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Santé et biodiversité - ORS

Santé et biodiversité - ORS | EntomoNews | Scoop.it
La mise en œuvre des politiques santé environnementale a souvent été abordée sous l’angle de la réduction des facteurs de risques environnementaux, notamment physiques (pollution atmosphérique, bruit, îlots de chaleur urbains, etc.). Or, la biodiversité, lorsqu’elle est associée à des écosystèmes fonctionnels et par les « services écologiques » qu’elle rend, pourrait participer d’une démarche de prévention et promotion de la santé.

 

ORS - Observatoire régional santé, 08.02.2023

 

"À l’échelle globale, l’hypothèse selon laquelle le maintien de communautés biologiques présentant une diversité spécifique élevée permettrait, grâce à un « effet de dilution » d’éviter l’émergence de pathogènes majeurs susceptibles d’être à l’origine de zoonoses fait encore largement débat dans la sphère scientifique. Pour autant, à l’échelle plus locale, de nombreuses études attestent des bénéfices apportés par les écosystèmes sur la santé mentale et physique, notamment en matière de « nature en ville ».

Cependant, force est de constater que verdir n’est pas synonyme de renaturer et que les bénéfices des espaces à caractère naturel ne peuvent être associés uniquement au développement de son offre. Les bienfaits des espaces végétalisés sur la biodiversité et la santé dépendent également de la qualité écologique des milieux ou encore de la fréquentation de ces espaces.

L’impact de la végétation sur la réduction des nuisances environnementales telles que les vagues de chaleur, la pollution atmosphérique ou encore le bruit, n’est pas homogène et la renaturation ne peut se substituer à des actions de réduction à la source des polluants. Elle est en réalité complémentaire. L’efficacité des solutions de renaturation requiert une réflexion autour du choix des essences, du type de végétalisation, de leur emplacement géographique et de la surface du couvert végétalisé considéré ou encore de la disponibilité de l’eau. Outre les services de régulation apportés par les écosystèmes, il existe une littérature scientifique prolifique sur les bénéfices directs des espaces à caractère naturel en lien avec la stimulation de l’activité physique et la relation positive au « bien-être » au travers de bienfaits psychologiques, cognitifs et sociaux. Toutefois, tous les espaces verts ne constituent pas des lieux propices à la pratique d’activités qui dépend notamment de caractéristiques telles que leur accessibilité, leur surface, la sécurité des sentiers de marche, leur environnement sûr, l’ambiance paysagère, le soin apporté à leur entretien et les installations et équipements disponibles. Des réflexions sont à mener localement en croisant les expertises afin de préserver la biodiversité tout en garantissant l’accessibilité des populations les plus éloignées de la nature à ces espaces.

Dans ce rapport, nous avons souhaité nous arrêter sur deux enjeux autour desquels l’action publique relative à la santé humaine et la protection de la biodiversité ont tout intérêt à trouver des réponses communes : la production agricole et l’impact des pratiques de soin sur les écosystèmes."

 

  • Santé et biodiversité. Analyse des enjeux pour une approche intégrée en Île-de-France - 08 février 2023 → Consulter le rapport

 

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Après deux ans de pandémie de COVID-19, il est urgent de passer à l'action avec l'approche "One Health"

Après deux ans de pandémie de COVID-19, il est urgent de passer à l'action avec l'approche "One Health" | EntomoNews | Scoop.it
After 2 years of the COVID-19 pandemic, translating One Health into action is urgent

 

The Lancet
Viewpoint
Available online 24 October 2022

 
AUTHOR(S)

Lefrançois, Thierry; Malvy, Denis; Atlani-Duault, Laetitia; Benamouzig, Daniel; Druais, Pierre-Louis; Yazdanpanah, Yazdan; Delfraissy, Jean-François; Lina, Bruno

 

[Image] Transmission of zoonotic diseases

 

-------

NDÉ

Traduction

 

Le monde fait face aux conséquences sanitaires, sociétales et économiques de plus de deux ans de pandémie de COVID-19. Des maladies émergentes causées par de nouveaux agents pathogènes, ou maladies infectieuses réémergentes, apparaissent régulièrement et leur fréquence augmente. Plusieurs travaux de recherche ont montré que le coût de la prévention d'une maladie infectieuse est bien inférieur à celui de sa gestion, en particulier au niveau mondial. Un changement du cadre des soins de santé est nécessaire pour améliorer la prévention des pandémies, ce qui exigera une compréhension globale de l'émergence des maladies et une approche intégrée "One Health".

 

Les facteurs environnementaux, sociaux, économiques, éthiques et politiques qui caractérisent un écosystème social et influencent l'émergence des zoonoses doivent être pris en compte pour contrôler ces émergences.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Bernadette Cassel's insight:

 

 

 

(14 scoops)

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Lancement d’une campagne européenne de communication sur les EEE, espèces exotiques envahissantes

Lancement d’une campagne européenne de communication sur les EEE, espèces exotiques envahissantes | EntomoNews | Scoop.it
La Commission Européenne vient de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation à l’échelle européenne qui appelle chacun à prévenir l’introduction et la propagation des espèces exotiques envahissantes et à agir pour lutter contre leur prolifération. Cette campagne, intitulée “Beware of aliens!”, traduite en “Attention aux invasives!”, comporte une série de supports comprenant des affiches (posters), […]

 

Arnaud Albert
Actualités

10 octobre 2022

 

Elle se focalise sur cinq sujets : les animaux de compagnie, les espèces aquatiques ornementales, les espèces aquatiques récréatives, les forêts et le transport de sol.

 

En effet plusieurs voies de déplacement des EEE sont identifiées : échappements ou relâchers à partir de milieux de détention (jardins, bassins, aquariums, etc.), contamination de matériel et d’équipement, transport de terres infestées, etc. Des recommandations sont fournies : choisir des espèces indigènes lors d’acquisition, confier ses espèces à des centres spécialisés en cas d’abandon ou de déchet, nettoyer ses vêtements et ses outils après des promenades ou des chantiers, etc. La campagne rappelle en particulier le besoin d’une « nature en pleine santé », faisant par conséquent référence à l’approche « One Health » (une seule santé) et aux services rendus par la biodiversité.

