A partir du 20 août 2014, l’humanité vivra « à crédit » : elle aura utilisé son « budget » de ressources naturelles pour l’année 2014. Cet indicateur, développé depuis 1992 par le réseau Global Footprint permet de conceptualiser l’écart entre ce que la nature peut régénérer et ce qui est requis pour alimenter l’activité humaine.
La raréfaction des ressources est directement liée à l’érosion de la biodiversité, qui connait une période d’extinction massive, d’une rapidité inédite et sans précédent. Il ne fait plus de doute, comme le montrent les nombreuses études scientifiques sur ce sujet, que cette situation est principalement due aux activités humaines et industrielles. Or, les entreprises, les collectivités et l’économie en général, dépendent fortement de la nature et donc des ressources renouvelables et non renouvelables (eau, nourriture, bois, pétrole) qui servent leurs processus de fabrication. Dans le même temps, elles sont aussi tributaires du « bon » fonctionnement des écosystèmes et de leurs propriétés émergentes (pollinisation, cycles biogéochimiques, échanges gazeux, fertilité des sols). Le constat est donc aujourd’hui tout aussi brutal que préoccupant : l’économie dégrade la biodiversité dont elle dépend !
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