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Des scientifiques ont découvert qu'après de multiples hybridations entre deux espèces de fourmis des bois, des populations hybrides distinctes évoluaient indépendamment dans la même direction

Des scientifiques ont découvert qu'après de multiples hybridations entre deux espèces de fourmis des bois, des populations hybrides distinctes évoluaient indépendamment dans la même direction | EntomoNews | Scoop.it
Researchers at the University of Helsinki found that after multiple hybridisation events between two wood ant species distinct hybrid populations evolved independently towards the same direction, suggesting hybridisation is predictable.

 

Ants shed light to predicting evolution after hybridisation

 

21.12.2022

University of Helsinki

 

(Image : Lotta Sundström)

 

-------

NDÉ

Traduction

 

Des chercheurs de l'université d'Helsinki ont découvert qu'après de multiples hybridations entre deux espèces de fourmis des bois, des populations hybrides distinctes évoluaient indépendamment dans la même direction, ce qui suggère que l'hybridation est prévisible.

 

Il est important de comprendre les conséquences de l'hybridation, c'est-à-dire de l'accouplement entre deux espèces différentes, qui donne une progéniture hybride, car il s'agit d'un phénomène très répandu dans la nature. En transférant le matériel génétique entre les espèces, elle peut également aider les populations à s'adapter à de nouveaux environnements difficiles, tels que le réchauffement climatique. Un aspect clé de l'hybridation est la prévisibilité, qui est également une question de recherche importante : si nous pouvions refaire le même événement d'hybridation plusieurs fois, à quelle fréquence obtiendrions-nous des résultats similaires ?
Les populations évoluent à la fois rapidement et de manière prévisible grâce à la sélection naturelle

 

Des chercheurs de l'université d'Helsinki ont profité de populations distinctes de fourmis des bois hybrides identifiées dans le sud de la Finlande pour étudier si l'hybridation était prévisible. Ils ont constaté qu'après de multiples hybridations entre deux espèces de fourmis des bois, des populations hybrides distinctes ont évolué indépendamment dans le même sens. Elles sont aujourd'hui très similaires les unes aux autres en termes de composition génétique, ce qui suggère que le résultat de l'hybridation est prévisible. Les chercheurs ont également déterminé que l'hybridation s'est produite il y a moins de 50 générations de fourmis, soit il y a environ 125 ans, ce qui en fait un cas d'évolution assez rapide dans la nature.

 

"L'hybridation étant également fréquente chez de nombreuses autres espèces que les fourmis, nos résultats pourraient aider à comprendre ses conséquences de manière plus générale. À long terme, nos travaux permettraient de mieux appréhender l'impact de l'hybridation à l'état sauvage et d'évaluer si elle peut aider les espèces à faire face à des environnements changeants, explique la docteure Jonna Kulmuni, de la faculté des sciences biologiques et environnementales de l'université d'Helsinki. Elle dirige la recherche sur les fourmis depuis 15 ans à ce jour.


Un petit pas ou un bond de géant dans la connaissance ?

 

"Un peu des deux ! Les fourmis des bois finlandaises offrent la possibilité d'observer des événements d'hybridation multiples et très récents, et le degré de prévisibilité que nous avons trouvé malgré cette récence est remarquablement élevé, ce qui est assez nouveau. Dans le même temps, notre étude confirme également des résultats antérieurs obtenus chez une série d'espèces, dont l'homme, ce qui suggère que les modèles que nous observons chez les fourmis des bois sont assez généraux", explique le chercheur Pierre Nouhaud, de la Faculté des sciences biologiques et environnementales de l'Université d'Helsinki.

 

L'étude

 

 

Formica aquilonia × F. polyctena

 

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On a découvert l'enfer des fourmis : un bunker atomique désaffecté en Pologne

On a découvert l'enfer des fourmis : un bunker atomique désaffecté en Pologne | EntomoNews | Scoop.it
Des fourmis ouvrières, sans reine ni descendance, prisonnières d'un entrepôt d'armes atomiques soviétique délabré : une vision digne de Dante décrite dans une étude polonaise.

 

[Formica polyctena]

 

Bernadette Cassel's insight:
 
→ Au fond d'un trou soviétique - From www7.inra.fr - September 4, 5:24 PM
               
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Piégée dans un ancien bunker, une population de fourmis survit depuis plusieurs années presque sans aucune nourriture / Ants Survive for Years in Nuclear Weapons Bunker without Food

Piégée dans un ancien bunker, une population de fourmis survit depuis plusieurs années presque sans aucune nourriture / Ants Survive for Years in Nuclear Weapons Bunker without Food | EntomoNews | Scoop.it
Since 2012, as part of a campaign to count overwintering bats, scientists have examined an old nuclear weapons bunker in Poland. In the summer of 2013, they made another discovery: a population of wood ants (Formica polyctena) was living down there in conditions that made it extremely difficult to survive.