Bernadette Cassel's insight:

 

'EEE Espèces exotiques envahissantes' in EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=EEE+Esp%C3%A8ces+exotiques+envahissantes

 

(25 scoops)

 

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Face au risque des zoonoses virales, l’Académie nationale de médecine crée une veille informationnelle disponible sur son site internet

Face au risque des zoonoses virales, l’Académie nationale de médecine crée une veille informationnelle disponible sur son site internet | EntomoNews | Scoop.it
Les zoonoses sont des maladies infectieuses transmises de l’animal à l’homme ou vice et versa. Provenant le plus souvent de réservoirs animaux de la faune sauvage, les agents pathogènes zoonotiques peuvent être d’origine bactérienne, parasitaire ou virale. Elles sont responsables d’un grand nombre de maladies infectieuses nouvellement recensées ainsi que de maladies existantes. Après la pandémie de la Covid-19 qui a impacté le monde entier et causé la mort de plus de 13 millions de personnes selon l’OMS, les zoonoses constituent un problème majeur de santé publique.

 

Académie nationale de médecine, 09.06.2022

"Depuis 1940, 60% des maladies infectieuses émergentes sont d’origine animale dont les 2/3 proviennent de la faune sauvage et les 4 dernières pandémies sont dues à des virus. Première pandémie de l’ère du numérique, la COVID-19 a occulté d’autres zoonoses majeures présentant des risques sanitaires importants.

L’Académie nationale de médecine a jugé nécessaire de créer une veille informationnelle sélective et structurée sur le risque zoonotique des zoonoses virales, qui n’existait pas jusqu’alors.

Cette veille, à l’attention des médecins, scientifiques, chercheurs, professionnels de la santé, de l’information et des pouvoirs publics, doit permettre d’accéder aux actualités sur ce sujet et d’être avertis immédiatement de toute alerte ou risque.

Grâce à la pluridisciplinarité des membres de l’Académie, cette veille s’inscrit dans le concept One Health impliquant les santés humaine, animale et environnementale."

(...)

 


----------
AJOUT :
via Les zoonoses, quand les animaux contaminent l’Homme | Anses https://www.anses.fr/fr/content/les-zoonoses-quand-les-animaux-contaminent-l%E2%80%99homme

 

Comment se transmettent les zoonoses ?

"Les modes de transmissions des zoonoses à l’Homme sont variés. Certains agents pathogènes se transmettent à l’occasion de contacts directs entre l’Homme et l’animal comme par exemple le virus de la rage ou de la grippe aviaire, certaines par l’intermédiaire de l’environnement, que ce soit par l’eau (bactéries et virus entériques) ou les sols (tétanos, maladie du charbon…). D’autres encore sont transmis par la consommation d’aliments d’origine animale contaminés, ou par les déjections (salmonelles, toxoplasme, ver parasite anisakis, etc.). Enfin, certaines zoonoses sont transmises par l’intermédiaire d’un arthropode vecteur tel que les moustiques ou les tiques, c’est le cas de la maladie de Lyme ou du virus West Nile."

(...)

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"le concept "une seule santé" fait aussi partie de nos priorités et propositions 2022"

 

Arnaud Schwartz sur Twitter, 15.06.2022

https://twitter.com/Arnaud_Schwartz/status/1537102863960354822

 

→ 20 propositions pour 2022 | France Nature Environnement
https://fne.asso.fr/objectif-monde-vivable/20-propositions-pour-2022#sante

 

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Élevage, biodiversité et émergence de pandémies

Élevage, biodiversité et émergence de pandémies | EntomoNews | Scoop.it

"Nouvelle parution dans @BulletinFrance : "Elevage, biodiversité et émergence de pandémies" par Serge Morand @serge_morand (@Cirad)"

 

Bulletin Académie Vétérinaire France sur Twitter, 21.06.2021
https://twitter.com/BulletinFrance/status/1406855590899597317

 

 

 

Par Serge MORAND

 

RÉSUMÉ

 

"Le présent article a pour objet de résumer les connaissances sur les dynamiques d’émergence et d’épidémies de zoonoses liées. Premièrement, en reconnaissant que le processus de domestication est structurant de l’écologie et de l’épidémiologie des zoonoses passées comme des émergences et épidémies actuelles. Deuxièmement, en montrant comment l’augmentation de l’élevage semble être un facteur essentiel dans les dynamiques épidémiologiques et d’émergences de nouvelles zoonoses. Le lien entre élevage, biodiversité et zoonoses s’explique par le fait que les animaux domestiqués sont des ponts épidémiologiques entre la faune sauvage et les humains. Toute augmentation des densités d’animaux de rente et particulièrement dans des pays hébergeant une forte biodiversité est donc supposée accroître les risques d’émergences et d’épidémies de zoonoses. L’absence d’une bonne compréhension de l’émergence et de la transmission des zoonoses ne doit cependant pas nous empêcher de mieux agir afin de prévenir les risques zoonotiques locaux comme les crises sanitaires globales."

 

CONCLUSION

 

"La prochaine émergence est certaine et pourtant nous ne pouvons pas prédire quel agent, quel réservoir animal, quel lieu géographique, ni quand elle aura lieu. Les systèmes de santé publique et de santé vétérinaire sont donc contraints d’accroître leurs capacités de surveillance comme leurs capacités de résilience en cas d’épidémies ou de pandémies. L’urgence est de s’attaquer aux causes favorisant les émergences des zoonoses et leurs transmissions à large échelle. Pour cela, nous devons admettre la complexité des facteurs en jeu, nécessitant des recherches pluridisciplinaires, et la complexité des actions publiques nécessitant une intersectorialité renouvelée. Cette urgence nécessite également de renforcer le dialogue entre science et décisions politiques."

 

[parasites, arthropodes, vecteurs]

 

Key-Words: domestication, livestock, wildlife, zoonoses, mobility, emerging infectious diseases, epidemics, One Health

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Eco Health, une vision élargie de One Health, une seule santé

Eco Health, une vision élargie de One Health, une seule santé | EntomoNews | Scoop.it
... La santé animale, végétale, la santé de l’environnement et celle des humains sont intimement liées. C’est le cas par exemple lorsque l’on soigne des animaux d’élevage avec des antibiotiques. Cela entraîne des résistances transmissibles aux bactéries présentes dans notre microbiote, celui des animaux ou dans l’environnement. C’est le cas également de l’utilisation d’insecticides, tel que le chlordécone, qui utilisé au départ pour protéger les cultures de bananiers d’un insecte ravageur, contamine les sols, les eaux souterraines, les rivières, mais aussi les animaux élevés en plein air et in fine expose les humains à des molécules néfastes pour leur santé.

