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Le comportement des fourmis face à un coton imbibé d'alcool ou d'acide acétique est modifié. L'acide acétique est aversif alors que l'alcool induit l'intérêt des fourmis. Sur le terrain, il est bien confirmé que l'acide acétique induit la fuite des fourmis. Les effets de l'alcool sur les fourmis (Korczynska et al 2023). Pdf. Les fourmis sont-elles alcooliques ? Dictionnaire amoureux des fourmis Par Alain Lenoir Mis à jour le 05-Oct-2023 - Korczynska, J., A. Szczuka, J. Urzykowska, M. Kochanowski, N. G. Andrzejczyk, K. J. Piwowarek and E. J. Godzinska (2023). The effects of ethanol and acetic acid on behaviour of extranidal workers of the narrow-headed ant Formica exsecta (Hymenoptera, Formicidae) during a field experiment. Animals 13 (17): 2734. https://doi.org/10.3390/ani13172734 [Image] The rate of occurrence of the tests during which at least one worker of the narrow-headed ant (Formica exsecta) was observed to engage in nibbling of the experimental object (a cotton pad soaked in water, aqueous solution of ethanol, or aqueous solution of acetic acid). The data obtained for all tested groups were compared by means of the 2 × 3 Fisher Exact Probability Test.
A l’approche du Nouvel An, bon nombre d'entre nous connaîtront les effets de l'alcool, mais son action exacte sur le cerveau est encore entourée d'un mystère. Récemment, des scientifiques de l’Institut de recherche Scripps (Floride/ États-Unis) ont découvert une nouvelle étape dans le processus d'intoxication par l'intermédiaire de mouches ivres. Vous connaissez probablement cette déconvenue. Après un cocktail ou deux, on commence à se sentir " éméché/ enivré ", mais après (...) Par Guru Med, 28.12.2018
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Août "Nager n’est pas l’apanage des insectes estampillés aquatiques et morphologiquement adaptés. On connaît des Orthoptères et des blattes qui en sont capables, ainsi que quelques fourmis, qui le font plus ou moins bien, occasionnellement. À part est le cas de Camponotus schmitzi (Hym. Formiciné), symbiotique des népenthes, qui plonge dans le liquide des urnes de cette plante carnivore peu efficace par elle-même. Différent est celui de la Fourmi de feu Solenopsis invicta (Myrmiciné) qui se contente de flotter. Comment se débrouillent des fourmis terrestres pour franchir des étendues d’eau, avec leur corps et leurs pattes pas du tout adaptés ? Evan Gora et ses collègues (université de Louisville, États-Unis) en ont fait leur sujet d’étude, avec la collaboration de représentantes choisies des Formicinés Camponotus pennsylvanicus (Cp) et Formica subsericea (Fs), des ouvrières forestières prêtes à tout, de même corpulence. En effet les expérimentateurs les jetèrent une par une dans le grand bain, entières ou amputées d’une ou plusieurs pattes, sous surveillance vidéo. Ceci après les avoir mesurées sous toutes les coutures. Les fourmis rament surtout avec leurs pattes antérieures qui plongent dans l’eau, les moyennes restant dans le plan horizontal et les postérieures servant de stabilisateurs. Les corps des Cp sont en partie immergés, tandis que certaines Fs (les plus petites) marchent sur l’eau – capacité qu’on leur retire en ajoutant un peu d’alcool dans le bain, ce qui réduit la tension superficielle. Les Cp vont 2 fois plus vite, grâce à leurs pattes avant relativement plus longues. Confrontées à un obstacle liquide, les 2 fourmis adoptent une allure différente de celle de leur habituelle marche, et s’en sortent." Article source (en anglais, gratuit) Vidéo
"Comment l’orgasme des animaux interroge notre rapport à leur sensibilité" Par Don Kulick et Laure Assaf , le 19.04.2018 [...] S’intéresser aux animaux est une nécessité "Le fait que tant d’universitaires accordent de l’attention aux animaux et qu’un nombre surprenant écrivent sur le sujet de façon clairement érotique est signifiant. Le lien sans doute inattendu entre la jouissance animale et cette discussion réside dans le fait que, comme le montre la vague récente de lois interdisant la bestialité, l’idée d’une sexualité interespèces semble susciter chez les gens un sentiment de compassion et d’horreur face à l’exploitation animale qui est réprimée, incomprise ou niée lorsqu’il s’agit de les tuer. Les chercheurs font un travail essentiel en critiquant l’intolérable souffrance institutionnalisée que les humains font subir aux animaux à grande échelle, et en défendant l’idée que les animaux et les êtres humains partagent un univers éthique. Explorer la façon dont les animaux jouissent et dont leur sexualité est perçue, imaginée, théorisée et pratiquée peut apporter quelque chose à leur travail en nous en apprenant davantage sur la configuration et les limites de cet univers." [Image] Une mouche mâle exposée à une lumière rouge pour déclencher l’activation optogénétique des neurones CRZ, ce qui provoque l’éjaculation. (Avi Jacob/ BIU Microscopy unit) [via] Si certaines mouches ne peuvent trouver du plaisir en éjaculant, elles se réfugieront dans l’alcool - GuruMeditation, 20.04.2018 http://www.gurumed.org/2018/04/20/si-certaine-mouches-ne-peuvent-trouver-du-plaisir-en-jaculant-elles-se-rfugieront-dans-lalcool/ ___________________________________________________________________
