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"Effects of climate warming on the pine processionary moth at the southern edge of its range: a retrospective analysis on egg survival in Tunisia" Asma Bourougaaoui, Christelle Robinet, Mohamed L. Ben Jamaa, Mathieu Laparie 04.05.2022 __________________________________ En relation : Effets du réchauffement climatique sur la processionnaire du pin à la limite sud de son aire de répartition : une analyse rétrospective de la survie des œufs en Tunisie : Asma Bourougaaoui, Christelle Robinet, Mohamed Lahbib Ben Jamâa, Mathieu Laparie (2022), bioRxiv, 2021.08.17.456665, ver. 5 peer-reviewed et recommandé par Peer Community in Ecology Traduction : Le changement climatique s'accélère (IPCC 2022), et applique ainsi des pressions sélectives toujours plus fortes sur la biodiversité (Segan et al. 2016). Les réponses possibles incluent des déplacements d'aires de répartition ou des adaptations à de nouvelles conditions climatiques (Bellard et al. 2012), mais il y a encore beaucoup d'incertitudes sur l'étendue des capacités d'adaptation de la plupart des espèces et sur l'impact des événements climatiques extrêmes. La processionnaire du pin est un ravageur majeur des pins de la zone méditerranéenne. C'est notamment l'une des rares espèces pour lesquelles un lien clair entre le changement climatique récent et son expansion vers le nord a été établi, et à ce titre elle est souvent considérée comme bénéficiant globalement du changement climatique. Cependant, des résultats récents montrent une rétraction de son aire de répartition à la limite sud, exposée à un fort réchauffement et à des événements thermiques estivaux extrêmes. Ainsi, il est possible que les capacités d'adaptation de l'espèce soient mises à mal à la limite sud de son aire d'origine par l'ampleur du changement climatique observé. Dans ce travail, Bourougaaoui et al. (2022) étudient l'impact du changement climatique des 30 dernières années sur le succès reproductif de la processionnaire du pin en Tunisie. Un intérêt méthodologique majeur de cette étude est qu'ils ont utilisé des données provenant à la fois de collections historiques et d'échantillonnages récents, ce qui a soulevé un défi pour la réalisation d'une analyse longitudinale car les lieux d'échantillonnage différaient entre les deux périodes. En appliquant une méthode de regroupement aux données climatiques locales, les auteurs ont pu définir plusieurs grands groupes climatiques au sein du pays et analyser les données à long terme provenant de différents sites au sein des mêmes groupes. Ils constatent que la fécondité et le taux d'éclosion ont diminué au cours de la période, alors que dans le même temps, la température moyenne a augmenté et la variabilité climatique s'est accrue. L'une des principales conclusions est que les épisodes récurrents de chaleur extrême en été pourraient avoir un impact plus important que l'augmentation à long terme de la température moyenne, ce qui fait fortement écho à la façon dont l'intensification des extrêmes météorologiques s'avère actuellement l'une des dimensions les plus importantes du changement climatique. Toutefois, une hypothèse très intéressante découle également de l'analyse des différences entre les groupes climatiques : les adaptations préexistantes à la chaleur, par exemple, les changements phénologiques qui permettent aux stades les plus sensibles de se développer plus tôt dans la saison avant que les événements de chaleur extrême ne se produisent, pourraient en fait réduire les impacts dans les zones historiquement les plus chaudes. Ainsi, la plus grande vulnérabilité climatique ne se trouve pas toujours là où on l'attend. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) [Image] Effets du réchauffement climatique sur la processionnaire du pin à la limite méridionale de son aire de répartition : une analyse rétrospective de la survie des œufs en Tunisie
"... Avec un développement intimement lié aux conditions climatiques, l’expansion de l’aire de répartition de la processionnaire du pin fait partie des indicateurs du changement climatique retenus par l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC)." Publié le 16.07.2018 [Image] Répartition de la processionnaire du pin en France (2018)
Le constat est alarmant. Selon les travaux d’Alain Roques, directeur de recherche à l’Inra, on comptait environ deux arrivées de nouvelles espèces d’insectes par an en Europe avant la Seconde guerre mondiale. On dépasse aujourd’hui les 20 introductions annuelles ! Reporterre sur France Inter, 02.05.2018 - La Science de l’environnement, dans « La Tête au carré », avec Reporterre, animé lundi 23 avril par Daniel Fievet, avec Caroline Tourbe, Lorène Lavocat, et Alain Roques, directeur de recherche à l’INRA.