 

INRAE INSTIT via INRAE sur Twitter, 22.05.2021
https://twitter.com/INRAE_France/status/1396073404407615491

 

"Quelles solutions ? Face à la complexité et aux interconnections entre santé des animaux, des Hommes et leur environnement, c’est le système dans son intégralité qui est à repenser. C’est ce que les scientifiques d’INRAE s’attachent à faire en menant des travaux interdisciplinaires associant biologie, écologie, mathématiques, économie et sciences sociales et en expérimentant de nouveaux systèmes respectueux de toutes les dimensions de la santé, y compris la santé de notre environnement, une vision élargie de One Health que certains appellent désormais Eco Health."

Bernadette Cassel's insight:

 

'One Health' in EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=One+Health

 

(4 scoops)

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Une seule santé : Maladies émergentes animales sous surveillance - CIRAD

Une seule santé : Maladies émergentes animales sous surveillance - CIRAD | EntomoNews | Scoop.it

"Quelles sont les maladies animales infectieuses qui posent problème dans le monde ? Quelles sont celles qui présentent des risques pour les élevages ou la faune sauvage, et celles qui peuvent se transmettre à l’être humain ? Dans un dossier de presse, le Cirad fait le point sur ses actions de terrain : épidémies qui se répandent dans le monde animal, zoonoses qui présentent des risques d’émergence chez l’humain, phénomène d’antibiorésistance. Où en sont les recherches ?"

 

One Health | Maladies émergentes animales sous surveillance

02/03/2021 - Communiqué de presse Cirad

 

Au sommaire de ce dossier de presse

Entretien avec Thierry Lefrançois, directeur de département au Cirad et membre du Conseil scientifique Covid-19 : « Une gouvernance de la santé basée sur le concept One Health est plus que jamais nécessaire pour gérer les émergences »
Ces épidémies animales qui déciment des élevages partout dans le monde
  • La peste porcine africaine : une invasion mondiale
  • La peste des petits ruminants : une éradication visée à l’horizon 2030
  • Les influenza, des souches virales en constante mutation
Zoonoses émergentes ou ré-émergentes, ces maladies qui passent de l’animal à l’humain
Ces animaux réservoirs de virus transmissibles à l’être humain
  • Le dromadaire, un réservoir du MERS-CoV, un coronavirus, en Afrique et dans la péninsule Arabique
  • L’indispensable vaccination des chiens, porteurs de la rage
  • A la recherche des virus circulant chez différentes espèces de chauves-souris : Ebola, coronavirus, Nipah
Ces insectes vecteurs de maladies pour l’être humain et l’animal : les maladies vectorielles
  • La Fièvre de Crimée-Congo, une maladie transmise par la tique Hyalomma marginatum
  • Fièvre de la Vallée du Rift, une maladie transmise par six genres de moustiques et contact direct
  • Focus sur trois Flavivirus transmis par les moustiques du genre Culex : fièvre du Nil occidental, Usutu, encéphalite japonaise
L’antibiorésistance : une menace globale
Comment améliorer la santé de tous ? Peut-on prévenir plutôt que guérir ? Questions / Réponses avec nos experts
  1. Quels sont les liens entre dégradation de l’environnement, de la biodiversité et les émergences de maladies infectieuses animales et humaines ?
  2. À quel moment les contacts humains-animaux sont rapprochés et comportent des risques de transmission de maladies ?
  3. Peut-on prévenir ou surveiller l’émergence ou la ré-émergence de maladies ?
  4. Comment réduire la pression « parasitaire » ? Peut-on éradiquer une maladie ?
  5. Comment améliorer la santé de tous ?
Conclusion de Michel Eddi, président-directeur général du Cirad : « Les épidémies qui nous frappent nous poussent à repenser nos modes de production agricole et de consommation alimentaire »
 
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Maladies émergentes | La surveillance de la fièvre du Nil occidental en Europe se renforce

Maladies émergentes | La surveillance de la fièvre du Nil occidental en Europe se renforce | EntomoNews | Scoop.it
Responsable de plus de 300 cas humains en Europe cette année, dont 34 morts, et récemment détectée au sein d’élevages de chevaux en Corse : la fièvre du Nil occidental gagne du terrain sur le vieux continent. Les équipes du Cirad s’intéressent à cette maladie « exotique » depuis plusieurs années. La surveillance se poursuit malgré la crise Covid-19.

 

Cirad, 03.11.2020

 

"Transmis par de nombreuses espèces de moustiques, y compris celles très communes du genre Culex , le virus de la fièvre du Nil occidental est aujourd’hui présent sur tous les continents et toutes les latitudes, jusqu’au Nord du Canada et en Sibérie. L’épidémie de 2018 en Europe, qui a dénombré 2 000 cas humains signalés et 187 décès confirmés, a fait revenir sur le devant de la scène une maladie parfois négligée. Au Cirad, divers travaux ont été réalisés ou sont en cours en Afrique, en Asie du Sud-Est et, pour le territoire national, en Guadeloupe et dans les départements du littoral méditerranéen.

 

« On a remarqué en 2020 une forte recrudescence de la fièvre du Nil occidentale en Espagne, dans les Balkans et Europe centrale, jusqu'en Allemagne , indique Renaud Lancelot, épidémiologiste au Cirad. Cette maladie représente un vrai défi pour nous, épidémiologistes, car elle est capable de circuler vite et grâce à de nombreux organismes. Une multitude d’espèces de moustiques peut transmettre le virus à de très nombreux hôtes vertébrés : reptiles, oiseaux, mammifères – y compris l’espèce humaine, rendant l’épidémiologie de cette maladie très complexe. »"

(...)

 

[Image] Le moustique commun, Culex Pipiens, est le principal vecteur de la fièvre du Nil occidental. Chaque année dans le sud de la France, les scientifiques du Cirad capturent des milliers de moustiques pour estimer le taux de prévalence du virus chez ces insectes. Crédit : F. Thiaucourt, Cirad

  

Bernadette Cassel's insight:

 

Le Cirad, expert des maladies animales, aux avant-postes des maladies émergentes issus des animaux

 

Le Cirad dispose d’une expertise historique sur les maladies animales et de ce fait sur la surveillance des maladies infectieuses émergentes chez l'humain, dont 75 % proviennent du monde animal.

