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Covid-19 : le FBI estime que la pandémie a « très probablement » été provoquée par une fuite de laboratoire à Wuhan

Covid-19 : le FBI estime que la pandémie a « très probablement » été provoquée par une fuite de laboratoire à Wuhan | EntomoNews | Scoop.it
Ce commentaire du FBI intervient deux jours après une hypothèse similaire avancée par le ministère de l’énergie américain. Le monde du renseignement américain reste divisé sur la question, certains estimant que le Covid est survenu par transmission naturelle.

 

Le Monde avec AFP, 01.03.2023

Publié aujourd’hui à 07h54, mis à jour à 12h10
Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

  • En 2022, tirons les leçons des controverses sur les origines du SARS-Cov-2 - De theconversation.com - 15 janvier 2022, 17:43

 

 

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SARS-CoV-2. Origine de la pandémie : l’hypothèse du marché de Wuhan confirmée par deux études

SARS-CoV-2. Origine de la pandémie : l’hypothèse du marché de Wuhan confirmée par deux études | EntomoNews | Scoop.it
La revue «Science» publie deux études qui penchent pour une origine animale du Covid-19. L’un des auteurs, naguère favorable à la thèse d’une fuite d’un laboratoire, a changé de point de vue
 
AFP
Publié mercredi 27 juillet 2022
 

"Deux études publiées mardi dans la prestigieuse revue Science concluent que la pandémie de Covid-19 a commencé sur le marché de la ville de Wuhan, en Chine.

 

La première étude est une analyse géographique montrant que les premiers cas détectés en décembre 2019 se concentraient autour du marché. La seconde est une analyse génomique du virus des premiers cas, montrant qu’il est très peu probable que le virus ait largement circulé chez les humains avant novembre 2019.

 

Le débat fait rage depuis le début de la pandémie entre les experts, qui cherchent encore quasiment trois ans plus tard à élucider le mystère de l’origine du virus."

(...)

 

----------

NDÉ

Les études :

 

 

[Image] Spatial patterns of COVID-19 cases in Wuhan in December 2019 and January-February 2020.

 

(A) Locations of the 155 cases we extracted from the WHO mission report (7). Inset: map of Wuhan with December 2019 case indicated with gray dots. (No cases are obscured by the inset.) In both the inset and the main panel the location of the Huanan market is indicated with a red square.
(B) Probability density contours reconstructed by a kernel density estimate (KDE) using all 155 COVID-19 cases locations from December 2019. The highest density 50% contour marked is the area for which cases drawn from the probability distribution are as likely to lie inside as outside. Also shown are the highest density 25%, 10%, 5%, and 1% contours. Inset showing an expanded view and the highest density 1% probability density contour.
(C) Probability density contours reconstructed using the 120 COVID-19 cases locations from December 2019 that were unlinked to the Huanan market.
(D) Locations of 737 COVID-19 cases from Weibo data dating to January and February of 2020.
(E) The same highest probability density contours (50% through 1%) for 737 COVID-19 case locations from Weibo data.

 

 

Traduction (extrait) :

 

L'explication la plus probable de l'introduction du SRAS-CoV-2 chez l'homme implique des sauts zoonotiques à partir d'animaux hôtes intermédiaires, encore indéterminés, sur le marché de Huanan. Jusqu'à la fin de 2019, le marché de Huanan a vendu des animaux connus pour être sensibles à l'infection par le SRAS-CoV-2 et capables de se transmettre au sein de l'espèce. La présence de réservoirs animaux potentiels, associée à la date du cas primaire de la lignée B et au regroupement géographique des premiers cas autour du marché de Huanan, soutient l'hypothèse selon laquelle la lignée B du SRAS-CoV-2 a sauté chez l'homme au marché de Huanan à la mi-novembre 2019.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Bernadette Cassel's insight:

 

'origine du SARS-CoV-2' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=origine+du+SARS-CoV-2

 

(5 scoops)

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Origines du Covid-19 : l’hypothèse d’un accident à l’Institut de virologie de Wuhan relancée après la divulgation de travaux inédits

Origines du Covid-19 : l’hypothèse d’un accident à l’Institut de virologie de Wuhan relancée après la divulgation de travaux inédits | EntomoNews | Scoop.it
Une vingtaine de scientifiques publient, dans la revue « Science », une lettre appelant à considérer sérieusement l’hypothèse d’un accident de laboratoire comme source de la pandémie.
 

