Des chercheurs créent un biocapteur permettant la détection d'un pesticide | EntomoNews | Scoop.it
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Des chercheurs de l'Institut de Physique de São Carlos (IFSC) de l'Université de São Paulo (USP), en collaboration avec des chercheurs de l'Université Fédérale du Mato Grosso (UFMT), ont mis au point un capteur biologique (biocapteur) qui détecte en quelques minutes la présence d'un pesticide hautement toxique dans l'eau, le sol ou les aliments. Ce pesticide, le méthamidophos (ou O,S-diméthyl phosphoramidothioate), est interdit depuis juin 2012 au Brésil en raison de son action nocive sur les systèmes neurologique, immunitaire, reproducteur et endocrinien. Il reste cependant utilisé dans certaines cultures, notamment dans les plantations de soja du Mato Grosso.

Selon les chercheurs, le capteur, développé dans le cadre de l'Institut National d'Electronique Organique (INEO, un des Instituts Nationaux de Science et Technologie soutenus par la FAPESP et le CNPq) [1], peut être adapté à la détection d'autres pesticides. En outre, le principe de fonctionnement du dispositif peut être réutilisé dans un nouveau dispositif de détection rapide de contamination par le virus de la dengue.


Nirton Cristi Silva Vieira, post-doc à l'IFSC et un des coordinateurs du projet de biocapteur et du test de détection de la dengue, précise que le méthamidophos est surtout utilisé dans les plantations de soja comme insecticide contre les chenilles et les punaises qui attaquent l'oléagineux. Le pesticide pénètre facilement le sol et les nappes phréatiques et, en contaminant l'eau et les aliments, agit sur le système nerveux central des êtres vivants en inhibant l'action de l'acétylcholinestérase (enzyme qui intervient dans le bon fonctionnement des liaisons synaptiques). Chez l'Homme, l'effet toxique du pesticide peut entraîner la mort.


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