de restauration contraignants pour des habitats et des espèces spécifiques.

Dans sa réponse, la Commission invite ainsi le Parlement et le Conseil “à convenir rapidement d’accords ambitieux” sur ces propositions “qui contribueront à protéger et à restaurer les populations de pollinisateurs européens et à traduire l’ambition des citoyens en actes législatifs”. L’exécutif rappelle par ailleurs qu’il a également lancé les stratégies “Biodiversité” et “De la ferme à la table”, pour un système alimentaire plus respectueux de l’environnement. La Commission a par ailleurs actualisé en janvier son “Pacte pour les pollinisateurs” et de nouvelles règles de la politique agricole commune sont entrées en vigueur en début d’année.

Après cette réponse, les associations portant l’initiative citoyenne européenne ont fait savoir que leur combat était “loin d’être terminé”. “Nous suivrons de près la suite des événements”, a réagi Martin Dermine, du réseau PAN Europe. “Lors des prochaines élections européennes [en 2024], les responsables politiques devront montrer qu’ils servent les intérêts communs en matière de santé, d’eau propre, de bonne alimentation et de biodiversité, et qu’ils renforcent la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire”, a-t-il insisté.

La pétition avait enregistré plus d’un million de signatures depuis le début de la collecte en septembre 2019. Les pays les plus représentés étaient l’Allemagne (527 000 signataires), les Pays-Bas (98 000) et la France (90 000).
 
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NDÉ
Communiqué de presse
 
  • « Sauvons les abeilles et les agriculteurs ! » : le million de signatures recueilli dans le cadre de l'initiative citoyenne européenne signale aux colégislateurs de l'UE l'importance de maintenir l'ambition environnementale - 5 avril 2023 - Bruxelles https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_23_2084
 
[Image] Pollinators. Creative Commons - Frank Vassen
 
via 🌿S.Le Briéro 🌿 sur Twitter, 11.04.2023 : "Réponse de la Commission européenne à la pétition pour la protection des pollinisateurs (cette pétition a été signée par au moins 1 million d’européens)."
Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

 

Alors qu'une pétition d'un million de citoyens est remise au Parlement européen, la Commission présente une initiative renouvelée en faveur des pollinisateurs. La question est de savoir si les États membres sont prêts à s'attaquer aux pesticides.

 

 

  • Sécurité alimentaire et résilience des écosystèmes : la Commission européenne intensifie son action en faveur des pollinisateurs - De france.representation.ec.europa.eu - 24 janvier, 18:17

 

 

 

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Sécurité alimentaire et résilience des écosystèmes : la Commission européenne intensifie son action en faveur des pollinisateurs

Sécurité alimentaire et résilience des écosystèmes : la Commission européenne intensifie son action en faveur des pollinisateurs | EntomoNews | Scoop.it
La Commission européenne présente « Un nouveau pacte en faveur des pollinisateurs » pour lutter contre le déclin alarmant des insectes pollinisateurs sauvages en Europe, en révisant l'initiative européenne sur les pollinisateurs de 2018.

 

24 janvier 2023

Représentation en France

 

La Commission présente ce jour « Un nouveau pacte en faveur des pollinisateurs » pour lutter contre le déclin alarmant des insectes pollinisateurs sauvages en Europe, en révisant l'initiative européenne sur les pollinisateurs de 2018. Les citoyens réclament de plus en plus des actions décisives contre la perte de pollinisateurs, notamment dans le cadre de la récente initiative citoyenne européenne «Sauvons les abeilles et les agriculteurs», qui a été couronnée de succès. L'initiative renouvelée définit les mesures à prendre par l'UE et les États membres pour inverser le déclin des pollinisateurs d'ici à 2030, étant donné qu'aujourd'hui, une espèce d'abeilles, de papillons et de syrphes sur trois est en train de disparaître dans l'UE. Elle complète la proposition législative sur la restauration de la nature présentée par la Commission en juin 2022 et constitue un élément essentiel de la stratégie en faveur de la biodiversité à l'horizon 2030, de la stratégie De la ferme à la table et du pacte vert pour l'Europe.

