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« La ferme ! », intime la chenille tomativore à la tomate campophagée pour déjeuner en paix

« La ferme ! », intime la chenille tomativore à la tomate campophagée pour déjeuner en paix | EntomoNews | Scoop.it

"L'injonction, certes un peu vulgaire - mais les chenilles sont ce qu'elles sont -, est adressée au plant de tomate qui vient d'être entamé. En tous cas, les feuilles obéissent et gardent leur usine à phéromone-kairomone à l'arrêt : les stomates ne s'ouvrent pas et les HIPV (herbivore induced plant volatiles) ne sont pas libérés. S'en suit que, d'une part, les plants voisins ne sont pas avertis de l'agression et, d'autre part, les guêpes parasitoïdes des chenilles, restent dans l'ignorance de la présence d'hôtes où déposer leurs œufs. La chenille peut déjeuner en paix."

 

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2021 : Février

 
"C'est le résultat – exposé en termes plus académiques dans New Phytologist - du récent travail d'une forte équipe de l'université de Pennsylvanie (États-Unis), mobilisant des techniques pharmacologiques, chirurgicales, génétiques (ciseaux CRISPR-Cas9) et chimique.


La glucose oxydase de la salive de la larve du Ver de l'épi du maïs, Helicoverpa zea (Lép. Noctuidé), provoque la fermeture des stomates de la feuille de tomate en moins de 5 minutes, et ce pour une durée de 2 jours (également chez le soja). L'émission de plusieurs HIPV est inhibée, dont les sémiochimiques à rôle majeur (Z)‐3‐hexenol, (Z)‐jasmone et (Z)‐3‐hexenyl acetate. Par ailleurs, le métabolisme hydrique de la plante est perturbé.


Aucune application utile aux cultivateurs de cette découverte n'est pour l'heure en vue."


Article source (en anglais, gratuit)

 

 

Photo : chenille du Ver de l'épi de maïs sur chanvre. Cliché Pat Porter

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« Mélange (d)étonnant » quand, au Brésil, le Ver de la capsule de l’Ancien Monde fricote avec celui du Nouveau Monde

« Mélange (d)étonnant » quand, au Brésil, le Ver de la capsule de l’Ancien Monde fricote avec celui du Nouveau Monde | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Avril

 

"La Noctuelle de la tomate Helicoverpa armigera (Lép. Noctuidé), alias le Ver de la capsule du cotonnier de l’Ancien Monde, alias l’Armigère, est répandue en Afrique, en Asie et en Europe, ainsi qu’en Australie, et s’attaque à plus de 100 cultures dont notamment le maïs, le coton, la tomate et le soja. C’est un ravageur très mobile qui a développé une résistance à tous les insecticides.


Le Ver de l’épi du maïs H. zea, autrement dit le Ver de la capasule du cotonnier du Nouveau Monde, originaire des Amériques, a une gamme d’hôtes plus réduite et reste plus sensible aux traitements. Ce serait le lointain descendant d’une première invasion par H. armigera, il y a 1,5 millions d’années.


La Noctuelle de la tomate a pris patte récemment en Amérique du Sud (au Brésil en 2013), y a côtoyé le Ver de l’épi autochtone et… ils eurent beaucoup d’enfants, des hybrides fertiles.


Une équipe de chercheurs australiens a séquencé le génome de ces deux Helicoverpa ainsi que celui de 4 autres espèces du même genre, à la recherche de transferts de gènes (introgressions) entre elles.


Si les 4 autres espèce ne montrent pas de modification de leur génome, sur des individus capturés au Brésil des 2 ravageurs, ils ont trouvé divers degrés de mélange de gènes, affectant diversement les 13 chromosomes. La diversité génétique induite par l’installation d’H. armigera est considérable et les populations montrent un haut degré de polymorphisme. Ce qui induit des capacités d’adaptation accrues.


Tant H. zea autochtone que H. armigera d’origine européenne, mutuellement enrichis des gènes de l’autre noctuelle, risquent de voir leur potentiel ravageur augmenter."


Article source (en anglais, gratuit)

 

 

Helicoverpa armigera is a major agricultural and horticultural pest that recently spread from its historical distribution throughout much of the Old World to the Americas, where it is already causing hundreds of millions of dollars in damage every year. The species is notoriously quick to generate and disseminate pesticide resistance throughout its range and has a wider host range than the native Helicoverpa zea. Hybridization between the two species increases the opportunity for novel, agriculturally problematic ecotypes to emerge and spread through the Americas.


