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Fongicides : l’expertise de l’Anses minée par la discorde

Fongicides : l’expertise de l’Anses minée par la discorde | EntomoNews | Scoop.it
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) s’était autosaisie, en 2019, d’une analyse des données sur les SDHI, utilisés comme fongicides en agriculture. « Le Monde » a eu accès à des documents confidentiels sur l’expertise en cours qui témoignent de dissensions au sein du groupe d’experts.

 

Par Stéphane Foucart

Publié le 15 juin 2023

 

 

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Le conseil scientifique de l'ANSES pose la question de la crédibilité de l'expertise scientifique au sein même de l'agence

Le conseil scientifique de l'ANSES pose la question de la crédibilité de l'expertise scientifique au sein même de l'agence | EntomoNews | Scoop.it
Un rapport du conseil scientifique de l’ANSES, intitulé « La crédibilité de l’expertise scientifique » et daté de novembre 2022, a été rendu public [PDF] sur le site de l'établissement public français chargé d'évaluer les risques sanitaires dans de nombreux domaines comme l'alimentation, l'environnement et le travail, mais aussi celui du numérique. Par contre, il n’a pas été annoncé par un communiqué de presse.

 

L'ANSES se fait remonter les bretelles par son propre conseil scientifique.

Par Martin Clavey

Le vendredi 17 mars 2023 à 15:02

 

[...]

Exposition aux ondes

Dans le domaine du numérique, les questions liées à l'exposition aux ondes sont particulièrement scrutées par une partie du public et l'ANSES s'est positionnée plusieurs fois sur le sujet.

 

Récemment, six associations (Alerte Phonegate, CRIIREM, le Collectif Vigilance Franklin, Robin des toits, AZB et SERA) ont suspendu leur participation au comité de dialogue radiofréquences et santé de l'ANSES, considérant qu'une conférence organisée en novembre dernier par l'agence avec l'OMS était « orientée ».

 

Profitant du rapport du conseil scientifique de l'agence, elles ont signé un communiqué de presse avec huit autres associations."

(...)

 

-------

NDÉ

Le communiqué

 

 

Nos associations ont pris connaissance du rapport publié le 10 mars, en toute discrétion, sur le site Internet de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Sans surprise, celui-ci confirme le bien-fondé de la décision commune du 8 mars dernier de 6 associations, soutenues par 8 autres, de suspendre leur participation au Comité de dialogue radiofréquences et santé de l’agence [1]. Cette dernière voit sa crédibilité remise en cause par son propre conseil scientifique, qui s’inquiète du « décalage entre science et expertise ».

L’ANSES est donc maintenant critiquée EN INTERNE pour un « manque de transparence » et d’indépendance

En raison de nombreuses polémiques ayant suivi les avis rendus par l’ANSES sur différents sujets, notamment concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques, son conseil scientifique a jugé nécessaire de mandater un groupe de travail intitulé « Crédibilité de l’expertise scientifique », à l’origine de ce rapport. S’agissant des recommandations formulées par l’agence, celui-ci fait ainsi état d’un potentiel « décalage entre connaissances scientifiques et résultats de l’expertise » et remet en cause à plusieurs reprises l’indépendance des experts choisis, comme nous l’avons maintes fois constaté et dénoncé.

 

Trois dossiers emblématiques ont ainsi été choisis comme cadre d’étude : ceux concernant le glyphosate, les néonicotinoïdes et les pesticides SDHI. Le rapport souligne, pour chacun d’entre eux, « la critique répétée des avis rendus et l’intensité des controverses et polémiques suscitées par les expertises […] ayant entamé la réputation de l’agence ». Avant d’évoquer tour à tour « le manque de transparence [des] décisions », « le poids des intérêts économiques », ainsi que « le décalage entre les connaissances scientifiques […] et le cadre réglementaire d’évaluation ».

 

Glyphosate, pesticides, ondes radiofréquences : mêmes controverses, même combat !

Si le cas de l’exposition aux ondes des téléphones portables n’a pas été directement documenté dans le rapport, nous souhaitons attirer l’attention de tous sur le fait que l’ensemble des éléments soulevés par celui-ci s’applique aussi totalement à ce sujet majeur de santé publique.

 

L’exemple de l’étude Mobi-kids est à ce titre éloquent : cette étude, censée analyser l’impact de la téléphonie mobile sur le risque de tumeur au cerveau chez les jeunes, a été noyautée par les industriels du secteur. Et ce, sans aucune réaction de la part de l’ANSES.