Inverser le déclin des pollinisateurs d'ici à 2030

L'initiative révisée de l'UE sur les pollinisateurs fixe des objectifs pour 2030 et des actions réparties en trois priorités: la première consiste à améliorer la conservation des pollinisateurs et à lutter contre les causes de leur déclin. Pour ce faire, il faudra :

 

  • améliorer la conservation des espèces et des habitats: ainsi, la Commission finalisera les plans de conservation des espèces pollinisatrices menacées, elle recensera les pollinisateurs typiques des habitats protégés au titre de la directive «Habitats» que les États membres devraient protéger et, en collaboration avec les États membres, elle élaborera un projet de réseau de corridors écologiques pour les pollinisateurs ou «Buzz Lines»;
  • restaurer les habitats dans les paysages agricoles, notamment en soutenant davantage l'agriculture respectueuse des pollinisateurs dans le cadre de la politique agricole commune;
  • atténuer les effets de l'utilisation des pesticides sur les pollinisateurs, par exemple au moyen de l'obligation légale de mettre en œuvre une lutte intégrée contre les ennemis des cultures ou de méthodes d'essai supplémentaires pour déterminer la toxicité des pesticides pour les pollinisateurs, y compris leurs effets sublétaux et chroniques. L'utilisation excessive de pesticides est un facteur clé de la perte de pollinisateurs: il sera essentiel de réduire l'utilisation des pesticides et les risques qu'ils présentent conformément à la proposition de la Commission sur une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable;
  • améliorer les habitats des pollinisateurs dans les zones urbaines;
  • lutter contre les effets du changement climatique, des espèces exotiques envahissantes et d'autres menaces, telles que les biocides ou la pollution lumineuse, sur les pollinisateurs.

 

L'initiative s'attachera également à améliorer les connaissances sur le déclin des pollinisateurs, ses causes et ses conséquences. Les actions consisteront notamment à mettre en place un système de suivi complet, à soutenir la recherche et l'évaluation, par exemple en cartographiant les principales zones de pollinisation d'ici à 2025, et, de manière ciblée, à promouvoir le renforcement des capacités et la diffusion des connaissances.

Une dernière priorité consiste à mobiliser la société et promouvoir la planification stratégique et la coopération. La Commission aidera les États membres à élaborer des stratégies nationales en faveur des pollinisateurs. La Commission et les États membres aideront également les citoyens et les entreprises à agir, par exemple en sensibilisant le public et en soutenant la science citoyenne.

 

→ La liste complète des actions figure en annexe de la communication intitulée « Un nouveau pacte en faveur des pollinisateurs »

 

 
 
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Congrès de la Nature à Beauval : l'UICN liste ses avancées !

Congrès de la Nature à Beauval : l'UICN liste ses avancées ! | EntomoNews | Scoop.it

"Le Comité français de l’UICN (Union Nationale pour la Conservation de la Nature) a 30 ans. Il a été créé en 1992 avec ses organismes membres et ses commissions d’experts : sauvegarde des espèces, aires protégées, droit et politiques environnementales, gestion des écosystèmes et éducation & communication. Le Congrès français de la Nature est un peu plus jeune puisque sa première édition remonte à l’an 2000 !"

 

12 octobre 2022

 

Le ZooParc de Beauval [accueillait] lundi 10 et mardi 11 octobre, pour la première fois, le Congrès de la nature du Comité français de l’UICN (Union Nationale pour la Conservation de la Nature) au sein de l’hôtel Les Pagodes de Beauval. Rodolphe, Delphine et Sophie Delord, directeurs du ZooParc de Beauval, et Maud Lelièvre, Présidente du Comité français de l’UICN, ont reçu Bérangère Couillard, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de l’Écologie, aux côtés de nombreux élus et officiels, de partenaires et d’experts de l’UICN. Beauval Nature, l’association du ZooParc, est l’un des nombreux partenaires du comité français de l’UICN.

