EntomoNews
435.5K views | +112 today
Follow
EntomoNews
Dernières nouvelles des insectes, collemboles, myriapodes et autres arthropodes...
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

L'appariement homosexuel chez les termites n'est pas le fait d'un accouplement non sélectif, c'est au contraire un comportement lié à une discrimination sexuelle précise

L'appariement homosexuel chez les termites n'est pas le fait d'un accouplement non sélectif, c'est au contraire un comportement lié à une discrimination sexuelle précise | EntomoNews | Scoop.it
Ancestral sex-role plasticity facilitates the evolution of same-sex sexual behavior

 

PNAS

Nobuaki Mizumoto et al.
November 8, 2022

 

[Image] Movement speed of termites in heterosexual or same-sex tandem pairings. (A) Representative 5-min trajectories during tandem run and after separation in heterosexual pairs. (BG) Mean movement speed of individuals during tandems (B, D, and F) and after separation (C, E, and G). One individual was removed from each tandem at time = 0 in the right column to observe behavior after separation. Shaded regions indicate mean ± 1 SE.

 

 

-------

NDÉ

Traduction

 

La plasticité ancestrale des rôles sexuels facilite l'évolution du comportement sexuel entre personnes du même sexe.

 

L'évolution du comportement sexuel entre personnes du même sexe (SSB = same-sex sexual behavior) est une énigme car ce comportement ne peut pas aboutir directement à la reproduction.

 

Les articles théoriques prédisent que l'accouplement indiscriminé est un moteur évolutif du comportement sexuel homosexuel, ce qui appelle des travaux empiriques pour tester cette hypothèse.

 

Nous montrons ici que l'appariement homosexuel chez les termites n'est pas maintenu par un accouplement indiscriminé mais par une plasticité comportementale avec une discrimination sexuelle précise. Les termites femelles et mâles peuvent exprimer le comportement de l'autre sexe, ce qui contribue à maintenir la coordination des paires. Une analyse comparative phylogénétique suggère que cette flexibilité comportementale a été héritée d'une lignée ancestrale. Nous montrons que la SSB peut évoluer avec une discrimination sexuelle très précise, combinée à une plasticité des rôles sexuels.

 

Résumé

 

Les tentatives récentes d'expliquer la prévalence évolutive du comportement sexuel entre personnes de même sexe (SSB) se sont concentrées sur le rôle de l'accouplement sans discrimination. Cependant, dans de nombreux cas, le comportement sexuel homosexuel peut être plus complexe qu'une simple erreur d'identité, impliquant plutôt des interactions mutuelles et un appariement réussi entre des partenaires qui peuvent détecter le sexe de l'autre. La plasticité comportementale est essentielle pour l'expression de la SSB dans de telles circonstances.

 

Pour tester le rôle de la plasticité comportementale dans l'évolution de la SSB, nous avons utilisé des termites pour étudier comment les femelles et les mâles modifient leur comportement dans les paires homosexuelles et hétérosexuelles. Les termites mâles suivent les femelles dans des "tandems" avant l'accouplement, et les mouvements sont sexuellement dimorphiques. Des études précédentes ont observé que les tandems adaptatifs de même sexe se produisent également chez les deux sexes.

 

Nous avons découvert ici que les tandems stables entre personnes du même sexe sont obtenus par plasticité comportementale lorsqu'un partenaire adopte les mouvements de l'autre sexe, ce qui entraîne un dimorphisme comportemental.

 

Des simulations basées sur des paramètres obtenus empiriquement indiquent que cette plasticité sociale contribue au maintien des couples, car les mouvements dimorphiques améliorent le succès des retrouvailles en cas de séparation accidentelle.

 

Une étude systématique de la littérature et une analyse comparative phylogénétique suggèrent que les ancêtres des termites modernes n'ont pas de rôles sexuels cohérents pendant l'appariement, ce qui indique que la plasticité est héritée de l'ancêtre. L'induction socio-environnementale du potentiel comportemental ancestral peut être d'une grande importance pour l'expression de la SSB.

 

Nos résultats remettent en question les arguments récents en faveur d'un rôle prépondérant du comportement d'accouplement indiscriminé dans l'origine évolutive et le maintien de la SSB chez divers taxons.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Bernadette Cassel's insight:

 

 

 

(11 scoops)

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

« Pour perdre du ventre » et aussi la tête, et très vite la vie, grâce à un champignon hallucinogène et producteur d’amphétamine

« Pour perdre du ventre » et aussi la tête, et très vite la vie, grâce à un champignon hallucinogène et producteur d’amphétamine | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Août

 

"Et pas seulement ! Pour jouir très vite d’une sexualité riche et débridée comme jamais et pour se mouvoir sans effort ni fatigue. Tout ça sans ressentir la moindre soif. Par dessus le marché, vraisemblablement, en planant agréablement… Qui plus est sans souci de parentalité.


