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Des papillons mâles enduisent leurs compagnes d'une odeur repoussante pour éloigner les autres prétendants

Des papillons mâles enduisent leurs compagnes d'une odeur repoussante pour éloigner les autres prétendants | EntomoNews | Scoop.it
Un composé chimique produit par les organes génitaux mâles de ce papillon tropical est si répulsif que les scientifiques le qualifient “d’anti-aphrodisiaque”.

Une nouvelle étude, menée par Chris Jiggins de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, a révélé que les papillons Heliconius melpomene mâles fabriquent un composé chimique appelé ocimène dans leurs organes génitaux, qu’ils déposent sur les papillons femelles pour dissuader les autres mâles.

 


[Image] Mâle et femelle Heliconius melpomene. (Université de Cambridge)

Bernadette Cassel's insight:

 

"Bien que tous les papillons ne produisent pas cet anti-aphrodisiaque, la capacité du mâle à fabriquer des produits chimiques laisse des informations pertinentes sur l’odeur comme forme de communication chez les insectes."

Guru Med

 

Lire aussi :

 

 → Cette femelle évite l'accouplement grâce à un anti-aphrodisiaque - De artefuture.tumblr.com - 3 novembre 2017, 23:28
 
→ La technique de la femelle nécrophore pour réduire la libido du mâle après la naissance des petits - De sciencepost.fr - 25 mars 2016, 23:57
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La technique de la femelle nécrophore pour réduire la libido du mâle après la naissance des petits

La technique de la femelle nécrophore pour réduire la libido du mâle après la naissance des petits | EntomoNews | Scoop.it
D’abord, pour elle-même, la femelle nécrophore produit une hormone qui la rend stérile tant que ses larves ont besoin de ses soins. « Chez les humains, nous savons que c’est le stimulus des tétées (si elles sont intenses) qui provoque une stérilité temporaire, explique la chercheuse. Chez les coléoptères, nous avons constaté qu’elle est causée par la présence de jeunes larves », explique Sandra Steiger.

Ensuite, pour le mâle, la femelle est capable de produire une phéromone anti-aphrodisiaque. « C’est la première étude qui révèle que des mères communiquent leur infertilité au partenaire masculin pendant la période des soins parentaux, note la chercheuse. La femelle produit elle-même cette phéromone pour empêcher le mâle de copuler ». Ainsi, toute l’énergie dont disposent les deux parents peut être ciblée sur le soin porté à la progéniture.

 

La technique de ce scarabé femelle pour réduire la libido du mâle après la naissance des petits. Par David Louvet-Rossi. SciencePost, 25.03.2016

 

[L'étude] A hormone-related female anti-aphrodisiac signals temporary infertility and causes sexual abstinence to synchronize parental care : Nature Communications, 22.03.2016
http://www.nature.com/ncomms/2016/160322/ncomms11035/full/ncomms11035.html

 

[Image] Female Nicrophorus vespilloides feeding a larva

http://www.nature.com/ncomms/2016/160322/ncomms11035/fig_tab/ncomms11035_F1.html

 

                               

Bernadette Cassel's insight:

À (re)lire :

Les bons parents font les bons enfants


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Épidémies : les animaux aussi gardent leurs distances

Épidémies : les animaux aussi gardent leurs distances | EntomoNews | Scoop.it
Au cœur d’un récif de l’archipel des Keys, à l’extrême sud de la Floride, une jeune langouste blanche (Panulirus argus) s’en revient de sa nuit passée à rechercher des mollusques et pénètre dans son repaire. Les langoustes ont l’habitude de partager ces fentes rocheuses et, cette nuit, un nouvel arrivant s’y est installé. Mais ce dernier est un peu bizarre. Son urine dégage une odeur inhabituelle. Elle contient des substances produites quand la langouste est infectée par un virus contagieux noté Panulirus argus Virus 1, ou PaV1. La jeune langouste en bonne santé qui était de retour semble sur le qui-vive. Aussi difficile soit-il de trouver un abri aussi bien protégé des prédateurs que le sien, elle fait marche arrière et s’éloigne vers la pleine mer, loin du virus mortel.

 

Dana Hawley et Julia Buck | 30 juillet 2020

POUR LA SCIENCE N° 515

 

"La réaction des langoustes au virus – observée à la fois in situ et en laboratoire – est la même que celle que nous n’avons que trop expérimentée cette année : la distanciation sociale. Pour freiner l’épidémie de Covid-19, les interactions physiques avec autrui ont été fortement limitées, notamment via les mesures de confinement. Cela a été pénible. Et nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la nécessité de telles mesures.

Pourtant, aussi contre nature que cela puisse paraître, la distanciation sociale fait partie intégrante du monde naturel. Outre les langoustes, des animaux aussi différents que des singes, des poissons, des insectes et des oiseaux sont capables de détecter des congénères malades, et en conséquence de s’en tenir à distance.

