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Le gouvernement américain approuve l'utilisation du premier vaccin au monde pour les abeilles domestiques

Le gouvernement américain approuve l'utilisation du premier vaccin au monde pour les abeilles domestiques | EntomoNews | Scoop.it
Hopes of a new weapon against diseases that routinely ravage colonies that are relied upon for food pollination

 

Oliver Milman
Wed 4 Jan 2023 21.50 GMT
Dernière modification le Jeu 5 Jan 2023 10.24 GMT

 

Photo : Anadolu Agency/Getty Images

 

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NDÉ

Traduction (extrait)

 

Le ministère américain de l'agriculture (USDA) a accordé une licence conditionnelle pour un vaccin créé par Dalan Animal Health, une société américaine de biotechnologie, pour aider à protéger les abeilles domestiques contre la loque américaine.

"Notre vaccin est une percée dans la protection des abeilles domestiques", a déclaré Annette Kleiser, directrice générale de Dalan Animal Health. "Nous sommes prêts à changer la façon dont nous prenons soin des insectes, ce qui aura un impact sur la production alimentaire à l'échelle mondiale."

 

Le vaccin, qui sera initialement disponible pour les apiculteurs commerciaux, vise à enrayer la loque, une maladie grave causée par la bactérie Paenibacillus larvae qui peut affaiblir et tuer les ruches. Il n'existe actuellement aucun remède contre cette maladie, qui, dans certaines régions des États-Unis, a été détectée dans un quart des ruches. Les apiculteurs doivent donc détruire et brûler toutes les colonies infectées et administrer des antibiotiques pour éviter toute propagation.

 

"C'est une maladie que les apiculteurs peuvent facilement reconnaître parce qu'elle réduit les larves à cette substance brune qui dégage une odeur rance", a déclaré Keith Delaplane, entomologiste à l'université de Géorgie, qui a collaboré avec Dalan pour le développement du vaccin.

 

Le vaccin fonctionne en incorporant une partie de la bactérie dans la gelée royale que les abeilles ouvrières donnent à la reine, qui l'ingère et reçoit une partie du vaccin dans ses ovaires. Les larves d'abeilles en développement sont alors immunisées contre la loque au moment de l'éclosion, et les études de Dalan suggèrent que cela réduira les taux de mortalité dus à la maladie.

 

"Dans un scénario parfait, les reines pourraient être nourries d'un cocktail à l'intérieur d'un bonbon pour reine - le sucre mou et pâteux que les reines d'abeilles mangent lorsqu'elles sont en transit", a déclaré Delaplane. Les éleveurs de reines pourraient faire de la publicité pour des "reines entièrement vaccinées".

 

La loque américaine est née aux États-Unis et s'est depuis répandue dans le monde entier. Selon M. Dalan, cette découverte pourrait servir à trouver des vaccins pour d'autres maladies liées aux abeilles, comme la version européenne de la loque.

 

Au fur et à mesure qu'elles ont été commercialisées, transportées et mises au service de l'agriculture, les abeilles domestiques ont été exposées à un cocktail de maladies différentes qui détruisent généralement un grand nombre de colonies et nécessitent des interventions majeures de la part des apiculteurs pour maintenir leur nombre.

 

Les États-Unis sont exceptionnellement dépendants des colonies d'abeilles gérées pour assurer la pollinisation des aliments, les ruches étant régulièrement transportées par camion à travers le pays pour propager tout, des amandes aux myrtilles.

 

En effet, de nombreuses espèces d'abeilles sauvages connaissent un déclin alarmant en raison de la perte d'habitat, de l'utilisation de pesticides et de la crise climatique, ce qui alimente les inquiétudes concernant une crise mondiale du nombre d'insectes qui menace les écosystèmes ainsi que la sécurité alimentaire et la santé de l'homme.

 

Cet article a été modifié le 4 janvier 2023 pour indiquer que la loque américaine s'est répandue dans le monde entier. Une version antérieure indiquait qu'elle n'était présente qu'aux États-Unis et au Canada.

 

 

Article en français (extrait)

 

Cette maladie, classée par l'Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) comme "danger de première catégorie en France", dans un arrêté du 29 novembre 2013, peut atteindre les larves et décimer l'ensemble d'une colonie d'abeilles.

Toutefois, relève le Guardian, la maladie n'est pour l'instant détectée qu'en Amérique du Nord.

 

Aux États-Unis, la bactérie responsable de la maladie a été retrouvée dans un quart des ruches, indique le média britannique. Comme il n'existe pas de remède, les apiculteurs se voient obligés de détruire leurs colonies ou d'utiliser des antibiotiques pour anticiper les futures propagations.

 

Le vaccin, dans un premier temps mis à disposition des apiculteurs commerciaux, ne prend pas la forme à laquelle les humains sont habitués. "La technologie du vaccin Dalan expose les reines à des bactéries inactives (c'est-à-dire 'mortes')", indique le laboratoire sur son site. En ingérant ces bactéries dans leur gelée royale, les reines transmettront une immunité aux larves qu'elles vont, par la suite, pondre.