 

Ce rapport n’est pas une surprise : cela fait maintenant plusieurs années que nous remettons en cause le manque de diversité et d’indépendance des experts sollicités par l’ANSES. Contrairement au discours de l’agence, l’évaluation des risques concernant les enjeux de santé publique liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques ne fait pas l’objet de l’indépendance requise.

 

L’ANSES est maintenant épinglée par son propre conseil scientifique pour son manque de transparence et de neutralité, ce qui nous conforte dans notre prise de position commune. Nous espérons à présent des évolutions conséquentes et urgentes.

Nous, associations signataires, ne laisserons ni l’ANSES, ni l’OMS dénaturer la recherche concernant la cancérogénicité des ondes.

 

[1] Parmi les signataires de ce communiqué, le CNAFAL a choisi de poursuivre sa participation au comité de dialogue

 

Communiqué de Presse, 17 mars 2023

 

 

Précédemment

 

 

"La classification par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de la cancérogénicité des ondes de la téléphonie mobile doit être revue en 2023 ou début 2024. Pour rappel, l’OMS les a classées, en 2011, dans la catégorie 2B, cancérogènes possibles. La réunion organisée par l’ANSES, le 23 novembre 2022, à Paris, en partenariat avec l’OMS revêtait donc une importance particulière.

 

Dès le programme de la journée connu, il ne faisait aucun doute pour notre ONG que c’était la voix du déni du risque sanitaire qui avait pris le dessus. En effet, l’ensemble des intervenants, amenés à présenter certaines études récentes, sont bien connus pour être des proches des industriels de la téléphonie mobile, certains ayant même fait leur carrière chez un opérateur de téléphonie mobile, comme l’expert à tout faire de l’industrie télécom, Joe Wiart, directeur de la filiale d’Orange (OrangeLabs) jusqu’en 2015.

Des conflits d’intérêts partout mais OMS et ANSES n’y voient rien à redire…

Et cette journée s’est, sans surprise, déroulée dans une unanimité consternante pour tenter de démontrer la totale innocuité des ondes pour la santé. ANSES et OMS au diapason et à la baguette pour minimiser l’ensemble des risques, cancers, électrosensibilité (EHS), fertilité, etc…"

(...)

 

[Image] Cancérogénicité de la téléphonie mobile : ANSES et OMS en eaux troubles

 

via YouTube - Marc Arazi, 15.12.2022 https://www.youtube.com/watch?v=ZGssqoZJc4E

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi

 

  • Six associations suspendent leur participation au Comité de dialogue radiofréquences et santé de l'ANSES - De phonegatealert.org - Aujourd'hui, 17:41

 

  • La crédibilité de l’Anses questionnée par son propre conseil scientifique - De www.lemonde.fr - 14 mars, 17:26

 

ainsi que

 

 

 

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Les fongicides SDHI sont toxiques pour les vers de terre, les abeilles et les cellules humaines

Les fongicides SDHI sont toxiques pour les vers de terre, les abeilles et les cellules humaines | EntomoNews | Scoop.it
... Des scientifiques français viennent de mettre en évidence que huit molécules fongicides SDHI commercialisées en France ne se contentent pas d’inhiber l’activité de la SDH des champignons, mais sont aussi capables de bloquer celle du ver de terre, de l’abeille et de cellules humaines, dans des proportions variables.

 

Les fongicides SDHI sont toxiques pour les cellules humaines. CNRS, 07.11.2019

 

"En effet, l’équipe de recherche dirigée par Pierre Rustin, directeur de recherche émérite du CNRS, a montré que les SDH de 22 espèces différentes étaient très similaires, en particulier dans les zones ciblées par les SDHI. Enfin, les chercheurs et chercheuses ont montré que les conditions des tests réglementaires actuels de toxicité masquent un effet très important des SDHI sur des cellules humaines : les fongicides induisent un stress oxydatif dans ces cellules, menant à leur mort. Cette étude est publiée dans la revue PLOS ONE le 7 novembre 2019."

