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"Sexy beasts" : les animaux charismatiques se taillent la part du lion dans les fonds européens de protection de la nature

"Sexy beasts" : les animaux charismatiques se taillent la part du lion dans les fonds européens de protection de la nature | EntomoNews | Scoop.it
Analysis shows invertebrates are overlooked in favour of mammals and birds despite vital role in healthy ecosystems

 

Sexy beasts: animals with 'charisma' get lion's share of EU conservation funds | Environment | The Guardian, 09.12.2020

 

 

Traduction du résumé :

  

Vers une stratégie de l'Union européenne pour la biodiversité à l'horizon 2030, sans biais taxonomique

 

Grâce à la directive "Habitats" (92/43/CEE) et aux investissements financiers des projets LIFE, l'Europe est devenue une arène expérimentale pour la conservation biologique. Avec un budget annuel estimé à 20 milliards d'euros, la stratégie de l'UE en faveur de la biodiversité pour 2030 a fixé un objectif ambitieux : classer 30 % de son territoire terrestre et maritime en zones protégées et veiller à ce que les tendances en matière de conservation et le statut des espèces protégées ne se dégradent pas.

 

Nous avons analysé les projets LIFE axés sur les animaux de 1992 à 2018 et constaté que les investissements dans les vertébrés étaient six fois plus élevés que ceux consacrés aux invertébrés (970 millions d'euros contre 150 millions), les oiseaux et les mammifères représentant à eux seuls 72 % des espèces et 75 % du budget total. En termes relatifs, l'investissement par espèce en faveur des vertébrés a été 468 fois plus élevé que celui en faveur des invertébrés.

 

En utilisant une approche basée sur les caractéristiques, nous montrons que l'effort de conservation s'explique principalement par la popularité des espèces plutôt que par le risque d'extinction ou la taille du corps. Nous proposons donc une feuille de route pour atteindre des objectifs de conservation impartiaux pour 2030 et au-delà.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Breakdown of the number of projects (a) and budget allocation (b) across main animal groups covered by the LIFE projects (n = 835). (c) The most covered 30 species of vertebrates (out of 410) and invertebrates (out of 78) in the LIFE projects analysed (n = 835). The vertical bar represents monetary investment and the blue scatter line the number of LIFE projects devoted to each species.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

L'analyse montre que les invertébrés sont négligés au profit des mammifères et des oiseaux malgré leur rôle crucial dans la santé des écosystèmes

 

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Biodiversité : quand l’oiseau fait de l’ombre à l’insecte

Biodiversité : quand l’oiseau fait de l’ombre à l’insecte | EntomoNews | Scoop.it
La biodiversité est vaste. Mais certaines espèces « charismatiques » sont plus étudiées que d’autres. En sont victimes les insectes notamment, pourtant essentiels aux écosystèmes.

 

Par Julien Troudet et Frédéric Legendre, 08.05.2018

 

(...)

 

Un déséquilibre aux conséquences fâcheuses

"Dans les études scientifiques, on repère un « biais » en faveur de certains groupes d’espèces, appelés taxons, comme les mammifères ou les oiseaux. Cet aspect est connu depuis longtemps et a été dénoncé à de multiples reprises.

Non seulement certaines espèces sont mieux répertoriées, mais ce sont ces mêmes espèces dont les comportements et les répartitions géographiques sont les mieux connus. Autrement dit, il y a un « biais taxonomique » dans l’inventaire des êtres vivants mais également dans nos connaissances éthologiques et écologiques. Ces mêmes connaissances sur lesquelles nous nous appuyons pour définir des programmes de conservation de la biodiversité."

(...)

 

 

Un déséquilibre qui s’accroît

"L’analyse de plus de 600 millions de données animales et végétales confirme l’existence de ce biais taxonomique flagrant. Ainsi, plus de la moitié des informations concernent les oiseaux pour lesquels 13 000 espèces sont répertoriées dans le GBIF ; alors que les insectes, avec 350 000 espèces répertoriées, ne « pèsent » que 47 millions d’occurrences.

 

Ce gouffre peut s’exprimer autrement. On possède au moins 371 données par espèce pour la moitié des oiseaux, alors qu’on doit se contenter de 3 données ou moins pour la moitié des insectes ! Sans oublier les innombrables espèces d’insectes non répertoriées ou simplement non encore décrites. D’une manière générale, les Vertébrés et les plantes sont relativement bien référencés et étudiés, contrairement aux Invertébrés et aux algues.