Photo : Chenille processionnaire du pin (Makamuki0) ___________________________________________________________________
SUR LE MÊME SUJET :
→ Insectes invasifs : un défi pour l'économie, 23.05.2017 https://www.lesechos.fr/23/05/2017/LesEchos/22451-049-ECH_insectes-invasifs---un-defi-pour-l-economie.htm
Face au réchauffement climatique, la forêt est dotée d’une grande capacité d’adaptation. Forestiers, propriétaires et chercheurs mettent les bouchées doubles pour parer à la menace. Par Denis Sergent. La Croix, 13.09.2016 "... Les attaques des bioagresseurs, en relation avec le réchauffement, constituent aussi une forte menace pour la forêt. La chenille processionnaire du pin conquiert le nord de la France et est aux portes de Paris, à Orléans, tandis que l’ONF vient de fermer au public l’accès à cinq forêts du Nord-Pas-de-Calais pour risque de chute de branches de frênes infectés par la chalarose, une maladie fongique entraînant leur mort en quelques années, et non traitable à ce jour. En Moselle, en revanche, la grande forêt de chênes de Languimberg (8 000 hectares), régulièrement touchée depuis 2002 par la chenille processionnaire du chêne, est en bonne voie sinon de guérison, du moins de contrôle de la population de ce papillon très urticant," (...)
Suite aux dérèglements climatiques, elle remonte vers le Nord. Pour chasser cette chenille urticante pour l'Homme, une entreprise française a eu l'idée de convertir des lanceurs de paintball en diffuseurs de molécules odorantes. Innovation : des fusils de paintball pour chasser la chenille processionnaire du pin. Le Parisien, 28.10.2015
Sous l'effet du changement climatique, la chenille processionnaire du pin, insecte extrêmement urticant, gagne du terrain en France. Une progression que pourrait freiner un meilleur choix des essences d’arbres plantées en ville.
Chenille processionnaire du pin : qui s’y frotte s’y pique ! - Par La rédaction d'Allodocteurs.fr. Francetv info, 10.08.2015
« [...] Ces cinq dernières années, les chercheurs ont étudié et cartographié les essences d’arbre présentes sur une zone de grandes cultures de 500 km² au nord de la Beauce. Ils ont alors été surpris de constater que l'absence de forêts dans cette région agricole n'avait pas fait barrage à la progression de cet insecte, les habitats favorables au nuisible étant bien plus nombreux qu’on ne l’imaginait.
« Nos travaux montrent le rôle crucial des arbres "hors forêt" dans la dispersion de l’insecte. Ce sont en effet les arbres présents le long des routes et dans les zones urbaines ont pris le relais des massifs forestiers et permis l’avancée de la chenille » explique Jean-Pierre Rossi, directeur de recherche à l’INRA, qui a également participé à l’étude. [...] » [Image] Progression de la chenille processionnaire de 1965 à nos jours.