 

Les scientifiques du Cirad privilégient les approches de santé intégrée dites "One Health"/"Une seule Santé" , qui prônent l’interdépendance entre santés humaine, animale et des écosystèmes. En collaboration avec une grande diversité d'acteurs (populations locales, vétérinaires, écologues, professionnels de la santé,..), ils s’intéressent à la fois aux agents pathogènes, à leurs réservoirs animaux ou à leurs vecteurs (type moustiques, tiques), aux interactions pathogènes-vecteurs-animaux-humains, aux actions de surveillance, de diagnostic et de contrôle des maladies à déployer.

 

Parmi les agents pathogènes étudiés et leurs réservoirs ou vecteurs, on peut citer par exemple : les virus de la fièvre de la vallée du Rift, de la fièvre Nipah, de la fièvre Crimée-Congo, de l'encéphalite japonaise, Usutu, les virus Ebola et MERS-CoV (tous deux des coronavirus).

 

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Un regard neuf sur les agents pathogènes transmis par les tiques et sur leur dépistage

Un regard neuf sur les agents pathogènes transmis par les tiques et sur leur dépistage | EntomoNews | Scoop.it
Depuis de nombreuses années, médecins et vétérinaires constatent régulièrement l’apparition de maladies liées à des morsures de tiques mais dont le diagnostic étiologique - c’est-à-dire l’identification du l’agent pathogène responsable - est impossible à établir. Les tiques sont connues pour être des vecteurs (ou transmetteurs) de maladies pour l’homme et l’animal (le deuxième par ordre d’importance au niveau mondial après les moustiques et le premier en Europe). Ces maladies dites vectorielles peuvent être aussi des maladies émergentes, c’est-à-dire nouvelles dans nos régions. En France, le coût des maladies transmises par les tiques dans les élevages est estimé à 35 millions d’euros par an. Bien qu’un certain nombre d’agents pathogènes (bactéries, protozoaires et virus) soient déjà connus pour être transmis par cet arthropode, de nouveaux agents sont constamment décrits (le dernier en date étant le virus de Bourbon, virus mortel identifié en 2015 aux USA). Dans ce contexte impactant la santé animale comme la santé humaine, il est urgent de répertorier dans une approche One Health / Une seule santé l’ensemble des micro-organismes hébergés par les tiques, et parmi eux, ceux qui sont responsables de maladies chez l’homme et/ou l’animal.


[L'étude] How a multidisciplinary 'One Health' approach can combat the tick-borne pathogen threat in Europe. - Future Microbiology, 2015 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26000651


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One Health et la recherche en santé planétaire : tirer parti des différences pour grandir ensemble

One Health et la recherche en santé planétaire : tirer parti des différences pour grandir ensemble | EntomoNews | Scoop.it
The COVID-19 pandemic and the anthropogenic impact on Earth's life-support systems and planetary boundaries have reinvigorated the One Health and planetary health concepts, propelling them to the forefront of the global health and sustainable development agendas. Although both concepts build on equivalent systemic principles, there is an ongoing debate and emerging confusion around their differences and application areas.1–3

 

One Health and planetary health research: leveraging differences to grow together

 

Castañeda RR, Viller J, Guzmán CAF, Eslanloo T, de Paula N, Machalaba C, Zinsstag J, Flahault A, Bolon I, The Lancet, Vol 7, Issue 2, Feb 2023

 

[Image] All topics related to infectious diseases were the most represented in One Health publications (eg, COVID-19, antimicrobial resistance, and zoonoses; figure B)

 

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NDÉ

Traduction

 

"..... La santé animale, en particulier les zoonoses (par exemple, la résistance aux antimicrobiens et les maladies infectieuses émergentes), reste le domaine de recherche One Health le plus important, tandis que la recherche en santé planétaire ne traite pas de la santé animale. La santé planétaire se concentre davantage sur l’environnement, en particulier les changements climatiques et la santé humaine, ainsi que sur les déterminants sociaux de la santé humaine. Pourtant, le changement climatique n’est pas unique à la recherche en santé planétaire, et nous observons des chevauchements croissants avec l’élargissement de One Health.

Ces chevauchements peuvent générer de la confusion, et il serait utile de clarifier davantage l’orientation relative de One Health et de la recherche en santé planétaire, principalement parce qu’ils impliquent souvent des disciplines et des communautés différentes.

Pourtant, cette diversité ne devrait pas être une raison de diverger ou de rivaliser, mais de collaborer.

Dans l’ensemble, One Health et la santé planétaire sont des domaines de recherche scientifique hautement complémentaires avec un solide levier pour la traduction en politiques et en pratiques. Il est possible de bâtir une communauté de recherche plus forte et des données probantes transdisciplinaires pour aborder collectivement les problèmes urgents de santé publique et mondiale d’une manière véritablement intégrée.

Par-dessus tout, la vie sur Terre est en danger, et notre diversité ne fera que nous rendre plus forts. »

 

via ONE HEALTH COMMISSION | LinkedIn

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Comprendre et évaluer comment le déclin des insectes pollinisateurs affecte la santé humaine

Comprendre et évaluer comment le déclin des insectes pollinisateurs affecte la santé humaine | EntomoNews | Scoop.it
... Selon une étude de terrain menée sur des fermes en Afrique, Asie et Amérique latine, près d’un quart de la différence entre les rendements possibles des cultures (fruits, légumes, graines, noix…) et ceux réellement atteints s’explique par le manque de pollinisateurs sauvages. Or nous savons qu’une consommation insuffisante de ces aliments entraîne de sérieux problèmes sanitaires, surtout des maladies cardiovasculaires, certains cancers et le diabète. Notre étude, pas encore publiée, montre qu’aujourd’hui déjà, chaque année, le manque de pollinisateurs entraîne environ un demi-million de morts supplémentaires dans le monde.

 

par Coralie Schaub

publié le 22 octobre 2022 à 10h59
 

Pour le chercheur américain Samuel Myers, les conséquences des dérèglements environnementaux sur la santé humaine et les écosystèmes sont si fortes qu’on ne plus se contenter de les observer. Il appelle à changer nos modes de vie pour se donner une chance de résoudre la catastrophe en cours.

