Le mécanisme simple d'utilisation du chèque emploi service, inventé en 1994 et relancé par la loi de cohésion sociale du 26 Juillet 2005 (Plan Borloo), a dopé le marché des services à la personne. Derrière ce terme se cache en fait un faux-ami. En effet, les services à la personne peuvent être des réponses à des demandes ponctuelles : quelques heures de ménage, quelques travaux limités de jardinage ou encore quelques heures de soutien scolaire.

 

Dans ces cas-là, la défiscalisation initiale de 50 % du montant des frais engagés était une "niche" fiscale tolérée et tolérable. Là où la situation est plus compliquée, c'est lorsque les services à la personne représentent un emploi à temps plein notamment en matière d'assistance aux personnes âgées et aux handicapés. Dans ces deux derniers cas, il est clair que l'évolution de la démographie et de la lourdeur des pathologies dues au vieillissement justifient pleinement un système de défiscalisation mais bien évidemment il peut être collectivement coûteux et générateur d'inégalités suivant les revenus des personnes concernées.