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After more than half a century: Dielis diabo (Hymenoptera: Scoliidae: Scoliinae), a new scoliid from the Neotropics
IVAN FERNANDES GOLFETTI FERNANDO BARBOSA NOLL ------- NDÉ Traduction Une nouvelle espèce de Scoliidae, Dielis diabo n. sp., est décrite à partir de matériel précédemment collecté et identifié à tort comme Dielis dorsata Fabricius, 1787, après presque 60 ans depuis la dernière description d'un scoliidé néotropical. Des descriptions morphologiques détaillées de la femelle et du mâle sont présentées, ainsi que les différences entre la nouvelle espèce et Dielis dorsata. [Hymenoptera Taxonomie Campsomerini Région néotropicale Guêpes ectoparasitoïdes] via Jean-Baptiste Castagnet - Facebook, 12.02.2023
"Cet ouvrage est une somme de connaissances sur les Hyménoptères Sphéciformes du Loiret. A la croisée des chemins entre Guêpes et Abeilles, ce groupe d’insectes méconnu se révèle intéressant à bien des égards. À la fois pollinisatrices et chasseuses, certaines espèces participent activement à la régulation d’insectes dommageables aux plantes cultivées, notamment des Pucerons." Par Romain LE DIVELEC, Jean-David CHAPELIN-VISCARDI et Alain LARIVIERE. Une coédition de la Revue L’Entomologiste et de la Société pour le Muséum d’Orléans et les Sciences (So.MOS). Publié en 2022. "Un important travail de prospection a été mené dans le département depuis plusieurs dizaines d’années et 181 espèces ont été recensées à ce jour. Toutes sont présentées ici, afin de fournir au lecteur un maximum d’informations sur leur fréquence, leur biologie, leur écologie et leur période d’activité. Certaines espèces restent toutefois encore à découvrir. Une analyse des ensembles écologiques loirétains est également proposée dans l’ouvrage. Les Sphéciformes exotiques sont abordés et les espèces présentant un intérêt patrimonial sont mises en exergue pour une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les actions d’aménagement et de gestion du territoire. Cet ouvrage permettra enfin au non-spécialiste de se familiariser avec ces Guêpes discrètes, aux formes et aux couleurs diverses mais surtout aux mœurs passionnantes. Un ouvrage de référence • Un aperçu de la faune historique et un état des lieux de la faune contemporaine dans le département • Une synthèse de plus de 17 000 observations loirétaines • Fruit de 7 années de travail d’analyse, d’illustration et de rédaction 181 espèces traitées : • Une fiche par espèce • Macrophotographies d’au moins une espèce par genre • Une analyse des communautés des grands ensembles écologiques loirétains Un beau livre : • Format à la française 16 × 24 cm • 368 pages • Plus de 280 figures couleurs (diagrammes, clichés d’insectes in natura, de spécimens de référence ou d’habitats)
Beaucoup moins sympathiques que les abeilles, ces insectes volants sont cependant très utiles pour l’environnement, comme le détaille une étude anglo-italienne. [Image] Schematic overview of the ecosystem services provided by aculeate wasps. Aculeate wasps provide at least 10 ecosystem services across the four key areas of regulating, supporting, provisioning and cultural services. Evidence for each of these services is collated and synthesised in this review.