Photo : chenille de l’Armigère. Le Jardin de Lucie.

 

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Quand les chauves-souris protègent le maïs

Quand les chauves-souris protègent le maïs | EntomoNews | Scoop.it
Une étude réalisée par l’Académie américaine des Sciences affirme que les chauves-souris permettent de sauver 1,4% de la production mondiale de maïs.
...


Direct Matin, 15.09.2015


« Les chauves-souris aiment se nourrir des parasites qui attaquent les cultures agricoles. On retrouve d’ailleurs dans leur régime alimentaire Helicoverpa zea, un ver dévastateur pour les cultures de maïs.

C’est l’Académie américaine des Sciences qui est à l’origine de cette découverte. Entre 2013 et 2014, une étude a été menée dans un champ de maïs non génétiquement modifié de l’Illinois.


Des scientifiques ont recouvert quatre cents mètres carrés du champ par un filet qui empêchait les chauves-souris de venir attraper les larves sur les épis de maïs. Les chercheurs ont noté dans leur compte rendu qu’au terme de l’étude, la zone étudiée présentait 56% de dégâts en plus que le reste du champ. »


[Image] Helicoverpa zea — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Helicoverpa_zea


[L'étude] Bats initiate vital agroecological interactions in corn
http://www.pnas.org/content/early/2015/09/09/1505413112.abstract

                                 

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Brésil : Menace hybride sur les cultures

Brésil : Menace hybride sur les cultures | EntomoNews | Scoop.it
Au Brésil, deux insectes nuisibles aux cultures se sont hybridés, selon une étude australienne. Les auteurs de cette dernière craignent la propagation des espèces voraces nées de cette rencontre.

 

Par Hélène Chaligne, 19.04.2018

Menace mondiale

"Une invasion de ces insectes hybrides à l’échelle mondiale serait, selon l’étude, plausible. L’un des auteurs, le docteur Craig Anderson, estime que « 65 % de la production agricole des États-Unis risquent d’être affectée ». Et qu’entre les déplacements humains et les échanges commerciaux, la France n’est pas à l’abri d’une invasion."

 

 

 

Helicoverpa armigera is a major agricultural and horticultural pest that recently spread from its historical distribution throughout much of the Old World to the Americas, where it is already causing hundreds of millions of dollars in damage every year. The species is notoriously quick to generate and disseminate pesticide resistance throughout its range and has a wider host range than the native Helicoverpa zea. Hybridization between the two species increases the opportunity for novel, agriculturally problematic ecotypes to emerge and spread through the Americas.

 

[Image] Helicoverpa armigera (Wikimedia Commons)

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De la génomique fonctionnelle à la lutte contre les papillons ravageurs du genre Spodoptera

De la génomique fonctionnelle à la lutte contre les papillons ravageurs du genre Spodoptera | EntomoNews | Scoop.it

Une délégation Inra en Chine lors d’une conférence sur les papillons ravageurs du genre Spodoptera, INRA, 10.01.2018 - Mis à jour le 25/01/2018

 

Génomes de Spodoptera, olfaction et gustation

Ce congrès faisait plus particulièrement écho à la publication courant 2017 de plusieurs génomes de noctuelles. L’occasion pour E. Jacquin-Joly et C. Meslin-Auclair de présenter leurs travaux en cours sur le génome de la noctuelle du coton, Spodoptera littoralis, et sur les récepteurs olfactifs de ce papillon.

 

Dès 2013, l’équipe d’E Jacquin-Joly a contribué à l’annotation des gènes chimiosensoriels des génomes de papillons ravageurs de la famille des Noctuidae :

 

  • Spodoptera frugiperda, la légionnaire d’automne, en collaboration avec l’UMR Diversité, génomes et interactions microorganismes-insectes (Inra, Univ. Montpellier) ;
  • Spodoptera litura, la noctuelle des cultures florales, en collaboration avec l’équipe de K. Mita ;
  • Helicoverpa armigera, la noctuelle de la tomate,et Helicoverpa zea - sa chenille se nourrit des épis de maïs dans lesquels elle creuse des galeries -, en collaboration avec l’Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle de Canberra, en Australie (en anglais, Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation ou CSIRO).