« Rendre la biodiversité concrète et mesurable, incontournable et désirable »

Un congrès officiellement ouvert ce mardi 11 octobre, salle Beijing, par Maud Lelièvre, présidente du Comité français de l’UICN : « Je suis très heureuse d’ouvrir aujourd’hui à Beauval notre Congrès français de la nature 2022. Je remercie tout particulièrement Rodolphe Delord, toute l’équipe du Comité français et du ZooParc de Beauval qui ont contribué à faire de ce congrès une réussite. Hier, nous étions réunis pour fêter les 30 ans du Comité français alors je pourrais commencer par vous dresser les mérites du Comité français mais aussi nos travaux depuis 30 ans. 30 ans de politique publique, 30 ans de décrets, de lois et d’ordonnances, près de 40, la création d’agences… Ce que j’aimerai mettre en avant ce matin, c’est la réussite de l’UICN, les valeurs de l’UICN : la richesse des hommes et des femmes qui la composent, qui s’engagent, le plus souvent bénévolement, pour créer des outils de connaissance scientifiques, pour créer des outils efficaces et incontestés dans le monde entier, pour rendre la biodiversité concrète et mesurable, incontournable et désirable », a déclaré en préambule la Présidente du Comité français de l’UICN.

Des victoires pour la biodiversité

Un an après le Congrès mondial à Marseille, Maud Lelièvre s’est réjouie du travail accompli. « C’est grâce à vous, grâce à vous tous, grâce à votre mobilisation essentielle de tous les jours que nous avons obtenu des résultats concrets. C’est grâce à vous que notre contribution pour accélérer l’agenda international sur des questions clés pour l’humanité a été entendu, en participant aux rencontres internationales depuis le Congrès de Marseille comme la COP15 pour la biodiversité, la COP26 sur le climat à Glasgow, le One Océan Summit à Brest, le Forum mondial de l’eau à Dakar… la Conférence de l’ONU sur les océans à Lisbonne, nous avons fait avancer ces sujets, sujets que nous avons obtenus et fait voter au Congrès mondial et auxquels nous avons obtenu des victoires. Nous avons amplifié l’effort de protection des forêts pour faire mentir Chateaubriand qui disait que les forêts précèdent les hommes et les déserts les suivent », a poursuivi Maud Lelièvre.

Le trafic des espèces sauvages à l’Assemblée nationale

Elle a aussi rappelé l’un des succès du comité français : le fait que l’Assemblée nationale se soit emparée de la question du trafic des espèces sauvages. « Nous avons fait du sujet trafic des espèces sauvages un sujet politique et je me réjouis que l’Assemblée nationale ait décidé de créer un groupe d’étude sur cette question après le dépôt de nombreuses questions écrites et de propositions de lois de parlementaires. Plus nous sommes présents à ces moments clés, plus nous accélérons nos actions de préservation de la biodiversité. Le réseau francophone, enfin, dont je salue le co-président Mamadou Diallo, conseiller honoraire de l’UICN, qui nous fait le plaisir d’être ici aujourd’hui et qui donne à notre comité français une envergure internationale, réseau francophone qui est essentiel pour parvenir à notre objectif de 30 % d’aires protégées à l’horizon 2030 dont 10 % de protection forte. »

Le rappel des grands enjeux par Bruno Oberle

Dans un message vidéo adressé aux congressistes, Bruno Oberle, Directeur Général au niveau mondial de l’UICN, a rappelé les grands enjeux de conservation de la nature, notamment la restauration des écosystèmes et la conservation des espèces. « Restaurer les écosystèmes dégradés en s’inspirant des principes de la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, accélérer la conservation des espèces grâce à un plan d’action mondial pour les espèces, augmenter les ressources financières afin de financer les actions en faveur de la biodiversité, de mobiliser des fonds privés et d’améliorer la mobilisation des ressources nationales », a ainsi déclaré Bruno Oberle.

 

Une visioconférence avec Erik Orsenna

Erik Orsenna, Membre de l’Académie Française et Président d’Initiatives pour l’Avenir des Grands Fleuves, en visioconférence en raison d’un Covid contracté, a distillé quelques chiffres clés aux congressistes : « Sans ressource d’eau, il n’y a pas d’existence. 4 milliards d’êtres humains vivent en été de pénurie régulière d’eau. 3 milliards ne peuvent pas avoir ces gestes de santé évidente comme se laver les mains régulièrement. 80 % des eaux sont rejetées dans les fleuves sans être traitées. Il y a un besoin accru chaque année d’eau de 1 % par an. Ce qui veut dire qu’en 2050, il faudra trouver plus de 20 % d’eau. L’eau est très inégalement répartie puisque par exemple l’Afrique qui représente 60 % de la population mondiale, il y a seulement 30 % de l’eau. Nous n’avons plus de climats modérés et tempérés. Pourquoi nous avons créé cette initiative pour l’avenir des Grands Fleuves, parce que l’eau est la première des matières premières, les fleuves et les rivières sont des êtres vivants. Les eaux des rivières et des fleuves sont elles aussi des espèces menacées ».

