S'il est un lieu en France où, depuis dix ans, s'est exercée la démocratie, c'est bien Notre-Dame-des-Landes, commune verdoyante de Loire-Atlantique, à 20 kilomètres au nord de Nantes. Qu'on en juge : en octobre 2000, le Premier ministre, Lionel Jospin, relance un projet aéroportuaire des années 60, afin de « valoriser la dimension internationale et européenne des échanges de l'Ouest atlantique ». Ça ne rate pas, trois mois plus tard, les contestataires débarquent, l'Union française contre les nuisances des aéronefs dépose une saisine auprès de la Commission nationale du débat public.S'il est un lieu en France où, depuis dix ans, s'est exercée la démocratie, c'est bien Notre-Dame-des-Landes, commune verdoyante de Loire-Atlantique, à 20 kilomètres au nord de Nantes. Qu'on en juge : en octobre 2000, le Premier ministre, Lionel Jospin, relance un projet aéroportuaire des années 60, afin de « valoriser la dimension internationale et européenne des échanges de l'Ouest atlantique ». Ça ne rate pas, trois mois plus tard, les contestataires débarquent, l'Union française contre les nuisances des aéronefs dépose une saisine auprès de la Commission nationale du débat public.
Via Tinkuy, ADecroissance
Etes-vous “utilité publique” ou “biens communs” ?
Alors, l'enquête d'utilité publique est-elle encore le bon outil, en 2013, pour évaluer la pertinence de projets qui engagent la collectivité dans son ensemble ? Et s'il fallait, dans une société à la fois plus complexe et plus mûre, faire appel à de nouvelles notions ? L'une d'elles, entendue à Notre-Dame-des-Landes, monte en puissance : les « biens communs », concept médiéval régénéré par les préoccupations environnementales. Un bien commun, c'est une ressource ou une valeur qui échappe à la propriété individuelle, mais aussi au secteur marchand. Il peut être matériel (qualité de l'eau, de l'air…) ou immatériel (la culture, les langues, le droit au soin, le souci des générations futures…).