 

Le travail actuel de l’équipe d’E Jacquin-Joly autour du génome de S. littoralis et l’ensemble de ces études, permettront à court terme de développer des approches de génomique comparative et évolutive sur la spéciation, la polyphagie ou la résistance aux insecticides. Autant de sujets dont l’intérêt dépasse aujourd’hui largement nos frontières.

 

En savoir plus

Gouin et al. (2017) Two genomes of highly polyphagous lepidopteran pests (Spodoptera frugiperda, Noctuidae) with different host-plant ranges. Sci. Reports, 7, 11816

 

Pearce et al. (2017) Genomic innovations, transcriptional plasticity and gene loss underlying the evolution and divergence of two highly polyphagous and invasive Helicoverpa species. BMC Biology, 15, 63.

 

Cheng et al. (2017) Genomic adaptation of Noctuidae to polyphagy, pesticides and wide distribution in East Asia. Nature Ecol. Evol.,1, 1747.

 

 

[Image] Extremely different feeding habit between S. picta and S. litura. a, S. picta is a specialist of Crinum plants. b, S. litura feeds on over 100 different plants.

 

[via] The Spodoptera litura genome elucidates its polyphagy, high tolerance to pesticides and spread across Asia | Nature Ecology & Evolution Community
https://natureecoevocommunity.nature.com/users/62044-kazuei-mita/posts/20634-the-spodoptera-litura-genome-elucidates-its-polyphagy-high-tolerance-to-pesticides-and-spread-across-asia

 


Bernadette Cassel's insight:

 

'papillon ravageur du genre Spodoptera' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/t/entomonews/?&tag=papillon+ravageur+du+genre+Spodoptera

 

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Résistance des chenilles de la capsule au cotonnier Bt : les mélanges de semences moins efficaces que les refuges externes

Résistance des chenilles de la capsule au cotonnier Bt : les mélanges de semences moins efficaces que les refuges externes | EntomoNews | Scoop.it

"La culture de cotonniers génétiquement modifiés pour produire des toxines insecticides entraîne inévitablement l’apparition de résistances chez les insectes cibles. Pour retarder ce phénomène, les semenciers proposent aujourd’hui aux agriculteurs des mélanges prêts à l’emploi de semences modifiées et non modifiées, qui doivent servir de refuges. Mais ces refuges intégrés aux champs sont-ils aussi efficaces que les refuges externes préconisés jusque-là ? Des chercheurs du Cirad et de l’université de l’Arizona viennent de démontrer que ces mélanges présentaient des risques en augmentant la dominance de la résistance des insectes, lorsque ceux-ci sont capables de se déplacer d’une plante à une autre."


CIRAD, 07.2015


« Depuis 1996, les agriculteurs du monde entier ont semé plusieurs centaines de millions d’hectares de maïs et de cotonniers génétiquement modifiés, qui produisent les protéines insecticides de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt). Ces cultures, dites Bt, ont permis de réduire l’utilisation des insecticides chimiques pour lutter contre les insectes cibles, mais elles ont aussi entraîné, comme le prévoit la théorie de l’évolution, la sélection d’insectes résistants. »

        

« Pour retarder l’apparition de cette résistance, on met en place, à proximité des cultures Bt, des « refuges » où sont cultivées des plantes qui ne produisent pas de toxines Bt. Dans ces refuges « externes », les insectes non résistants peuvent se maintenir puis aller s’accoupler avec les rares individus qui ont survécu sur les cultures Bt. En cas de résistance récessive, leur descendance ne survivra pas sur la culture Bt : c’est une sorte de dilution génétique de la résistance. » 


« Pour simplifier les opérations de semis et s’assurer de l’installation effective des refuges, notamment dans les pays du Sud, les industriels ont eu l’idée de proposer aux agriculteurs un mélange « prêt à l’emploi » de semences Bt et non-Bt, qui permettent d’établir des refuges « intégrés ». Mais ces refuges intégrés sont-ils aussi efficaces que les refuges externes dans la gestion de la résistance des insectes ? »

            

[...]

                   

[Image] Chenille d’Helicoverpa zea sur une capsule de cotonnier


[L'étude] A seed mixture increases dominance of resistance to Bt cotton in Helicoverpa zea : Scientific Reports, 07.05.2015 http://www.nature.com/articles/srep09807

                                             

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