La Liste rouge des espèces menacées, c’est aussi l’UICN

La Liste rouge de l’UICN constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle s’appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d’extinction de milliers d’espèces et de sous-espèces. Ces critères s’appliquent à toutes les espèces et à toutes les parties du monde. Fondée sur une solide base scientifique, la Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil de référence le plus fiable pour connaître le niveau des menaces pesant sur la diversité biologique spécifique. Sur la base d’une information précise sur les espèces menacées, son but essentiel est d’identifier les priorités d’action, de mobiliser l’attention du public et des responsables politiques sur l’urgence et l’étendue des problèmes de conservation, et d’inciter tous les acteurs à agir en vue de limiter le taux d’extinction des espèces.

 

En 2022, dans la dernière édition de la Liste rouge mondiale, 41 459 sont classées menacées sur les 147 517 espèces étudiées. Parmi ces espèces, 41 % des amphibiens, 13 % des oiseaux et 27 % des mammifères sont menacés d’extinction. C’est également le cas pour 37 % des requins et raies, 33 % des coraux constructeurs de récifs et 34 % des conifères.

 

Dans cet état des lieux, la France figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées : au total, 1 983 espèces menacées au niveau mondial sont présentes sur son territoire, en métropole et en outre-mer."

 

 

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Des chenilles affamées ont un impact sur la qualité des lacs et les émissions de carbone #2

Des chenilles affamées ont un impact sur la qualité des lacs et les émissions de carbone #2 | EntomoNews | Scoop.it

Pendant que les impacts de la défoliation semblent augmenter en fréquence et en gravité, les lacs du Bouclier canadien subissent également un processus appelé brunissement, causé par l’accumulation de carbone organique dissous, semblable à du thé, dans leurs eaux.

John Gunn, Andrew J Tanentzap et Samuel Woodman, 16.08.2022

 

Et les bonnes nouvelles dans tout cela ?

Cette baisse de la clarté des eaux a été attribuée à de nombreux facteurs, dont les changements climatiques, le rétablissement des lacs après les pluies acides ainsi que les activités d’exploitation forestière passées. Notre étude de suivi, qui s’est déroulée sur 32 ans, a montré qu’une invasion de chenilles dévoreuses de feuilles peut compenser une année entière d’accumulation de carbone dans les lacs voisins, améliorant ainsi considérablement la clarté de l’eau.

 

Les années où il n’y a pas d’infestation, le carbone et l’azote qui pénètrent dans les lacs proviennent généralement de la décomposition des feuilles et des aiguilles de conifères. La quantité de ces apports atteint habituellement son apogée en automne. Nous avons constaté que les années d’infestation, les lacs d’eau douce, en particulier ceux entourés de forêts à feuilles caduques, contiennent 30 % moins de carbone dissous dans l’eau, car les chenilles affamées empêchent le passage du carbone vers le lac.

 

Les avantages à long terme de ces insectes envahissants deviennent évidents lorsque ceux-ci rencontrent des arbres déjà soumis à un stress, comme ceux de la forêt de bouleaux rabougris qui entoure les immenses fonderies de métaux à Sudbury, en Ontario. Cette zone industrielle de 80 000 hectares connaît un rétablissement naturel remarquable, grâce à une réduction de 98 % des émissions d’acide sulfurique et de particules métalliques provenant de ce qui était, dans les années 1970,la plus grande source ponctuelle de pollution par le soufre au monde. L’héritage de la perte, de la contamination et de la dégradation des sols à Sudbury désavantage nettement les arbres dans la lutte contre les insectes défoliateurs.