 

→ États-Unis: le gouvernement approuve l'utilisation du premier vaccin au monde pour les abeilles, 05.01.2023 https://fr.news.yahoo.com/%C3%A9tats-unis-gouvernement-approuve-lutilisation-232346798.html

 

Le site de Dalan Animal Health

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

 

 
Des scientifiques finlandais ont annoncé avoir réussi à créer le premier vaccin spécifiquement développé pour des insectes. Nommé PrimeBEE, le traitement pourrait venir en aide aux abeilles et les protéger contre les infections bactériennes qui déciment les colonies.

 

Par Emeline Férard, 12.12.2018

 

Un vaccin à administrer aux reines

 

"Le vaccin PrimeBEE utilise la protéine vitellogénine pour aider les abeilles à déclencher une réponse immunitaire contre un agent pathogène. Plus précisément, le duo finlandais a choisi de s'attaquer à la "loque américaine", une maladie très contagieuse causée par la bactérie Paenibacillus larvae et capable de décimer des colonies entières."

 

 

Gilbert C FAURE's curator insight, January 5, 2023 11:12 AM

Le vaccin, dans un premier temps mis à disposition des apiculteurs commerciaux, ne prend pas la forme à laquelle les humains sont habitués. "La technologie du vaccin Dalan expose les reines à des bactéries inactives (c'est-à-dire 'mortes')", indique le laboratoire sur son site. En ingérant ces bactéries dans leur gelée royale, les reines transmettront une immunité aux larves qu'elles vont, par la suite, pondre.

 

https://www.dalan.com/science

 

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Le premier vaccin pour insectes pourrait aider à sauver les abeilles

Le premier vaccin pour insectes pourrait aider à sauver les abeilles | EntomoNews | Scoop.it
Des scientifiques finlandais ont annoncé avoir réussi à créer le premier vaccin spécifiquement développé pour des insectes. Nommé PrimeBEE, le traitement pourrait venir en aide aux abeilles et les protéger contre les infections bactériennes qui déciment les colonies.

 

Par Emeline Férard, 12.12.2018

 

Un vaccin à administrer aux reines

 

"Le vaccin PrimeBEE utilise la protéine vitellogénine pour aider les abeilles à déclencher une réponse immunitaire contre un agent pathogène. Plus précisément, le duo finlandais a choisi de s'attaquer à la "loque américaine", une maladie très contagieuse causée par la bactérie Paenibacillus larvae et capable de décimer des colonies entières."

 

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Les abeilles sud-africaines menacées de disparition

Les abeilles sud-africaines menacées de disparition | EntomoNews | Scoop.it
Une épidémie de loque américaine, une maladie mortelle pour les ruches causée par un germe, est en train de faire des ravages, pour la première fois dans l'histoire récente de l'Afrique du Sud.


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Santé des abeilles : le point sur les dernières recherches

Santé des abeilles : le point sur les dernières recherches | EntomoNews | Scoop.it

"L’Anses, et notamment le laboratoire de Sophia Antipolis, est reconnue au niveau national, européen et international pour son expertise sur la santé des abeilles. Ses travaux de recherche visent à mieux connaitre, détecter et remédier aux facteurs pouvant mettre en danger la santé des abeilles."

 

Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, 13.12.2021

 

Poshbee, un projet européen sur les abeilles mellifères et sauvages

L’agence participe au projet européen Poshbee, dans lequel elle coordonne le volet sur l’exposition des abeilles aux produits chimiques et à différents pathogènes. Un des travaux en cours vise à identifier des pathogènes de l’abeille. « L’identification de pathogènes est une activité bien connue par le laboratoire de Sophia Antipolis, explique Marie-Pierre Chauzat, coordinatrice du volet. Ce qui est nouveau c’est que nous développons une technologie permettant d’identifier et de quantifier plus spécifiquement et plus rapidement, voire simultanément, onze pathogènes différents, qu’il s’agisse de virus, de bactéries ou de parasites. Ceci permet d’économiser du temps et du matériel. » Une autre particularité est que l’étude ne porte pas uniquement sur l’abeille mellifère, la plus couramment étudiée, mais également sur le bourdon et l’osmie, une abeille sauvage solitaire. « Nous voulons mettre en place des tests plus représentatifs de l’ensemble des pollinisateurs et savoir si les pathogènes et les parasites qui affectent les abeilles productrices de miel sont également présents chez les espèces sauvages. »