 

Ce comportement est fréquent chez les animaux sociaux, car il augmente leurs chances de survie. En effet, la vie en groupe permet aux animaux de capturer plus facilement leurs proies, de se tenir chaud et d’éviter les prédateurs, mais elle favorise aussi la propagation de maladies contagieuses, comme pourrait en témoigner n’importe quel parent dont l’enfant va à la garderie. Ce risque a favorisé une évolution des comportements susceptibles d’aider les animaux à éviter les infections. Ceux qui maintiennent une certaine distance sociale pendant une épizootie ont plus de chances de rester en vie. Et, de fait, ils augmentent leurs chances d’engendrer une descendance qui pratiquera à son tour la distanciation sociale lorsqu’elle sera confrontée à la maladie.

C’est ce que les écologues appellent l’« immunité comportementale ». Les animaux sauvages ne sont pas vaccinés, mais ils peuvent se protéger des maladies en adoptant des modes de vie et des comportements adéquats.

 

Toutefois, cette immunité comportementale n’est pas sans coût. La distanciation sociale, même temporaire, fait perdre un certain nombre des avantages qui ont, au départ, justement favorisé la vie sociale. En fait, les chercheurs ont appris que l’évitement total n’est que l’une des stratégies adoptées par les animaux pour réduire le risque de transmission. Il existe des espèces sociales dont les membres restent ensemble bien que certains soient infectés, mais qui, alors, modifient certaines de leurs interactions, lors du toilettage par exemple, ou qui limitent leurs interactions avec les individus jouant un rôle particulier dans la colonie, comme dans le cas des fourmis.

 

Un sacrifice qui en vaut la peine ?

La capacité des langoustes à détecter et à éviter leurs congénères infectées a été la clé de leur survie face au virus PaV1, qui tue plus de la moitié des langoustes juvéniles qu’il infecte. Elles présentent en effet une forte vulnérabilité au virus, car elles sont si grégaires qu’elles se tassent jusqu’à 20 individus dans le même abri. Mais c’est ainsi, regroupées au cœur d’éponges, de coraux ou de crevasses rocheuses, en brandissant et en faisant claquer leurs pinces, qu’elles parviennent à se défendre contre les prédateurs tels que les poissons balistes.

 

C’est au début des années 2000 que Don Behringer, de l’université de Floride, et ses collègues ont remarqué que certaines jeunes langoustes vivaient seules dans leur repaire, bien que cela les rende très vulnérables. Puis ils ont constaté que la plupart d’entre elles étaient infectées par le virus. Ils ont supposé qu’elles n’avaient pas choisi de vivre seules, mais qu’elles avaient été bannies.

 

En 2006, pour vérifier leur hypothèse, ils ont placé des langoustes bien portantes dans des aquariums où elles devaient choisir leur refuge : vide ou occupé par un congénère, qui était soit en bonne santé, soit malade. Dans le premier cas, ils ont observé que les langoustes se montraient sociables et choisissaient les repaires occupés par une langouste en bonne santé plutôt que ceux qui étaient vides. En revanche, dans le second cas, elles ont préféré rester seules et ont évité les abris contenant des langoustes infectées.

 

Comment est-ce possible ? En 2013, Don Behringer et son collègue Joshua Anderson ont montré que les langoustes sont capables de repérer leurs congénères malades grâce à la chimioréception de signaux provenant de l’urine. En effet, il s’est révélé que les urines des langoustes infectées contiennent des substances qui constituent des signaux d’alerte pour les langoustes en bonne santé. Ainsi, dès que les scientifiques bloquaient, avec une colle adéquate, les voies urinaires des langoustes infectées, leurs congénères saines ne les évitaient plus (à la fin de l’expérience, la colle a été enlevée et les langoustes ont survécu).

 

En 2015, Mark Butler et ses collègues, de l’université Old Dominion, en Virginie, ont mené une expérience dans l’archipel des Keys pour corroborer ces résultats. Ils ont attaché une langouste malade dans un refuge de langoustes en bonne santé. Ils ont alors constaté que, le plus souvent, elles abandonnaient l’abri pour la pleine mer où elles couraient pourtant un risque bien supérieur d’être dévorées. Puis ils ont répété l’expérience en attachant, cette fois, une langouste saine dans l’abri. Dans ce cas, les langoustes ne quittaient plus massivement l’abri.

 

Ainsi, quand les langoustes détectent une congénère infectée, elles sont prêtes à prendre des risques considérables pour éviter la maladie. Cet évitement, bien qu’il ne soit pas sans coût, prévient les épizooties qui, sinon, dévasteraient bel et bien les populations de langoustes, comme Mark Butler et ses collègues l’ont montré à l’aide de modèles mathématiques.

Protéger les plus précieux et les vulnérables

Les langoustes ne sont pas les seuls animaux chez qui la distanciation sociale présente un rapport bénéfice/coût avantageux. D’autres animaux ont même développé des stratégies pour augmenter ce rapport, en protégeant plus spécifiquement les congénères les plus précieux pour le groupe ou les plus vulnérables. Les exemples les plus impressionnants se trouvent chez les insectes sociaux, quand les individus exercent des fonctions distinctes et ont de ce fait des influences différentes sur la survie de la colonie."

(...)

 

 

 

[Image] Crédit : Nick Kilner

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Afin d’échapper à la maladie, divers animaux tels que des langoustes, des oiseaux, des fourmis ou des singes pratiquent la distanciation sociale… alors qu’il en coûte beaucoup aux humains de la mettre en œuvre !"

 

 

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