Article en relation :
• Jouir comme des bêtes, mai 2017 https://journals.openedition.org/terrain/16189
Hier, après le premier tour, rien ne valait une bonne cuite. Un petit verre pour se remonter le moral, et encore un, et vous m’remettrez ça tavernier, et voilà, ça dérape ! Rires, pleurs, cris, bastons, l’alcool provoque des réactions étranges…
Bienheureux, certains scientifiques s’intéressent aux mécanismes neurologiques qui nous font rouler sous la table ou insulter le premier b.o.f. venu. D’ailleurs, on soupçonnerait presque les chercheurs d’être bourrés quand ils mènent leurs travaux. Prenons par exemple la dernière étude en date sur le sujet : une équipe du Maryland a saoulé des écrevisses pour étudier leur réaction. Des écrevisses ? Et pourquoi pas des ornithorynques ! [E.Le] - Micrologie, l'actu décalée des sciences et de l'écologie, 24.04.2017
"Je suis tombée des nues en apprenant que de nombreuses études sur l’addiction étaient menées avec des invertébrés, notamment la fameuse drosophile. Finalement, l’écrevisse… Il paraît même que ce crustacé est un excellent modèle biologique. Testée aux amphétamines, à la cocaïne ou à l’alcool, cette bestiole caparaçonnée a des comportements similaires à ceux des vertébrés, notamment les humains. En gros, désinhibition, agressivité, puis, elle tombe et ne se relève plus.
L’autre avantage avec les écrevisses est qu’on ne s’embarrasse pas trop de la complexité du système nerveux. Un seul neurone suffit. En y plantant une électrode ou deux, les scientifiques décryptent flux et mécanismes.
Du coup, l’expérience menée dans le Maryland est relativement simple : (...)" Source : Prior social experience affects the behavioral and neural responses to acute alcohol in juvenile crayfish, Journal of experimental biology, fev. 2017 Illustration : L’écrevisse qui picole, collage Micrologie 2017, inspiré de Nighthawks de Edward Hopper, 1942
Des chercheurs américains ont découvert que, chez les écrevisses, les spécimens les plus sociabilisés sont ceux qui résistent le moins bien aux effets de l'alcool. [L'étude] Prior social experience affects the behavioral and neural responses to acute alcohol in juvenile crayfish | Journal of Experimental Biology, 19.04.2017 http://jeb.biologists.org/content/220/8/1516
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Les Épingles entomologiques - En épingle en 2015 : Juillet » « Il est bien connu et admis que les insectes sont le taxon dominant notre planète. Ils sont beaucoup et partout, exhibant une diversité de formes et de fonctions inégalée. Ils constituent plus de la moitié de la biodiversité terrestre, bactéries exclues. On les trouve dans les habitats les plus divers, qu’ils ont su coloniser au cours de l’évolution, et notamment dans des environnements spécialement arides ou froids. »
« Leur étonnante survie au froid, en particulier, est attribuée à leur capacité à accumuler de grandes quantités d’alcools, glycérol et sorbitol notamment, dans leurs cellules. Comment font les insectes holométaboles, qu’on sait avoir perdu (au cours de leur évolution) les aquaglycéroporines, canaux membranaires qui transportent normalement le glycérol ? »
« Une équipe hispano-norvégienne vient de découvrir les « entomogycéroporines » (EGLP) chez ce groupe d’insectes le plus « évolué ». Par les outils du génie génétique, ils ont montré que ces canaux ont remplacé les aquaporines (on peut répéter la mutation au laboratoire). »
« Ceci s’est passé à une époque où des changements de climat brusques ont précédé les Glaciations. Les insectes munis d’EGLP ont pu acquérir, entre vie larvaire et stade imaginal, le stade nymphal caractéristique des Holométaboles, stade très sensible au froid et résistant grâce aux alcools stockés. Un exemple de sélection darwinienne. »
D’après « Discovery of new genes suggest why insects are the most evolutionarily successful organisms ». Lu le 17 juillet à //phys.org/news/
Article source (gratuit)
[L'étude] Insect glycerol transporters evolved by functional co-option and gene replacement : Nature Communications, 17.07.2015 http://www.nature.com/ncomms/2015/150717/ncomms8814/full/ncomms8814.html
[Image] Emergence and extinction of insect glycerol transporters.