 

 

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NDÉ

Études antérieures :

 

 

[Image] Burden of disease caused by pollinator removal, by cause and risk factor

 

Additional yearly (A) DALYs lost and (B) deaths attributable to declines in pollinator-dependence foods and nutrients in countries with a significant health burden (China, India, and Russia) and elsewhere globally by region. DALY=disability-adjusted life-year.

 

Flavie Vaillant's curator insight, October 23, 2022 4:14 PM
Cet article prouve l'impact sur notre santé, due à la diminution du nombre de pollinisateurs sur Terre et principalement en Chine. Effectivement, la baisse de notre consommation de certains aliments (noix, fruits et légumes,...)  augmente le risque de développer divers patholgies (diabète, cancer de l'oesophage,...)
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Un outil de modélisation permet de classer les virus par ordre d'importance, qu'ils soient nouveaux ou anciens, en fonction du risque zoonotique

Un outil de modélisation permet de classer les virus par ordre d'importance, qu'ils soient nouveaux ou anciens, en fonction du risque zoonotique | EntomoNews | Scoop.it
A new modeling tool from UC Davis helps prioritize novel and known viruses for zoonotic risk. It shows coronaviruses are riskiest for spillover to humans. A new modeling tool from UC Davis helps prioritize novel and known viruses for zoonotic risk. It shows coronaviruses are riskiest for transmission to humans.

 

Novel Coronaviruses Are Riskiest for Spillove

by Kat Kerlin

August 25, 2022

 

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NDÉ

Traduction :

 

Au cours de la dernière décennie, les scientifiques ont décrit des centaines de nouveaux virus susceptibles de passer de la faune sauvage à l'homme. Mais comment peuvent-ils savoir quels sont les virus les plus susceptibles de se propager et, par conséquent, ceux qu'il convient de surveiller en priorité chez l'homme ?

 

Des scientifiques de l'université de Californie, à Davis, ont créé des modèles basés sur des réseaux pour classer les virus nouveaux et connus en fonction de leur risque de transmission zoonotique, c'est-à-dire lorsque des maladies infectieuses passent entre les animaux et les humains.

 

Leur étude, publiée dans la revue Communications Biology, apporte des preuves supplémentaires que les coronavirus sont les plus susceptibles de se propager et qu'ils doivent continuer à faire l'objet d'une surveillance et d'une recherche accrues.

 

Les modèles d'apprentissage automatique ont été conçus par l'EpiCenter for Disease Dynamics de l'UC Davis One Health Institute de l'école de médecine vétérinaire.

 

 

Changement environnemental et connexions virales

 

Le modèle utilise un réseau virus-hôte basé sur des données pour quantifier la probabilité que les humains soient les hôtes de plus de 500 virus nouvellement découverts entre 2009 et 2019. Ces données sont issues de recherches sur la surveillance de la faune sauvage menées en Afrique, en Asie et en Amérique latine par un consortium de chercheurs."

 

[Image] Illustration du réseau hôte-virus montrant des points de petite et grande taille reliés par des lignes de différentes couleurs.
Cette illustration représente un modèle de réseau hôte-pathogène créé par des chercheurs de l'UC Davis. Elle montre les liens potentiels entre 531 nouveaux virus et des virus connus, les différentes couleurs représentant les différentes familles de virus. (UC Davis)

 

 

L'étude :

 

 

Extrait :

 

Hiérarchisation des nouveaux virus pour une caractérisation plus poussée

 

Pour les 531 nouveaux virus, nous avons élaboré des mesures de hiérarchisation qui renseignent sur les tendances écologiques et évolutives de la propagation en fonction du nombre de liens humains avec des virus connus prédits par le modèle multiclasse. Les nouveaux virus des familles Herpesviridae, Rhabdoviridae, Coronaviridae, Adenoviridae, Astroviridae, et Paramyxoviridae ont non seulement montré une probabilité médiane élevée de partager des liens humains avec des virus connus mais ont également été prédits comme ayant un grand nombre de liens humains dans le réseau prédit (Gpredicted).

 

Les nouveaux virus des familles Picobirnaviridae et Rhabdoviridae détectés ici ont été considérés comme des hyperparasites infectant des bactéries et des insectes et ont été identifiés dans des échantillons de mammifères hôtes. Par conséquent, les associations prédites pour ces familles de virus ne doivent pas être déduites comme une infection mais seulement comme une détection dans des échantillons d'hôtes (par exemple, des virus d'insectes potentiellement détectés dans des échantillons d'écouvillons oraux de chauves-souris).  

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En 2022, tirons les leçons des controverses sur les origines du SARS-Cov-2

En 2022, tirons les leçons des controverses sur les origines du SARS-Cov-2 | EntomoNews | Scoop.it
La question de l’origine du Covid-19 occupe une place centrale dans la médiatisation inédite de la pandémie. Et questionne la manière dont les politiques de santé publique doivent s’orienter.

 

Philippe Grandcolas

2 janvier 2022, 18:25 CET • Mis à jour le 4 janvier 2022

 

"Le Covid-19 est probablement la pandémie et la maladie infectieuse la plus médiatisée de tous les temps. D’autres zoonoses – ces maladies dont l’agent infectieux est issu d’un animal – ont eu aussi un grand retentissement sociétal, comme le sida (virus HIV) qui tue encore plus d’un demi-million de personnes par an dans le monde.

 

Et d’autres maladies tout aussi terribles, comme le paludisme ou Ebola, frappent tout particulièrement les régions tropicales et on peut regretter qu’elles n’inquiètent guère les habitants et les dirigeants des puissants pays du Nord.

 

Émergence du Covid-19, à chacun son hypothèse !

La question de l’origine du Covid-19 a une part importante dans la médiatisation inédite de la pandémie. Les hypothèses se sont multipliées, évoquant aussi bien le passage naturel à l’humain depuis une chauve-souris – avec ou sans hôte intermédiaire (pangolin, civette, vison, chien viverrin, etc.) – que l’échappement d’un laboratoire de virologie dans la ville chinoise de Wuhan.

 

Chaque « corporation » y a été de son hypothèse : les scientifiques écologues, dont je suis, ont replacé l’émergence du Covid-19 dans le contexte de l’augmentation inquiétante des émergences de nouvelles maladies zoonotiques, causées par les atteintes à l’environnement.