Par Stéphane Foucart

Publié aujourd’hui à 05h12, mis à jour à 10h19 (abonnés)

"L’hypothèse d’un accident de laboratoire comme origine possible de la pandémie de Covid-19 n’est ni majoritaire ni la plus probable, mais elle n’est pas une théorie complotiste : dans une correspondance publiée jeudi 13 mai par la revue Science, une vingtaine de scientifiques de haut niveau appellent à examiner cette possibilité au même titre que celle du « débordement zoonotique » naturel. Ce bref article ne pouvait mieux tomber. Quelques heures avant sa publication, trois travaux universitaires (une thèse de doctorat et deux mémoires de master) menés ces dernières années à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV) étaient divulgués sur Twitter, par le compte d’un scientifique anonyme, coutumier des révélations fracassantes."

(...)

 

 

 

 

 

 

 

 

[Image] Visite d’experts de l’Organisation mondiale de la santé à l’Institut de virologie de Wuhan, en Chine, le 3 février 2021. HECTOR RETAMAL / AFP

 

_________________________________________

 

Sur le même sujet :

 

→ On the Origin of SARS Coronavirus 2 – Swiss Policy Research -

Updated: May 2021
Published: July 2020

https://swprs.org/on-the-origin-of-sars-coronavirus-2/

 

 

_______________________________________

 

Sujet proche :

 

 

"Since the 2002–2003 severe acute respiratory syndrome (SARS) outbreak prompted a search for the natural reservoir of the SARS coronavirus, numerous alpha- and betacoronaviruses have been discovered in bats around the world. Bats are likely the natural reservoir of alpha- and betacoronaviruses, and due to the rich diversity and global distribution of bats, the number of bat coronaviruses will likely increase. We conducted a surveillance of coronaviruses in bats in an abandoned mineshaft in Mojiang County, Yunnan Province, China, from 2012–2013. Six bat species were frequently detected in the cave: Rhinolophus sinicus, Rhinolophus affinis, Hipposideros pomona, Miniopterus schreibersii, Miniopterus fuliginosus, and Miniopterus fuscus. By sequencing PCR products of the coronavirus RNA-dependent RNA polymerase gene (RdRp), we found a high frequency of infection by a diverse group of coronaviruses in different bat species in the mineshaft. Sequenced partial RdRp fragments had 80%–99% nucleic acid sequence identity with well-characterized Alphacoronavirus species, including BtCoV HKU2, BtCoV HKU8, and BtCoV1, and unassigned species BtCoV HKU7 and BtCoV HKU10. Additionally, the surveillance identified two unclassified betacoronaviruses, one new strain of SARS-like coronavirus, and one potentially new betacoronavirus species. Furthermore, coronavirus co-infection was detected in all six bat species, a phenomenon that fosters recombination and promotes the emergence of novel virus strains. Our findings highlight the importance of bats as natural reservoirs of coronaviruses and the potentially zoonotic source of viral pathogens."

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

 

 

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Prévenir les pandémies plutôt que les guérir serait cent fois moins coûteux

Prévenir les pandémies plutôt que les guérir serait cent fois moins coûteux | EntomoNews | Scoop.it
De plus en plus de nouvelles maladies infectieuses émergent, principalement à cause de la destruction des écosystèmes. Prévenir leur apparition serait la seule solution durable, selon un nouveau rapport international.

 

Par Clémentine Thiberge Publié le 29 octobre 2020 - Mis à jour le 30 octobre 2020 (abonnés)

 

« Dans les décennies à venir, les pandémies vont être plus nombreuses, plus meurtrières, se propageront plus rapidement et feront plus de dégâts à l’économie mondiale ; à moins qu’il n’y ait un changement radical dans l’approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses. » Voici l’alerte lancée par Peter Daszak, chercheur en zoologie et coauteur d’un rapport sur les pandémies publiées le jeudi 29 octobre par la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

 

Ce groupe d’experts a réuni en début d’année vingt-deux scientifiques internationaux pour répondre à deux questions : comment les pandémies émergent-elles ? Et peut-on les prévenir ? « Habituellement ce type de rapport prend plusieurs années, explique Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l’IPBES. Nous l’avons sorti très rapidement car il était nécessaire d’avoir à disposition une évaluation du savoir scientifique sur le lien entre pandémies et biodiversité. »

 

Les auteurs ont analysé et synthétisé environ 700 références scientifiques. « On a beaucoup d’informations sur les pandémies d’un point de vue social, médical, explique Peter Daszak. Et on en a également beaucoup sur la perte de biodiversité, il était important de relier les deux pour répondre à la question : pourquoi les pandémies se produisent-elles ? »

« Une pandémie tous les dix ans »

Selon le rapport, 70 % des maladies émergentes (Ebola, Zika) et la quasi-totalité des pandémies connues (VIH, Covid-19) sont des zoonoses – c’est-à-dire qu’elles sont causées par des virus d’origine animale. (...)"

