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Biodiversité : les conséquences délétères des pesticides sur la faune du sol sont généralisées

Biodiversité : les conséquences délétères des pesticides sur la faune du sol sont généralisées | EntomoNews | Scoop.it
Une méta-analyse démontre que ces substances réduisent la diversité et l’abondance des organismes vivant dans la terre, notamment lorsqu’elles se cumulent.

 

Par Perrine Mouterde

Publié hier à 05h30
 

"Étude après étude, l’ampleur des effets des produits phytosanitaires sur la biodiversité, qui s’effondre à une vitesse vertigineuse, continue de se préciser. Pour les oiseaux, suivis et comptés depuis des décennies par des bataillons de scientifiques et de bénévoles, une étude majeure publiée en mai a pu démontrer que l’usage des pesticides et des engrais était la première cause de leur déclin en Europe. Pour les collemboles, les acariens, les araignées ou les vers de terre, le diagnostic demeure moins affiné.

 

Une méta-analyse, publiée mercredi 7 juin dans la revue britannique Journal of Applied Ecology, complète toutefois le tableau en montrant que les conséquences délétères des pesticides sur la faune présente dans les sols sont bien généralisées. « Jusqu’à présent, il y avait eu des études portant sur un groupe taxonomique emblématique, comme les araignées, ou sur un produit en particulier, mais on manquait de données quantitatives, explique Léa Beaumelle, la principale autrice de l’étude, postdoctorante au CNRS à l’université Toulouse-III - Paul-Sabatier. En compilant beaucoup d’études, nous montrons que, dans l’ensemble, les pesticides réduisent l’abondance et la diversité des communautés de la faune du sol. »

« Communiquer auprès du public »

Les chercheurs ont réuni plus de cinquante études, publiées entre 1990 et 2018, portant sur les animaux qui vivent dans la terre – des plus petits organismes détectables au microscope, tels que les nématodes, à ceux qui sont observables à l’œil nu, par exemple des insectes. Ils ont retenu en majorité des travaux portant sur des communautés de faune « naturelles » – c’est-à-dire étudiées lors d’expériences de terrain et non en laboratoire – et menés dans des conditions « réalistes », dans lesquelles les insecticides, herbicides, fongicides et substances à large spectre (ne ciblant aucune espèce précise) sont utilisés en respectant les doses recommandées."

(...)

 

 

[Image] Relative coverage of different pesticide types and soil fauna taxa groups in 294 observations from 54 studies on the impacts of pesticide use on soil communities included in the meta-analysis. The sunburst diagram represents the proportions of observations for each category. Soil fauna groups have been categorized under different body size categories depicted in different shades of grey. Category ‘Others’ combines all taxa groups represented by fewer than 10 observations for a given pesticide type, and the body size category corresponds to the most common category across taxa groups (which differed depending on pesticide types).

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Les racines des plantes alimentent les communautés animales des sols tropicaux

Les racines des plantes alimentent les communautés animales des sols tropicaux | EntomoNews | Scoop.it
Une équipe de recherche dirigée par l’Université de Göttingen a jeté un nouvel éclairage sur l’importance des racines des plantes pour la vie souterraine, en particulier sous les tropiques. Des millions de petites créatures travaillant dans un seul hectare de sol, notamment des vers de terre, des collemboles, des acariens, des insectes et d’autres arthropodes, sont essentielles à la décomposition et à la santé du sol.

 

Actualité Houssenia Writing, 08.03.2023

 

"Pendant longtemps, on a cru que la litière de feuilles était la principale ressource pour ces animaux. Cependant, cette étude récente est la première à fournir la preuve que les ressources dérivées des racines des plantes dirigent les communautés animales du sol sous les tropiques. Les résultats ont été publiés dans la revue Lettres d’écologie."

(...)

 

 

[Image] Relationship between the responses of animal groups to litter removal or root trenching and animal traits or community parameters: body mass (a, b), abundance (c, d), vertical distribution (e, f), Δ13C (g, h) and Δ15N (i, j). Black dashed lines denote overall model fits and coloured lines indicate different land-use types. The model outputs are reported in Table S4.

 

 

 

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Les collemboles ont la taille d'une tête d'épingle, mais ils peuvent contrôler leurs sauts comme des acrobates chevronnés

Les collemboles ont la taille d'une tête d'épingle, mais ils peuvent contrôler leurs sauts comme des acrobates chevronnés | EntomoNews | Scoop.it
Springtails are about the size of a pinhead, but they can control their jumps like seasoned acrobats.

 

One of Nature’s Most Impressive Jumpers: The Springtail - The New York Times

 

By Oliver Whang

 
Published Nov. 7, 2022
Updated Nov. 8, 2022, 6:56 a.m. ET
 

-------

NDÉ

Traduction (extrait)

 

 

"Parmi les merveilles du monde naturel que peu de gens ont déjà remarquées : un collembole semi-aquatique en mouvement.

Il existe environ 9 000 espèces connues de collemboles - de petits invertébrés ressemblant à des puces - dans le monde. Beaucoup vivent dans des habitats sombres et humides, mais on les trouve sur les sept continents ; certains migrent même sur la neige. Ces arthropodes parcourent la terre en projetant leur corps dans les airs, effectuant parfois 500 rotations par seconde, comme des artistes de cirque lancés par des canons autonomes. La plupart des collemboles sont "aussi petits qu'un grain de sable", explique Víctor Ortega Jiménez, chercheur en biomécanique à l'université du Maine, qui a étudié ces créatures.

 

Ortega Jiménez et ses collègues ont publié lundi un article dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences dans lequel ils montrent une série de vidéos ralenties et agrandies de ces sauts à haute intensité, ce qui révèle un élément de contrôle corporel minuscule presque gracieux. Les images expliquent en détail comment les collemboles sautent dans les airs et se retrouvent sur leurs pieds presque à chaque fois qu'ils atterrissent."

 

 

[Vidéo] La maîtrise aérienne du collembole est impressionnante. "Ils faisaient du parachutisme et atterrissaient sur leurs pieds", a déclaré un chercheur. Vidéo de Ortega Jiménez et al.