 

Des journalistes ont alerté sur le rôle possible des élevages animaux (notamment de visons) comme réacteurs de sélection d’agents infectieux.

 

Quant aux biologistes moléculaires de laboratoire qui utilisent la transgenèse (insertion de gènes au sein de virus) comme outil de travail quotidien pour comprendre la fonction de gènes ou de protéines spécifiques des virus, ils se sont inquiétés du manque de transparence des travaux menés dans les laboratoires de Wuhan en Chine, ville présumée à tort ou à raison lieu d’émergence de la pandémie. Chacun voit donc midi à sa porte, en émettant le souhait (très idéalisé) d’un meilleur comportement dans son domaine sociétal d’intérêt.

 

Bien que de moindre intérêt, on peut également mentionner le développement de nombreuses publications, passablement complotistes, qui traquent les informations disponibles dans les courriers et documents des différents acteurs du domaine (groupes de recherche, OMS, chercheurs, etc.) ; et pensent y trouver les preuves de méfaits ou d’imprudences expliquant l’émergence de la maladie.

 

Enfin, pour compléter cette liste déjà trop longue, on doit aussi signaler des épisodes de politique internationale incriminant tel ou tel personnage ou institution, à tort ou à raison, mais pour des raisons d’adversité politique.

 

Le concept central d’« une seule santé »

Que penser de toutes ces hypothèses ? En fait, chacune d’entre elles, sauf sans doute celle de l’origine naturelle, fait passablement l’impasse sur les démarches scientifiques intégratives qui sont le futur indispensable des recherches sur les maladies infectieuses.

 

Depuis des années maintenant, biologistes et médecins ont forgé en recherche scientifique le concept d’« une seule santé » (One Health) : la santé humaine dépend de celle de l’environnement et de celle des autres animaux.

 

Ce concept prend ainsi en compte toutes les hypothèses formulées pour permettre de juger à terme de leur vraisemblance à la lumière des éléments recueillis : agents infectieux inconnus ou émergents (virus, bactéries, protozoaires, etc.) dans leurs animaux réservoirs, rôle des élevages et trafics (qui concentrent et affaiblissent ces animaux réservoirs) ; enfin, rôle des laboratoires de biologie médicale qui devraient étudier cette problématique sans générer de risques supplémentaires.

  

À ce dernier égard, il est particulièrement ironique de constater que les tenants des fuites de laboratoire de Wuhan mentionnent eux-mêmes la nécessité de juger du rôle des protéines spike des nouveaux variants (Omicron notamment) en les étudiant leur biologie grâce à la transgenèse dans des lentivirus.

 

Les expertises collégiales nationales (FRB) et internationales (IPBES) mentionnent toutes cette exigence absolue d’intégration « une seule santé » pour comprendre et juguler l’émergence de maladies dans le futur !

 

Les humains ne vivent pas en vase clos et leur santé dépend évidemment de celle de leur environnement : il faut sans cesse le rappeler tant nos attitudes demeurent anthropocentriques et centrées sur les remèdes a posteriori chez les humains plutôt que sur les études intégratives a priori des crises sur les écosystèmes.

 

À la recherche de nouvelles connaissances cruciales

Pour prévenir l’émergence de nouvelles maladies, nous sommes donc directement dépendants des connaissances que nous avons sur la biodiversité : celle des agents infectieux et celle des animaux réservoirs.

 

Chaque étude récente de l’évolution des coronavirus montre que nous ne connaissons que des parents proches, mais pas immédiats, du SARS-CoV-2, tous localisés dans l’Asie du Sud-Est où l’origine de la maladie peut donc être vraisemblablement située.

 

À cet égard, l’émergence présumée à Wuhan (province d’Hubei) doit être réinterprétée en regard des détections bien plus précoces de la maladie déjà transmise en plusieurs points du globe, et notamment en Europe (dans cette étude française notamment).

 

Cela signifie que les parents et précurseurs du SARS-CoV-2 ne sont pas encore connus et se trouvent quelque part dans des animaux ou humains de cette région. 

 

Depuis le début de la pandémie, de nouveaux résultats importants ont été acquis, avec la découverte de nouveaux coronavirus en Thaïlande, au Cambodge et au Laos.

 

Ces études sont cruciales, car elles permettent de dessiner à grands traits l’évolution de ces virus et de leurs caractéristiques biologiques. D’autres coronavirus déjà connus de chauve-souris rhinolophes, par exemple en Russie, ont été par ailleurs testés pour leur capacité malheureusement positive à se fixer sur les protéines des cellules humaines et donc à constituer un risque potentiel.

 

Pour comprendre comment lutter efficacement contre le virus, il est en effet important de savoir sous quels régimes de sélection naturelle ces traits originels sont apparus. Pour empêcher de futures émergences, il est également primordial de connaître les animaux réservoirs impliqués et les éventuels hôtes intermédiaires.

 

La quête de l’origine

Comme tout un chacun le perçoit désormais, les virus évoluent rapidement et ce que l’on appelle « variants » sont le résultat de mutations apparaissant et se transmettant dans des populations colossales de virions. Pour mémoire, un malade infecté héberge de 1 à 100 milliards de virions (nombre total de particules virales).

 

La population mondiale de SARS-CoV-2 compte donc des milliards de milliards de virions, issus d’autant d’épisodes de réplications dans nos corps avec à chaque fois la possibilité d’apparitions et de transmissions de mutations !

 

Mais l’origine de certains virus peut aussi être recherchée dans des évènements de recombinaisons entre virions occupant les mêmes cellules de leur hôte, et générant des mosaïques à partir de virions différents. Si l’on ne connaît pas raisonnablement les virus dans la nature, il est illusoire de penser comprendre un jour leur origine.

 

Il a ainsi fallu quatorze ans pour identifier une localité en Asie d’où était issu le virus du premier SARS qui, bien que moins pandémique, avait tout de même touché au moins 8000 personnes et causé plus de 700 décès dans huit pays différents.

 

Récemment encore, on s’est aperçu que le virus Ebola pouvait resurgir dans des populations humaines à la suite d’une « dormance » chez un individu apparemment « porteur sain ».