 

 

Communiqué en français :

 

 

Le rapport propose également un certain nombre d'options politiques qui permettraient de faire face et de réduire le risque de pandémie. En voici quelques-unes :

  • (...)
  • L'approche « Un monde, une santé » pourrait être institutionalisée par les Gouvernements nationaux afin de renforcer la préparation aux pandémies, d'améliorer les programmes de prévention des pandémies et d'enquêter sur les épidémies et de les contrôler dans tous les secteurs.
  • (...)
 
Bernadette Cassel's insight:

 

Extrait :

 

Imiter les cellules antiterroristes

"... Le chercheur préconise une approche à l’égard des pandémies similaire à celle des cellules antiterroristes. « Il faut faire exactement le même travail, explique-t-il. C’est-à-dire surveiller constamment, écouter les rumeurs de maladies émergentes locales pour pouvoir, dès le début d’une épidémie, la contrôler et l’enrayer. Aujourd’hui, nous ne faisons qu’attendre que les épidémies se développent et circulent. » Les programmes de lutte contre les pandémies agissent souvent dans le cadre de mesures d’urgence. Alors que celles-ci, dans un cercle vicieux, peuvent avoir des négatifs sur la biodiversité, par exemple l’abattage d’animaux ou la diffusion d’insecticides. (...)"

 

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Les fake news autour du coronavirus COVID-19

Les fake news autour du coronavirus COVID-19 | EntomoNews | Scoop.it
De nombreuses fausses informations gravitent autour de l’infection causée par le coronavirus 2019-nCoV. Doctissimo vous explique pourquoi elles sont erronées.

 

Par Valentine Poignon, 12.03.2020

 

Non, le Covid-19 n'est pas transmis par les moustiques 

"À ce jour, rien ne prouve que les moustiques, comme d'autres insectes sont vecteurs de transmission du coronavirus Covid-19. Comme expliqué précédemment, l'agent pathogène est, comme tous virus respiratoires, transmis par l'intermédiaire de gouttelettes respiratoires émises par un individu infecté qui tousse ou éternue, via des gouttelettes de salive ou des sécrétions nasales."

 

 

[Image] SARS-CoV-2 : ses mutations génétiques peuvent révéler comment il se déplace dans le monde, 10.03.2020 https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-sciences/le-journal-des-sciences-du-mardi-10-mars-2020

 

 

___________________________________________________________________

 

SARS : Severe Acute Respiratory Syndrome

SRAS : Syndrome Respiratoire Aigu Sévère

Covid-19 : Coronavirus disease 2019

 
 
POUR EN SAVOIR PLUS :

"Un nouveau coronavirus d’origine zoonotique est apparu en Chine à la fin de l’année 2019 et s’est rapidement étendu dans ce territoire, affectant secondairement près de 100 pays dans le monde en mars 2020.

 

Cette infection COVID-19 est secondaire à un virus appelé coronavirus 2 (SARS-CoV-2), responsable d’un syndrome respiratoire aigu, par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)." (...)

 

[via] Cœur, virus SARS-CoV-2 et COVID-19 | SFCardio, 13.03.2020
https://www.sfcardio.fr/actualite/coeur-virus-sars-cov-2-et-covid-19

 

 

À LIRE AUSSI :

 

→ Quelle est la différence entre le SRAS-CoV-2 et le Covid-19?
https://www.bfmtv.com/sante/quelle-est-la-difference-entre-le-sras-cov-2-et-le-covid-19-1874846.html

 

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Origine du SARS-CoV-2 et du Covid-19 : le point sur l’enquête en cours et les dernières hypothèses

Origine du SARS-CoV-2 et du Covid-19 : le point sur l’enquête en cours et les dernières hypothèses | EntomoNews | Scoop.it

"Cet été, des données inédites sur l’origine du Covid étaient publiées. Fragmentaires, elles ne répondaient pas à des questions majeures : quelles sont les pistes explorées et les dernières avancées ?"

 

Virginie Courtier et Etienne Decroly

Publié le 26 septembre 2022 - Mis à jour le 30 septembre 2022

 

[...]