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Pratiques agricoles et biodiversité dans les paysages viticoles

Pratiques agricoles et biodiversité dans les paysages viticoles | EntomoNews | Scoop.it
Dans une étude publiée le 7 Juin 2021 dans la revue Scientific Reports, des chercheurs d’INRAE ont analysé les effets des pratiques viticoles sur la biodiversité à différents niveaux trophiques. Leurs travaux montrent des effets contrastés des systèmes de culture certifiés ou non en agriculture biologique par comparaison à des systèmes dits « conventionnels ». Par ailleurs, au-delà des différences de certifications, ils démontrent l’importance d’analyser les effets des pratiques viticoles, notamment le degré de perturbation du sol, l’utilisation d’insecticide et le taux de cuivre dans les sols, pour comprendre les liens entre agriculture et biodiversité.

 

INRAE INSTIT

Publié le 10 juin 2021

 

Viticulture biologique et biodiversité 

"... Les systèmes de culture viticoles certifiés en AB ont en particulier favorisé l’abondance des collemboles (+31.6%) et des araignées (+84%) en comparaison des systèmes de culture non certifiés. Les systèmes de culture viticoles certifiés en AB ont par contre limité l’abondance des pollinisateurs sauvages (-11.6%) et de la biomasse microbienne (-9.1%) et n’ont pas eu d’effet notable sur l’abondance des carabes, des acariens ou d’autres microarthropodes du sol."

 

[...]

 

"Les résultats indiquent que la perturbation du sol, l’utilisation d’insecticide (utilisé à la fois dans les systèmes certifiés en AB ou non) et les taux de cuivre dans les sols étaient des déterminants majeurs de l’abondance de ces communautés. En particulier, les résultats suggèrent des effets négatifs de l’utilisation d’insecticide sur l’abondance des pollinisateurs sauvages, des carabes et des collemboles."

(...)

 

 

[Image] Results of the best models explaining the abundances of (a) pollinators, (b) ground beetles, (c) spiders, (d) springtails, (e) mites, (f) soil microarthropods and (g) microbial biomass according to the type of farming system (organic or conventional), landscape context, farming practices independent of farming systems and soil characteristics.

 
Gilbert C FAURE's comment, June 11, 2021 3:05 AM
merci, je transmets à des professionnels du sujet
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Une fleur imite l'odeur de scarabées morts pour attirer des mouches qui pourraient être utiles

Une fleur imite l'odeur de scarabées morts pour attirer des mouches qui pourraient être utiles | EntomoNews | Scoop.it

"Nous avons déjà entendu parler de plantes qui imitent l'odeur de la viande pourrie ou des excréments afin d'attirer les insectes nécrophages qui répandent ainsi leur pollen, mais les botanistes ont maintenant découvert qu'une plante se concentre vraiment sur cette idée : elle imite l'odeur de scarabées morts pour attirer un type spécifique de mouche. Baptisée Aristolochia microstoma, cette plante n'a été découverte jusqu'à présent qu'en Grèce."

 

Guru Med | 24 Mai 2021

 

"... lorsque les scientifiques ont collecté des arthropodes sur 1 457 plantes sauvages d’A. microstoma, ils ont constaté que les "mouches du cercueil" étaient la seule espèce qui transportait du pollen dans les fleurs.

 

Ces fleurs attirent les mouches par leur parfum et utilisent des poils orientés vers le bas pour les piéger temporairement dans une chambre inférieure qui contient les organes reproducteurs de la fleur. Une fois que les mouches ont eu l’occasion de déposer le pollen qu’elles pouvaient déjà porter, et d’être recouvertes de pollen frais provenant de l’étamine de la fleur, les poils se fanent et les mouches peuvent s’échapper et visiter d’autres plantes A. microstoma."

(...)

 

 

"... Les mouches phorides femelles et mâles (Phoridae) sont les pollinisatrices exclusives, bien que les fleurs soient aussi fréquemment visitées par les Sciaridae, ainsi que par des arthropodes terrestres typiques, tels que les collemboles et les arachnides. L'odeur florale, qui ressemble à celle d'une charogne, se compose principalement de l'oligosulfure diméthyldisulfure et du composé azoté 2,5-diméthylpyrazine. Ces composés sont connus pour être libérés par les insectes en décomposition, et nous concluons donc que les pollinisateurs sont probablement trompés par l'imitation chimique de la charogne d'invertébrés, une stratégie de tromperie qui n'a pas encore été décrite par une autre espèce végétale."

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] A partir de l’étude : une femelle pollinisatrice Megaselia sp. (Phoridae) portant du pollen sur son thorax. (T. Rupp, B. Oelschlägel, K. Rabitsch et col./ Frontiers in Ecology and Evolution)

 

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Polystyrènophagie (bis)

Polystyrènophagie (bis) | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - Épingle publiée dans le n° 198 (3e tr. 2020)

 

"Les déchets de matière plastique se retrouvent partout sur la Planète, en éléments plus ou moins grossiers, pouvant servir de support à une vie animale ou contaminant leur nourriture. Encore un signalement : en Antarctique, sur l’île du Prince Édouard (au sud des Malouines), une plaque de polystyrène « styrofoam » ayant servi de mousse d’isolation dans le bâtiment, échouée sur la plage, s’est révélé porteuse d’un micro-écosystème, comportant des collemboles (entognathes).


Dix-huit d’entre eux, de l’espèce Cryptopygus antarcticus (Isotomidés) furent examinés par Elisa Bergami et ses collaborateurs, de l’université de Sienne (Italie). L’observation au microscope infrarouge à transformation de Fourier révéla des fragment de polyéthylène dans leur tube digestif, difficiles à distinguer des matières organiques mais bien caractérisés.


La plaque de 30 x 30 cm et de 5 cm d’épaisseur était colonisée par des algues, des mousses et des lichens, milieu favorable au collembole. En rapprochant la taille des fragments plastiques de celle de ses mandibules, les chercheurs hypothétisent que l’entognathe grignote et érode ainsi le polystyrène. Le styrofoam est formé d’un agrégat de billes hydrophobes séparées par des espaces remplis d’air, favorables au développement d’un biofilm appétant.


