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« Trouve un coin à l'ombre ! », s'il en reste, pour ne pas disparaître

« Trouve un coin à l'ombre ! », s'il en reste, pour ne pas disparaître | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Septembre


"Tous les papillons ne réagissent pas de la même façon à une élévation (locale) de la température, ont démontré des entomologistes de l'université de Cambridge (Royaume-Uni) ; ceux qui ont besoin de se mettre à l'ombre pour ne pas surchauffer sont mal partis.


4 000 papillons, de 29 espèces, ont participé à l'étude. Une fois attrapés au filet, on leur a pris la température, ainsi que celle de l'air environnant et celle du support. 


Il apparaît que les grands papillons aux ailes claires gèrent bien les écarts de température, en inclinant leurs ailes selon la position du soleil ; celles-ci servent de refroidisseur ou de radiateur. C'est le cas de la blanche Piéride du chou Pieris brassicae (Piéridé) et du jaune-vert Citron Gonopteryx rhamni (id.). Leurs populations sont stables.


Les grands colorés Paon-du-jour Agalis io (Nymphalidé) et Vulcain Vanessa atalanta (id.) sont moins performants mais font mieux que le petit Fadet commun Coenonympha pamphilus (id.).


D'autres espèce se révèlent incapables de faire autre chose que se réfugier au frais ; parmi eux, le Collier-de-corail Aricia agestis (Lycénidé) et le Bronzé Lycaena phlaeas (id.), dont les populations ont fortement décliné durant les dernières 4 décennies.


Ces derniers seront très probablement ceux qui souffriront le plus des événements liés au réchauffement climatique et à la poursuite des destructions d'habitat. À la lumière de ces résultats, il faudra tenir compte non seulement des ressources mais aussi de l'environnement thermique des papillons à sauvegarder, en favorisant des paysages non monotones, offrant des microclimats variés à toutes les échelles."


D'après « Provide shady spots to protect butterflies from climate change, say scientists
by University of Cambridge », lu le 24 septembre 2020 à //phys.org/news

 


Photo : Bronzé, alias Cuivré commun. Cliché Philippe Mothiron. 

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« Bonne Année » : la constatation du rebond de pas mal de papillons anglais en 2019 - et un souhait pour 2020

« Bonne Année » : la constatation du rebond de pas mal de papillons anglais en 2019 - et un souhait pour 2020 | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Mars

 

"Il s’agit de 2019, et de la Grande Bretagne. Le bilan est dressé et on a de quoi être au moins à moitié satisfait des papillons de jour.
Butterfly Conservation (BC) a en effet enregistré pour plus de la moitié des espèces des niveaux de population supérieurs à ceux de 2018. C’est la 8e meilleure année en 44 ans de surveillance.
Pour le Demi-Deuil Melanargia galathea (Lép. Nymphalidé), c’est la meilleure de cette période avec 66 % de plus, la deuxième pour le Tristan Aphantopus hyperantus (id.) et la 3e pour le Grand Nacré Speyeria aglaja (id.). Populations en hausse également pour le Myrtil Maniola jurtina (id.) et la rare Hespérie du chiendent Thymelicus aceton (Hespériidé).


Ces accroissements sont à rapporter, selon BC, aux mesures agri-environnementales, à l’extension des zone boisées, au climat plus chaud, à plus de broutage par la faune sauvage et au ralentissement de l’intensification de l’agriculture. La succession récente d’étés chauds y est pour beaucoup.


La situation reste problématique car les espèces qui ont décliné sont plus nombreuses que celles qui ont rebondi. Ainsi on a enregistré une réduction des populations de l’Argus bleu Polyommatus icarus (Lycénidé) de 54 %, du Bel-Argus Lysandra bellargus (id.) de 40 %, de la Piéride du navet Pieris napi (Piéridé) de 43 % et de la P. du chou P. brassicae (id.) de 40 %. La très surveillée Mélitée du mélampyre Melitaea athalia (Nymphalidé), restreinte à quelques sites, a subi un déclin total de 91 %, du fait de l’abandon des pratiques agricoles traditionnelles.


Des espèces campagnardes, l’Hespérie de la houque Thymelicus sylvestris (Hespériidé) et la Mégère Lasiommata megera (Nymphalidé) restent à des niveaux bien bas.
Une bonne année quand même."


Article source (gratuit, en anglais)  

 

 

Photo : Demi-Deuil. Cliché Bob Eade

 

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