Pour la première fois, les chercheurs de l'Inra démontrent le rôle crucial des arbres
Processionnaire du pin et arbres ornementaux. INRA, 15.07.2015
« La processionnaire du pin est un insecte forestier en expansion du Sud vers le Nord de la France sous l'effet du changement climatique ; elle soulève de nombreux problèmes phytosanitaires et de santé publique. Les chercheurs de l'Inra ont étudié sa dispersion dans une zone de grandes cultures (Beauce) qui, malgré l'absence de forêts, n'a pas fait barrage à la progression de cet insecte. Pour la première fois, ces travaux démontrent le rôle crucial des arbres "hors forêt"* dans la dispersion des ravageurs forestiers. Ils ouvrent ainsi des perspectives en matière de gestion des paysages, y compris en zone urbaine, notamment par le choix des essences plantées par les gestionnaires publics ou les particuliers : les arbres choisis peuvent limiter ou au contraire favoriser l'expansion des organismes nuisibles. »
[L'étude] Trees outside forests in agricultural landscapes: spatial distribution and impact on habitat connectivity for forest organisms - Landscape Ecology, 10.07.2015 http://link.springer.com/article/10.1007/s10980-015-0239-8
Le redoutable insecte urticant poursuit sa conquête du territoire français, bien aidé par le réchauffement climatique. Et par l’homme.
Par Loïc Chauveau. Sciences et Avenir, 02.02.2015 [Ancien titre au 18.12.2014 : "La chenille processionnaire est entrée dans Paris"]
« Dès le début de l’hiver, on voit apparaître leurs nids. Les chenilles processionnaires (Thaumetopoea pityocampa) sont en train de construire ces boules cotonneuses que l’on peut voir aux extrémités des pins, sapins et cèdres. Le réseau d’étude de l’espèce créé par l’Inra a organisé cette semaine un colloque international regroupant une centaine de chercheurs penché sur une expansion inquiétante. Et les nouvelles ne sont pas bonnes. "L’insecte a aujourd’hui atteint, voire dépassé l’Ile-de-France et les conditions climatiques font que désormais toute la France est favorable à son expansion" note Alain Roques au Centre Inra Val de Loire. »
[...]
[Image] « Depuis 20 ans, la température moyenne de la Beauce a ainsi augmenté d’environ 1°C. Non seulement le froid n’est plus assez vif pour tuer les colonies, mais la douceur permet aux chenilles de se nourrir tout l’hiver. Celle-ci est même en train de coloniser les reliefs du Massif Central qui lui était encore défavorables il y a 20 ans (carte de diffusion ci-contre, crédit Inra). »
[Thaumetopoea pityocampa (Chenille processionnaire du pin ou PPM, Pine Processionary Moth), Lepidoptera, Notodontidae]
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ET AUSSI (au 04.02.2015) :
• Front d’expansion de la chenille processionnaire du pin - Ministère du Développement durable (mis à jour le 4 février 2015) http://www.developpement-durable.gouv.fr/Front-d-expansion-de-la-chenille.html
AGIIR, est une application pour mobile développée par l’Inra qui permettra d’identifier, de mieux connaître, signaler voire gérer parfois, la présence de deux insectes majeurs qui envahissent le territoire : la chenille processionnaire du pin et le frelon asiatique à pattes jaunes. Cette application de science participative est à découvrir sur le stand de l’Inra.
[...]
« L’objectif est de permettre à chacun de reconnaître une espèce invasive, signaler sa présence dans un endroit donné, apprendre et mettre en œuvre les mesures qui s’imposent. Grâce à des fiches, mais surtout à un outil de reconnaissance et de gestion par l'image, chacun est en mesure de les identifier. On peut ensuite gérer leur présence en suivant une démarche qui s’appuie sur l'expertise de spécialistes. L’insecte, une fois reconnu, peut être déclaré en remplissant un questionnaire succinct, complété ou non de photos. »
"Assessing Species Distribution Using Google Street View: A Pilot Study with the Pine Processionary Moth" [Thaumetopoea pityocampa (PPM : Pine Processionary Moth), Lepidoptera, Notodontidae] [L'étude] Assessing species distribution using Google street view: a pilot study with the Pine Processionary Moth ___________________________________________________________________ Dossier INRA - Portail actus "Processionnaire du pin : une chenille sous haute surveillance" Sommaire
Introduction Google Street View pour localiser des insectes invasifs L’inexorable avancée de la chenille processionnaire Chenille processionnaire du pin : les dangers d’une larve urticante Guérilla urbaine contre la processionnaire L’histoire d’une chenille pas comme les autres Chenille processionnaire : les armes de la contre-attaque
Insectes insignifiants que dangereux, les chenilles processionnaires du pin et du chêne sont présentes dans plusieurs régions françaises, en campagne comme en zone urbanisée. Leur prolifération préoccupante provoque un affaiblissement des arbres et augmente les risques sanitaires dans le même temps, les poils extrêmement urticants et allergisants de ces chenilles pouvant se révéler redoutables pour les hommes comme pour les animaux.