Le polyéthylène n’est pas digéré et ne pourrait avoir d’effets néfastes sur le succès reproductif du collembole qu’indirectement.
Cet animal, en fragmentant le polluant, aide à sa dissémination et à sa transmission le long du réseau trophique.


En tous cas, la présence de détritus de polyéthylène, issus des stations de recherche, des bases aériennes et aussi des installations touristiques, fragilise un peu plus un continent jusque-là préservé des activités humaines et menacé par le réchauffement."


Article source (gratuit, en anglais) : doi.org/10.1098/rsbl.2020.0093

 

  

[Image] Detection of PS traces in Antarctic collembolans.


Précédemment : « Polystyrènophagie ».

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Biodiversité en forêt : n’oublions pas les insectes !

Biodiversité en forêt : n’oublions pas les insectes ! | EntomoNews | Scoop.it
En Europe, les insectes constituent environ les trois quarts des espèces forestières. Grâce à leur nombre important et à leurs régimes alimentaires variés, ils rendent de nombreux services à la forêt.

 

Par Sylvie Barbalat

Biodiversité entomologique forestière | waldwissen.net

 

Les insectes au service de la forêt

"Ces myriades d’insectes sont aussi actifs que discrets : des végétariens broutent le feuillage, tandis que des prédateurs les attrapent au vol ou les chassent à l’affût, tapis dans les frondaisons. Certains originaux s’installent dans les nids d’oiseaux, les fourmilières, les cavités d’arbres, les champignons ou la fourrure des cervidés; ils provoquent des galles ou parasitent d’autres insectes. Enfin, une grande partie de ces modestes organismes, et même une majorité des coléoptères, s’emploient à une tâche aussi peu valorisée qu’indispensable : le recyclage. Qu’il s’agisse du minuscule collembole grignotant une feuille tombée, du nécrophore s’activant sur le cadavre d’un mulot, du bousier attiré par du crottin ou de l’impressionnante larve de lucane cerf-volant creusant sa galerie dans une souche pourrie, tous ces animaux œuvrent inlassablement à la santé de la forêt.

   

Une forêt sans insectes ressemblerait rapidement à une ville sans éboueurs. Leur action permet d’accroître la fertilité du sol en accélérant le recyclage de la matière organique. Sa minéralisation proprement dite est l’œuvre des champignons et des bactéries.

Tous ces recycleurs sont traqués par une horde de prédateurs, qui n’attendent que l’occasion de les gober tout crus. Entretenir une armée de prédateurs toujours sur le pied de guerre s’avère très utile en cas de prolifération d’une espèce trop gloutonne.

 

Différents auteurs constatent ainsi qu’une forêt diversifiée avec une riche faune entomologique est beaucoup moins vulnérable à une éventuelle pullulation d’insectes ravageurs. Une fois adultes, de nombreux insectes du bois butinent les fleurs des lisières et des clairières, jouant un rôle important dans leur reproduction. Certains sont de véritables spécialistes de la pollinisation, à l’image du lepture tacheté ou de la trichie fasciée."

  

  • Barbalat, S. (2010): Biodiversité en forêt: n’oublions pas les insectes. Schweiz. Z. Forstwes. 161, 8: 278–281.

   

[Image] Lepture tacheté en compagnie d’une zygène du chèvrefeuille. Photo : Sylvie Barbalat 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Actualité en relation :

 

→ Six ONG publient un rapport sur l’avenir des forêts françaises - From www.reserves-naturelles.org - Today, 17:42

 

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La senteur préférée des sauteurs

La senteur préférée des sauteurs | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Avril

 

"La terre sent la terre, c'est dû à un sesquiterpène, la géosmine, produite par des bactéries du sol, du genre Streptomyces surtout. Ces bactéries, qui forment des mycéliums, sont des usines chimiques produisant une très grande variété – différant selon la souche - de composés, dont la plupart de nos antibiotiques. La géosmine est sécrétée par toutes. Quel est son rôle ?


Nous humains, comme beaucoup d'animaux, sommes sensibles à cette odeur même en quantités très faibles ; elle est répulsive. Il en est de même de la Mouche du vinaigre, qui lui consacre un circuit olfactif. En revanche la géosmine est un signal favorable à la ponte chez le moustique Aedes aegypti.


Une équipe de chercheurs européens et australien a fait l'hypothèse qu'elle attire les arthropodes du sol. Pour le vérifier, ils ont d'abord disposé des pièges gluants appâtés avec des mycéliums de S. coelicolor au champ. Ils y ont récolté des collemboles (hexapodes sauteurs) et aucun insecte du sol. Les pièges installés dans une serre ont confirmé ce résultat. Au laboratoire, le collembole modèle Folsomia candida (Isotomidé) a été soumis à l'épreuve du tube en Y, puis à celle (invasive) de l'éléctroantennographie.


L'animal s'est révélé sensible à deux produits proches et, dans une moindre mesure, au 2-Méthylisobornéol (2-MIB, un monoterpène) qui sent également la terre.


Ce collembole se nourrit des hyphes des colonies de la bactérie ; on en voit dans son tube digestif, par transparence. Alors que ce genre de régime est fatal pour beaucoup d'animaux, il est très favorable à la mue et à la ponte du collembole, qui ne souffre d'aucune mortalité.


Les chercheurs ont montré que la production de géosmine et de 2-MIB est sous la dépendance de gènes liés à la sporulation : seules les colonies à cette phase sont attractives.


La terre sent la terre parce que les Streptomyces ont besoin de faire transporter leurs spores, pour assurer leur dissémination, par les collemboles."


Article source

 


Photo : Folsomia candida – taille env. 2 mm. Cliché F. Graf

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Collemboles : Trois espèces nouvelles de Madagascar

Collemboles : Trois espèces nouvelles de Madagascar | EntomoNews | Scoop.it

Here three new species of Seira from Madagascar are described and illustrated, all with Lepidocyrtus-like habitus, as short antennae, truncate unguiculus, and overall reduction of dorsal macrochaetae. The new species Seira lepidochaetosa sp. nov., Seira semicaerulea sp. nov. and Seira metafemurata sp. nov. can be distinguished from each other by color patterns and chaetotaxic elements. An identification key for these three species is also provided, including a discussion on truncate unguiculus on Seira species with dense and reduced macrochaetotaxy.