Maman sait ce qui est bon pour bébé. Et, en l'occurrence, maman drosophile pratique une forme étonnante de prophylaxie en pondant ses œufs... dans de l'alcool. Pour comprendre cette découverte, publiée dans Science du 22 février, il faut se mettre quelques minutes dans la "peau" d'une mouche du vinaigre, Drosophila melanogaster. L'objectif principal de sa courte existence étant d'assurer les meilleures conditions à sa descendance, la femelle de cette espèce de diptère a fort à faire avec certaines petites guêpes parasitoïdes. Celles-ci ont en effet la fâcheuse manie d'aller pondre elles-mêmes dans les larves des drosophiles : les guêpes installent douillettement leurs petits dans un garde-manger vivant...
Comment la mouche se débrouille-t-elle pour que sa progéniture ne serve pas de casse-croûte ? Pour le savoir, l'équipe de chercheurs américains de l'université Emory, à Atlanta, a demandé leur avis à quelque 300 drosophiles. .../...
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Janvier "C’est en tous cas l’espoir des forestiers de l’Ohio (États-Unis) aux prises avec les destructions d’arbres de nombreuses essences par des scolytes (Col. Curculionidés) exotiques, du type ambrosien (rien à voir avec saint Ambroise). Ces xylébores, du genre Xylosandrus, forent des galeries dans le xylème où ils cultivent un champignon Ambrosia, introduit par la femelle, qui digère le bois pour leur compte. Ce sont des ravageurs secondaires : ils sont attirés par les arbres en souffrance, qui émettent de l’éthanol. Les arbres colonisés, qui ne révèlent que très discrètement leur état à l’examen de l’écorce, sont perdus. La lutte (chimique), visant les émergences au printemps, implique une surveillance, faite par piégeage. Classiquement, on dispose des bouteilles d’eau en plastique ouvertes d’un grand trou sur le côté, appâtées avec 2 pouces de gel hydro-alcoolique. Le dispositif est peu sélectif, il retient de nombreux insectes autres. D’où l’essai de 2 types de rondins-pièges (de faible diamètre) imbibés d’alcool éthylique. Le rondin est soit trempé dans l’alcool durant 24 h, soit percé d’un trou axial rempli d’alcool puis bouché. Une fois exposé, il est disséqué. Plusieurs essences peuvent être employées, l’érable rouge est la meilleure. Ces pièges sont attractifs pour X. germanus (espèce d’Extrême Orient, arrivée à New York en 1932, détectée en France en 1992) pendant une semaine et nettement plus sélectifs que les bouteilles, qui durent plus longtemps. Ils attirent aussi Anisandrus maiche, espèce invasive venue de Chine (et présente en Europe de l’Est). L’usage des rondins creux devrait faciliter le suivi des populations et la maîtrise de ces ravageurs très dommageables." Article source (gratuit, en anglais) Photos : bouteille-piège et rondin-piège. Clichés Walter Reeves.
A new study from Scripps Research, published in the Journal of Molecular Biology, reveals a twist in how intoxication happens. When the alcohol from our cocktail reaches our nerve cells, the alcohol apparently employs intermediary molecules on the membrane surface of the neuron to produce the intoxicating effect, indirectly. Drunken flies reveal important step to intoxication | Scripps Research, 21.12.2018
Repeated exposure to large quantities of alcohol may lead to tolerance by reducing the activity of a protein that regulates communication between neurons, according to a study of fruit flies How binging creates alcohol tolerance in flies: Activity of fruit fly gene provides new insight into neurobiology of alcohol tolerance [Image] via Society for Neuroscience, 04.06.2018 https://medicalxpress.com/news/2018-06-binging-alcohol-tolerance-flies.html
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Avril "Notre – à nous les animaux - système de récompense est un ensemble de circuits neuronaux indispensable à notre vie. Vie durant laquelle il nous importe de nous reproduire ; c’est pourquoi l’éjaculation est un plaisir. Elle se garde en mémoire comme un acte désirable, augmente le taux du neuropeptide F dans le cerveau et inhibe l’appétence pour l’éthanol, autre plaisir, pour peu que la copulation allât jusqu’au bout. Là, nous sommes chez la Mouche du vinaigre.