L’étude de l’histoire évolutive des insectes est depuis longtemps liée à celle du registre fossile et aux informations qu’il fournit. Dans deux articles parus respectivement dans Zoological of the Linnean Society en juillet 2020, et dans Cretaceous Research en septembre 2020, Corentin Jouault (étudiant en Master PPP de l'université de Rennes 1) et des chercheurs de Géosciences Rennes, du Muséum National d’Histoire Naturelle, et de l’Académie des Sciences de Moscou, clarifient l’histoire évolutive des guêpes Bethylidae et décrivent une nouvelle famille de guêpes fossiles. Par AHLeGall, 12.01.2021 "L’ambre du Crétacé moyen du Myanmar est actuellement le plus étudié au monde. Depuis deux décennies, l'exploitation des très riches gisements de la vallée du Hukawng a fourni une quantité pléthorique d’inclusions fossiles d’insectes, de plantes, et plus rarement de petits vertébrés, tous piégés dans des coulées de résine de conifères il y a environ 98 millions d’années. Ces fossiles livrent des informations cruciales pour comprendre l’histoire évolutive des lignées d’insectes. L’une des particularités de l’ambre est de conserver l'organisme piégé en 3D, parfois même ses structures internes, et ainsi de restituer de manière exceptionnelle tous les détails morphologiques préservés depuis des millions d'années. Dans le cas des guêpes étudiées (Figs. 1-2), il est alors possible de les comparer avec leurs plus proches représentants actuels, puis d’établir les relations de parenté entre les espèces actuelles et fossiles en se basant sur leurs ressemblances et sur les caractères qu’elles partagent (Fig. 1C). Dans la première étude visant à clarifier les relations de parenté au sein des guêpes parasitoïdes Bethylidae, aussi appelées « guêpes plates » en raison de leur apparence aplatie, deux nouveaux genres et espèces ont été décrits: Cretapristocera longiscapa (Fig. 1A,B) et Megalopsenella pouilloni. Les nouveaux taxons ont ensuite été implémentés dans une analyse cladistique intégrant des genres actuels mais également fossiles, et représentant l’ensemble des 8 sous-familles de Bethylidae (Fig. 1C). Cette analyse a permis d’établir un « schéma d’apparition » des sous-familles et suggère que les Holopsenellinae, auxquels appartient Megalopsenella pouilloni, ont divergé en premier, c’est à dire qu’ils se sont séparés précocement de l’ancêtre commun qu’ils partagent avec le reste des Bethylidae (Fig. 1C). Ce placement est également confirmé par l’étude de la nervation alaire qui suggère une simplification (réduction du nombre de veines et de cellules) au cours de l'histoire de cette famille. Dans la seconde étude, la découverte par Vincent Perrichot, dans une collection d’ambre privée allemande, d’un spécimen de guêpe présentant des caractéristiques morphologiques atypiques, a mené à la description d’une nouvelle famille : les Ohlhoffiidae (Fig. 2). Nommée en l’honneur du collectionneur Rainer Ohlhoff qui a fourni le spécimen type, cette famille représente une lignée éteinte au sein d'un groupe de guêpes parasites visiblement florissant au Crétacé, mais aujourd'hui réduit à une seule famille." (...) [Image] A-B : Cretapristocera longiscapa (holotype I GR. BU-009), habitus en vue dorsale.
Le venin d’une guêpe brésilienne est capable de détruire certaines cellules cancéreuses. Comme le démontrent les chercheurs, c’est grâce à la coopération de deux protéines que ce processus opère. Un partage de tâches qui pourrait mener à une nouvelle classe de médicaments contre le cancer.
[L'étude] PE and PS Lipids Synergistically Enhance Membrane Poration by a Peptide with Anticancer Properties: Biophysical Journal, 01.09.2015 http://www.cell.com/biophysj/abstract/S0006-3495(15)00768-7 [Polybia paulista]
ForumPhyto. « "Inde : comment une guêpe a sauvé la papaye" (Courrier International). »
« Sous ce titre, Courrier International raconte une success story du biocontrôle en Inde : Acerophagus papayae, une microguêpe, en pondant ses œufs dans les cochenilles, est un moyen de lutte efficace. »