 

Les derniers avis en date de deux commissions internationales

En août 2021, l’OMS a mis en place un nouveau Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (Scientific Advisory Group for the Origins of Novel Pathogens, SAGO). Le SAGO comprend une vingtaine d’experts internationaux et l’une de ses missions est d’orienter l’OMS sur les prochaines mesures à prendre pour comprendre quelles sont les origines du SARS-CoV-2.

  

En parallèle, le journal scientifique The Lancet a assemblé une commission interdisciplinaire pour tirer des enseignements de la crise Covid-19 pour l’avenir et examiner l’origine de l’épidémie.

Le SAGO a rendu public son premier rapport en juin 2022, tandis que la commission _Lancet_a publié son rapport final le 14 septembre.

 

Les deux concluent que l’origine du coronavirus n’est pas encore établie et que plusieurs hypothèses doivent être envisagées :

  • une transmission zoonotique d’un animal à un humain non liée à la recherche,

  • une infection à la suite d’activités liées à la recherche, avec trois voies possibles : une infection sur le terrain lors de la collecte d’échantillons, une infection en laboratoire lors de l’étude de virus non modifiés ou une infection par un virus manipulé génétiquement.

Que peut-on conclure, et où faut-il chercher ?

Jusqu’à présent, aucune enquête détaillée indépendante, internationale, transparente et scientifique n’a été menée sur la possibilité d’un accident de laboratoire. Les carnets de laboratoire, les courriers électroniques, les bases de données et les échantillons des institutions impliquées dans ces recherches n’ont pas été mis à la disposition des chercheurs indépendants ou de l’OMS par la Chine.

 

De nombreuses pistes s’offrent encore aux experts pour essayer de comprendre comment cette pandémie a commencé :

  • Sur 100 cas confirmés par PCR de Covid-19 en Chine avec symptômes en décembre 2019, seule une vingtaine de génomes sont actuellement disponibles. Il faudrait avoir accès aux génomes de ces autres patients ;

  • Continuer les recherches de cas précoces, en Europe et ailleurs ;

  • Pouvoir analyser plus en profondeur les séquences des bases de données, notamment celles qui ont été supprimées ;

  • Récupérer la base de données des virus de WIV qui a été retirée d’Internet et autres documents de laboratoire ;

  • Renforcer la surveillance, dans l’hypothèse de trouver de nouveaux épisodes de franchissement de la barrière d’espèces vers les humains, avec de nouveaux variants de SARS-CoV-2, comme avec le MERS ou le virus du sida. Il faudra alors être très réactif pour essayer de retrouver l’hôte intermédiaire.

  • Poursuivre la recherche de coronavirus proches chez les chauves-souris de l’écosystème où ont été trouvés des précurseurs proches de SARS-CoV-2."

 

[Image] Si de nombreux virus cousins du SARS-CoV-2 (tel RaTG13) ont été identifié en Chine et dans les pays voisins, son ancêtre direct et l’animal réservoir restent inconnus. Nature, d’après A novel SARS-CoV-2 related coronavirus in bats from Cambodia, D. Delaune and al, CC BY

 

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NDÉ

Le rapport final du Lancet :

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'origine du SARS-CoV-2' in EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=origine+du+SARS-CoV-2

 

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En 2022, tirons les leçons des controverses sur les origines du SARS-Cov-2

En 2022, tirons les leçons des controverses sur les origines du SARS-Cov-2 | EntomoNews | Scoop.it
La question de l’origine du Covid-19 occupe une place centrale dans la médiatisation inédite de la pandémie. Et questionne la manière dont les politiques de santé publique doivent s’orienter.

 

Philippe Grandcolas

2 janvier 2022, 18:25 CET • Mis à jour le 4 janvier 2022

 

"Le Covid-19 est probablement la pandémie et la maladie infectieuse la plus médiatisée de tous les temps. D’autres zoonoses – ces maladies dont l’agent infectieux est issu d’un animal – ont eu aussi un grand retentissement sociétal, comme le sida (virus HIV) qui tue encore plus d’un demi-million de personnes par an dans le monde.

 

Et d’autres maladies tout aussi terribles, comme le paludisme ou Ebola, frappent tout particulièrement les régions tropicales et on peut regretter qu’elles n’inquiètent guère les habitants et les dirigeants des puissants pays du Nord.

 

Émergence du Covid-19, à chacun son hypothèse !