Les chenilles, ces petites charrues

Les arbres ne peuvent pas fuir les insectes, mais ils peuvent généralement survivre à des attaques importantes. Cependant, les arbres des zones industrielles de Sudbury ne s’en sortent pas aussi bien, en raison de tous les autres stress auxquels ils sont confrontés.

 

Ces facteurs de stress comprennent la perte d’humidité et de matière organique du sol, ainsi que des décennies d’accumulation de particules métalliques toxiques provenant des fonderies. En conséquence, les arbres stressés constituent une source de nourriture délicieuse pour les chenilles et autres insectes, et le paysage est souvent jonché d’arbres morts et mourants en passe de se transformer en humus.

 

Dans le cadre d’expériences antérieures menées en laboratoire, nous avons démontré que si l’on donnait aux chenilles de L. dispar des feuilles de bouleaux blancs stressés des terres industrielles, elles mangeaient plus de feuilles et produisaient beaucoup plus de chiures, ce qui augmentait la croissance des plantes dans les sols qui avaient reçu cette pluie d’excréments. Si les insectes donnent du fil à retordre aux arbres en difficulté sur les sites industriels, c’est la qualité des sols qui en ressort gagnante.

 

Un sol en bonne santé est l’un des endroits les plus vastes et les plus sûrs pour séquestrer le carbone de l’atmosphère, ce qui est essentiel dans la lutte contre les changements climatiques. Tout bon agriculteur sait que la protection et la restauration des sols sont essentielles pour une agriculture durable. C’est pourquoi les agriculteurs avertis s’assurent de cesser régulièrement d’extraire les nutriments de la terre et de planter une culture fourragère riche en nutriments, comme la luzerne, afin de régénérer les sols.

Nos recherches ont démontré que les chenilles affamées jouent un rôle étonnamment important dans la modification des caractéristiques du cycle mondial du carbone, mais nous les percevons aussi comme de minuscules charrues qui peuvent contribuer à améliorer la qualité des sols."

 

  • Insect Defoliators in Recovering Industrial Landscapes: Effects of Landscape Degradation and Remediation Near an Abandoned Metal Smelter on Gypsy Moth (Lepidoptera: Lymantriidae) Feeding, Frass Production, and Frass Properties | Environmental Entomology, 07.09.2019 https://academic.oup.com/ee/article-abstract/48/5/1187/5565120
 
 
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Pacte vert : des propositions inédites pour restaurer la nature en Europe d'ici 2050 et réduire de moitié l'utilisation des pesticides d'ici à 2030

Pacte vert : des propositions inédites pour restaurer la nature en Europe d'ici 2050 et réduire de moitié l'utilisation des pesticides d'ici à 2030 | EntomoNews | Scoop.it
... La proposition de loi sur la restauration de la nature constitue une étape essentielle pour éviter l'effondrement des écosystèmes et prévenir les effets les plus graves du changement climatique et de la perte de biodiversité.
Date de publication : 22 juin 2022
Auteur : Représentation en France

"La restauration, au sein de l'UE, des zones humides, des cours d'eau, des forêts, des prairies, des écosystèmes marins, des milieux urbains et des espèces qu'ils abritent représente un investissement à la fois crucial et rentable dans notre sécurité alimentaire, notre résilience face au changement climatique, notre santé et notre bien-être.

 

Dans le même ordre d'idées, de nouvelles règles relatives aux pesticides chimiques réduiront l'empreinte environnementale du système alimentaire de l'UE, protègeront la santé et le bien-être des personnes et des travailleurs agricoles et contribueront à atténuer les pertes économiques que nous subissons déjà en raison de la dégradation de la santé des sols et de la disparition de pollinisateurs due aux pesticides."

(...)