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À Parnac, la société M21 produit des billes de paintball remplies de phéromones. Ces billes sont destinées à troubler la reproduction sexuelle des chenilles processionnaires du pin pour éviter l'invasion. Explications. Publié le 13.04.2022 (abonnés)
Dans un essai, l’utilisation d’un drone a permis d’asperger du bio-insecticide sur des nids de ces insectes perchés à la cime des arbres. Publié le 05.06.2018
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2017 : Octobre "Elles vivaient tranquillement dans une forêt claire d’Écosse, réparties dans 47 constructions surpeuplées en forme de cône (érigées sans autorisation), logées surtout dans les sous-sols, travaillant dans les environs immédiats à récolter leur pitance : des petits animaux qu’elles entretenaient ou capturaient. Les hommes, des Écossais, avaient décidé de faire passer l’autoroute A9 par leur territoire. Un beau jour, ils arrivèrent à 7 heures du matin – tout le monde ou presque était à l’intérieur - creusèrent, exhumèrent et emballèrent les habitantes avec leurs hardes et leurs pouilles dans des sacs en toile de jute et transportèrent et réinstallèrent les 47 communautés dans 47 trous creusés à l’écart du chantier routier, dans des clairières ensoleillées là où des spécialistes avaient mis des piquets et des provisions pour elles. Chaque opération n’a pas duré plus d’une demi-heure.
À 9 heures par ce beau matin, tout était fini. On vit les déplacées sortir et explorer le voisinage. Tout indiquait qu’elles n’avaient pas trop souffert du transport, la toile de jute avait empêché que l’acide formique, produit par le stress, s’accumule dangereusement. Bientôt, elles avaient rétabli leurs réseaux sociaux ainsi que les chemins d’approvisionnement jusqu’aux pacages des pucerons à miellat et aux coins à insectes comestibles. Business as usual (en idiome local) pour les 20 millions de déplacées."
Fourmi rousse des bois, Formica lugubris (Hym. Formiciné).
D’après « 'Scotland's largest ever flitting' Road crews move 20m ants to their new Highland homes », par Keith McLeod. Lu le 19 octobre à www.dailyrecord.co.uk/
Illustration
NDLR : antérieurement, des Fourmis rousses des bois ont été transplantées sur de bien plus grandes distances dans le cadre de la lutte biologique contre la Processionnaire du pin. Voir cet article de 1982 de la RFF par C. Torossian et P. Humbert.
