Des cafards, qui cohabitent avec l'humanité depuis des millénaires, ont développé en quelques années dans leurs gènes une aversion au sucre pour survivre dans la bataille qui les oppose aux humains, montre une recherche publiée jeudi.
Les exterminateurs ont commencé dans le milieu des années 1980 à utiliser du glucose, une forme de sucre, pour enrober les appâts empoisonnés et détruire ces insectes envahisseurs, source de maladies. Mais sept ou huit ans après le poison a cessé de faire effet. Les populations de cafards ont commencé à se multiplier rapidement, laissant les scientifiques pantois.
Jules Silverman, professeur d'entomologie à l'Université de Caroline du nord (sud-est) et co-auteur de l'étude publiée jeudi dans la revue Science, a découvert leur secret peu après.
Il a tout d'abord constaté que les cafards n'étaient pas devenus résistants aux insecticides, mais qu'ils refusaient tout simplement de manger des appâts contenant du glucose. Ce chercheur a également établi que cette aversion avait une cause génétique héréditaire transmise de générations en générations.
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