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« Paracoccus marginatus, la cochenille du papayer, est un parasite majeur du papayer. Elle forme des amas cotonneux autour des feuilles et des fruits. Elle se nourrit de la sève de l’arbuste et déforme et racornit les organes végétaux. Feuilles et fruits tombent prématurément, ce qui provoque des dégâts considérables. Cette cochenille « est en partie recouverte d’une sécrétion cireuse blanche qui lui permet de bien mieux résister aux pesticides que les autres cochenilles courantes en Inde ». La lutte biologique est d’autant plus indiquée dans de tels cas. »
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« Les trois vidéos inclues dans l’article [...] : Explication concrète (in English) de l’élevage de la microguêpe et de son utilisation au Ghana Interview d’une technicienne à la Réunion expliquant les avantages et difficultés de la lutte biologique Vidéo au microscope d’une micro-guêpe pondant ses œufs dans des cochenilles »
Par Luigi Jorio, swissinfo.ch. « Hans Rudolf Herren est le premier suisse à décrocher le Right Livelihood Award, une sorte de Prix Nobel alternatif. Rencontre à Zurich avec un entomologiste idéaliste, dont le programme de lutte biologique a permis ni plus ni moins d’éviter une famine en Afrique. »
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« Au Nigeria, à l’Institut international d’agriculture tropicale, il prend conscience de la menace qui plane sur l’Afrique. La cochenille du manioc, un parasite introduit accidentellement, fait des ravages dans les cultures de ce tubercule qui constitue la ressource alimentaire de base pour les populations indigènes. [...] » « Les insecticides utilisés par les autorités locales se révèlent inefficaces et la sélection des variétés requiert trop de temps. Il ne reste alors qu’une option : revenir aux origines du parasite pour identifier son ennemi naturel. "Nous savions que la cochenille du manioc vivait en Amérique latine. Mais où exactement ?" Avec un fonds de 250 000 dollars, Hans Rudolf Herren part à l’exploration du continent sud-américain. Du Nord au Sud, il enquête dans les zones de diffusion originelles du manioc. » « C’est finalement au Paraguay, aux confins du Brésil et de l’Argentine, qu’il découvre la solution pour l’Afrique : elle se présente sous la forme d’une simple guêpe, qui pond ses œufs dans les larves de cochenille et les tue. [...] »
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"Current Biology - Phylogenomics Resolves Evolutionary Relationships among Ants, Bees, and Wasps" Highlights : • Genomic data resolve the phylogenetic relationships of ants, bees, and stinging wasps • Ants are revealed to be the sister group of spheciform wasps and bees (Apoidea)Typical social wasps (e.g., yellow jackets) are not closely related to ants and bees • Clades containing eusocial taxa are interposed among solitary ectoparasitoid wasps
Les températures estivales de cette fin d'été sont favorables au développement des guêpes. Elles ont aussi une influence sur le nombre de piqûres de tiques, également en hausse actuellement.
Résumé de la vidéo : Jonathan Simpkins, expert en insectes, a été appelé pour détruire ce nid dans la ville de Tampa en Floride. Selon lui, il s’agit du plus gros nid qu’il n’ait jamais vu depuis 20 années. Un nid de guêpes qui fait 2 mètres de hauteur pour 2,5 mètres de largeur, et qui pourrait contenir d’après lui au moins 1 million d’insectes !
Maman sait ce qui est bon pour bébé. Et, en l'occurrence, maman drosophile pratique une forme étonnante de prophylaxie en pondant ses œufs... dans de l'alcool. Pour comprendre cette découverte, publiée dans Science du 22 février, il faut se mettre quelques minutes dans la "peau" d'une mouche du vinaigre, Drosophila melanogaster. L'objectif principal de sa courte existence étant d'assurer les meilleures conditions à sa descendance, la femelle de cette espèce de diptère a fort à faire avec certaines petites guêpes parasitoïdes. Celles-ci ont en effet la fâcheuse manie d'aller pondre elles-mêmes dans les larves des drosophiles : les guêpes installent douillettement leurs petits dans un garde-manger vivant...
Comment la mouche se débrouille-t-elle pour que sa progéniture ne serve pas de casse-croûte ? Pour le savoir, l'équipe de chercheurs américains de l'université Emory, à Atlanta, a demandé leur avis à quelque 300 drosophiles. .../...