 

Et certains biologistes imaginent actuellement que des variants très modifiés (comme Omicron) pourraient apparaître soudainement dans des populations humaines à la suite d’une longue évolution dans le corps de malades immunodéprimés, une hypothèse néanmoins très spéculative…

 

La biologie de terrain des virus et de leurs réservoirs est donc fondamentale à toute politique de santé publique. Aujourd’hui, de nombreuses équipes recherchent activement les précurseurs du SARS-CoV-2, mais encore sans succès immédiat.

 

Le Covid-19, une zoonose parmi d’autres

Il est désormais essentiel que la focalisation médiatique sur le Covid-19 ne devienne pas l’arbre qui cache la forêt.

 

Depuis 1940, le nombre d’émergences de maladies infectieuses ou de pic épidémiques a augmenté considérablement, et chacun a entendu le nom de plusieurs d’entre elles, apparues ou devenues épidémiques récemment : sida, Ebola, Nipah, MERS, SARS, maladie de Lyme, Zika, virus du Nil occidental, etc.

 

La fragmentation et la conversion effroyable des milieux, avec des millions d’hectares de forêts tropicales disparaissant chaque année, nous met en contact croissant avec la faune sauvage et donc les animaux réservoirs qui sortent du bois.

  

La croissance exponentielle des centres urbains, les braconnages et trafics générés, les élevages industriels aux conditions sanitaires désastreuses et, enfin, les transports internationaux en croissance folle, représentent autant de facteurs de transferts d’agents infectieux vers les humains et d’émergence de maladies.

 

Voir la question des zoonoses émergentes uniquement comme un problème de gestion de laboratoire de recherche à Wuhan serait, on le comprend, très dangereusement réducteur.

 

Une telle focalisation nous empêcherait de prêter attention à tous les problèmes existants ou en devenir de santé environnementale. Près de nous, en Europe, qui se soucie par exemple de la maladie de Lyme, de la toxoplasmose ou de la leptospirose, alors que leur impact et leur gestion sont problématiques ? Ces agents infectieux ne se sont pas échappés de laboratoires mal gérés !

 

En 2022 comme à plus long terme, prendre en compte l’état de l’environnement doit rester une problématique majeure des politiques de santé publique."

 

À lire aussi :

 

Origine de la Covid-19 : l’hypothèse de l’accident de laboratoire doit-elle être étudiée d’un point de vue scientifique ?

 

Il y a 10 ans, un virus proche du SARS-CoV-2 circulait déjà au Cambodge

 

Les clés pour empêcher les futures pandémies

 

[Image] Vue au microscope de cellules infectées par le SARS-CoV-2. BEN STANSALL / AFP

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

→ Pandémie de Covid-19 : le virus circulait sans doute en France dès novembre 2019 - De www.lemonde.fr - 12 février 2021, 17:43

 

→ Pandémies : la menace fantôme - De www.franceculture.fr - 9 juin 2021, 18:06

 

→ Lyme, fièvre du Nil, Ebola : comment l’érosion de la biodiversité favorise virus et bactéries - De theconversation.com - 26 octobre 2017, 13:07

 

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L’Inserm et l’ANRS vont porter le PEPR "maladies infectieuses émergentes" | ANRS

L’Inserm et l’ANRS vont porter le PEPR "maladies infectieuses émergentes" | ANRS | EntomoNews | Scoop.it
L’action Programme et équipements prioritaires de recherche « maladies infectieuses émergentes » sera pilotée par l’Inserm et mise en œuvre par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes, avec l'ensemble de ses partenaires académiques français : le CEA, le CIRAD, le CNRS, l’INRAE, l’Institut Pasteur, l’IRD, les universités et les hôpitaux, membres de son conseil d'orientation.
L’état d’avancement de ce projet a été présenté à Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le 26 mai 2021.

 

Les Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) s’inscrivent dans le cadre du 4e Programme d’investissements d’avenir de l’État et visent à construire ou consolider un leadership français dans des domaines scientifiques prioritaires liés (ou susceptibles d’être liés) à une transformation technologique, économique, sociétale, sanitaire, environnementale, etc. 

 

L’un de ces PEPR est consacré aux maladies infectieuses émergentes. Son pilotage a été confié à l’Inserm, qui va le mettre en œuvre au travers de son agence autonome, l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes. Il sera doté d’un budget de l’ordre de 80 millions d’euros.

 

L’objectif poursuivi est de mieux comprendre, prévenir et contrôler les maladies infectieuses émergentes et réémergentes en mettant en place des relations interdisciplinaires et multi-institutionnelles et en tenant compte de l’interdépendance de la santé animale, humaine et de celle des écosystèmes. Il s’agit également de fluidifier les collaborations entre les différents acteurs impliqués et de renforcer la structuration des actions collectives.

 

Deux réponses doivent être mises en place : d’une part une réaction rapide en phase de crise (émergence ou réémergence d’un pathogène, déclaration d’une épidémie ou d’une pandémie…) et, d’autre part, une phase de préparation permettant à la recherche fondamentale et appliquée d’élaborer à plus long terme la réponse et d’analyser les déterminants des émergences et de leur propagation.

 

Pour répondre aux objectifs de ce PEPR, l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes a décliné une stratégie selon cinq axes : 
- accélérer les connaissances sur les maladies infectieuses émergentes de manière coordonnée et décloisonnée,
- former et éduquer,
- mettre en place une stratégie de préparation et de réponse,
- renforcer les infrastructures et les réseaux,
- dynamiser l’innovation technologique et thérapeutique.

 

La mise en place de ce PEPR sa s’articuler étroitement avec le PEPR PREZODE (pour Preventing Zoonotic Diseases Emergence) dont le champ de recherche se concentre sur la phase de « pré-émergences » (changements globaux, perte de la biodiversité, développement de système d’alerte pour limiter le risque d’émergence…). 

 

En savoir plus :

 

 

[Image] CNRS Photothèque/Hubert RAGUET

via Prévenir les prochaines pandémies : lancement de deux programmes prioritaires de recherche inédits axés sur la prévention, la compréhension et le traitement (lien ci-dessus)

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Pour une systématisation de l’approche One-Health/Une-seule-santé : le cas des Maladies tropicales négligées

Pour une systématisation de l’approche One-Health/Une-seule-santé : le cas des Maladies tropicales négligées | EntomoNews | Scoop.it
Des chercheurs de l'IRD et leurs collègues du CIRAD illustrent l'intérêt d'une approche One Health au travers de l'exemple des maladies tropicales négligées.

