Si l’identification des fonctions des tuteurs à distance a le mérite de faciliter la définition de fiches de poste des tuteurs, celle des plans de support à l’apprentissage présente le grand intérêt de s’intéresser aux besoins des apprenants. Les fonctions permettent de dessiner les attentes envers les tuteurs tandis que les plans de support à l’apprentissage situent les interventions tutorales par rapport aux différentes catégories de besoins d’aide des apprenants. C’est pourquoi, il m’a semblé intéressant de croiser les fonctions tutorales identifiées dans la littérature avec les plans de support à l’apprentissage. Ainsi, il est possible de constater que chacune des fonctions tutorales est "colorée" par le plan de support à l'apprentissage qu'elle croise.
Via Jacques Rodet, Frédéric Geldhof
Toute typologie est forcément une réduction de la réalité et présente donc des aspects un peu artificiels. Elle est, en outre, le résultat de choix dans lesquels se manifeste la subjectivité de son auteur. C’est donc bien naturel qu’elle soit discutée et favorise les échanges. La plupart des auteurs associe effectivement la fonction socio-affective avec la fonction motivationnelle. Il me semble pour autant nécessaire de distinguer le plan socio-affectif du plan motivationnel. J’ai argumenté sur cela dans ce billet http://blogdetad.blogspot.fr/2009/11/disctinction-entre-support.html
Il est réel que bien des interventions tutorales à portée motivationnelle ont également des résonnances socio-affectives. Mais ne pourrait-on pas en dire autant de toutes les interventions tutorales ? La manière, le style d’une intervention tutorale possède forcément une charge socio-affective. Intervenir sur le plan cognitif de manière directive ou selon un style plus constructif ou encore sous la forme de conseils et non de consignes produira des ressentis socio-affectifs différents chez le destinataire.
Tu as raison de positionner la fonction métacognitive comme un sous ensemble de la fonction pédagogique. Il n’en reste pas moins que le plan métacognitif traverse l’ensemble des fonctions tutorales. De plus, en rattachant le métacognitif au pédagogique, il me semble exister un risque de le passer sous silence. Or, c’est parce que la métacognition n’est pas toujours repérée par les tuteurs, les apprenants et les institutions, qu’elle mérite à mon sens d’être abordée à la fois comme fonction et comme plan.
Le choix de présentation sous forme de tableau a tendance à séparer ce qui est lié. C’est le principal défaut de ce type de présentation. Il présente, par contre le mérite, d’être synthétique… mais donc réducteur. Heureusement que la discussion permet de réintroduire de la complexité qui peut mieux rendre compte de la réalité ;-)