« Et cela peut être plus compliqué. Certains hyperparasites pondent leurs œufs dans d’autres hyperparasites ! “Un ennemi commun d’un hyperparasitoïde est donc un autre hyperparasitoïde. Cela peut inclure d’autres femelles de la même espèce”, dit Poelman. Une chenille peut jouer l’hôte de deux, trois, peut-être même quatre niveaux de parasites.» → Hyperparasitoids Use Herbivore-Induced Plant Volatiles to Locate Their Parasitoid Host http://www.plosbiology.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pbio.1001435
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Une équipe de recherche de l’Institut Sophia Agrobiotech d’INRAE obtient l’autorisation d’introduction dans l’environnement de Ganaspis cf. brasiliensis G1, une guêpe parasitoïde exotique, afin de lutter contre Drosophila suzukii, une mouche redoutable qui s’attaque aux fruits. Publié le 04 octobre 2022 RÉFÉRENCES - Seehausen et al. 2020. Evidence for a cryptic parasitoid species reveals its suitability as a biological control agent. Scientific Reports. https://doi.org/10.1038/s41598-020-76180-5
- Seehausen et al. 2022. Large-arena field cage releases of a candidate classical biological control agent for spotted wing drosophila suggest low risk to non-target species. Journal of Pest Science. https://doi.org/10.1007/s10340-022-01487-3
- Borowiec et al. 2021. Drosophila suzukii et lutte biologique par acclimatation. Phytoma, 740, 25-30
- Gard et al. 2021. Evaluation of parasitism efficacy of Ganaspis cf. brasiliensis to develop classical biological control against Drosophila suzukii. 12ème Conférence Internationale sur les Ravageurs et Auxiliaires en Agriculture, 26-18 octobre 2021, Montpellie
[Image] Jean-Claude MALAUSA, INRAE
De nouvelles analyses suggèrent que les guêpes rétrécissent en taille depuis plusieurs décennies. Et bizarrement, ces données semblent être en corrélation avec celle du réchauffement climatique. par Brice Louvet, 2 août 2019 "Le réchauffement climatique peut-il avoir une influence sur la taille des êtres vivants ? Nous savons que c’est effectivement le cas chez certains vertébrés. Ainsi, cela se retrouve principalement chez des espèces endothermiques capables de produire de la chaleur grâce à leur activité métabolique. En revanche, peu d’études se sont penchées sur la manière dont les espèces ectothermes (celles qui se réchauffent en s’exposant au soleil) telles que les insectes réagissent à l’augmentation de la température. Pour ces travaux, Carlo Polidori, entomologiste à l’Université de Castilla-La Mancha, en Espagne, s’est concentré avec son équipe sur la guêpe des bois (Dolichovespula sylvestris). Des guêpes plus petites qu’il y a cent ans Les chercheurs expliquent avoir analysé plus de deux cents échantillons d’insectes conservés au Musée national des sciences naturelles de Madrid pour cette étude. Certains spécimens évoluaient au début du siècle dernier et jusqu’à 1904 pour le plus ancien. Les spécialistes ont alors mesuré la taille des corps, la largeur des têtes et la taille des ailes de chacune de ces guêpes toutes originaires de la péninsule ibérique. C’est ainsi qu’ils se sont aperçus que plus le temps passait, plus elles rétrécissaient. En comparant ensuite ces données avec celles du climat de la région, ils ont alors constaté que cette baisse de taille chez les guêpes était corrélée à la hausse des températures. Des conséquences comportementales et écologiques Les chercheurs ne peuvent affirmer à ce stade qu’il y a effectivement une relation directe de cause à effet. Mais si tel est le cas, ils l’expliquent de la façon suivante : le fait d’avoir des températures plus chaudes inciterait les guêpes à se développer de manière plus précoce et plus rapide. C’est ce qui mène finalement à des spécimens adultes plus petits. Les données suggèrent également que la capacité de thermorégulation des colonies d’insectes sociaux pourrait ne pas suffire face à l’accélération du réchauffement planétaire. Notons par ailleurs que les ailes de ces insectes semblent se rétrécir plus rapidement que le reste du corps. Pour le moment, les chercheurs ne l’expliquent pas. Ils notent en revanche que si la tendance se poursuit, les guêpes vont devoir s’attaquer à des proies de plus en plus petites. Par ailleurs, elles devront vraisemblablement supporter des temps de vols plus courts. Ces impacts morphologiques auront également des conséquences plus globales. Rappelons en effet que même si elles sont généralement détestées, les guêpes jouent un rôle très important sur le plan écologique. Par exemple, elles s’attaquent aux parasites naturels présents sur nos cultures et nos plantes. Ce sont également des pollinisatrices capables de combler les niches laissées vacantes par les abeilles de moins en moins nombreuses." [Image] Une reine Dolichovespula sylvestris. Crédits : Flickr / gailhampshire