 

[L'étude] Living beyond the limits of survival: wood ants trapped in a gigantic pitfall - Journal of Hymenoptera Research, 29.08.2016
http://jhr.pensoft.net/article_preview.php?id=9096

 

___________________________________________________________________

SUR LE MÊME SUJET (en français) :

→  Au fond d'un trou soviétique
http://www7.inra.fr/opie-insectes/epingle16.htm#sov

                                                        

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« Rescapées du trou soviétique », un million d’ouvrières s’échappent et retrouvent leurs consœurs grâce à des entomologistes

« Rescapées du trou soviétique », un million d’ouvrières s’échappent et retrouvent leurs consœurs grâce à des entomologistes | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Novembre


"En 2016, une Épingle titrée « Au fond du trou soviétique » alertait sur les conditions à peine vivables d’un million d’ouvrières, emprisonnées dans un ancien silo à missile nucléaire en Pologne, sans rien à manger, sans espoir.

 

Après avoir extrait une poignée d’entre elles et vérifié qu’elles s’entendaient bien avec leurs sœurs de la colonie en surface (hydrocarbures cuticulaires reconnus), des entomologistes secourables et surtout curieux leur ont offert un chemin vers la liberté. Ils ont installé un poteau en bois entre le sol de la prison et le trou d’aération au milieu du plafond en béton que nos Fourmis rousses des bois ne pouvaient atteindre. À la suite de courageuses et surtout curieuses pionnières, toutes les ouvrières sont sorties et ont rejoint le nid en dôme de leur naissance.

 

En bas, les fourmis n’ont produit aucun couvain, l’effectif se maintenant par la chute d’individus de la surface. Si exceptionnellement elles ont pu se régaler d’une chauve-souris morte, leur ordinaire était fait des cadavres de leurs consœurs, ce qu’atteste l’examen des dépouilles entassées dans leur cimetière : toutes avaient l’abdomen troué.

 

On corrigera donc la dernière phrase de l’Épingle de 2016 – elles sont finalement toutes parvenues à la surface, grâce à un deus ex machina en forme d’entomologiste -, en saluant leur ténacité et leur faculté de survivre dans des conditions si terribles."


Article source (en anglais, gratuit) 

 

Photo : ouvrières de Formica polyctena, juste avant la pose du poteau. Cliché Wojciech Stephan

 

À (re)lire : Les insectes sociaux et leurs morts, par Alain Fraval. Insectes n° 194 (2019-3). En ligne ultérieurement.

 

NDLR : si le trou n’a pas été bouché, d’autres (ou certaines des mêmes ?) se feront prendre… À suivre.

Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

 
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Au fond d'un trou soviétique

Au fond d'un trou soviétique | EntomoNews | Scoop.it
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2016 : Septembre

 

"La Fourmi rousse des bois Formica polyctena (Hym. Formiciné) construit des dômes impressionnants (jusqu’à 1,5 m de haut) en aiguilles de pin et débris végétaux qui servent de radiateur et de parapluie à la colonie. Petits insectes, miellat, spores de champignon, grains de pollen… constituent sa nourriture. Participant à la régulation des populations d’insectes défoliateurs forestiers, l’espèce est protégée.

 

Cette fourmi est capable de se maintenir dans des lieux fort pauvres en ressources. Dans le golfe de Finlande, une colonie (apportée expérimentalement) a vécu 30 ans sur un îlot où poussait un unique pin.


Il y a pire comme environnement chiche en nourriture. Un ancien silo à missiles nucléaires, sur une base soviétique désaffectée en 1992 (près de Międzyrzecz, en Pologne) est scellé, à part des trous pour laisser passer les chauves-souris et un conduit d’aération de 5 m de haut. Le conduit est obturé à son débouché extérieur par un grand dôme, sous un pin de la forêt environnante.
Tout en bas, dans le noir complet, un dôme en terre petit mais bien entretenu. Une colonie de Fourmi rousse vit là, active hiver (par quelques degrés en dessous de zéro) comme été (à 10°C). Qui vit de quoi ? De ce qui tombe. Des particules consommables, dont de petits insectes et acariens, mais aussi des ouvrières du nid d’en haut, des maladroites. Ce sont elles qui assurent la pérennité de la colonie des profondeurs car, dans ces conditions de pénurie extrême, elle ne produit aucun couvain.


Et pas d’autre avenir pour ces fourmis que de finir au cimetière adjacent au dôme, épais de plusieurs couches de cadavres. Aucune n’est jamais parvenue à remonter à la surface."


Article source (en anglais, gratuit)

 

[Image] The mound of the free-living F. polyctena colony built on the outlet of the ventilation pipe; the source of the bunker ‘colony’. Photo taken on 24.07.2015 (Wojciech Stephan).

 

via "Living beyond the limits of survival: wood ants trapped in a gigantic pitfall" - Journal of Hymenoptera Research, 29.08.2016
http://jhr.pensoft.net/article_preview.php?id=9096

                                

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