La chenille processionnaire du pin (Thaulmetopoea pityocampa de son nom latin) est l'un des principaux insectes ravageurs des pins en Europe et en Afrique du Nord. Les chenilles consomment les aiguilles en hiver et peuvent provoquer d’importantes défoliations. Qui dit défoliation dit perte de croissance pour l’arbre. Et perte de revenus pour le sylviculteur. Ce ravageur est bien connu dans la région des landes de Gascogne où il bénéficie d’une attention toute particulière de la part des chercheurs de l’Inra. Ils y étudient notamment les mécanismes écologiques qui pourraient permettre de limiter l’infestation des pins par la chenille processionnaire. En dénombrant les attaques de ce ravageur sur des pins plantés dans un dispositif expérimental à grande échelle, ils se sont aperçu que les essences feuillues, et plus particulièrement le bouleau, pouvaient jouer le rôle de garde du corps contre la chenille processionnaire. En savoir plus >> L'article Tree species composition rather than diversity triggers associational resistance to the pine processionary moth de Bastien Castagneyrol, Margot Régolinia et Hervé Jactela sur Sciencedirect.com [Basic and Applied Ecology (2014)] >> Site du projet FunDivEUROPE >> Plateforme valorisation et transfert du projet FunDivEUROPE
Les billes, tirées sur le tronc du pin, libèrent des phéromones qui perturbent les papillons mâles. Incapables de reconnaître les femelles et de s'accoupler, ils meurent d'épuisement ou s'éloignent pour trouver une partenaire ailleurs. Libérée sous forme de « nuage », la matière utilisée est biodégradable par l'action du soleil. Cette expérimentation, déployée dans le cadre du Plan Ecophyto, pourrait aboutir à la validation de ce système de lutte pour 2017.
→ OPTIM’PHERO : une application innovante de phéromones - INRA, 05.11.2015 http://www.inra.fr/Entreprises-Monde-agricole/Resultats-innovation-transfert/Toutes-les-actualites/OPTIM-PHERO
"Certains lépidoptères causent des dégâts importants en zones arborées et contre lesquels les moyens de lutte traditionnels sont inopérants. C’est le cas des processionnaires du pin ou du chêne et de la pyrale du buis. L’unité Inra UEFM et la société M2i Life Sciences ont développé une lutte innovante par phéromones encapsulées."
"L'équipe de Jean-Claude Martin [de l'unité expérimentale Entomologie et Forêt méditerranéenne à l'Inra, à Avignon] va, après moins d'un an de recherche, déposer le brevet d'un nouveau prototype de piège à phéromone. L'idée : reproduire le parfum émis par les papillons femelles pour capturer les mâles. Les chercheurs se sont appuyés sur cinq pièges déjà mis au point contre d'autres ravageurs, telle la chenille processionnaire du pin. Ils ont déterminé les plus efficaces et adapté ces prototypes au comportement de l'insecte. Le résultat, baptisé Buxatrap, est un piège sec sans maintenance auquel a été adjoint un nouveau diffuseur de l'hormone sexuelle. "Posé en avril dans les haies, il sera retiré en novembre après la troisième période de vol de papillons. Il permet de piéger un grand nombre de mâles", explique Jean-Claude Martin. Ceux-ci succombent dans le réservoir sous l'effet de la chaleur, puis leurs restes sont "nettoyés" par d'autres insectes comme les fourmis."
La chenille qui menace le buis. Par Juliette Demey - Le Journal du Dimanche - leJDD.fr, 23.05.2015
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[Image / Capture d'écran] Piège Buxatrap
via Présentation PowerPoint - ft http://prodinra.inra.fr/ft?id=C73B7E50-2783-4170-BC2F-632E97EB3941 2015 POSTER SAVEBUXUS Pyrale du Buis.pdf http://prodinra.inra.fr/?locale=fr#!ConsultNotice:284654
"Rares désormais sont les régions de France où le thermomètre descend en dessous de -15 °C ! Certains insectes qui présentaient autrefois une distribution limitée au pourtour du bassin méditerranéen s’étendent progressivement vers le nord où les températures sont devenues plus clémentes. C’est le cas de Thaumetopoea pityocampa, dont la chenille processionnaire du pin est connue pour ses poils urticants dangereux pour l’homme et pour les animaux. Forestière à l’origine, elle est présente aujourd’hui dans certaines villes, dont Paris intra-muros ! Etonnant quand on sait que cette chenille ne se nourrit que des aiguilles de conifères ! Si les forêts de conifères sont loin d’être présentes sur tout le territoire français, l’importation d’arbres ornementaux y compris dans les zones urbaines induit une « continuité écologique » qui facilite la dispersion de l’insecte, la distance d’un conifère à un autre n’étant plus assez importante pour stopper son avancée."
