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Pourquoi l'humanité devrait se préoccuper des larves d'insectes

Pourquoi l'humanité devrait se préoccuper des larves d'insectes | EntomoNews | Scoop.it
Addressing global challenges with unconventional insect ecosystem services: Why should humanity care about insect larvae? - Morimoto - 2020 - People and Nature - Wiley Online Library

 

Juliano Morimoto
First published: 26 June 2020
https://doi.org/10.1002/pan3.10115

 

Traduction du résumé :

 

 

Les services écosystémiques sont essentiels pour la santé des générations actuelles et futures et sont la clé du développement durable de nos sociétés. Le rôle des insectes dans la fourniture de services écosystémiques est de plus en plus reconnu et fait l'objet de plusieurs initiatives de gestion et de conservation dans le monde entier.


Toutefois, le cadre des services écosystémiques néglige traditionnellement l'ensemble des services pouvant être fournis par les insectes, en grande partie parce que les services fournis par les stades de vie autres que l'insecte adulte sont souvent négligés.


Dans ce document, je passe d'abord en revue les services écosystémiques traditionnels principalement attribués aux insectes, à savoir les insectes comestibles et l'élevage en masse à des fins de contrôle biologique. Ensuite, je présente un ensemble de services écosystémiques non conventionnels fournis par les larves d'insectes, ce qui souligne l'importance de considérer les services spécifiques aux stades de vie dans une vue globale du cadre des services écosystémiques.


En particulier, je discute des récentes avancées qui ont révélé comment les larves d'insectes peuvent dégrader le plastique, qui est l'un des plus grands polluants environnementaux de l'humanité, et comment les larves peuvent être utilisées pour produire du biocarburant afin d'aider à surmonter la contribution croissante de l'industrie des combustibles fossiles au changement climatique. Je discute ensuite de la manière dont les composés toxiques produits par les larves de certains insectes fournissent de nouveaux médicaments potentiels pour le traitement clinique et enfin, je présente un exemple unique de la manière dont le stade larvaire des insectes est ancré dans les valeurs culturelles des communautés aborigènes en Australie.


En conclusion, en reconnaissant les services écosystémiques fournis par les insectes au cours de leur cycle de vie, cet article sensibilise aux services non conventionnels qui peuvent sous-tendre des solutions innovantes aux défis mondiaux contemporains, ce qui peut en fin de compte contribuer à créer des sociétés plus durables et culturellement plus diversifiées."

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Unconventional ecosystem services in medicine and cultural heritage. (A) The poisonous Lonomia obliqua caterpillar (Lepidoptera: Saturniidae; Location: Curitiba, Paraná, Brazil). Credits: Anuska Nardelli. (B) Case moth Metura elongatus (Lepidoptera: Psychidae) specimen (Location: Ryde, New South Wales, Australia). Credits: Juliano Morimoto  

Bernadette Cassel's insight:

 

"Relever les défis mondiaux grâce aux services écosystémiques non conventionnels fournis par les insectes"

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Polystyrènophagie (bis)

Polystyrènophagie (bis) | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - Épingle publiée dans le n° 198 (3e tr. 2020)

 

"Les déchets de matière plastique se retrouvent partout sur la Planète, en éléments plus ou moins grossiers, pouvant servir de support à une vie animale ou contaminant leur nourriture. Encore un signalement : en Antarctique, sur l’île du Prince Édouard (au sud des Malouines), une plaque de polystyrène « styrofoam » ayant servi de mousse d’isolation dans le bâtiment, échouée sur la plage, s’est révélé porteuse d’un micro-écosystème, comportant des collemboles (entognathes).


Dix-huit d’entre eux, de l’espèce Cryptopygus antarcticus (Isotomidés) furent examinés par Elisa Bergami et ses collaborateurs, de l’université de Sienne (Italie). L’observation au microscope infrarouge à transformation de Fourier révéla des fragment de polyéthylène dans leur tube digestif, difficiles à distinguer des matières organiques mais bien caractérisés.


La plaque de 30 x 30 cm et de 5 cm d’épaisseur était colonisée par des algues, des mousses et des lichens, milieu favorable au collembole. En rapprochant la taille des fragments plastiques de celle de ses mandibules, les chercheurs hypothétisent que l’entognathe grignote et érode ainsi le polystyrène. Le styrofoam est formé d’un agrégat de billes hydrophobes séparées par des espaces remplis d’air, favorables au développement d’un biofilm appétant.


Le polyéthylène n’est pas digéré et ne pourrait avoir d’effets néfastes sur le succès reproductif du collembole qu’indirectement.
Cet animal, en fragmentant le polluant, aide à sa dissémination et à sa transmission le long du réseau trophique.