"... Voici quelques-uns des services écosystémiques fournis par les guêpes, selon l’étude : Plus de 30 000 espèces de guêpes agissent comme des contrôleurs de nuisibles, chassant une diversité d’invertébrés allant des punaises aux araignées en passant par les cafards. Elles régulent les populations de ces organismes aux côtés d’autres prédateurs comme les mammifères et les amphibiens. Elles peuvent même suivre les fluctuations des populations de proies grâce à leur courte vie et à leur taux de reproduction rapide. Alors que l’on prend de plus en plus conscience de l’effet néfaste des produits chimiques utilisés dans l’agriculture sur la faune et la flore, les chercheurs affirment que nous devons rechercher des approches plus durables. Et c’est là qu’interviennent les guêpes prédatrices. Les insectes sont utilisés depuis longtemps comme agents de biocontrôle des ravageurs des cultures." Par Guru Med, 30.04.2021 "Plus de 75 % de nos cultures dépendent des insectes pour la pollinisation. Alors que les guêpes chassent des proies pour nourrir leur progéniture, les adultes sont des herbivores et visitent les fleurs pour y trouver des hydrates de carbone sous forme de sucre. Tout comme les abeilles. Les chercheurs ont recensé 164 espèces végétales réparties dans six familles qui dépendent entièrement des guêpes pour la pollinisation. La plupart d’entre elles sont des orchidées qui ont évolué pour imiter les phéromones des guêpes femelles, certaines ressemblant même à l’arrière d’une guêpe femelle. Aucune étude ne permet encore d’estimer la valeur des guêpes en tant que pollinisateurs." (...)
Les guêpes parasites Cotesia se développent à l’intérieur du corps de chenilles. Lors de la ponte de leurs œufs, elles injectent des particules produites grâce à un virus, intégré dans leur génome depuis 100 millions d’années. INEE CNRS, 25 janvier 2021 "Le génome de Cotesia vient d’être assemblé à l’échelle des chromosomes. L’étude a permis de dresser pour la première fois une carte complète de l’organisation des gènes viraux dans le génome d’une guêpe parasite. Elle révèle que le génome viral s’est considérablement étendu jusqu’à coloniser tous les chromosomes de la guêpe. Dans le cadre de cette dispersion, une partie des gènes viraux reste néanmoins concentrée dans des régions spécialisées du génome, l’une d’elles représentant la majeure partie du bras court d’un chromosome. Ces résultats, parus dans Communications Biology, suggèrent que l’évolution d’un virus intégré dans un génome eucaryote est totalement différente lorsqu’il est utile à l’organisme qui le porte. En effet, les innombrables virus intégrés qui constellent les génomes sont considérés comme des vestiges d’infections anciennes voués à un lent déclin, n’apportant qu’en de rares cas une protection contre d’autres infections. Le virus de Cotesia se distingue par le fait qu’il est absolument nécessaire à la réussite du parasitisme. En effet, il introduit des gènes induisant une immunosuppression chez la chenille qui empêche la destruction des œufs de la guêpe, puis une manipulation complexe de la physiologie de l’hôte au bénéfice du parasite. Ceci explique sans doute son expansion exceptionnelle dans le génome de la guêpe." (...) "Les virus ne sont pas toujours néfastes : ils peuvent apporter de nouvelles fonctions aux organismes qu’ils infectent. L’exemple le plus spectaculaire consiste en l’utilisation par des guêpes parasites du genre Cotesia d’un virus (nommé bracovirus) qu’elles ont intégré à leur génome au Crétacé, il y a 100 millions d’années. Ces guêpes attaquent des chenilles dans lesquelles leur progéniture se développe. Pour cela, elles fabriquent massivement des particules de bracovirus et les injectent, en même temps que leurs œufs, dans le corps de la chenille. Les particules infectent les cellules de l’hôte et les gènes viraux ainsi introduits