Chez les mammifères, la capacité des tissus à se régénérer diminue drastiquement vers la fin de l’embryogenèse. Comprendre comment réactiver transitoirement le processus de régénération est un Graal pour la médecine réparatrice. Une même restriction de la régénération est observée lors du développement larvaire de la mouche drosophile. Dans une étude publiée dans PLOS Biology, les chercheurs décrivent comment le potentiel régénératif peut être découplé de la progression développementale pour faciliter la régénération des tissus chez une larve plus âgée.
Publié le 13.03.2019
Figure : Une hormone stéroïdienne, l’ecdysone, coordonne l’auto-renouvellement, la différenciation et le potentiel de régénération avec la progression du développement via la régulation de Chinmo et de Broad. Au début du développement, Chinmo réprime les programmes de différenciation tout en favorisant l’état de renouvellement dans les cellules épithéliales des disques imaginaux d’aile. Lorsque l’Ecdysone est produite, au milieu du troisième stade larvaire, broad est activé et favorise la différenciation en réprimant Chinmo et éventuellement d'autres gènes. Le passage d’un état Chinmo+ à un état Broad+ induit par l'ecdysone provoque également une restriction du potentiel de régénération.
Crédit : Karine Narbonne-Reveau & Cédric Maurange
Pour en savoir plus :
- Developmental regulation of regenerative potential in Drosophila by ecdysone through a bistable loop of ZBTB transcription factors.
Narbonne-Reveau K, Maurange C.
PLoS Biol. 2019 Feb 11;17(2):e3000149. doi: 10.1371/journal.pbio.3000149. eCollection 2019 Feb.