Se placer à l’échelle de l’abeille pour mesurer l’exposition aux pesticides

Autre aspect du projet Poshbee, l’exposition aux pesticides. Sur ce thème, on peut citer deux travaux. Le premier vise à concevoir des échantillonneurs passifs pour mesurer directement les pesticides présents dans la ruche. « Nous nous sommes associés à une équipe de l’unité mixte de recherche Environnements et paléoenvironnements océaniques et continentaux (EPOC), associant des chercheurs du CNRS et de l’Université de Bordeaux. Cette équipe avait déjà conçu des échantillonneurs pour mesurer les pesticides dans l’air ambiant extérieur. », indique Marie-Pierre Chauzat. Premier défi: miniaturiser suffisamment les échantillonneurs pour les faire rentrer dans les ruches. Deuxième défi : faire accepter ces outils par les abeilles, car ces insectes ont une fâcheuse tendance à enrober tout intrus avec de la propolis, ce qui rend l’échantillonneur inutilisable. Deux modèles ont été testés auprès d’apiculteurs, les résultats sont en cours d’analyse. 

 

Toujours pour se rapprocher le plus possible de l’exposition réelle des abeilles aux pesticides, les scientifiques ont également développé une méthode pour analyser les produits chimiques contenus dans le nectar collecté par l’abeille. « On sait faire des analyses dans du miel, mais il s’agit d’un produit transformé par l’abeille, explique Marie-Pierre Chauzat. Par ailleurs, tous les pesticides ne s’y stockent pas de la même façon : certains sont hydrophobes et ne se mélangent pas au miel, qui contient beaucoup d’eau. » De même, on ne peut pas déduire le niveau d’exposition des abeilles de la quantité de pesticides épandu à proximité : les abeilles seront plus exposées si les cultures traitées sont attractives, comme du colza. Analyser le nectar rapporté à la ruche par les abeilles est donc un moyen plus précis de définir leur niveau d’exposition. L’équipe a donc développé une méthode consistant à faire régurgiter du nectar aux abeilles, comme elles le feraient en revenant à la colonie, puis à faire des analyses fiables sur des échantillons de quelques microlitres.

Des méthodes validées pour détecter les maladies

En tant que laboratoire de référence sur la santé des abeilles, le laboratoire de Sophia Antipolis a aussi pour mission de développer et de valider les méthodes d’identification des pathogènes infectant les abeilles. Il a ainsi publié une étude dans le Journal of Economic entomology sur une nouvelle méthode permettant l’identification de l’acarien du genre Tropilaelaps. Il existe quatre espèces de ce genre, dont deux parasitent l’abeille mellifère (Apis mellifera). « C’est un parasite exotique qui n’est pas encore présent en Europe mais qui pourrait arriver en France, comme le varroa il y a quelques dizaines d’années. », détaille Marie-Pierre Rivière, cheffe de l’unité de Pathologie de l’abeille. La surveillance de sa présence en Europe est donc primordiale, pour pouvoir mettre en place rapidement des mesures empêchant sa propagation. La méthode développée permet d’identifier l’espèce en une journée. Le laboratoire a également développé une méthode, basée sur le séquençage de génomes, pour suivre la propagation d’une épidémie de loque américaine, une maladie bactérienne mortelle pour les abeilles.

 

Le laboratoire est également garant de la bonne utilisation des méthodes et de la fiabilité des résultats des laboratoires officiels en charge des analyses. Il organise ainsi régulièrement des essais inter-laboratoires au niveau national et international. L’un d’eux, sur une méthode de diagnostic de la nosémose, une maladie parasitaire de l’abeille, a fait l’objet d’une publication dans le Journal of Microbiological Methods. L’essai a non seulement permis d’harmoniser les résultats entre les laboratoires nationaux de référence de l’Union Européenne, mais également de confirmer la très forte fiabilité du test, qui fait partie des tests recommandés par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE)."

 

 

 

 

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À lire aussi :

 

La mortalité des abeilles demeure importante en 2021, selon l'Anses, 14.12.2021 https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/la-mortalite-des-abeilles-demeure-importante-en2021-selon-l-anses_4880541.html

 

2021 a été une mauvaise année pour les abeilles en France, par Célia Quilleret publié le 14 décembre 2021
https://www.franceinter.fr/environnement/2021-a-ete-une-mauvaise-annee-pour-les-abeilles-en-france

 

"Près de 25% des abeilles ont été retrouvées mortes dans leurs ruches au printemps 2021. Selon la dernière étude de l'agence sanitaire Anses, cette mortalité hivernale s'explique par une combinaison de différents facteurs, dont l'usage des insecticides, nocifs depuis plusieurs années."

Bernadette Cassel's insight:

 

 

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La loque américaine menace les ruches de l’Essonne

La loque américaine menace les ruches de l’Essonne | EntomoNews | Scoop.it

A Verrières, un foyer a été détecté cet été. Et pour éviter toute propagation, la préfecture vient de publier un arrêté de mise en quarantaine.

Ainsi, une zone de protection a été établie englobant des parties ou la totalité de Bièvres, Igny, Saclay,


Par Marie D’ornellas. Le Parisien, 25 Oct. 2015

                                    

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