assurent la production de facteurs de virulence. Ces derniers vont inhiber les défenses immunitaires de l’hôte et modifier de nombreux aspects de sa physiologie, rendant ainsi possible le développement des larves de guêpes à l’intérieur du corps de la chenille. Les guêpes Cotesia sont utilisées en lutte biologique du fait de leur redoutable efficacité contre certains lépidoptères ravageurs des cultures. En particulier, elles sont produites à grande échelle au Brésil depuis les années 80, pour traiter des millions d’hectares de cannes à sucre contre des chenilles foreuses de tiges, peu accessibles par les traitements phytosanitaires. Un consortium international (France, Pays-Bas, Brésil, Etats-Unis) dirigé par l’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte (IRBI - CNRS/Université de Tours) vient de montrer, grâce à l’obtention d’un assemblage complet du génome de la guêpe, que les gènes du virus ont colonisé tous les chromosomes. Alors que les virus intégrés dans les génomes se dégradent en général peu à peu, finissant par être complètement éliminés, le bracovirus, au contraire, a fait l’objet d’une large expansion qui en fait un “virus géant”. En effet, son génome par sa taille, de près d’1 Megabase, soutient la comparaison avec les plus grands virus connus, comme le Mimivirus qui infecte les amibes. Les gènes viraux sont dans l’ensemble dispersés dans les chromosomes de la guêpe, cependant certaines régions concentrent des gènes spécialisés dans les fonctions virales essentielles comme la formation des particules et des cercles d’ADN qu’elles incorporent pour les introduire dans les chenilles. La plus grande, d’un ordre de grandeur comparable au Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH) essentiel à l’immunité des mammifères, constitue la majeure partie du bras court du chromosome 5 (C5). La comparaison de ces régions entre différentes espèces de guêpes apparentées montre que cette architecture est conservée suggérant l’action de fortes contraintes évolutives dans leur maintien. Malgré l’activité massive de production des particules dans les ovaires, l’analyse de l’expression des gènes de l’immunité montre que la guêpe ne considère pas le virus comme un corps étranger. Ainsi, après 100 millions d’années de domestication, le virus a été complètement intégré à la physiologie de la guêpe." (...) [Image] Carte de l’organisation des gènes du bracovirus dans le génome de la guêpe parasite Cotesia [Cotesia congregata, C. rubecula, C. glomerata, C. vestalis, C. flavipes, and C. sesamiae / Microplitis demolitor]
La guêpe Dementors est présentée dans un rapport publié cette semaine par le WWF qui met en valeur la biodiversité de la région du Mékong, qui comprend le Cambodge, le Laos, le Myanmar, la Thaïlande et le Vietnam. Dans cette région, 139 nouvelles espèces ont été décrites en 2014, mais bon nombre de ces découvertes sont également menacées. Les barrages et les projets hydroélectriques le long du Mékong pourraient être particulièrement perturbateurs pour les écosystèmes de cette région.
[Image] Ampulex dementor
Entomology Today. « Costa Rica reveals astonishing biodiversity of braconid wasps, with 277 new species of the tribe Heterospilini described in the latest special issue of the open access journal ZooKeys. »
« This is the second part of an extensive two-part study of the braconid subfamily Doryctinae from Costa Rica. Authors Paul M. Marsh, Alexander L. Wild, and James B. Whitfield describe a total of 286 species of wasps within the tribe, but reveal a possibility of additional 50-100 species to be added to the counts. »
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The Doryctinae (Braconidae) of Costa Rica: genera and species of the tribe Heterospilini
News Bureau | University of Illinois. « CHAMPAIGN, Ill. — A 115-million-year-old fossilized wasp from northeast Brazil presents a baffling puzzle to researchers. The wasp’s ovipositor, the organ through which it lays its eggs, looks a lot like those of present-day wasps that lay their eggs in figs. The problem, researchers say, is that figs arose about 65 million years after this wasp was alive. »
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« Paleoentomologist Sam Heads, of the Illinois Natural History Survey, discovered the fossil of a parasitic wasp that lived in the time of dinosaurs. »
[...]
