Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Mai
"Il est de la dernière mode de manger de l’insecte, pour sauver la Planète ou par curiosité. Tel quel, le petit animal n’est pas ragoûtant pour tout le monde et on le préférera sous forme de farine ajoutée à des mets classiques. C’est bourré de protéines et pauvre en graisses. Et l’on trouve par exemple de la farine de grillon entre 75 et 390 € le kilo.
Encore plus tendance, le lait d’insecte.
Entomilk, de la firme sud-africaine Gourmet Grubb ressemble à du lait. Il est fabriqué à partir d’ « insectes d’élevage ». Le produit a toutes les qualités, nutritionnelles et environnementales. Il est proposé aux amateurs sous forme de glaces.
Mais le nec plus ultra du lait d’insecte est le lait de la blatte Diploptera punctata (Blatt. Blabéridé), originaire de Polynésie, qui accouche d’une quinzaine de cafardeaux vivants, nourris durant 2 mois par un lait sécrété par la paroi de la chambre génitale. Sa valeur nutritionnelle a été mesurée en 2016 en Inde sur des cristaux prélevés dans l’intestin moyen des embryons. Trois fois plus calorique que le lait de buffle, 4 fois plus protéiné que celui de vache, et bien sucré. Mais pas forcément potable...
Il faut sacrifier un millier de cancrelats pour en obtenir un petit verre. Les katsaridaphiles devront attendre qu’on fasse fabriquer ce lait miracle par des levures génétiquement cafardisées.
Pour l’heure, il se répand sur Internet."
D’après, entre autres, « South African firm sells "insect milk" as next superfood » lu le 28 mai 2018 à www.xinhuanet.com/
Photo : femelle de Diploptera punctata accouchant d’une portée de larves.
À (re)lire : Une mère modèle, Épingle de 2016.