En tous cas, la présence de détritus de polyéthylène, issus des stations de recherche, des bases aériennes et aussi des installations touristiques, fragilise un peu plus un continent jusque-là préservé des activités humaines et menacé par le réchauffement."


Article source (gratuit, en anglais) : doi.org/10.1098/rsbl.2020.0093

 

  

[Image] Detection of PS traces in Antarctic collembolans.


Précédemment : « Polystyrènophagie ».

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Polystyrénophagie (encore)

Polystyrénophagie (encore) | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Juillet


"Les déchets de plastique caractériseront les couches géologiques déposées à l'Anthropocène, pour les paléontologues et géologues du futur. Car moins de 10 % de ce matériau est actuellement recyclé. Que faire, notamment du polystyrène, particulièrement rétif à sa transformation ?


En nourrir des larves d'insectes ou, mieux peut-être, le soumettre à l'action des enzymes à l’œuvre dans leur tube digestif.
La Fausse-Teigne de la cire Galleria melonella (Lép. Pyralidé) - voir ici, ici et -, le Ténébrion meunier Tenebrio molitor (Col. Ténébrionidé) - ici - digèrent au moins partiellement le polyéthylène. Zophobas atratus (id.) attaque le polystyrène - - et, nouvelle découverte, il en est de même pour Plesiophthophthalmus davidis (id.), selon Hyung Joon Cha et Intek Song de l'université d'Andong (Corée du Sud).


L'insecte vit en Extrême Orient. Le régime alimentaire de sa larve en nature est le bois pourri. Nourrie de polystyrène durant 20 jours, elle en réduit la masse et le poids moléculaire, déféquant une matière facile à traiter. Sa flore intestinale s'enrichit alors en Serratia d'un facteur 6, cette bactérie introduit des liaisons chimiques C – O et C = O dans le biofilm de plastique dans le tube digestif. Les autres bactéries ne sont au plus que 5 espèces, ce qui est relativement très peu.


A-t-on là une bonne piste pour réaliser la dégradation de ce plastique en fermenteur ?"


Article source : doi:10.1128/AEM.01361-20

 

  • Seongwook Woo et al, Fast and facile biodegradation of polystyrene by the gut microbial flora of Plesiophthalmus davidis larvae, Applied and Environmental Microbiology (2020). DOI: 10.1128/AEM.01361-20


Photo : larves de Plesiophthophthalmus davidis grignotant une plaque de polystyrène. Cliché Hyung Joon Cha

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« Polystyrènophagie » : avant de l’accrocher à un hameçon, lui donner le vieux plastique à bouffer

« Polystyrènophagie » : avant de l’accrocher à un hameçon, lui donner le vieux plastique à bouffer | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Mars 

 

"Le polystyrène est une matière plastique très employée dans l’emballage, le maquettisme, l’isolation, etc. Sa durée de vie estimée dans la nature est de 500 à 1 000 ans. C’est un polluant parfaitement durable, à moins qu’il ne soit recyclé, ce qui arrive pour une très petite quantité, ou finisse sous la mandibule d’un ver de farine, comma constaté au laboratoire jusque-là.


On savait depuis 2015 la larve du Ténébrion meunier Tenebrio molitor (Col. Ténébrionidé, alias ver de farine), ravageur des denrées cosmopolite, capable de manger du polyéthylène et de le minéraliser avec l’aide de bactéries de son tube digestif. La même équipe chinoise, travaillant à Pékin, a repris cette étude avec un insecte 4 fois plus gros, Zophobas atratus (même famille).


Sa larve âgée, longue de 4 à 6 cm, mange 0,58 mg de ce plastique par jour, soit 4 fois plus que le Ténébrion meunier. Elle peut s’alimenter uniquement de polystyrène expansé pendant 28 jours. L’analyse de ses crottes, par chromatographie et spectroscopie, y a mis en évidence des polymères de poids moléculaire plus faible.
Par respirométrie sur des larves nourries et des larves jeûnant, toutes deux sous atmosphère sans gaz carbonique, l’équipe a évalué à 37 % la part du carbone du polystyrène ingéré transformé en CO2.


D’après une autre étude (ici) les vers de farine n’accumulent pas l’hexabromocyclododecane (HBCD), retardateur de flamme souvent associé au polystyrène et dangereux perturbateur endocrinien.


Les chercheurs espèrent trouver dans le microbiote digestif des vers de farine une ou plusieurs bactéries utilisables pour dégrader ce plastique."


D’après « Beetle Larvae Can Survive on Polystyrene Alone », par Nayanah Siva. Lu le 11 mars 2020 à www.the-scientist.com/

 

Infographie : larves de Zophrobas atratus sur mousse de polyéthylène. Des auteurs de l’article source

 

 

À (re)lire Fausse Teigne vrai plastivore ci-dessous.

