Face aux modestes succès des candidats vaccins contre le paludisme, de nouveaux traitements préventifs doivent être testés.
Le paludisme frappe toujours sévèrement l’Afrique et l’Asie. L’OMS estime que plus de 600.000 personnes en meurent chaque année, principalement de jeunes enfants. Les efforts investis ces dernières années ont porté leurs fruits, en faisant reculer l’incidence de la maladie. Mais les prémices de la résistance aux traitements couplés à une diminution des moyens déployés, pourraient anéantir les dernières avancées.
L’une des pistes envisagées de longue date est celle de la vaccination. Un candidat semble avoir un peu d’avance : le vaccin RTS,S des laboratoires GlaxoSmithKline. Offrant une protection de l’ordre de 43,6 % durant la première année après l’injection, des résultats récents ont montré que son efficacité était réduite à néant quatre ans après administration. Le succès est donc vraiment relatif.
Les scientifiques poursuivent leur quête, afin de proposer un vaccin plus efficace. La concurrence pourrait venir du Japon. Les premières phases d’un essai clinique piloté par des chercheurs de l’université d’Osaka confirment la sûreté d’un vaccin nommé BK-SE36, et montrent son effet protecteur sur un effectif réduit. Les investigations vont donc être poursuivies.
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[L'étude] Phase 1b Randomized Trial and Follow-Up Study in Uganda of the Blood-Stage Malaria Vaccine Candidate BK-SE36
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0064073
[Image] Le Plasmodium, en forme de banane, est l'agent responsable du paludisme. C'est un unicellulaire qui commence son développement dans le moustique et qui est transmis à l'Homme lors des piqûres de l'insecte. © Ute Frevert, Wikipédia, cc by 2.5