 

  • Evolutionarily conserved susceptibility of the mitochondrial respiratory chain to SDHI pesticides and its consequence on the impact of SDHIs on human cultured cells. Paule Bénit, Agathe Kahn, Dominique Chrétien, Sylvie Bortoli, Laurence Huc, Manuel Schiff, Anne-Paule Gimenez-Roqueplo, Judith Favier, Pierre Gressens, Malgorzata Rak et Pierre Rustin. PLOS ONE, le 7 novembre 2019. DOI : 10.1371/journal.pone.0224132

 

Bernadette Cassel's insight:

 

À (re)lire :

 

→ Alerte scientifique sur les fongicides - From www.liberation.fr - 17 April 2018, 17:45

 

→ 700 ruches mortes en Dordogne fin mars, 3 000 aujourd'hui... - From france3-regions.francetvinfo.fr - 13 May 2018, 18:12

 

→ « Il faut stopper au plus vite l’usage des pesticides » - From www.lemonde.fr - 7 June, 16:58

 

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Un fongicide tueur et perturbateur de la reproduction chez l’abeille

Un fongicide tueur et perturbateur de la reproduction chez l’abeille | EntomoNews | Scoop.it
Ces dernières décennies ont vu les populations de pollinisateurs chuter drastiquement. Dans ce cadre-là, cette étude évalue l’impact sur le long terme d’un fongicide largement utilisé, le Boscalid, sur l’abeille domestique. Ces travaux publiés dans Environnemental Pollution montrent qu’exposer les reines au Boscalid a des conséquences néfastes sur leur survie pendant la période nuptiale, mais aussi sur le fonctionnement de leur colonie lorsqu’elles réussissent à l’établir. Une reproduction sous-optimale des reines pourrait être l'un des principaux facteurs de perte des colonies.

 

05 avril 2023
Résultats scientifiques écologie évolutive & Biodiversité
 
Contact
Isabelle Giraud
Freddie-Jeanne Richard
 

"Le déclin des insectes et des espèces pollinisatrices observé à l’échelle mondiale est inquiétant. Les abeilles sauvages et domestiques sont des agents de pollinisation essentiels pour l’équilibre des écosystèmes, le maintien de la diversité floristique et la production agricole. Parmi les causes notables de ce déclin, se trouvent la perte et la fragmentation de l’habitat, les espèces envahissantes, les pathogènes et les pesticides. Bien que les effets de ces facteurs soient examinés attentivement, aucune étude antérieure n'a pu les corréler aux pertes de colonies à facteur unique.

 

Le rôle des pesticides dans ce déclin est probablement sous-estimé. Ces derniers se retrouvent fréquemment à l’état de traces dans les différentes matrices des colonies d’abeilles. C’est notamment le cas de fongicides utilisés pour tuer les champignons, en particulier pendant la floraison dans les vergers ou sur le colza, des cultures où la pollinisation est essentielle. Bien que les abeilles ne fassent pas parties des espèces ciblées par ces traitements, elles y sont fortement exposées. Leurs effets, à des concentrations trouvées dans les cultures, sur la santé des colonies ainsi que sur celle des reines les mois suivant l’exposition viennent de faire l’objet d’une étude réalisée entre le laboratoire EBI à Poitiers et l’unité Apis de l’INRAE du Magneraud.

 

Les effets sur la reine

 

Des reines émergentes sont exposées par l’intermédiaire des ouvrières à une concentration de Boscalid semblable à celle trouvée dans les cultures, soit sous forme pure, soit dans sa formule commerciale (Pictor Pro ®), pendant 48h au printemps. Les reines exposées au fongicide meurent significativement plus pendant et peu après la période des vols nuptiaux. Les analyses sur la descendance des reines ayant survécu au vol nuptial montrent également qu’elles s’accouplent avec 23% de mâles en moins que les reines non exposées. A l’automne, quatre mois après le début de l’expérience, les reines exposées au fongicide ont également 29% moins de spermatozoïdes stockés dans leur spermathèque que les reines non exposées. Cette moindre réserve en spermatozoïdes pourrait limiter la fécondation des reines et donc leur longévité.

 

Les effets sur la colonie

 

Les suivis sur le long terme des colonies établies par les reines survivantes montrent des problèmes de fonctionnement. Ces perturbations au niveau de la colonie correspondent à des conditions de stress nutritionnel et peuvent résulter d'une réduction de l'apport énergétique de la reine aux œufs. En accord avec cette explication, nous avons constaté que les reines exposées présentaient une diminution des niveaux d'expression génétique d’une protéine impliquée dans la formation des corps jaunes.