 

NDLR : Zophobas morio est élevé en verminerie pour servir de pitance aux reptiles de terrarium – sous les noms de Grand Ténébrion noir ou de Ver de farine géant - et servir d’appât aux pêcheurs à la ligne. - il s’appelle alors morio’s. Il fut la vedette en tant que Zombiptère de l’Épingle de 2017 Un avenir noir de sauveteur.

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Recycler le plastique grâce à des papillons, l’idée pas si folle de scientifiques russes - Russia Beyond FR

Recycler le plastique grâce à des papillons, l’idée pas si folle de scientifiques russes - Russia Beyond FR | EntomoNews | Scoop.it
Des scientifiques russes ambitionnent de lutter contre la prolifération des déchets plastiques grâce aux étonnantes capacités de la fausse teigne de la cire (Galleria mellonella), un papillon également nommé « gallérie » en France, nous informe l’agence RIA Novosti.
 
 
Par Erwann Pensec, 02.11.2020
 

"La larve de cet insecte, fléau des apiculteurs car se nourrissant de la cire des ruches, est en effet également apte, grâce à une enzyme développée au cours de son évolution, à consommer des polymères, et notamment du polyéthylène, matière représentant près de la moitié des emballages plastiques produits. À titre d’illustration, en 10-12 heures, 100 de ces larves sont en mesure de dévorer 100 grammes de plastique."

(...)

 

 

[Image] Bennyboymothman/Visual Hunt 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'Galleria mellonella' in EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=Galleria+mellonella

 

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L'effet de minuscules crustacés sur la pollution plastique

L'effet de minuscules crustacés sur la pollution plastique | EntomoNews | Scoop.it
Une équipe de recherche irlandaise vient de découvrir que certains êtres vivants peuvent fragmenter en seulement quelques jours des micro-plastiques que l’on trouve dans l’eau en morceaux encore plus petits, des nano-plastiques. Et c’est une mauvaise nouvelle pour les écosystèmes, avertissent les chercheurs !

 

De minuscules crustacés fragmentent les micro-plastiques en nano-plastiques. Par Thomas Allard le 05.08.2020 (abonnés)

 

 

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Les secrets du ver de cire, le lépidoptère qui mange le plastique

Les secrets du ver de cire, le lépidoptère qui mange le plastique | EntomoNews | Scoop.it
Des scientifiques étudient la façon dont les vers de cire digèrent le polyéthylène. Comprendre le processus pourrait aider à lutter contre la pollution plastique.

 

De Marie-Amélie Carpio, 04.06.2020

 

 

[Image] Les vers de cire sont les larves, ou chenilles, des « teignes » ou « fausses teignes des ruches », qui appartiennent à la famille des Pyralidae.

Photographie de Kaan Sezer, istock via getty images

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'Galleria mellonella' in EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=Galleria+mellonella

 

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« Fausse-Teigne vraie plastivore » : elle troue les sacs en attendant de nous débarrasser des rebuts de polyéthylène

« Fausse-Teigne vraie plastivore » : elle troue les sacs en attendant de nous débarrasser des rebuts de polyéthylène | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Mars


"Galleria mellonella (Lép. Pyralidé), la Fausse-Teigne de la cire, ravageur des ruches mal tenues, grignote le plastique, c’est connu depuis longtemps. Cet insecte va-t-il sauver la Planète des plastiques qui l’étouffent ? En tous cas, selon les travaux de chercheurs de l’université Brandon (Manitoba, Canada), il est un bon plyéthylènivore, plus rapide que la « nature » qui nous débarrasse de ces polluants en 100 ans.


Dans leur labo, 60 chenilles ont consommé 30 cm² de sac d’épicerie en 1 semaine. Avec ce seul matériau pour provende, les larves survivent 7 jours. La chenille digère effectivement le plastique et ses excréments, liquides, contiennent de l’éthylène glycol C2H6O2, produit de la métabolisation du polyéthylène. Dans les premiers jours du régime plastique, l’abondance des mico-organismes du tube digestif augmente considérablement. De ce microbiome, les chercheurs ont isolé une bactérie du genre Acinetobacter impliquée dans la digestion du plastique, laquelle peut en vivre un an. Mais c’est l’association symbiotique entre elle et la Fausse-Teigne qui offre les meilleures performances.


L’éthylène glycol nous sert par ailleurs d’antigel ; c’est un produit toxique."


Article source (en anglais, gratuit)

 

 

Illustration : crottes solide de chenilles de la Fausse-Teigne d’une ruche, et liquides de celles ayant grignoté du plastique. Clichés des auteurs

 

À (re)voir : la photo de couverture du dernier numéro d’Insectes (195, 4e tr. 2019).

 

À (re)lire, l’Épingle de 2015 Polyéthylènophagie et celles de 2017 : Polyéthylénophage et Polyéthylénophage ? 

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