 

Three new species of Seira Lubbock (Collembola, Entomobryidae, Seirinae) from Madagascar with Lepidocyrtus -like habitus | CIPOLA | Zootaxa, 21.11.2018

 

[Image] Seira lepidochaetosa

 

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Des champignons repoussent

Des champignons repoussent | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2017 : Août


"C’est le cas notamment des psilos (Psilocybe spp.), qu’on trouve près des bouses de vache sur des sols très acides, et qui se reconnaissent à leur petite taille (2,5 cm) et à leur chapeau visqueux surmonté d’un mamelon.


Un peu repoussants, ils sont pourtant activement recherchés, par des jeunes en quête d’un moyen de transports (psychédéliques mais dangereux) – la psilocybine qu’ils contiennent a en effet des propriétés enthéogènes et hallucinatoires – et aussi médicales, d’où les travaux actuels.


À l’université de l’Ohio (États-Unis), une équipe menée par Jason Slot vient d’identifier le groupe de gènes responsable de la synthèse de la psilocybine, en comparant les génomes de 3 espèces de Psylocybe et de 3 champignons non hallucinogènes.


Il en ressort que la présence de ces gènes dans des espèces distantes est issue de transferts horizontaux, phénomène très rare chez les champignons pour des gènes qui codent pour des métabolites non essentiels à leur survie. Quel peut être le rôle de la psilocybine pour le champignon qui la fabrique ? L’hypothèse des auteurs de l’étude est qu’ils repoussent les Hexapodes mycophages – Collemboles et Coléoptères - et les fait échapper aux mandibules des nombreux croqueurs de carpophores qui vivent dans les milieux humides où ils poussent."


D’après notamment « Magic mushroom chemical may be a hallucinogenic insect repellent », par Josh Gabbatiss. Lu le 23 août 2017 à www.newscientist.com/


À (re)lire : Insectes mycophages, par Remi Coutin. Insectes n° 138 (2005-3).

 

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Recréer des surfaces superhydrophobes et antibuée en s’inspirant de la nature

Recréer des surfaces superhydrophobes et antibuée en s’inspirant de la nature | EntomoNews | Scoop.it
... qu'il s’agisse de la faible réflectance des yeux des papillons de nuit, de la carapace oléophobe des collemboles ou encore des pattes ultra-adhésives des cafards, les nano-textures qui recouvrent les corps de certains insectes leur confèrent des propriétés étonnantes, essentielles à leur survie.

Ainsi, on a suggéré que les yeux des moustiques et les ailes des cigales pourraient avoir des propriétés anti-buée, ce à quoi Timothée Mouterde et ses collaborateurs se sont intéressés. Ces recherches ont nécessité l’utilisation de surfaces modèles, conçues pour imiter les surfaces existant dans la nature, afin d’étudier l’importance que revêtent la taille et la forme des nano-structures dans les propriétés antibuée.

(...)

 

Techniques de l'ingénieur, 01.03.2017

 

[L'étude] Antifogging abilities of model nanotextures : Nature Materials, 27.02.2017 http://www.nature.com/nmat/journal/vaop/ncurrent/full/nmat4868.html?WT.feed_name=subjects_materials-science

 

 

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L’intérêt du "non labour" confirmé

L’intérêt du "non labour" confirmé | EntomoNews | Scoop.it
La compilation de 62 études scientifiques comparant les pratiques de travail des sols agricoles dans le monde conclut à un avantage agronomique certain du "non labour".

 

Par Loïc Chauveau. Sciences et Avenir, 09.10.2016

 

"... La vie microbienne des sols, voilà le secret d’un sol fertile. Un gramme de sol contient un million d’espèces de bactéries, 100 000 espèces de champignons, 1 000 espèces d’invertébrés (acariens, collemboles, nématodes, etc.) parmi lesquels les rois de ce milieu, les vers de terre, principaux acteurs de la fertilité des sols."

(...)

 

[Image] Soil microbes flourish with reduced tillage - Phys.org, 04.10.2016 http://phys.org/news/2016-10-soil-microbes-flourish-tillage.html

 

[L'étude] Meta-analysis approach to assess effect of tillage on microbial biomass and enzyme activities - Soil Biology and Biochemistry, juin 2016 http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0038071716300190

 

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Des collemboles vieillissent tôt mais... meurent tardivement

Des collemboles vieillissent tôt mais... meurent tardivement | EntomoNews | Scoop.it
Afin d’observer comment la mortalité augmente au cours de la vie et si elle varie en fonction des individus, les chercheurs ont travaillé avec une espèce de Collembole. Ce petit insecte du sol a la particularité de pouvoir se cloner naturellement. Ils ont ainsi pu comparer des milliers de copies clonales provenant de deux individus génétiquement différents.
En les élevant dans un environnement semblable, les scientifiques ont pu, en quelque sorte, faire vivre des milliers de fois la même vie aux deux individus. Cela leur a permis de mesurer des milliers de fois l’âge de leur mort pour pouvoir déterminer précisément leur trajectoire de mortalité.

Les résultats montrent des différences marquées entre les individus sur leur espérance de vie, leur mortalité quand ils sont jeunes, l’âge à partir duquel ils commencent à vieillir ou encore la vitesse à laquelle ils vieillissent. Les chercheurs ont ainsi découvert que des individus d’une même espèce peuvent vieillir de manière fondamentalement différente.