La recette, qu’on peut qualifier de sublime et d’ultime, qui donne tant de joies aux messieurs, consiste à se laisser poudrer par ses congénères déjà usagers.


Elle s’applique en tous cas à deux insectes nord-américains, Platypedia putnami, crépitante annuelle, et la Cigale dix-sept ans Magicicada septemdecim (Hém. Cicadidés).


La poudre distribuée si généreusement lors de ces orgies est simplement constituée des spores de champignons du genre Massospora (Entomophthorales). Les donneurs la dispersent très généreusement à partir de l’emplacement du tiers distal de leur abdomen, où une masse blanche a pris la place des organes locaux. Le phénomène est connu depuis fort longtemps.


Ces champignons sont des manipulateurs qui font de leur hôte leur phénotype étendu en lui faisant accomplir des actes supernormaux propres à répandre au mieux ses propagules : la cigale infectée, et donc proprement éculée, vole, fait sa cour (à tout le monde), copule (fait tout comme), s’agite sans être le moins du monde gênée par la perte de 30 % de son ventre, organes génitaux compris. Elle se passe en outre de ponctionner les végétaux.
Serait-elle droguée ?


C’est l’hypothèse avancée par Matt Kasson, mycologue à l’université de Virginie Occidentale (États-Unis) et son équipe suite à leurs travaux en métabolomique assistée par la métagénomique et la protéomique. Ils ont en effet révélé chez Les cigales périodiques infectées par M. cicadina de la cathinone et de la psylocybine chez les cigales annuelles parasitées par M. platypediae et M. levispora.


Ces substances sont des psychotropes dont les effets sur l’homme – et sur quelques très rares insectes – sont connus : la cathinone, très proche de l’amphétamine, augmente la capacité d’effort et coupe la faim ; la psilocybine est un hallucinogène. Cette substance conduit-elle nos cigales à une extase anthume avec des visions psychédéliques, leur fait-elle appréhender leur mort imminente avec une parfaite sérénité ?


Les rôles de ces métabolites du champignon dans les modifications du comportement de leur hôte (excitation, sexualité furieuse et homosexuelle, anorexie…) restent à préciser.
Peut-être même qu’un virus, secrètement hébergé et transmis par le champignon, y concourt."


D’après « This Parasite Drugs Its Hosts With the Psychedelic Chemical in Shrooms - It also makes their butts fall off », par Ed Young. The Altantic, 30 juillet 2018. Et l’article source (en anglais, gratuit).  

 


Photo : Individu de Magicicada infesté par Massospora cicadina. Cliché Roy Troutman   


PS. Avis aux entomophagistes : on estime qu’avant de ressentir quelque chose, il faut avaler une bonne douzaine de cigales farcies au Massospora.


À (re)lire : À (re)lire : Le chlorion et autres manipulateurs, par Alain Fraval. Insectes n° 163 (2011-4) et « L’empuse a-t-elle un assistant ? », ci dessous. 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Le comportement bisexuel chez un coléoptère mâle Tenebrionidae serait tout bonnement dû à son incompétence / ‘Bi-sexual’ beetles are simply inept, new study finds

Le comportement bisexuel chez un coléoptère mâle Tenebrionidae serait tout bonnement dû à son incompétence / ‘Bi-sexual’ beetles are simply inept, new study finds | EntomoNews | Scoop.it
Same-sex mating behaviour amongst male insects is much more likely to be due to incompetence, than sexual preference, male-male competition or evolutionary motivation - according to new research from the University of East Anglia.

This type of behaviour is well-recognised, but paradoxical in the animal world. It carries all the costs of time and energy, as well as risking disease or injury, but offers no benefits towards the main function of mating –fertilisation and the propagation of genes.

Despite this, more than 100 species of insects engage in same-sex mating behaviour, and in some species the same-sex mating is more common than heterosexual mating. Why does evolution allow this seemingly wasteful behaviour to exist?

There are a number of theories about why same-sex mating persists, including gaining advantage by practising copulation – or establishing social dominance over male rivals and reducing their fertilisation success. Other reasons might include a limited ability to recognise female mates, either because of social conditioning, or for genetic reasons.