 

Des procédures d’homologation à reconsidérer

 

Les résultats de cette étude indiquent que le Boscalid diminue la qualité de la reproduction des reines d'abeilles mellifères, ce qui confirme la nécessité d'inclure la reproduction dans les caractéristiques mesurées au cours des procédures d'évaluation des risques liés aux pesticides.

 

A ce jour, l’évaluation des risques liés aux pesticides sur les pollinisateurs avant leur autorisation de mise sur le marché concerne seulement les ouvrières et ne considère donc pas leurs effets sur les reproducteurs (femelles et mâles). Chez les abeilles domestiques et d'autres insectes monogynes, une seule femelle, la reine, remplit les fonctions reproductives de l'ensemble de la colonie. Étant donné le rôle clé des reines au sein des colonies, une qualité de reproduction sous-optimale des reines pourrait être l'un des principaux facteurs de perte des colonies.

 

Ce travail de recherche a été réalisé dans le cadre du projet « EXPLORA », avec le soutien financier de l’OFB dans le cadre de l’APR  « Produits phytopharmaceutiques : de l’exposition aux impacts sur la santé humaine et les écosystèmes » lancé dans le cadre du plan Écophyto II+ et co-piloté par les ministères de la transition écologique, de l’agriculture et de l’alimentation, des solidarités et de la santé et de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Laboratoires CNRS impliqués

Laboratoire Ecologie et Biologie des Interactions (EBI - Université de Poitiers / CNRS)

Référence de la publication

Objectifs de développement durable

 

Objectif 15 : Vie Terrestre

 

L’abeille constitue un indicateur de santé des écosystèmes terrestres. Elle est directement impactée par les produits phytosanitaires tout en révélant leur niveau de présence dans l’environnement. Le fait de détecter des effets de certaines molécules sur les abeilles permet d’alerter sur les niveaux de dangerosité de certains traitements sur cet insecte ainsi que potentiellement sur toutes les autres espèces non-cibles, et donc d’inciter à des pratiques plus respectueuses de la santé environnementale et du bon fonctionnement des écosystèmes."

 
-------
NDÉ
L'étude
 
 

In this study, we investigated how a widely used fungicide, boscalid, affects reproduction in honey bees (Apis mellifera), an eusocial insect in which a single individual, the queen, fulfills the reproductive functions of the whole colony.

 

Boscalid is a succinate dehydrogenase inhibitor (SDHI) fungicide mainly used on rapeseed flowers to target mitochondrial respiration in fungi but it is also suspected to disrupt foraging-linked functions in bees.

 

Illustration
 
Graphical abstract
Bernadette Cassel's insight:

"... L'exposition des reines au Boscalid diminue de 29% la quantité de spermatozoïdes stockés dans leur spermathèque, ce qui limiterait la fécondation des reines et donc leur longévité."

Alain Schuhl sur Twitter, 06.04.2023
https://twitter.com/AlainSchuhl/status/1643845739926224896

 

 

 

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Contre les pesticides SDHI, des associations écolos saisissent la justice

Contre les pesticides SDHI, des associations écolos saisissent la justice | EntomoNews | Scoop.it
Trois associations environnementales ont décidé d’attaquer en justice des produits contenant des pesticides SDHI. Une action lancée alors que l’alerte sur la dangerosité de cette classe de pesticides est relayée par de plus en plus de scientifiques.

« Nous ne voulons plus compter les morts, nous voulons les éviter » : c’est avec ces mots que Fabrice Nicolino lance et relance l’alerte sur une nouvelle classe de pesticides, les SDHI. Le journaliste et président de l’association Nous voulons des coquelicots (...)

 

Par Marie Astier, 22.01.2020

 

"... Forme de soutien à cette initiative juridique, une tribune signée par 450 scientifiques a également été publiée hier mardi 21 janvier sur le site payant du Monde. Dénonçant « un déni des données scientifiques déjà existantes », le texte appelle « élus, maires, députés, sénateurs, et toute institution concernée, pour mettre en œuvre au plus vite l’arrêt de l’usage des SDHI en milieu ouvert. » « Il y a une évidence scientifique, la question est de savoir si les politiques vont l’entendre », a espéré Fabrice Nicolino."

 

 

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À (re)lire

 

→ Les fongicides SDHI sont toxiques pour les vers de terre, les abeilles et les cellules humaines - From www.cnrs.fr - 10 November 2019, 12:13

 

→ 'SDHI' in Les colocs du jardin | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/les-colocs-du-jardin/?&tag=SDHI

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