IEES Paris : Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris


[L'étude] Within species variation in long-term trajectories of growth, fecundity and mortality in the Collembola Folsomia candida. Mallard, F., Farina, M., and Tully, T. (2015). J. Evol. Biol. 2015 Sep 8. doi: 10.1111/jeb.12752


[Image] Cette figure montre les trajectoires de mortalité des deux lignées clonales de collembole étudiées (rouge et bleu). On peut observer que le taux de mortalité, exprimé ici en risque de mourir par jour en échelle logarithmique, augmente au cours de la vie de manière fondamentalement différente entre les deux lignées. La lignée bleue commence à vieillir beaucoup plus tardivement que la lignée rouge mais souffre d’une mortalité de base plus élevée. Son espérance de vie (centre des barres horizontales) est ainsi réduite par rapport à la lignée rouge qui elle commence à vieillir beaucoup plus tôt, mais plus lentement. Crédit : François Mallard


via Tous égaux face au vieillissement ? - Université Pierre et Marie CURIE - Sciences et Médecine - UPMC - Paris
http://www.upmc.fr/fr/salle_de_presse/tous_egaux_face_au_vieillissement.html


Bernadette Cassel's insight:


SUR ENTOMONEWS - From www.futura-sciences.com - November 2, 2015 8:59 PM :


Le vieillissement ne serait pas le même pour tous 

                                                   

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Les manchons de mousse corticoles, un micro-habitat riche en Invertébrés

Les manchons de mousse corticoles, un micro-habitat riche en Invertébrés | EntomoNews | Scoop.it

"Un inventaire de la faune invertébrée vivant dans le sol et dans les mousses corticoles a été mené dans deux forêts, situées dans la Réserve naturelle nationale du Marais de Lavours et la Réserve naturelle régionale de la Galerie du Pont des Pierres (Département de l’Ain). Au total, 32 338 spécimens ont été collectés, correspondant à trois phylums (Mollusques, Annélides et Arthropodes) et 24 groupes taxonomiques. À surface égale, les manchons de mousses comportent davantage d’Invertébrés que le sol. Les Acariens sont très majoritaires et plus abondants que les Collemboles, eux-mêmes dix fois plus nombreux que les Hyménoptères (Fourmis), les Coléoptères, les Araignées et les Cloportes."

 

Scientific Publications of the Muséum national d'Histoire naturelle, Paris - Published on 22 March 2023 


Fabrice DARINOT, Robin LETSCHER, Jean-Jacques GEOFFROY, Sarah GUILLOCHEAU & Benoît DODELIN
fr Naturae 2023 (4) - Pages 47-63
The tree mosses cushions, a micro-habitat rich in invertebrates.

 

"En hiver, le peuplement du sol et des mousses à Lavours semble nettement différent de celui d’été et des peuplements du Pont des Pierres. Il existe un gradient d’abondance depuis le sol jusqu’à la hauteur d’environ un mètre, que l’on retrouve également en été, mais qui fait défaut au Pont des Pierres. Les inondations hivernales sont probablement responsables de cette répartition altitudinale des Invertébrés à Lavours, où les manchons muscicoles jouent un rôle de refuge pour les Arthropodes. Plus généralement, les coussins de mousse fonctionnent en annexe de la litière du sol avec un continuum d’espèces."


MOTS CLÉS
Forêt, litière, Mollusques, Annélides, Arthropodes.

 

[Image] Proportion des différents taxons dans le sol, la litière et les manchons, dans les deux sites confondus.

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Pourquoi les collemboles retombent (presque) toujours sur leurs pattes | Pour la Science

Pourquoi les collemboles retombent (presque) toujours sur leurs pattes | Pour la Science | EntomoNews | Scoop.it
Contrairement à ce que l’on pensait, ces minuscules arthropodes contrôlent minutieusement leurs sauts.

 

Pierre Giraudeau
01 février 2023
 

"Souvent confondus avec leurs cousins les insectes, les collemboles forment un ordre d’arthropodes à six pattes mesurant quelques millimètres et dépourvus d’ailes, qu’on aperçoit parfois dans les jardins ou en bord de rivière. En cas de danger, plutôt que de s’envoler pour déguerpir, ils sautent, ou plutôt se catapultent grâce à un appendice en forme de fourche, la furca. Rabattu au repos sur la face ventrale du collembole, cet organe est capable de se déployer rapidement et de projeter son propriétaire à quelques centimètres, comme le ferait un ressort. On pensait jusqu’ici que ces sauts étaient incontrôlés et que les collemboles se projetaient au hasard – en tournoyant jusqu’à cinq cents tours par seconde ! –, pourvu que le danger s’éloigne. Mais en filmant au ralenti les sauts de collemboles de l’espèce Isotomurus retardatus, l’équipe de Victor Ortega-Jiménez, de l’université du Maine, aux États-Unis, a montré que ces animaux font preuve d’une remarquable agilité et contrôlent minutieusement leurs sauts."

(...)

 

[Image] Sur cette photo d’un collembole Isotomurus retardatus, on aperçoit la furca, rabattue sous l’abdomen à son extrémité, et le collophore, plus près de la tête, à la base des pattes.

Crédit : Victor Ortega-Jiménez
 
Bernadette Cassel's insight:

 

Sur le même sujet

 

  • Les collemboles ont la taille d'une tête d'épingle, mais ils peuvent contrôler leurs sauts comme des acrobates chevronnés - De www.nytimes.com - 8 novembre 2022, 19:09
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La biodiversité des sols, ce "monde caché" sous nos pieds, évaluée à l'échelle mondiale pour mieux la protéger

La biodiversité des sols, ce "monde caché" sous nos pieds, évaluée à l'échelle mondiale pour mieux la protéger | EntomoNews | Scoop.it
Alors que la plupart des aliments que nous consommons dépendent de la fertilité des sols, la biodiversité souterraine est menacée par le réchauffement climatique, la destruction des habitats naturels, la pollution, ou encore l'usage de pesticides.
10.000 observations d'insectes, de vers de terre et de microbes du sol à travers le monde

 

Nastasia Michaels
Publié le 13/10/2022

 

"Une équipe de chercheurs allemands et espagnols a donc cherché à repérer les "hotspots" (points chauds) de la biodiversité du sol sur la planète, afin de déterminer à quels endroits il serait le plus nécessaire de concentrer les efforts de protection.

Pour ce faire, les scientifiques ont mené une enquête de terrain comprenant plus de 10.000 observations d'insectes, de vers de terre et de microbes à travers le monde, recueillant également 615 échantillons de terre.

À partir de ces données, ils ont pu évaluer différents aspects de la biodiversité des sols - notamment la richesse locale en espèces et le caractère plus ou moins unique de la composition en espèces par rapport aux alentours - ainsi que les "services écosystémiques" fournis par ces sols, tels que le stockage du carbone ou la régulation des flux d'eau.

