Quel point commun entre un projet de quartiers numériques à Lomé et le MadLab de Manchester ? En fait, tous deux se définissent comme des initiatives grassroots, et se préoccupent d’introduire le numérique dans des milieux pas forcément bien équipés en haute technologie. Alors que l’initiative de “hubcité” porté par Koffi Sénamé Agbodjinou cherche à intégrer le numérique aux modes de vie africains , le MadLab britannique cherche à briser la frontière entre les technophiles geeks et le reste de la population.
Koffi Sénamé Agbodjinou (@senamekoffi), architecte togolais, fondateur de l’Africaine d’architecture, travaille sur la fusion entre les pratiques issues des Fab Labs et les traditions architecturales et culturelles africaines. Lors de sa conférence Lift, pour introduire son propos, il a évoqué l’improbable rencontre entre Maurin, un hacker français, chef d’atelier à la Blackboxe, un hackerspace de Paris, et Pierre, un maçon Tamberma, peuple du Togo dont le nom dérive d’un mot qui signifie : “ceux qui bâtissent avec la terre”. C’est dire si chez les représentants de cette ethnie, la création de bâtiments possède une grande importance culturelle. Les Tamberma sont notamment connus pour la construction d’incroyables châteaux en terre battue.