 

Plus inquiétant encore, cette tendance s’accroît malgré de précédentes mises en garde. (...)"

 

 

[Image] Les biais taxonomiques dans les données de biodiversité. En vert, les classes avec un excès de données et en rouge les classes avec un manque de données par rapport au nombre idéal d’occurrences qui devraient être enregistrées dans le GBIF (représentées par la barre verticale noire).Ce nombre idéal est fonction du nombre d’espèces connues qui composent la classe. (Source : Troudet et al. 2017 - Nature scientific report)

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"On possède au moins 371 données par espèce pour la moitié des oiseaux, alors qu’on doit se contenter de 3 données ou moins pour la moitié des insectes !"

 

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L'extinction silencieuse des invertébrés en mal de reconnaissance

L'extinction silencieuse des invertébrés en mal de reconnaissance | EntomoNews | Scoop.it

Image ci-dessus : Sous-représentation des invertébrés sur la Liste rouge de l'UICN. 

 

Vertébrés : 69 276 espèces

Invertébrés : 1 305 250 espèces

Plantes à fleurs : 268 000

Champignons & Protistes : 52 280

 

Exemples de pourcentages d'espèces évaluées sur la Liste rouge de l'UICN par rapport au nombre d'espèces décrites*. Il y a notamment une grande variabilité dans le pourcentage d'espèces évaluées à l'intérieur de ces grandes catégories.

 

Par exemple, seulement ~0,8% de toutes les espèces d'insectes décrites ont été évaluées en 2018. 

 

 

"Invertebrates are central to the functioning of ecosystems, yet they are underappreciated and understudied. Recent work has shown that they are suffering from rapid decline. Here we call for a greater focus on invertebrates and make recommendations for future investigation."

 

Nico Eisenhauer, Aletta Bonn & Carlos A. Guerra - Recognizing the quiet extinction of invertebrates | Nature Communications, 03.01.2019

"Invertebrates rule the world as we know it in terms of biodiversity and the functioning of ecosystems1. This is why scientists have repeatedly called to assess this essential part of biodiversity as well as its ecosystem effects2. In addition to conspicuous changes of ecosystems, such as the decline of charismatic vertebrate populations, the less obvious disappearance of many invertebrates2,3 also has dramatic consequences for the ecosystem services humankind depends on2,4. Recently, a report of alarming declines in invertebrate biomass3 has triggered broad public attention that is now also percolating into political discussion and decisions in several countries. As a consequence, new national and international biodiversity assessments, monitoring initiatives, and action plans are being discussed, and scientists are asked for guidance."

(...) 

References

    1. Wilson, E. O. The Little Things That Run the world* (The Importance and Conservation of Invertebrates). Conserv. Biol. 1, 344–346 (1987).
    2. Dirzo, R. et al. Defaunation in the Anthropocene. Science 345, 401–406 (2014).
    3. Hallmann, C. A. et al. More than 75 percent decline over 27 years in total flying insect biomass in protected areas. PLoS ONE 12, e0185809 (2017).
    4. Potts, S. G. et al. Safeguarding pollinators and their values to human well-being. Nature 540, 220–229 (2016).

 

* IUCN. Summary Statistics. https://www.iucnredlist.org/about/barometer-of-life. (Accessed 17 November 2018).

 

Photo credits: panda: Eric Isselée; butterfly: Fotokon; tree: Production Perig; fungi: ksena32 (all Fotolia.de)

 

Bernadette Cassel's insight:
 
À (re)lire :
 
« Les 127 Bienheureux », qu’est-ce qui les distingue ? - De www7.inra.fr - 29 octobre 2017, 18:26

 

« Les insectes sont les plus nombreux, les plus divers des animaux, dont ils constituent la plus grande biomasse. Les très grands services écosystémiques qu’ils rendent sont reconnus et les facteurs adverses qu’ils affrontent et causent leur déclin sont bien répertoriés et sans doute sous-évalués. Pourtant, les alarmes du public comme les efforts de conservation portent essentiellement sur les vertébrés.

 

Les insectes sont trop nombreux (plus de 100 000 espèces en Europe, plus d’un million dans le Monde), on n’a identifié qu’une partie d’entre eux, on ne sait rien de la biologie de la plupart, ils sont difficiles à surveiller et les gens ne leur accordent que très peu de valeur.

Certains insectes bénéficient d’une réelle protection. La convention de Berne et la Directive Habitats de 1992 prennent en compte 127 insectes, soit 0,12 % des espèces européennes. »

 Alain Fraval

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