L'info du mois - Lettre d'info OBJ - Septembre 2015
Il n’y a désormais plus aucun doute : l’expansion vers le nord de la chenille processionnaire du pin est directement liée au changement climatique. Cet insecte, forestier à l’origine, ne se développait qu’autour du bassin méditerranéen. C’est dans cette région qu’il trouvait les températures propices à son développement.
Via Pescalune
Une expérience innovante a permis de mesurer l'efficacité des chauves-souris comme prédateurs de la processionnaire du pin. Il importe donc de conserver la biodiversité des habitats forestiers pour préserver celle des chiroptères, le groupe le plus menacé parmi les mammifères d'Europe.
INRA - Chauves-souris et processionnaires du pin, 24.04.2015
« [...] Il existe une étroite coïncidence temporelle entre l’activité des chiroptères et celle de la processionnaire du pin, l'activité de chasse des chauves-souris étant maximale au début de l'été et en début de nuit, période où émergent les papillons et où les chauves-souris doivent nourrir leurs petits. » « Les chauves-souris montrent une réponse numérique à la densité de proies puisque leur abondance augmente avec celles de papillons de processionnaire. Certaines espèces de chiroptères, notamment la Sérotine commune et la Pipistrelle de Kuhl, manifestent également une réponse fonctionnelle en intensifiant leur prédation au niveau des agrégats de papillons induits par les leurres artificiels. Ce renforcement de l'activité de prédation par les chauves-souris se traduit par une réduction du potentiel de reproduction des populations de processionnaire du pin qui conduit à une diminution significative des infestations l'année suivante. » « On démontre ainsi pour la première fois en forêt tempérée que les chiroptères assurent un service écosystémique de régulation des insectes ravageurs. [...] » [L'étude] Numerical and Functional Responses of Forest Bats to a Major Insect Pest in Pine Plantations - PLOS ONE, 06.10.2014 http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0109488 [Image] Prédation de la processionnaire du pin par les chauves-souris forestières http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Chiroptere_et_processionnaire_cle8eab75.pdf
À la faveur du réchauffement climatique, la chenille processionnaire du pin a progressé en vingt ans de 100 km vers le Nord de la France. Les explications d’Alain Roques, chercheur à l’Inra, alors que se réunit à Paris le mardi 16 décembre l’ensemble des chercheurs d’Europe, d’Asie mineure et d’Afrique du Nord qui étudient la progression de cet insecte ravageur.
[Thaumetopoea pityocampa (Chenille processionnaire du pin ou PPM, Pine Processionary Moth), Lepidoptera, Notodontidae]
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AJOUT (19/12/2014) :
• Et la chenille processionnaire s'empara du Nord - Terra eco http://www.terraeco.net/Et-la-chenille-processionnaire-s,57797.html
Une espèce de chenille nouvellement arrivée au Québec [sic] donne du fil à retordre aux spécialistes de la santé depuis le début de l’été.
Utiliser les bases de données de Google Street View (GSV) pour évaluer la propagation d'insectes invasifs ? C'est l'idée originale qu'ont eu des chercheurs de l'Inra pour contourner les difficultés d'acquisition de ces informations à partir de la... [Thaumetopoea pityocampa (PPM : Pine Processionary Moth), Lepidoptera, Notodontidae] ___________________________________________________________________ Dossier INRA - Portail actus - Tout public → Processionnaire du pin : une chenille sous haute surveillance Sommaire
Introduction Google Street View pour localiser des insectes invasifs L’inexorable avancée de la chenille processionnaire Chenille processionnaire du pin : les dangers d’une larve urticante Guérilla urbaine contre la processionnaire L’histoire d’une chenille pas comme les autres Chenille processionnaire : les armes de la contre-attaque
Via algrappe
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