Researchers in the School of Biological Sciences at UEA used experimental evolution to find out what might cause same sex behaviour in one particular species of insect – the red flour beetle.

In the study, published in Animal Behaviour, results showed that within populations of mostly female beetles, the males were much more likely to copulate with other males. The researchers concluded that, where there was much less pressure to find the right mate, the beetles simply made more mistakes, because they came from an evolutionary background where mistakes are not so costly for reproductive success.

By contrast, in male-biased conditions, where there is much more intense selection on males to find the right mate in order to achieve reproductive success, same-sex matings were less frequent.

(...)

 

Press Release - UEA, 10.05.2018

 

[Image] Tribolium rouge de la farine Tribolium castaneum (red flour beetle) via Recherche animale sur Twitter, 12.05.2018
https://twitter.com/recherche_anima/status/995354181488840706

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Selon de nouvelles recherches de l'Université d'East Anglia, le comportement d'accouplement des insectes mâles de même sexe est beaucoup plus susceptible d'être dû à l'incompétence que la préférence sexuelle, la compétition homme-homme ou la motivation évolutive.

 

Ce type de comportement est bien connu, mais paradoxal dans le monde animal. Il supporte tous les coûts de temps et d'énergie, ainsi que le risque de maladie ou de blessure, mais n'offre aucun avantage pour la fonction principale de l'accouplement - la fécondation et la propagation des gènes.

 

Malgré cela, plus de 100 espèces d'insectes s'accouplent entre personnes du même sexe et, chez certaines espèces, l'accouplement entre personnes du même sexe est plus fréquent que l'accouplement hétérosexuel. Pourquoi l'évolution permet-elle à ce comportement apparemment inutile d'exister ?

 

Il existe un certain nombre de théories sur les raisons pour lesquelles l'accouplement homosexuel persiste, y compris l'obtention d'un avantage par la pratique de la copulation - ou l'établissement d'une domination sociale sur les rivaux masculins et la réduction de leur succès de fécondation. D'autres raisons peuvent inclure une capacité limitée à reconnaître les compagnes, soit à cause du conditionnement social, soit pour des raisons génétiques.

 

Les chercheurs de l'École des sciences biologiques de l'UEA ont utilisé l'évolution expérimentale pour découvrir ce qui pourrait causer un comportement homosexuel chez une espèce particulière d'insecte - le dendroctone rouge de la farine.

Dans l'étude, publiée dans Animal Behaviour, les résultats ont montré que dans les populations de coléoptères principalement féminins, les mâles étaient beaucoup plus susceptibles de copuler avec d'autres mâles. Les chercheurs ont conclu que, là où il y avait beaucoup moins de pression pour trouver le bon compagnon, les coléoptères faisaient tout simplement plus d'erreurs, parce qu'ils venaient d'un milieu évolutif où les erreurs ne sont pas si coûteuses pour le succès de la reproduction.

 

Par contre, dans les conditions à préjugés masculins, où il y a une sélection beaucoup plus intense sur les mâles pour trouver le bon compagnon afin d'atteindre le succès de reproduction, les mariages homosexuels étaient moins fréquents."

(...)

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

 

_____________________________________________________________

 

LIRE AUSSI :

 

Élevage Vers de Farine Ténébrions | EntomoScience | Scoop.it - From www.insectes.org - Today, 12:31 AM

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Les terribles raids de termites homosexuels dans la vie de couple hétérosexuel

Les terribles raids de termites homosexuels dans la vie de couple hétérosexuel | EntomoNews | Scoop.it
Des scientifiques de l’université de Kyoto (Japon) ont constaté que les termites japonais mâles forment des couples homosexuels quand il n’y a aucune femelle dans les environs et lorsque l’occasion se présente, ils s’attaquent au nid d’un couple hétérosexuel et tuent le mâle de telle sorte que l’un d’entre eux peut s’accoupler avec la femelle désormais veuve.

 

GuruMeditation, 20.08.2016

 

L’étude publiée dans la revue Animal Behaviour : Male same-sex pairing as an adaptive strategy for future reproduction in termites.

                                 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Why Insects Have Gay Sex / L'homosexualité chez les insectes, pourquoi ?

Why Insects Have Gay Sex / L'homosexualité chez les insectes, pourquoi ? | EntomoNews | Scoop.it
Homosexuality has been found in a wide range of animals, but it is not well understood in the insect world. A recent review of insect homosexuality shows that, for the most part, it occurs as a mistake.
Bernadette Cassel's insight:

 

via OPIE-Insectes :

 

→ SSS, pourquoi ?

http://www7.inra.fr/opie-insectes/epingle13.htm#sss

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Homosexualité, transgenre : nos frères animaux aussi !

