Comment la diversité des concepts humains de la nature affecte la conservation de la biodiversité | EntomoNews | Scoop.it
Protecting nature has become a global concern. However, the very idea of nature is problematic. We examine the etymological and semantic diversity of the word used for translating “nature” in a conservation context in 76 of the main languages of the world, in order to identify different visions of the relationship between humankind and nature. Surprisingly, the number of morphemes (distinct etymological roots) used by 7 billion people is low. Different linguistic super‐families share the same etymon, across large cultural areas that correlate with the distribution of major religions. However, we find deep differences of etymological meanings between these words, echoing the semantic differences and historical ambiguity of the contemporary European concept of nature. The principal current Western meaning of “nature” in environmental public policy, conservation science, and environmental ethics — that which is not a human artifact — appears to be relatively rare and recent, and to contradict the vision of nature in most other cultures, including those of pre‐Christian Europe. To avoid implicit cultural bias and hegemony — and thus to be globally intelligible and effective — it behooves nature conservation to take into account this semantic diversity when proposing conservation policies and undertaking conservation practices.

 

Par Frédéric Ducarme, Fabrice Flipo et Denis Couvet

 

  • How the diversity of human concepts of nature affects conservation of biodiversity, Conservation Biology, 29.09.2020
 

 

Traduction :

"La protection de la nature est devenue une préoccupation mondiale. Cependant, l'idée même de nature est problématique. Nous examinons la diversité étymologique et sémantique du mot utilisé pour traduire "nature" dans un contexte de conservation dans 76 des principales langues du monde, afin d'identifier différentes visions de la relation entre l'homme et la nature. De manière surprenante, le nombre de morphèmes (racines étymologiques distinctes) utilisés par 7 milliards de personnes est faible. Différentes super-familles linguistiques partagent le même étymon, à travers de grandes zones culturelles qui correspondent à la répartition des grandes religions. Cependant, nous trouvons de profondes différences de sens étymologiques entre ces mots, faisant écho aux différences sémantiques et à l'ambiguïté historique du concept européen contemporain de la nature. La principale signification occidentale actuelle du terme "nature" dans les politiques publiques environnementales, la science de la conservation et l'éthique environnementale - ce qui n'est pas un artefact humain - semble être relativement rare et récente, et contredit la vision de la nature dans la plupart des autres cultures, y compris celles de l'Europe pré-chrétienne. Pour éviter les préjugés culturels implicites et l'hégémonie - et donc pour être globalement intelligible et efficace - il incombe à la conservation de la nature de tenir compte de cette diversité sémantique lorsqu'elle propose des politiques de conservation et entreprend des pratiques de conservation."

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Frédéric Ducarme, chercheur au Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation au Muséum national d’histoire naturelle. (DR)

 

via Usbek & Rica - « Il faut repenser la nature pour mieux la conserver », Muséum national d'Histoire naturelle