[Image] « Although it lived roughly 65 million years before the earliest known occurrence of figs, the fossil wasp’s ovipositor closely resembles those of today’s fig wasps. »
[Parviformosus wohlrabeae gen. et sp. nov., Hymenoptera, Pteromalidae]
C’est à une équipe de l’Université nationale de Taiwan que l’on doit cette découverte étonnante : celle d’une guêpe minuscule (1,2 millimètre de long) qui a la particularité de faire de la procréation assistée grâce à une libellule. Les chercheurs ont réussi à établir ce fait en s’appuyant sur la découverte d’œufs de guêpe dans les œufs d’une libellule à New Taipei. La guêpe porte le nom d’Hydrophylita emporos, ce qui signifie passager en latin. Ils ont publié les résultats de leur recherche dans un journal en accès libre, PLoS ONE. [phorésie]
Des guêpes de la famille des braconides parasitent des chenilles hôtes grâce à l’injection de gènes de virulence d’origine virale. Ces gènes viennent d'être identifiés dans le génome de plusieurs espèces de guêpes, par une équipe de l'Institut de recherche sur la biologie de l'insecte (CNRS/Université François-Rabelais Tours), en collaboration avec le CEA/Genoscope d'Evry. De manière surprenante la plupart de ces gènes d’immunosuppression sont conservés dans la même position dans le génome des guêpes depuis au moins 17 millions d’années ! Ces résultats, publiés dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society le 12 août 2013, permettent de mieux comprendre comment fonctionne cette thérapie génique inventée par les insectes, bien avant l’émergence des biotechnologies actuelles.
Résumé Des guêpes de la famille crétacée Maimetshidae sont signalées dans l’ambre du Cénomanien basal du Myanmar. Deux nouveaux genres et espèces sont décrits. Burmaimetsha concava gen. et sp. nov., d’après un mâle et une femelle, est assez semblable à Guyotemaimetsha Perrichot, Nel & Néraudeau, de l’ambre albo-cénomanien de France, mais diffère par des mandibules plus grandes, la face nettement concave, les antennomères allongés, et l’aile antérieure avec la cellule [1Rs] plus petite et la quatrième abscisse de Rs plus courte. Maimetshasia kachinensis gen. et sp. nov., connu par un mâle, se caractérise par des mandibules asymmétriques à deux et trois dents, l’aile antérieure sans nervure 2rs-m, avec la cellule [1M] large et trapézoïdale, la nervure 2Rs + M très courte, et par l’aile postérieure sans extrémité libre de Rs. La famille était visiblement largement répandue au Crétacé, sa présence au Myanmar étendant l’aire paléobiogéographique au Sud-Est eurasien. La biologie probable des Maimetshides est discutée.
D’un bleu et vert luisant (iridescent), la guêpe Ampulex compressa est surement une belle demoiselle de la nature, mais son masque extérieur cache un cruel comportement. La guêpe émeraude du cafard est la plus impressionnante des neurochimistes de la nature. À la base, il s’agit d’un parasite. La guêpe femelle pond ses œufs dans un hôte cafard et quand ils éclosent, les larves mangent la créature de l’intérieur. [...] Cette étude est l’une des premières à suggérer que les larves parasites possèdent la capacité de se protéger contre des microbes pathogènes, mais les auteurs soupçonnent que de nombreuses espèces d’insectes pourraient disposer de stratégies similaires. [...]
→ Larvae of the parasitoid wasp Ampulex compressa sanitize their host, the American cockroach, with a blend of antimicrobials http://www.pnas.org/content/early/2013/01/02/1213384110
Phys.org. « A new and unusual wasp species has been discovered during an expedition to the Indonesian island of Sulawesi. » « It was independently also found in the insect collections of the Museum für Naturkunde in Berlin, where it was awaiting discovery since the 1930s, when it had been collected on Sulawesi. The new species is pitch-black, has an enormous body size, and its males have long, sickle-shaped jaws. The findings have now been described in the open access journal ZooKeys. »
[L'étude] Megalara garuda, a new genus and species of larrine wasps from Indonesia (Larrinae, Crabronidae, Hymenoptera) http://zookeys.pensoft.net/article_preview.php?id=2649 [Image] This is a a close view of the enormous jaws of the male wasps. Credit: Dr. Lynn Kimsey, Dr. Michael Ohl
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SUR LE MÊME SUJET (en français) :
→ Une guêpe de belle taille - Sciences et Avenir http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20120323.OBS4445/une-guepe-de-belle-taille.html
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