La question de l’origine du Covid-19 a une part importante dans la médiatisation inédite de la pandémie. Les hypothèses se sont multipliées, évoquant aussi bien le passage naturel à l’humain depuis une chauve-souris – avec ou sans hôte intermédiaire (pangolin, civette, vison, chien viverrin, etc.) – que l’échappement d’un laboratoire de virologie dans la ville chinoise de Wuhan.

 

Chaque « corporation » y a été de son hypothèse : les scientifiques écologues, dont je suis, ont replacé l’émergence du Covid-19 dans le contexte de l’augmentation inquiétante des émergences de nouvelles maladies zoonotiques, causées par les atteintes à l’environnement.

 

Des journalistes ont alerté sur le rôle possible des élevages animaux (notamment de visons) comme réacteurs de sélection d’agents infectieux.

 

Quant aux biologistes moléculaires de laboratoire qui utilisent la transgenèse (insertion de gènes au sein de virus) comme outil de travail quotidien pour comprendre la fonction de gènes ou de protéines spécifiques des virus, ils se sont inquiétés du manque de transparence des travaux menés dans les laboratoires de Wuhan en Chine, ville présumée à tort ou à raison lieu d’émergence de la pandémie. Chacun voit donc midi à sa porte, en émettant le souhait (très idéalisé) d’un meilleur comportement dans son domaine sociétal d’intérêt.

 

Bien que de moindre intérêt, on peut également mentionner le développement de nombreuses publications, passablement complotistes, qui traquent les informations disponibles dans les courriers et documents des différents acteurs du domaine (groupes de recherche, OMS, chercheurs, etc.) ; et pensent y trouver les preuves de méfaits ou d’imprudences expliquant l’émergence de la maladie.

 

Enfin, pour compléter cette liste déjà trop longue, on doit aussi signaler des épisodes de politique internationale incriminant tel ou tel personnage ou institution, à tort ou à raison, mais pour des raisons d’adversité politique.

 

Le concept central d’« une seule santé »

Que penser de toutes ces hypothèses ? En fait, chacune d’entre elles, sauf sans doute celle de l’origine naturelle, fait passablement l’impasse sur les démarches scientifiques intégratives qui sont le futur indispensable des recherches sur les maladies infectieuses.

 

Depuis des années maintenant, biologistes et médecins ont forgé en recherche scientifique le concept d’« une seule santé » (One Health) : la santé humaine dépend de celle de l’environnement et de celle des autres animaux.

 

Ce concept prend ainsi en compte toutes les hypothèses formulées pour permettre de juger à terme de leur vraisemblance à la lumière des éléments recueillis : agents infectieux inconnus ou émergents (virus, bactéries, protozoaires, etc.) dans leurs animaux réservoirs, rôle des élevages et trafics (qui concentrent et affaiblissent ces animaux réservoirs) ; enfin, rôle des laboratoires de biologie médicale qui devraient étudier cette problématique sans générer de risques supplémentaires.

  

À ce dernier égard, il est particulièrement ironique de constater que les tenants des fuites de laboratoire de Wuhan mentionnent eux-mêmes la nécessité de juger du rôle des protéines spike des nouveaux variants (Omicron notamment) en les étudiant leur biologie grâce à la transgenèse dans des lentivirus.

 

Les expertises collégiales nationales (FRB) et internationales (IPBES) mentionnent toutes cette exigence absolue d’intégration « une seule santé » pour comprendre et juguler l’émergence de maladies dans le futur !

 

Les humains ne vivent pas en vase clos et leur santé dépend évidemment de celle de leur environnement : il faut sans cesse le rappeler tant nos attitudes demeurent anthropocentriques et centrées sur les remèdes a posteriori chez les humains plutôt que sur les études intégratives a priori des crises sur les écosystèmes.

 

À la recherche de nouvelles connaissances cruciales

Pour prévenir l’émergence de nouvelles maladies, nous sommes donc directement dépendants des connaissances que nous avons sur la biodiversité : celle des agents infectieux et celle des animaux réservoirs.

 

Chaque étude récente de l’évolution des coronavirus montre que nous ne connaissons que des parents proches, mais pas immédiats, du SARS-CoV-2, tous localisés dans l’Asie du Sud-Est où l’origine de la maladie peut donc être vraisemblablement située.

 

À cet égard, l’émergence présumée à Wuhan (province d’Hubei) doit être réinterprétée en regard des détections bien plus précoces de la maladie déjà transmise en plusieurs points du globe, et notamment en Europe (dans cette étude française notamment).

