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Le projet de stratégie pour la biodiversité en France enfin dévoilé

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Par Perrine Mouterde dans Le Monde - 21 juillet 2023

 

 

Autour de quatre grands axes et de 39 mesures, cette nouvelle feuille de route, dont la finalisation est prévue à l’automne, requiert d’importants moyens financiers et humains pour être réellement mise en œuvre.

 

 

"Les 150 membres du Comité national de la biodiversité (CNB) n’échapperont pas aux devoirs de vacances. Après une longue attente, le gouvernement leur a présenté, jeudi 20 juillet, le projet de nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité (SNB3). Un document de 300 pages sur lequel ils doivent formuler un avis d’ici à fin septembre. Le texte détaille 39 mesures à mettre en œuvre d’ici à 2030, regroupées autour de quatre axes principaux : réduire les pressions, restaurer les écosystèmes dégradés, mobiliser tous les acteurs et disposer des moyens permettant d’atteindre ces ambitions.

 

L’enjeu de cette feuille de route est majeur alors que les espèces disparaissent à un rythme sans précédent, à l’échelle mondiale mais aussi en France. « Notre stratégie pour la biodiversité est claire : stopper, puis inverser l’effondrement du vivant sur la décennie, avait rappelé la première ministre, Elisabeth Borne, le 12 juillet. Pour cela, nous voulons actionner tous les leviers à notre disposition. »

 

Ce projet de SNB3 était attendu de longue date, et aura eu le temps de passer entre les mains de trois secrétaires d’État avant d’être finalisé. Jeudi 20 juillet, en début d’après-midi, la secrétaire d’Etat à l’écologie, Bérangère Couillard, était au côté du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, pour présenter ces travaux au CNB (qui réunit des représentants des associations de protection de la nature, mais aussi des collectivités territoriales, des entreprises…). Quelques heures plus tard, elle était officiellement nommée à la lutte pour l’égalité femmes hommes et remplacée par Sarah El Haïry (jusqu’ici en charge de la jeunesse), dont le périmètre est restreint à la biodiversité.

 

Initialement, cette stratégie aurait dû être dévoilée par Bérangère Abba, secrétaire d’Etat lors du premier quinquennat. Finalement, seul un « premier volet » a été présenté en mars 2022. Le bilan de la précédente stratégie (2011-2020) a lui été dressé il y a plusieurs années. Et il n’est pas bon : non seulement la France n’a pas réussi à mettre un terme à la perte de biodiversité, mais celle-ci s’est encore aggravée. Au cours de la dernière décennie par exemple, plus du tiers des sites humides emblématiques ont vu leur état se dégrader.

 

 

Un texte solide et bien construit

« Les objectifs de la SNB2 ne sont globalement pas en voie d’être atteints, écrivaient les auteurs du bilan réalisé en 2020. De nombreuses pressions (artificialisation, pollutions, changement climatique, espèces envahissantes…) présentent une dynamique d’augmentation. » Parmi les causes identifiées de cet échec : un manque de portage politique, des moyens humains et financiers insuffisants et la faiblesse juridique de la stratégie.

 

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Cette troisième édition fera-t-elle mieux ? Sur le fond, les organisations de protection de la nature saluent un texte solide et bien construit. « C’est un document plus intéressant que le précédent, assez complet et avec davantage de cibles et d’indicateurs », observe Jean-David Abel, le pilote du réseau biodiversité de France nature environnement (FNE). Le projet intègre, notamment, la plupart des objectifs adoptés lors de la 15e conférence mondiale sur la biodiversité (COP15), qui s’est tenue en décembre au Canada.

 

 
 

Parmi les principales mesures, il réaffirme la nécessité de placer 10 % des espaces terrestres et marins sous protection forte, de lutter contre l’artificialisation des sols, de réduire les pollutions, de limiter l’introduction d’espèces invasives, ou encore d’accompagner les secteurs agricoles, de l’énergie ou de la construction pour qu’ils réduisent leurs impacts sur la biodiversité.

 

Une série de mesures porte sur la restauration, avec des efforts annoncés pour ramener de la nature dans la ville, planter un milliard d’arbres et 50 000 kilomètres de haies, protéger les vieilles forêts ou encore pour restaurer 50 000 hectares de zones humides d’ici à 2026 et améliorer la santé des sols. Vingt nouveaux programmes d’actions pour protéger de nouvelles espèces menacées doivent également être lancés."

(...)