Leurs résultats, publiés dans la revue scientifique Nature (10/2022), montrent que ces paramètres - nombre d'espèces, composition unique et services écosystémiques - atteignent leur maximum à des endroits différents. Ainsi, les écosystèmes tempérés présentent une plus grande richesse en espèces, tandis que les milieux tropicaux et arides, eux, abritent les communautés d'organismes les plus uniques."

(...)

 

 

[Image] Collemboles (arthropodes du sol) des espèces Brachystomella parvula, Sminthurinus elegans et Sminthurides malmgreni (juvénile). Crédit : Philippe Garcelon /Flickr

Bernadette Cassel's insight:

 

"Insectes, vers de terre, champignons... Les sols renferment une biodiversité méconnue. Une étude publiée dans la revue Nature dresse un panorama des "hotspots" de la biodiversité des sols dans le monde, dont la moitié seulement bénéficie d'une protection."

 

Nastasia Michaels

 

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Vers de terre, collemboles, cloportes : les victimes souterraines des pesticides

Vers de terre, collemboles, cloportes : les victimes souterraines des pesticides | EntomoNews | Scoop.it
  L’air, l’eau, et maintenant le sol. Après les abeilles, les oiseaux, les amphibiens, c’est au tour des organismes souterrains de venir grossir les rangs des victimes collatérales officielles des pesticides.

 

Vigie-Nature, 03.06.2021

 

 

[Image] Isotomurus palustris, le collembole des marais, est une espèce de collembole

 

___________________________________________________________________

Autre actualité du jour en relation avec les pesticides :

 

→ L’Anses identifie 22 produits substituables aux néonicotinoïdes pour la culture des betteraves https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/03/l-anses-identifie-22-produits-substituables-aux-neonicotinoides-pour-la-culture-des-betteraves_6082731_3244.html

 

→ L'Anses identifie 22 alternatives aux néonicotinoïdes pour les betteraves https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-anses-identifie-22-alternatives-aux-neonicotinoides-pour-les-betteraves-20210603

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Taxonomie des Collemboles sud-africains du complexe Cryptopygus et description de 5 nouvelles espèces

Taxonomie des Collemboles sud-africains du complexe Cryptopygus et description de 5 nouvelles espèces | EntomoNews | Scoop.it
Species of the genera of the Cryptopygus complex in South Africa are morphologically revised. Five new species of the genus Cryptopygus Willem, 1902 s. s. and one new species of the genus Isotominella Delamare Deboutteville, 1948 are described. Cryptopygus abulbus sp. nov. and C. bulbus sp. nov. have only one chaeta on the anterior side of dens and no chaetae on the anterior side of manubrium, the latter species being characterized by the presence of a bulb at apex of antennae; C. inflatus sp. nov. shows a rare combination of eight ocelli on each side of the head with a tridentate mucro; C. longisensillus sp. nov. has five long s-chaetae on the fifth abdominal segment; C. postantennalis sp. nov. is unique by having a very long and slender postantennal organ with strong inner denticles; Isotominella laterochaeta sp. nov. is the second member of the genus and differs from the type species by many more anterior chaetae on the manubrium and the presence of chaetae on ventral side of metathorax. The genera are discussed and a key to all species of the Cryptopygus complex recorded in South Africa is given. The focus is on the Western Cape Province where the complex is the most diverse and sampling more complete than in other provinces of South Africa.

 

Taxonomy of the Cryptopygus complex. III. The revision of South African species of Cryptopygus and Isotominella (Collembola, Isotomidae)
  
Mikhail B. Potapov, Charlene Janion-Scheepers, Louis Deharveng
 
[Image] Appearance and macrochaetotaxy of C. bulbus sp. nov., ventral (1) and lateral (2) views, and C. abulbus sp. nov. (3).
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Un programme de recherche sur l’écologie microbienne de la grotte de Lascaux s'emploie à préciser le rôle de collemboles découverts sur les parois

Un programme de recherche sur l’écologie microbienne de la grotte de Lascaux s'emploie à préciser le rôle de collemboles découverts sur les parois | EntomoNews | Scoop.it
La grotte de Lascaux, somptueusement ornée il y a 21 000 ans de centaines de peintures polychromes, a été mise en confinement. Sous étroite surveillance, elle a retrouvé un équilibre longtemps menacé par les activités humaines, et livre de nouveaux secrets.

 

La magie Lascaux opère toujours, 80 ans après sa découverte

Par Pedro Lima, 08.09.2020

 

 

Extrait :

 

"... Autre point d’attention, les parois inclinées de l’abside et de la nef, où se sont développées, depuis la fin des années 2000, des zones sombres, d’apparence humide, liées là encore à la présence de micro-organismes. « La présence, dans ces secteurs et sur les taches noires, d’arthropodes cavernicoles du groupe zoologique des collemboles nous a interrogés sur leur rôle potentiel dans l’extension de ces contaminations microbiennes. De plus, les tests de nettoyage des taches noires réalisés antérieurement entraînaient parfois un retour de taches exactement aux mêmes endroits. Cela nous a conduits, dans le cadre du programme de recherche sur l’écologie microbienne de la grotte, à préciser le rôle de ces collemboles. »

 

[Image] Opération de prélèvement d'échantillons pour analyse microbiologique, dans la salle des Taureaux de la grotte de Lascaux, le 1er septembre. MINISTERE DE LA CULTURE / DRAC-CRMH NOUVELLE AQUITAINE 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Surveillance des champignons

Le 1er septembre en fin de matinée, c’est pour mieux comprendre et caractériser la diversité de cette communauté microbienne, ou microbiote, et les interactions complexes établies sur les parois entre collemboles, bactéries, champignons et organismes eucaryotes unicellulaires, que deux autres spécialistes entrent à leur tour dans le saint des saints.

 

Le biologiste Yvan Moënne-Loccoz, chargé de l’étude sur l’écologie microbienne, et Diane Henry-Lormelle, conservatrice-restauratrice, seule habilitée (avec ses collègues Alina Moskalik-Detalle et Julien Assoun) à effectuer des prélèvements sur les parois de Lascaux, progressent dans les galeries.