 

Pour en savoir plus

Questions et réponses sur la restauration de la nature

Rechercher les traductions disponibles de ce lienFR•••

 

Fiche d'information sur la loi sur la restauration de la nature

Rechercher les traductions disponibles de ce lienFR•••

 

Fiche d'information sur la biodiversité et la résilience

Rechercher les traductions disponibles de ce lienFR•••

 

Publication : La restauration de la nature

Rechercher les traductions disponibles de ce lienFR••• (projets existants dans les États membres)

 

Questions et réponses sur les pesticides

Rechercher les traductions disponibles de ce lienFR•••

 

Fiche d'information sur la réduction des risques et de l'utilisation des pesticides en Europe

Rechercher les traductions disponibles de ce lienFR•••

 

Fiche d'information sur une utilisation plus durable des pesticides en Europe

Rechercher les traductions disponibles de ce lienFR•••

 

Fiche d'information sur le soutien aux agriculteurs pour réduire l'utilisation de pesticides chimiques

Rechercher les traductions disponibles de ce lienFR•••

 

Expérience éducative interactive: Pollinator Park

 

[Image] Règlement sur la restauration de la nature

 

via Factsheet - Nature Restoration Law
https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/fs_22_3748

 

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L’urbanisation diminue la régulation naturelle des insectes nuisibles

L’urbanisation diminue la régulation naturelle des insectes nuisibles | EntomoNews | Scoop.it
COMMUNIQUE DE PRESSE - Au moins la moitié des espèces d'insectes vivant sur notre planète se nourrissent de plantes. Certaines de ces espèces constituent une grande menace pour la santé des plantes, cultivées ou non. Alors que la protection des plantes contre ces insectes repose encore principalement sur des produits phytosanitaires, elle peut aussi être assurée par des ennemis naturels de ces nuisibles. Dans quelle mesure l’urbanisation des écosystèmes perturbe la régulation naturelle des insectes nuisibles ? INRAE a pris part à une étude mondiale pour répondre à cette question, dont les résultats sont parus dans Science of the Total Environment.

 

INRAE INSTIT

Publié le 07 juin 2022

 

La lutte biologique est l'un des services essentiels fournis par la biodiversité. Elle est assurée par des ennemis naturels, qui contribuent à limiter les populations d’insectes se nourrissant de plantes en dessous du seuil où ils ne sont plus considérés comme nuisibles. Coccinelles, guêpes parasitoïdes ou encore araignées sont ainsi de redoutables prédateurs pour ces nuisibles.

Afin d'examiner l'effet de l’urbanisation sur ce service écosystémique, une étude a été menée par une équipe internationale réunissant INRAE, le Centre de recherche écologique en Hongrie, et l'Université technique de Munich en Allemagne. Les chercheurs ont utilisé une approche par méta-analyse, qui permet de synthétiser les résultats de plusieurs articles scientifiques traitant de la même question.

 

L’équipe de scientifiques a recensé 52 études réalisées dans différentes villes à travers le monde. Ils ont constaté que par rapport aux zones rurales, les zones urbaines augmentent de 44% environ l’abondance des insectes piqueurs-suceurs, comme les pucerons et les cochenilles. A l’inverse, le nombre d’ennemis naturels ayant une faible capacité à se disperser y est plus faible.

Leurs résultats vont même plus loin indiquant que plus le niveau d’urbanisation augmente, plus le niveau de contrôle biologique fourni par les ennemis naturels diminue. Dans les villes, les insectes nuisibles, et notamment les piqueurs-suceurs, sont donc moins bien régulés par leurs ennemis naturels. Or ces insectes peuvent être considérés comme problématiques en zones urbaines car ils détériorent fortement l'état des plantes et peuvent rendre les trottoirs ou d'autres surfaces collantes.

 

Il est cependant possible de soutenir les ennemis naturels grâce à des aménagements spécifiques : des zones de végétation diversifiée (comprenant des herbes hautes, des arbustes et des arbres), avec une tonte occasionnelle, en laissant toute la biomasse végétale coupée intégralement sur le sol. Autant d’aménagements qui fournissent des abris et des conditions environnementales favorables pour leurs prédateurs.

 

Ainsi, cette étude souligne l’intérêt du recours aux solutions fondées sur la nature* et de la réduction de l’artificialisation des sols dans les villes pour contribuer de manière significative à la restauration des communautés d’insectes et de leurs fonctions écologiques.

 

* Actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité. (Source UICN)

 

  • Référence
    Korányi, D., Egerer, M., Rusch, A., Szabó, B. & Batáry, P. (2022) Urbanization hampers biological control of insect pests: A global meta-analysis. Science of the Total Environment 834: 155396. https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2022.155396

 

[Image] Graphical Abstract

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