 
Perrine Mouterde
 
[Image] Des haies en bordure de prairie, au Bô (Calvados), le 28 mai 2023. MYR MURATET POUR « LE MONDE »
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Comment la diversité des concepts humains de la nature affecte la conservation de la biodiversité

Comment la diversité des concepts humains de la nature affecte la conservation de la biodiversité | EntomoNews | Scoop.it
Protecting nature has become a global concern. However, the very idea of nature is problematic. We examine the etymological and semantic diversity of the word used for translating “nature” in a conservation context in 76 of the main languages of the world, in order to identify different visions of the relationship between humankind and nature. Surprisingly, the number of morphemes (distinct etymological roots) used by 7 billion people is low. Different linguistic super‐families share the same etymon, across large cultural areas that correlate with the distribution of major religions. However, we find deep differences of etymological meanings between these words, echoing the semantic differences and historical ambiguity of the contemporary European concept of nature. The principal current Western meaning of “nature” in environmental public policy, conservation science, and environmental ethics — that which is not a human artifact — appears to be relatively rare and recent, and to contradict the vision of nature in most other cultures, including those of pre‐Christian Europe. To avoid implicit cultural bias and hegemony — and thus to be globally intelligible and effective — it behooves nature conservation to take into account this semantic diversity when proposing conservation policies and undertaking conservation practices.

 

Par Frédéric Ducarme, Fabrice Flipo et Denis Couvet

 

  • How the diversity of human concepts of nature affects conservation of biodiversity, Conservation Biology, 29.09.2020
 

 

Traduction :

"La protection de la nature est devenue une préoccupation mondiale. Cependant, l'idée même de nature est problématique. Nous examinons la diversité étymologique et sémantique du mot utilisé pour traduire "nature" dans un contexte de conservation dans 76 des principales langues du monde, afin d'identifier différentes visions de la relation entre l'homme et la nature. De manière surprenante, le nombre de morphèmes (racines étymologiques distinctes) utilisés par 7 milliards de personnes est faible. Différentes super-familles linguistiques partagent le même étymon, à travers de grandes zones culturelles qui correspondent à la répartition des grandes religions. Cependant, nous trouvons de profondes différences de sens étymologiques entre ces mots, faisant écho aux différences sémantiques et à l'ambiguïté historique du concept européen contemporain de la nature. La principale signification occidentale actuelle du terme "nature" dans les politiques publiques environnementales, la science de la conservation et l'éthique environnementale - ce qui n'est pas un artefact humain - semble être relativement rare et récente, et contredit la vision de la nature dans la plupart des autres cultures, y compris celles de l'Europe pré-chrétienne. Pour éviter les préjugés culturels implicites et l'hégémonie - et donc pour être globalement intelligible et efficace - il incombe à la conservation de la nature de tenir compte de cette diversité sémantique lorsqu'elle propose des politiques de conservation et entreprend des pratiques de conservation."

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Frédéric Ducarme, chercheur au Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation au Muséum national d’histoire naturelle. (DR)

 

via Usbek & Rica - « Il faut repenser la nature pour mieux la conserver », Muséum national d'Histoire naturelle

Bernadette Cassel's insight:

 

Différentes visions de la relation entre l'homme et la nature  

dans 76 des principales langues du monde

 

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La Colombie abrite le plus grand nombre d'espèces de papillons au monde, selon une étude

La Colombie abrite le plus grand nombre d'espèces de papillons au monde, selon une étude | EntomoNews | Scoop.it
La Colombie abrite environ 20% des espèces de papillons de la planète, le chiffre le plus élevé au monde, selon une étude publiée mardi par le Musée d'histoire naturelle de Londres.

Bogota (AFP) –27.06.2021

 

"La Colombie abrite environ 20% des espèces de papillons de la planète, le chiffre le plus élevé au monde, selon une étude publiée mardi par le Musée d’histoire naturelle de Londres.

 

Dans un document intitulé « Papillons de Colombie, liste de vérifications », un groupe international de scientifiques a recensé 3.642 espèces et 2.085 sous-espèces dans ce pays qui bénéficie d’une des plus riches biodiversités au monde.

 

« Plus de 200 espèces de papillons de ce recensement ne vivent qu’en Colombie et dans aucun autre pays du monde », indique Blanca Huertas, spécialiste des papillons au Musée d’histoire naturelle de Londres.

 

« Aussi, si nous les perdons, il n’existe pas de population de secours et cela sera pour toujours », souligne-t-elle, appelant à protéger leur habitat naturel. Elle souhaite que « la protection des papillons en Colombie aide à protéger les forêts et d’autres espèces moins charismatiques ».

 

Les scientifiques ont participé à ce projet « durant la plus grande partie de leur carrière », lors de voyages d’études en Colombie, ainsi qu’à partir de l’analyse de plus de 350.000 photographies et de compilations bibliographiques existant depuis le XVIIIe siècle », a indiqué le musée dans un communiqué.

 

Avec cette liste de 300 pages, « la Colombie est désormais officiellement reconnue comme ayant la plus importante quantité d’espèces de papillons dans le monde, une position qu’elle occupe déjà pour les oiseaux et les orchidées », rappelle l’institution."

(...)

 

[Image] Un papillon butine au zoo de Santa Fe, à Medellin, en Colombie, le 21 mars 2018. Crédit : AFP/Archives Joaquin SARMIENTO

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