Par Tim Jackson (Professeur en développement durable à l’université de Surrey, Grande-Bretagne) et Thomas Piketty (Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris)
C’est un moment rare et décisif dans l’histoire. La science, l’éthique et l’économie se rejoignent pour envoyer un signal très clair aux marchés : en amont de la COP21, les investisseurs responsables doivent désinvestir des énergies fossiles. Les décisions d’investissement sur le long terme doivent prendre en considération les externalités d’un modèle économique en conflit avec les réalités physiques.
Malgré les événements climatiques extrêmes qui se déroulent en toile de fond, le capital continu de se déverser dans les projets d’exploration et d’exploitation d’énergie sale. Ces investissements sont des paris sur un futur dans lequel de vastes réserves de carbone potentielles pourraient être exploitées – un pari contre le bien public.