 

Le cheminement a été soigneusement mémorisé et répété, avec Sandrine Géraud, dans la salle de travail qui jouxte l’entrée de la grotte, car le temps est compté : deux heures d’intense travail souterrain rendu pénible par l’excès de CO2 (2 %). D’un geste court et précis au scalpel ou à l’écouvillon, la restauratrice prélève, toujours en dehors du champ orné, quelques milligrammes de matière minérale sur chaque point de paroi choisi en fonction de la nature du support et de la présence de taches ou zones sombres. Les échantillons, une soixantaine au total, sont rangés dans un bidon d’azote qui les conserve à – 80 °C. Ils n’en sortiront, de retour au laboratoire lyonnais d’écologie microbienne (CNRS-université Lyon-1), que pour analyse par les techniques de PCR (réaction en chaîne par polymérase) et de séquençage génétique à haut débit.

 

« Nous caractérisons ainsi les micro-organismes, invisibles à l’œil nu, en associant leur présence à chaque type de substrat rocheux et la présence de taches et zones sombres. Nous capturons également les collemboles, de l’espèce Folsomia candida, grâce à des pièges disposés au sol, ou directement sur la paroi avec un aspirateur à bouche. Nous voulons préciser leur rôle dans la dispersion des taches et zones sombres, certainement lié à leur ingestion d’un champignon Ochroconis dont ils rejettent plus loin les spores dans leurs déjections, conduisant à la formation de nouvelles colonies fongiques noires. A terme, la solution sera peut-être de diminuer leur population en les capturant en nombre, mais à condition d’être certain que cette action n’entraînera pas un déséquilibre plus néfaste encore, comme cela s’est souvent produit à Lascaux », détaille le biologiste, excluant tout recours à un traitement biocide."

 

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Des bactéries du sol produisent une odeur appétissante pour les collemboles qui, en venant se nourrir, dispersent leurs spores

Des bactéries du sol produisent une odeur appétissante pour les collemboles qui, en venant se nourrir, dispersent leurs spores | EntomoNews | Scoop.it
Master chemist soil bacteria can waft a scent appetizing to springtails

 

Earthy funk lures tiny creatures to eat and spread bacterial spores

By Susan Milius

April 24, 2020 at 8:00 am

 

"The master chemists known as Streptomyces bacteria have turned a compound rich with the tangy odor of moist soil into a hitchhiking scam.

 

This group of bacteria, the inspiration for streptomycin and other antibiotics, can release a strong, earthy whiff of what’s called geosmin. It’s not just an everyday scent for them. Some bacterial genes that regulate spore-making also can trigger geosmin production, an international research team reports April 6 in Nature Microbiology. When bacteria start making spores, geosmin wafts into the soil and attracts hungry little arthropods called springtails. They feast on the bacteria, inadvertently picking up spores that hitchhike to new territory, says Klas Flärdh, a microbiologist at Lund University in Sweden."

 

Traduction :

 

Les maîtres chimistes connus sous le nom de bactéries Streptomyces ont transformé un composé riche en odeur piquante de terre humide en une arnaque d'auto-stop.

 

Ce groupe de bactéries, à l'origine de la streptomycine et d'autres antibiotiques, peut libérer une forte odeur de terre appelée géosmine. Pour elles, ce n'est pas seulement une odeur de tous les jours. Certains gènes bactériens qui régulent la formation de spores peuvent également déclencher la production de géosmine, rapporte une équipe de recherche internationale le 6 avril dans Nature Microbiology. Lorsque les bactéries commencent à produire des spores, la géosmine se dépose dans le sol et attire les petits arthropodes affamés appelés springtails. Ils se régalent de la bactérie, en ramassant par inadvertance des spores qui se déplacent en auto-stop vers un nouveau territoire, explique Klas Flärdh, microbiologiste à l'université de Lund en Suède.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

[Image] Microscopic springtails (all-female species Folsomia candida shown) find the earthy pong of the compound geosmin quite appetizing. Soil bacteria take advantage of this.

Andy Murray/Wikimedia commons (CC BY-2.0)

 

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Sur les toits verts : 44 espèces de collemboles

Sur les toits verts : 44 espèces de collemboles | EntomoNews | Scoop.it
Les toits potagers se multiplient dans les villes françaises et fournissent de nouveaux supports à la biodiversité urbaine.

 

 

À la rencontre des petites bêtes des toitures végétalisées. Par Sophie Joimel, Baptiste Grard et Claire Chenu , 29.11.2018

 

 

"... Les rares études réalisées sur la faune du sol des toits végétalisés concernent uniquement les toitures extensives.

 

Ces études mettent en évidence une forte abondance d’invertébrés répartis au sein d’un petit nombre d’espèces d’arthropodes et de collemboles, petites bêtes du sol de 2 mm. Les collemboles, un des groupes taxonomiques les plus abondants dans le sol, constituent des indicateurs bien connus de la qualité des sols (fertilité, pollution…). Par ailleurs, ils jouent un rôle majeur dans la fertilité des sols grâce à leur implication dans le recyclage de matière organique (nutriments) ou encore la création de microporosités (aération et enracinement).

 

[...]

 

Pour en savoir davantage, nous avons donc étudié les communautés de collemboles de 15 toits végétalisés – 7 extensifs et 8 potagers – à Paris et dans la petite couronne au cours du printemps 2016. Notre étude, publiée dans la revue scientifique Ecological Engineering en 2018, a également permis de comparer les niveaux de biodiversité observés sur les toits à ceux d’autres types d’espaces végétalisés – jardins familiaux, forêt, terre arable.

 

Notre recherche a porté sur la diversité taxonomique des communautés – quelles espèces sont présentes ? en quelles quantités ? – et sur leurs « traits fonctionnels » – taille, forme du corps ou pigmentation.

44 espèces de collemboles

Sur l’ensemble des toitures étudiées, 44 espèces de collemboles ont été identifiées, avec des densités variant entre 3 500 et 152 000 individus par m2. Cette forte variabilité n’est pas réellement dépendante du type de toiture, potagère ou extensive, bien que cette dernière ait tendance à avoir une diversité et une densité de collemboles légèrement plus faible.