Homosexualité, transgenre : nos frères animaux aussi ! | EntomoNews | Scoop.it

 

« L’espèce humaine n’a décidément rien inventé en matière de sexe. Dans le monde animal, les relations homosexuelles ne relèvent pas de l’exception, tandis que la transsexualité existe bel et bien.

 

[...]

 

... Mais l’homosexualité animale n’est pas l’apanage des espèces sociables. Elle est fréquente, par exemple, chez le tribolium rouge de farine, un petit coléoptère ravageur des denrées alimentaires. Une hypothèse récente considère que, chez cette espèce, les accouplements homosexuels permettraient aux mâles de se débarrasser d’un sperme ancien aux performances réduites pour disposer de sperme frais lors des accouplements hétérosexuels…

 

[...]

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Photo Calmont B. - www.galerie-insecte.org)

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Le contact sexuel oral précopulatoire joue un rôle important dans le succès de la copulation chez un coléoptère cryptique du désert

Le contact sexuel oral précopulatoire joue un rôle important dans le succès de la copulation chez un coléoptère cryptique du désert | EntomoNews | Scoop.it
Sexual contact commonly occurs among insects (Eberhard, 1994). However, descriptions of precopulatory oral sexual contact in invertebrates remain rare and the evidence for an evolutionary functio

 

Precopulatory oral sex contact plays an important role in copulatory success in a cryptic desert beetle - Qin - 2021 - Ecology and Evolution

 

Traduction :

 

La parade nuptiale précopulatoire joue un rôle essentiel dans le processus d'insémination et influence le comportement postcopulatoire entre mâles et femelles. La stimulation orale précopulatoire des organes génitaux des femelles par les mâles est rare chez les invertébrés. Ici, nous décrivons une intrigante parade sexuelle orale chez un coléoptère cryptique du désert, Platyope mongolica Faldermann. Les mâles entrent à plusieurs reprises en contact avec les organes génitaux de la femelle en utilisant leur bouche pour obtenir le consentement à l'accouplement. En outre, la vitesse à laquelle les mâles entrent en contact avec les organes génitaux de la femelle est liée au succès de la copulation dans une série d'observations. Cependant, l'interférence dans les contacts sexuels oraux a diminué la proportion de copulation réussie. D'autres tests sans choix ont révélé un comportement homosexuel entre les mâles dont l'antenne a été retirée. Nous rapportons pour la première fois le comportement sexuel oral précopulatoire et son rôle important dans le succès de la copulation chez P. mongolica. Ces résultats soulignent l'importance de la parade sexuelle orale dans la sélection sexuelle.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Platyope mongolica mating and anatomic imaging of female's epigynum. (a) Oral sexual contacts between male and female. (b) Male–female copulation. (c) Epigynum from individuals without any oral sexual touches, in posterior view under anatomic imaging. (d) The epigynum from individuals after oral sexual contacts (dorsal view)

 

_______________________

 

Liens en français :

 

Le sexe oral précopulatoire trouvé chez les ténébrions
https://news.fr-24.com/sciences/679235.html

 

Les ténébrions aussi se livrent à du sexe oral avant de copuler
https://sciencepost.fr/sexe-oral-tenebrions/

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Petites bêtes bêtes 

Petites bêtes bêtes  | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques : les Épingles parues dans le n° 189 d'Insectes (2e tr. 2018)


"Il s’en passe de belles dans la farine. On y pratique le SSB, comme on écrit dans les articles en anglais*. Le Petit Ver de farine est hors de cause, c’est une larve, innocente ; en revanche, l’imago de l’espèce, mieux nommé Tribolium rouge de la farine Tribolium castaneum (Col. Ténébrionidé) n’a pas toujours un comportement cohérent avec sa mission qui est de perpétuer l’espèce. En effet, les mâles s’égarent souvent à coïter avec des individus de leur sexe. Et ils ne font pas semblant. Il peut certes en résulter une fécondation indirecte, les spermes de l’un et de l’autre se mélangeant, mais c’est très rare.


À quoi rime ce SSB ? La pratique est à risques : prédation pendant l’acte, maladies après, longévité diminuée, occasions manquées de procréer... On la connaît chez plus d’une centaine d’insectes, dispersés dans la classification. Les savants ont avancé plusieurs raisons, qu’on classe en deux grands groupes : ou ce comportement ressortit à une stratégie pour la compétition entre mâles pour la reproduction, ou ces pratiquants sont bêtes – ou perturbés – au point de ne pas savoir reconnaître une femelle.