Des entomosexologues israëliens ont modifié génétiquement des drosos pour que l’éjaculation soit déclenchée par l’activation, par une lumière rouge, des neurones exprimant la corazonine (Crz = neuropeptide). Des mâles GM lâchés dans un olfactomètre (tube en Y) vont dans la branche du tube éclairée en rouge. Et se conditionnent à une odeur associée à ce lieu.
Après une série de coïts réussis comme après plusieurs activations de leurs neurones Crz, le taux de neuropeptide F augmente et la consommation d’aliment alcoolisé diminue. Quant au plaisir des femelles, ça reste parfaitement obscur."
Article source (en anglais, gratuit)
- Ejaculation Induced by the Activation of Crz Neurons Is Rewarding to Drosophila Males: Current Biology, 19.04.2018 http://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822%2818%2930368-3
[Image] Ejaculation induced by the ontogenetic stimulation of Crz neurons mimics the rewarding value of full copulation in fruit flies Shir Zer-Krispil, Mina and Everard Goodman Faculty of Life Sciences, Bar-Ilan University [via] Fruit flies have mind-blowing orgasms, science proves after solving all other problems - Science & Health - Haaretz.com, 19.04.2018 https://www.haaretz.com/science-and-health/MAGAZINE-fruit-flies-have-mind-blowing-orgasms-israeli-scientists-prove-1.6011901
"Sur la base de techniques "dernier cri" en génétique, des chercheurs ont observé en laboratoire un épisode très ancien de l'histoire de l'évolution des mouches drosophiles." Par Roman Ikonicoff. Science & Vie, 22.01.2017 "Dans une expérience inédite, des chercheurs de l'Université de Chicago ont littéralement fait remonter le temps de plusieurs millions d'années à des mouches drosophiles afin d'observer comment cette espèce avait "négocié" son évolution pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui : une mouche capable de digérer les fortes doses d'alcool des fruits dont elle s'alimente. Concrètement, les chercheurs ont inséré dans le génome d'une population de ces mouches des gènes artificiellement reconstruits similaires à ceux que l'espèce portait voici 2 à 4 millions d'années, époque où, selon les modèles théoriques, elle est devenue ultra-tolérante à l'alcool (éthanol)." [L'étude] Experimental test and refutation of a classic case of molecular adaptation in Drosophila melanogaster : Nature Ecology & Evolution, 13.01.2017 http://www.nature.com/articles/s41559-016-0025
Par Marc Zaffagni, Futura-Sciences. « Des chercheurs canadiens sont parvenus à envoyer des SMS en se servant d'alcool isopropylique comme vecteur de transmission. Cette communication moléculaire est présentée comme une alternative crédible dans des cas de figure où les connexions cellulaires ou Wi-Fi sont inutilisables. Le système pourrait également être utilisé pour diffuser des traitements médicaux au niveau cellulaire. »
[Image] « Les auteurs de cette étrange technique de communication olfactive se disent inspirés par la nature, où les odeurs sont souvent des messagères. Pour les fourmis, par exemple, c'est un véritable langage »
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→ Tabletop Molecular Communication: Text Messages through Chemical Signals
« [...] Inspired by nature, one possible solution to these problems is to use chemical signals as carriers of information, which is called molecular communication. For example, chemical signals are used for inter-cellular and intra-cellular communication at micro- and nano-scales, and pheromones are used for long range communication between members of the same species such as social insects. [...] »
Drosophila melanogaster, alias la mouche du vinaigre, alias la mouche des fruits, alias l’amateur de rosée au ventre noir est un organisme modèle très courant dans les laboratoires qu’on utilise pour des études de génétique, développement, immunité, neurologie, comportement, etc… Si cette mouche est attirée par le vinaigre et, de manière plus générale, les fruits décomposés en fermentation, c’est que, à l’instar de certains Vikings, elle est capable de tolérer voire d’apprécier un milieu riche en effluves d’alcool. Cela a poussé certains chercheurs, comme Fred Wolf, à se demander si l’on ne pouvait pas utiliser la drosophile comme un modèle d’étude du comportement addictif vis à vis de l’alcool. Certes, on peut utiliser des rats voire d’autres mammifères, mais la drosophile offre l’avantage d’être bien plus facile à élever et l’on peut bidouiller ses gènes et ses neurones bien plus facilement !
La mouche drosophile se soigne avec de l'alcool: un cas unique d'automédication dans le monde animal.
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