 

En France, ces niveaux de densité dans les toits végétalisés sont respectivement deux et onze fois supérieurs à ceux des jardins familiaux et des terres arables. En termes de diversité, le nombre d’espèces est deux fois plus faible dans les toits que dans les jardins familiaux mais reste trois fois supérieur à ceux des terres arables.

 

On le voit, les Technosols utilisés pour les toitures végétalisées sont aptes à accueillir des collemboles, que ce soit dans le cas d’un potager ou d’une toiture extensive. La présence de ces espèces indique que ces espaces peuvent héberger une forte biodiversité des sols."

(...)

 

  • Joimel, S. (Auteur de correspondance), Grard, B., Auclerc, A., Hedde, M., Le Doaré, N., Salmon, S., Chenu, C. (2018). Are Collembola “flying” onto green roofs?. Ecological Engineering, 111, 117-124. , DOI : 10.1016/j.ecoleng.2017.12.002
    https://prodinra.inra.fr/record/415642

 

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​Biodiversité. Dans le delta du Gange, la naissance d’un écosystème

​Biodiversité. Dans le delta du Gange, la naissance d’un écosystème | EntomoNews | Scoop.it
L’accumulation de sédiments ayant formé l’île de Nayachar, dans le delta du Gange, en Inde, offre une occasion unique d’étudier la création d’un écosystème, aujourd’hui riche de plus de 150 espèces.

 

“Une succession d’espèces absolument unique”

Chercheur au ZSI et spécialiste des invertébrés souterrains, le professeur Gurupada Mandal explique que, peu de temps après avoir été colonisée par des protistes (des organismes unicellulaires), l’île a commencé à accueillir une microfaune résistante au milieu salé appartenant à la famille des acariens et des collemboles [de petits invertébrés], vivant dans le sol. 

 

 

"Now, an October 2017 publication by the Zoological Survey of India (ZSI) titled ‘Studies on the Succession and Faunal Diversity and Ecosystem Dynamics in Nayachar Island Indian Sundarban Delta’ has listed 151 animal species on the island, making it a rare case in ecology."

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Les araignées dévorent 400 à 800 millions de tonnes d’insectes par an

Les araignées dévorent 400 à 800 millions de tonnes d’insectes par an | EntomoNews | Scoop.it
Les recherches de chercheurs suisses et suédois montrent que les araignées participent activement à l’équilibre planétaire en réduisant les populations d’insectes.

 

L'Obs, 15.03.2017

 

"Il est peu dire que les araignées ont un appétit vorace. Selon une étude de chercheurs suisses et suédois, publiée dans la revue "Science of Nature", mardi 14 mars, ces prédateurs mangent dans le monde, chaque année, 400 à 800 millions de tonnes de nourriture, composés à 90% d’insectes et de collemboles (de minuscules animaux détritivores). Les grosses araignées tropicales mangent aussi occasionnellement des petits vertébrés, grenouilles, lézards, poissons, oiseaux ou chauves-souris.

 

Un chiffre gargantuesque au moins équivalent aux quantités de viande et de poisson consommés chaque année par les humains (400 millions de tonnes), selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les requins sont même à la traîne puisqu’ils ne dévorent "que" 280 à 500 millions de tonnes de biomasse par an."

(...)

 

[L'étude] An estimated 400–800 million tons of prey are annually killed by the global spider community | The Science of Nature, 14.03.2017 https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs00114-017-1440-1

 

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Biodiversité de sols en cours de restauration lors de leur mise en jachère : des interactions plus fortes entre organismes, un flux plus important de carbone vers le sol

Biodiversité de sols en cours de restauration lors de leur mise en jachère : des interactions plus fortes entre organismes, un flux plus important de carbone vers le sol | EntomoNews | Scoop.it
Dans le cadre du projet européen EcoFINDERS coordonné par l’Inra, les chercheurs ont étudié l’évolution de la biodiversité de sols après leur mise en jachère comme stratégie de restauration. Cette étude a été rendue possible par la mise en œuvre d’un dispositif unique d’observation de longue durée. Son originalité repose également sur le fait que les chercheurs ont pris en compte une gamme très large d’organismes du sol (microorganismes et faune) en analysant leur diversité mais également leurs réseaux d’interactions. Les résultats, publiés dans Nature Communications, montrent une augmentation des connexions entre groupes d’organismes dans le sol, accompagnée d’une incorporation accrue de carbone. La compréhension de ces phénomènes pourrait conduire à identifier des pratiques agricoles favorables au transfert et au stockage de carbone dans les sols.

 

INRA - biodiversité sols restauration jachere, 14.02.2017

 

[L'étude] Soil networks become more connected and take up more carbon as nature restoration progresses : Nature Communications, 08.02.2017 http://www.nature.com/articles/ncomms14349

 

[Image] Relative carbon amounts in trophic level along abandonment stage

 

[mots-clés : collemboles / acariens / araignées]

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Deux espèces de collemboles de la famille des Tomoceridae ont été trouvés dans le sud du Vietnam

Deux espèces de collemboles de la famille des Tomoceridae ont été trouvés dans le sud du Vietnam | EntomoNews | Scoop.it
Two species of Tomoceridae were found near Dalat, southern Vietnam. Tomocerus ocreatus Denis, 1948 is redescribed based on a neotype specimen. Previous records of Tomocerus ocreatus in non-type localities are reevaluated. A new species Tomocerina annamitica sp. nov. is described. The new species is mainly characterized by its small body size, pointed tenent hair, compound dental spines and the absence of intermediate teeth on mucro.


Tomoceridae (Collembola, Entomobryomorpha) from the southern Annamitic cordillera: redescription of Tomocerus ocreatus Denis, 1948 and description of a new species of Tomocerina Yosii, 1955 - European Journal of Taxonomy 2016


[Image] Appearance of Tomocerus ocreatus Denis, 1948 and Tomocerina annamitica sp. nov. in alcohol.
A. Tomocerus ocreatus (lateral view). B. Tomocerina annamitica sp. nov. (lateral view). Scale bar: 1 mm.
                                  

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