 

Cela signifie que les parents et précurseurs du SARS-CoV-2 ne sont pas encore connus et se trouvent quelque part dans des animaux ou humains de cette région. 

 

Depuis le début de la pandémie, de nouveaux résultats importants ont été acquis, avec la découverte de nouveaux coronavirus en Thaïlande, au Cambodge et au Laos.

 

Ces études sont cruciales, car elles permettent de dessiner à grands traits l’évolution de ces virus et de leurs caractéristiques biologiques. D’autres coronavirus déjà connus de chauve-souris rhinolophes, par exemple en Russie, ont été par ailleurs testés pour leur capacité malheureusement positive à se fixer sur les protéines des cellules humaines et donc à constituer un risque potentiel.

 

Pour comprendre comment lutter efficacement contre le virus, il est en effet important de savoir sous quels régimes de sélection naturelle ces traits originels sont apparus. Pour empêcher de futures émergences, il est également primordial de connaître les animaux réservoirs impliqués et les éventuels hôtes intermédiaires.

 

La quête de l’origine

Comme tout un chacun le perçoit désormais, les virus évoluent rapidement et ce que l’on appelle « variants » sont le résultat de mutations apparaissant et se transmettant dans des populations colossales de virions. Pour mémoire, un malade infecté héberge de 1 à 100 milliards de virions (nombre total de particules virales).

 

La population mondiale de SARS-CoV-2 compte donc des milliards de milliards de virions, issus d’autant d’épisodes de réplications dans nos corps avec à chaque fois la possibilité d’apparitions et de transmissions de mutations !

 

Mais l’origine de certains virus peut aussi être recherchée dans des évènements de recombinaisons entre virions occupant les mêmes cellules de leur hôte, et générant des mosaïques à partir de virions différents. Si l’on ne connaît pas raisonnablement les virus dans la nature, il est illusoire de penser comprendre un jour leur origine.

 

Il a ainsi fallu quatorze ans pour identifier une localité en Asie d’où était issu le virus du premier SARS qui, bien que moins pandémique, avait tout de même touché au moins 8000 personnes et causé plus de 700 décès dans huit pays différents.

 

Récemment encore, on s’est aperçu que le virus Ebola pouvait resurgir dans des populations humaines à la suite d’une « dormance » chez un individu apparemment « porteur sain ».

 

Et certains biologistes imaginent actuellement que des variants très modifiés (comme Omicron) pourraient apparaître soudainement dans des populations humaines à la suite d’une longue évolution dans le corps de malades immunodéprimés, une hypothèse néanmoins très spéculative…

 

La biologie de terrain des virus et de leurs réservoirs est donc fondamentale à toute politique de santé publique. Aujourd’hui, de nombreuses équipes recherchent activement les précurseurs du SARS-CoV-2, mais encore sans succès immédiat.

 

Le Covid-19, une zoonose parmi d’autres

Il est désormais essentiel que la focalisation médiatique sur le Covid-19 ne devienne pas l’arbre qui cache la forêt.

 

Depuis 1940, le nombre d’émergences de maladies infectieuses ou de pic épidémiques a augmenté considérablement, et chacun a entendu le nom de plusieurs d’entre elles, apparues ou devenues épidémiques récemment : sida, Ebola, Nipah, MERS, SARS, maladie de Lyme, Zika, virus du Nil occidental, etc.

 

La fragmentation et la conversion effroyable des milieux, avec des millions d’hectares de forêts tropicales disparaissant chaque année, nous met en contact croissant avec la faune sauvage et donc les animaux réservoirs qui sortent du bois.

  

La croissance exponentielle des centres urbains, les braconnages et trafics générés, les élevages industriels aux conditions sanitaires désastreuses et, enfin, les transports internationaux en croissance folle, représentent autant de facteurs de transferts d’agents infectieux vers les humains et d’émergence de maladies.

 

Voir la question des zoonoses émergentes uniquement comme un problème de gestion de laboratoire de recherche à Wuhan serait, on le comprend, très dangereusement réducteur.

 

Une telle focalisation nous empêcherait de prêter attention à tous les problèmes existants ou en devenir de santé environnementale. Près de nous, en Europe, qui se soucie par exemple de la maladie de Lyme, de la toxoplasmose ou de la leptospirose, alors que leur impact et leur gestion sont problématiques ? Ces agents infectieux ne se sont pas échappés de laboratoires mal gérés !

 

En 2022 comme à plus long terme, prendre en compte l’état de l’environnement doit rester une problématique majeure des politiques de santé publique."

