Grands ravageurs des cultures céréalières, les pucerons sont un mets de choix pour les coccinelles. Des chercheurs de l’ULg créent un appât olfactif biologique pour les attirer sur les cultures, et les inciter à dévorer les pucerons.
Par Laetitia Theunis. Demain, la Terre - Le Soir. « Le sexe et l’estomac. Ces deux faiblesses universelles sont exploitées de concert dans la recherche scientifique contre les ravageurs de cultures. L’idée est d’attirer sur les champs, des coccinelles vivant dans les fourrés des environs. Ce sont en effet des insectes voraces qui se délectent de grandes quantités de pucerons. »
« L’équipe du Dr François Verheggen, chef de travaux au sein de l’unité d’entomologie fonctionnelle et évolutive de Gembloux Agro-Bio Tech, fait ainsi le pari de s’associer à la nature pour protéger les parcelles agricoles des attaques de pucerons. Avec dans le viseur l’objectif d’améliorer le rendement des cultures, sans une goutte de pesticide. »
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« À quelques kilomètres de la faculté de Gembloux, on aperçoit des losanges blancs comme flottant au-dessus des cultures de fèves et de froment. Chacun indique l’emplacement d’un diffuseur de phéromones. C’est un laboratoire de plein air, en champ bio, permettant d’objectiver in situ l’effet attractif du diffuseur sur les populations de coccinelles.
La saison des cultures touche petit à petit à sa fin. Et il est temps pour les chercheurs d’effectuer les ultimes comptages de bêtes à bon dieu, avant le traitement statistique des données. Cette étude, c’est l’aboutissement de 4 doctorats, soit 16 années de recherche. »