Une équipe de l’université d’East Anglia (Royaume-Uni) s’est servie du Tribolium rouge pour tenter de trancher, au moins dans ce cas. Elle a réalisé l’élevage au long cours de l’insecte (jusqu’à 100 générations), le taux sexuel des populations étant maintenu soit à 1 mâle pour 10 femelles (3 populations « M »), soit l’inverse (3 « F »). Puis elle a mis pendant 15 minutes un mâle de chacune des lignées entre 1 mâle et 1 femelle standard (attachés avec un fil pour qu’ils ne se touchent pas, ce n’était pas à eux de jouer) dans une boîte de Petri. Il y eut 145 rencontres arrangées. Les auteurs insistent : les participants ont été bien traités.


L’activité sexuelle fut de même niveau dans les 2 cas. Les mâles issus des populations M firent le choix de la femelle en premier dans 71 % des cas et passèrent plus de temps avec elle. Les mâles F ne firent pas, statistiquement, la différence entre les deux appâts sexuels proposés.


Parmi plein de mâles, il y a compétition et quête active d’une femelle. En milieu féminin, c’est au petit bonheur la chance.
Mais pourquoi, même après tant de générations d’entraînement à un choix efficace du partenaire sexuel avec peu de femelles disponibles, les mâles continuent-ils à monter d’autres mâles ?

 

L’explication est sans doute dans leur mode de vie. Le Tribolium rouge vit dans des denrées stockées où il creuse souvent des tunnels. Il se pourrait que ce soit moins coûteux en énergie d’essayer tout adulte rencontré que de se mettre en quête d’une femelle (reconnue à son parfum). Pas si bête."


Article source (gratuit, en anglais)

 

 

*Same sex mating behavior = comportement homosexuel

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Chez les termites, l'homosexualité est parfois une question de survie

Chez les termites, l'homosexualité est parfois une question de survie | EntomoNews | Scoop.it
Dans certaines conditions, les termites mâles vont former des couples afin d'augmenter leurs chances de survie.
Bernadette Cassel's insight:
 

→ Les terribles raids de termites homosexuels dans la vie de couple hétérosexuel

 
No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Monter, se faire monter ou se battre… tel est le dilemme des mâles ténébrions olifants - GuruMeditation

Monter, se faire monter ou se battre… tel est le dilemme des mâles ténébrions olifants - GuruMeditation | EntomoNews | Scoop.it
Les comportements homoérotiques (SSB pour Same-sex behavior en anglais, ou homosexualité par anthropomorphisme) sont incroyablement communs dans tout le règne animal, mais tous les animaux ne le pratiquent pas pour les mêmes raisons.

 

GuruMeditation, 08.03.2016

 

"Par exemple, les femelles bonobos se livrent à toutes sortes de SSB avec une étonnante fréquence, jusqu’à une fois toutes les deux heures, mais les primatologues précisent qu’ils ne le font pas simplement pour le plaisir. Les bonobos ont une activité sexuelle accrue quand ils sont stressés ou que les liens sociaux sont tendus, ce qui suggère qu’ils utilisent ces comportements comme un moyen de maintenir la paix. Et les experts du comportement canin estiment que les chiens des deux sexes peuvent se monter parce qu’ils sentent que leur place dans la hiérarchie est menacée.

 

Des chercheurs de l’université d’Exeter (Angleterre) ont trouvé que le SSB des coléoptères mâles, ténébrions olifants (Gnatocerus cornutus, en image d’entête et qui sous forme de larves sont appelés vers de farine), peut être entrainé par une combinaison de ces motivations."

(...)

 

Leurs résultats ont été publiés dans la revue Animal Behaviour : Same-sex sexual behaviour as a dominance display.

                                   

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

L'homosexualité chez des Coléoptères femelles, et ce que cela peut nous apprendre [anglais]

L'homosexualité chez des Coléoptères femelles, et ce que cela peut nous apprendre [anglais] | EntomoNews | Scoop.it

Homosexuality in female beetles, and what we can learn from it

With the historic supreme court hearings this week, there has been much discussion about homosexuality*. One of the ‘arguments’ that you often hear from the anti-gay ...

Bernadette Cassel's insight:

 

→ Intersexual correlation for same-sex sexual behaviour in an insect

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003347213000456

 

No comment yet.