 

À lire aussi :

 

Origine de la Covid-19 : l’hypothèse de l’accident de laboratoire doit-elle être étudiée d’un point de vue scientifique ?

 

Il y a 10 ans, un virus proche du SARS-CoV-2 circulait déjà au Cambodge

 

Les clés pour empêcher les futures pandémies

 

[Image] Vue au microscope de cellules infectées par le SARS-CoV-2. BEN STANSALL / AFP

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

→ Pandémie de Covid-19 : le virus circulait sans doute en France dès novembre 2019 - De www.lemonde.fr - 12 février 2021, 17:43

 

→ Pandémies : la menace fantôme - De www.franceculture.fr - 9 juin 2021, 18:06

 

→ Lyme, fièvre du Nil, Ebola : comment l’érosion de la biodiversité favorise virus et bactéries - De theconversation.com - 26 octobre 2017, 13:07

 

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Entre zoonoses et déforestation, des liens pas si évidents

Entre zoonoses et déforestation, des liens pas si évidents | EntomoNews | Scoop.it
L’hypothèse d'un lien direct entre déforestation et émergence de zoonoses s’est imposée médiatiquement, puis a été reprise par les politiques, alors qu’elle n’a jamais été prouvée scientifiquement.

 

 Par Jacques Tassin et Jean-Marc Roda, 19.03.2021 

 

"... la date d’émergence de tout nouveau virus reste elle-même incertaine. On ne sait toujours pas quand le virus VIH est apparu chez l’être humain, si ce n’est que l’horloge moléculaire situe son origine dans les années 1940 avec une incertitude d’une quinzaine d’années. On ne sait pas non plus à quand remonte l’apparition du SARS-CoV-2, mais certains indices permettent d’imaginer que ce virus pourrait déjà avoir été présent chez l’être humain en 2012. Dans ces conditions, il est d’autant plus difficile d’établir des liens de causalité.

En écologie, il faut se méfier des « coupables idéaux »

Autre difficulté : en écologie, on sait qu’une tendance valable à une échelle peut s’inverser à une autre : par exemple, un milieu est d’autant plus « invasible » qu’il est pauvre en espèces à l’échelle d’une placette de quelques mètres carrés, mais qu’il est riche à l’échelle d’un paysage ou d’une région.

 

Cela a tout particulièrement été observé pour les plantes aquatiques, mais s’étend à l’ensemble du monde végétal. Dans ces conditions, à quelle échelle de temps et quelle échelle spatiale (du local au régional) faut-il se positionner quand on veut estimer le rôle de la déforestation ?

 

L’écologie, science de la complexité par excellence, s’accommode mal de simplismes. Tous les éléments que nous avons cités révèlent que le lien supposé entre la déforestation et l’émergence de zoonoses est non seulement hypothétique, mais indémontrable.

 

Partant de ce constat, il serait d’autant plus regrettable de s’enfermer dans cette unique voie explicative sans issue alors que nous savons, sur des bases statistiques irréfutables, que l’apparition des zoonoses est directement liée à la précarité et à l’insalubrité, à la concentration des habitations, à la mobilité humaine, à la taille de la population.

 

Mettre en lien la déforestation et les zoonoses n’est donc pas anodin, ni sans conséquence. Il ne s’agirait pas d’oublier, en premier lieu, que toutes résultent des mêmes causes : les conditions d’insalubrité et la précarité des populations rurales des zones tropicales.

 

C’est la recherche de terres à cultiver et de protéines de brousse, par une population mondiale en situation de grande précarité et d’insalubrité, qui constitue le moteur originel de la disparition des forêts tropicales et de l’émergence des zoonoses. En définitive, toute cette problématique est sous-tendue par notre terrible indifférence initiale à la situation rurale mondiale…"

 

[Image] Le nombre d’épidémies infectieuses et la taille de la population des pays de la région Asie-Pacifique se révèlent très fortement liés) CIRAD, Jean‑Marc Roda, à partir des données de FAOSTAT et GIDEON (échelles logarithmiques)

 

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Lien ci-dessus :

 

→ Les silences de la Chine, un virus repéré dès 2013, la fausse piste du pangolin... Enquête sur les origines du SARS-CoV-2.  