 

Systématiser l'approche One Health / 2021 - Unité mixte de recherche Interactions hôtes-vecteurs-parasites dans les infections par trypanosomatidae (INTERTRYP)

27/04/2021

Contact : Philippe Solano

 

"Pour de nombreuses maladies infectieuses, causées par des agents pathogènes, la seule vision médicale comprenant l’hôte humain et l’agent pathogène ne suffit pas à comprendre leur transmission, ni à concevoir des stratégies de prévention et de lutte pertinentes et durables. La pandémie de COVID-19 en constitue une criante illustration."

 

 

[Image] Gauche : cycle épidémiologique des trypanosomoses humaines et animales africaines, transmises par la mouche tsé-tsé. Source : Dominique Cuisance, 1989.

Droite: Évolution du nombre total de cas de THA rapportés depuis 1940 montrant un contrôle progressif à partir des années 1960 après la terrible épidémie du début du siècle, suivi par la ré-émergence progressive ayant causé une nouvelle épidémie dans les années 1990. Source: auteurs à partir de données OMS.

 

via "Pour une systématisation de l’approche One-Health – Une seule santé : le cas des Maladies tropicales négligées" https://www.ird.fr/sites/ird_fr/files/2021-04/MTN%20pour%20une%20syst%C3%A9matisation%20de%20l%27approche%20One%20Health-VF.pdf 

Bernadette Cassel's insight:

 

'trypanosomes' in EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=trypanosomes

 

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Les chercheurs ont identifié une nouvelle espèce de bactérie Rickettsia transmise par les tiques qui peut provoquer des maladies chez les chiens et les humains

Les chercheurs ont identifié une nouvelle espèce de bactérie Rickettsia transmise par les tiques qui peut provoquer des maladies chez les chiens et les humains | EntomoNews | Scoop.it
A new, yet-unnamed species of Rickettsia has turned up in dogs. Researchers now want to know if can affect people, too.

 

Dogs are testing positive for new tick-borne bacteria

November 10th, 2020

Posted by Tracey Peake-NC State

 

"“... We’re also asking veterinarians to collect the ticks associated with dogs who show symptoms when possible, and we’re collaborating with researchers in Oklahoma to collect ticks in the environment for testing. This will help us determine what tick species may be transmitting this particular bacteria.

 

“Another question we would like to answer is whether this new Rickettsia species also infects people. Dogs are great sentinels for tick-borne diseases—they have high rates of exposure to ticks and the ability to become infected with many of the same tick-borne pathogens that infect people. We hope to take a ‘one health’ approach to this new pathogen and collaborate with scientists in human medicine as well.”"

 

 

[Image] "We're also asking veterinarians to collect the ticks associated with dogs who show symptoms when possible," says Barbara Qurollo. (Credit: Gábor Sz./Unsplash)

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Les chiens sont d'excellentes sentinelles pour les maladies transmises par les tiques : ils ont un taux d'exposition élevé aux tiques et peuvent être infectés par un grand nombre des agents pathogènes transmis par les tiques qui infectent l'humain."

 

___________________________________________

 

'Rickettsia' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=Rickettsia

 

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Prévenir les pandémies plutôt que les guérir serait cent fois moins coûteux

Prévenir les pandémies plutôt que les guérir serait cent fois moins coûteux | EntomoNews | Scoop.it
De plus en plus de nouvelles maladies infectieuses émergent, principalement à cause de la destruction des écosystèmes. Prévenir leur apparition serait la seule solution durable, selon un nouveau rapport international.

 

Par Clémentine Thiberge Publié le 29 octobre 2020 - Mis à jour le 30 octobre 2020 (abonnés)

 

« Dans les décennies à venir, les pandémies vont être plus nombreuses, plus meurtrières, se propageront plus rapidement et feront plus de dégâts à l’économie mondiale ; à moins qu’il n’y ait un changement radical dans l’approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses. » Voici l’alerte lancée par Peter Daszak, chercheur en zoologie et coauteur d’un rapport sur les pandémies publiées le jeudi 29 octobre par la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

 

Ce groupe d’experts a réuni en début d’année vingt-deux scientifiques internationaux pour répondre à deux questions : comment les pandémies émergent-elles ? Et peut-on les prévenir ? « Habituellement ce type de rapport prend plusieurs années, explique Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l’IPBES. Nous l’avons sorti très rapidement car il était nécessaire d’avoir à disposition une évaluation du savoir scientifique sur le lien entre pandémies et biodiversité. »

 

Les auteurs ont analysé et synthétisé environ 700 références scientifiques. « On a beaucoup d’informations sur les pandémies d’un point de vue social, médical, explique Peter Daszak. Et on en a également beaucoup sur la perte de biodiversité, il était important de relier les deux pour répondre à la question : pourquoi les pandémies se produisent-elles ? »

« Une pandémie tous les dix ans »

Selon le rapport, 70 % des maladies émergentes (Ebola, Zika) et la quasi-totalité des pandémies connues (VIH, Covid-19) sont des zoonoses – c’est-à-dire qu’elles sont causées par des virus d’origine animale. (...)"

 

 

Communiqué en français :

 

 

Le rapport propose également un certain nombre d'options politiques qui permettraient de faire face et de réduire le risque de pandémie. En voici quelques-unes :

  • (...)
  • L'approche « Un monde, une santé » pourrait être institutionalisée par les Gouvernements nationaux afin de renforcer la préparation aux pandémies, d'améliorer les programmes de prévention des pandémies et d'enquêter sur les épidémies et de les contrôler dans tous les secteurs.
  • (...)
 
Bernadette Cassel's insight:

 

Extrait :

 

Imiter les cellules antiterroristes

"... Le chercheur préconise une approche à l’égard des pandémies similaire à celle des cellules antiterroristes. « Il faut faire exactement le même travail, explique-t-il. C’est-à-dire surveiller constamment, écouter les rumeurs de maladies émergentes locales pour pouvoir, dès le début d’une épidémie, la contrôler et l’enrayer. Aujourd’hui, nous ne faisons qu’attendre que les épidémies se développent et circulent. » Les programmes de lutte contre les pandémies agissent souvent dans le cadre de mesures d’urgence. Alors que celles-ci, dans un cercle vicieux, peuvent avoir des négatifs sur la biodiversité, par exemple l’abattage d’animaux ou la diffusion d’insecticides. (...)"

 

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