Par Stéphane Foucart, 23.12.2020 https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/12/22/a-l-origine-de-la-pandemie-de-covid-19-un-virus-sars-cov-2-aux-sources-toujours-enigmatiques_6064168_1650684.html

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

→ Covid-19 : la thèse de l’accident – De lapenseeecologique.com - 16 février, 17:25

 

→ Analyse de 65 ans de travaux sur le lien entre forêt, déforestation et émergence de maladies infectieuses - De www.cirad.fr - 15 mai 2020, 18:15

 

→ Coronavirus : la dégradation de la biodiversité en question - De www.lemonde.fr - 5 avril 2020, 00:00

 

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Coronavirus : un battement d’aile de chauve-souris…

Coronavirus : un battement d’aile de chauve-souris… | EntomoNews | Scoop.it
Transmise de l’animal à l’humain, l’épidémie actuelle a des causes environnementales. Un scénario-catastrophe voué à se répéter.
 
 Coronavirus : un battement d’aile de chauve-souris…Texte Cécile Cazenave

Édité par Lucile Sourdès-Cadiou

9 mars 2020 Épisode n° 4 (abonnés)

Image du coronavirus Sars-CoV-2, qui provoque le Covid-19 — Photo AP/Sipa.

 

Extrait :

 

"Fièvre hémorragique de Crimée-Congo, virus Ebola, fièvre de Lassa, coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers-CoV) et syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), Nipah, fièvre de la vallée du Rift, Zika… Toutes ces maladies ont en commun d’être transmises par des animaux aux humains. Elles figurent également toutes dans la liste « Blueprint des maladies prioritaires » établie par l’OMS en 2018, sur lesquelles l’institution internationale demande que les recherches soient concentrées. Elles présentent en effet un risque pour la santé publique « en raison de leur potentiel épidémique ». Et il n’existe pas, ou pas suffisamment, de mesures de traitement et de contrôle disponibles contre elles. « Les agents pathogènes responsables des maladies prioritaires qui figurent dans cette liste sont portés par des chauve-souris, des mammifères, des moustiques… Ils sont liés à des systèmes naturels en équilibre. Si on perturbe ces équilibres, on augmente les contacts entre humains et animaux et donc les chances de transférer rapidement des pathogènes vers les humains. La crise du coronavirus n’est pas environnementale, mais ses causes le sont », détaille Rodolphe Gozlan."

 

En mai dernier, le rapport de l’IPBES – Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, soit le Giec de la biodiversité – rappelait avec force que l’humain a déjà profondément altéré la nature : 75 % de la surface terrestre, 66 % des océans et plus de 85 % de la surface des zones humides. Le groupe international d’experts écrivait que le rythme des changements globaux survenus dans les cinquante dernières années est « inédit dans l’histoire de l’humanité ». Au rang des principales perturbations, la déforestation des forêts tropicales qui a collatéralement permis aux humains de rencontrer de nouveaux et terribles voisins. « En Amazonie, la déforestation destinée à développer les cultures de soja et l’élevage bovin est responsable de l’émergence de plusieurs agents infectieux comme la bactérie environnementale responsable de l’ulcère de Buruli, présente dans les milieux aquatiques », explique Jean-François Guégan, directeur de recherche à l’IRD et à l’Inrae, spécialiste de l’écologie des maladies infectieuses et de la santé environnementale. Potentiellement transmise par la punaise d’eau aux hommes, la bactérie Mycobacterium ulcerans, de la même famille que celles à l’origine de la tuberculose et de la lèpre, provoque une maladie chronique de la peau et des tissus mous sous la forme d’épouvantables lésions cutanées qui peuvent aller jusqu’à l’os. Des cas d’ulcères de Buruli sont signalés depuis les années 1960. Plus d’une trentaine de pays sont touchés, dont une quinzaine en Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud, qui déclarent entre 5 000 et 10 000 cas chaque année, un chiffre très probablement sous-estimé, dans des communautés rurales."

(...)

 
 

The second annual review occurred 6-7 February, 2018. Experts consider that given their potential to cause a public health emergency and the absence of efficacious drugs and/or vaccines, there is an urgent need for accelerated research and development for*:

  • Crimean-Congo haemorrhagic fever (CCHF)
  • Ebola virus disease and Marburg virus disease
  • Lassa fever
  • Middle East respiratory syndrome coronavirus (MERS-CoV) and Severe Acute Respiratory Syndrome (SARS)
  • Nipah and henipaviral diseases
  • Rift Valley fever (RVF)
  • Zika
  • Disease X
Bernadette Cassel's insight:

 

En bouleversant l’équilibre des écosystèmes, l’humain se retrouve à cohabiter avec des mammifères, oiseaux, insectes et micro-organismes potentiellement pathogènes

 

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