Your new post is loading...
Your new post is loading...
Pierre-Yves Gosset est directeur et délégué général de l’association Framasoft. Après un parcours l’ayant amené à travailler en tant qu’ingénieur pédagogique pour plusieurs universités, ainsi qu’au CNRS, il coordonne aujourd’hui les multiples projets de l’association, et notamment la campagne Dégooglisons Internet ainsi que le projet CHATONS. Projet auquel Colibris s’associe pour promouvoir les “outils libres” et les “communs”. Pierre-Yves nous décrypte ici les enjeux de ce combat pour changer le monde du numérique et nos usages.
Ce week-end a vu la conclusion au Château de Millemont dans les Yvelines d’une expérience particulièrement intéressante associant la problématique environnementale à celle de l’Open Source. Durant 80 jours, le projet POC21 a rassemblé une centaine de participants au sein d’un camp d’innovation, visant à développer des solutions techniques pour la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Organisée par OuiShare et Open State, cette initiative s’inscrit en résonance avec la COP21, qui va s’ouvrir cet automne à Paris. L’idée est de démontrer que, sans attendre une action des Etats qui n’a que trop tardé, les citoyens peuvent se mobiliser concrètement sur la question du changement climatique, en innovant de manière collaborative.
Le peer-to-peer ne se limite pas à l’échange de fichiers entre ordinateurs. Il permet à des individus de créer, entre égaux, de la valeur, c’est-à-dire des biens communs, immatériels mais aussi matériels. Un modèle vertueux, qui pourrait effectivement s’imposer dans une économie post-capitaliste, à condition néanmoins de régler la question de la rémunération des contributions. Mais de là à "Sauver le monde", comme le promet le titre du livre de Michel Bauwens, fondateur de la Fondation P2P… À voir.
Après un précédent article sur une expérience locale nommée gouvernance contributive voici quelques idées autour du changement de culture qu’implique la prise en compte d’une société où émergent des dynamiques contributives.
Une société transformée par le numérique En 20 ans, 80 % de la population s’est équipée d’ordinateurs, de téléphones portables, de tablettes, connectés à internet. Nombre de nos activités s’en trouvent transformées qu’il s’agisse de choisir un programme de télévision, de partager la musique, de rechercher l’information, d’organiser un voyage ou de travailler ! Nous voici dans une transformation de la société qui n’en est qu’à ses débuts et d’une ampleur comparable à celle de l’usage de l’écriture il y a 3000 ans ou plus récemment celle de l’imprimerie, de la diffusion des idées et des connaissances comme l’explique Michel Serres.
Afin d'améliorer l'accès à la création d'entreprise à tous les profils, Fleur Pellerin propose de créer une « Ecole de l'entrepreneuriat ». Ouverte à tous, elle permettrait en particulier aux jeunes, aux seniors, aux habitants des quartiers populaires de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. La ministre invite celles et ceux qui le souhaitent à faire part de leurs suggestions sur ce que pourrait être cette école.
Fab’ lab’, imprimantes 3D... « Le consumérisme a vécu », assène le philosophe pour qui, motivés par nos seuls centres d’intérêt, nous allons changer de mode de travail. Les bureaux de Bernard Stiegler font face au Centre Pompidou, sous les toits de Paris. C’est pour son célèbre voisin que le philosophe a fondé l’Institut de recherche et d’innovation (IRI), afin d’« anticiper les mutations de l’offre et de la consommation culturelle permises par les nouvelles technologies numériques ». Mais dans l’esprit de l’enseignant-auteur-chef d’entreprise, tout est lié : culture, consommation, technique, travail, politique. Pour lui, le modèle consumériste se meurt, comme celui du progrès permanent. Tout s’automatise. L’intérêt économique ne peut plus être le seul poursuivi. Il faut réhabiliter le savoir, la connaissance, la créativité. Comment ? En développant une « économie de la contribution », qui révolutionne la manière de travailler. Entretien.
|
Dans « La Société automatique » (Fayard), vous évoquez une prochaine disparition de l’emploi. Comment en est-on arrivé là ?
Depuis 1993, avec la naissance du Web, nous vivons un énorme processus de transformation : les individus produisent des données sur eux-mêmes en permanence, de manière délibérée ou inconsciente, et les algorithmes permettent d’extraire des informations de façon massive en suivant des modèles probabilistes. Ces données réduisent les activités en interne, dans tous les domaines. Il n’y a pas que Google : de plus en plus d’entreprises mettent en place des automates logiques sans rémunérer ceux qui produisent ces informations, ce qui aboutit à une suppression d’emplois.
Vous avez peut-être déjà entendu parler Wikispeed, le projet de voiture open source lancé par Joe Justice à Seattle. Vous pensez peut-être qu’une « voiture open source » est une idée paradoxale. En fait, cela a beaucoup de sens.
Wikispeed publie des plans open source pour une voiture qu’ils construisent eux-mêmes avec des matériaux standards que l’on peut trouver dans n’importe quel magasin de matériel. L’idée est que toute personne ayant un accès à Internet, vous y compris, peut télécharger les plans, construire sa propre voiture avec, la tester, améliorer la conception et la republier. Et c’est comme ça que font les centaines de personnes qui y participent déjà.
e 6ème Forum des usages coopératifs, lieu de rencontre de 400 acteurs francophones des usages du numérique, se tient du 1er au 4 juillet 2014 à Brest. Ronan Pichon, Conseiller municipal délégué au numérique à la ville de Brest et Vice Président de Brest métropole océane en charge du numérique, Michel Briand, Directeur Adjoint de la Formation à Telecom Bretagne et Membre du Conseil National du Numérique, Frédéric Bergot, Responsable du service Internet et expression multimédia à la ville de Brest nous présente ces forums.Le 6ème Forum des usages coopératifs, lieu de rencontre de 400 acteurs francophones des usages du numérique, se tient du 1er au 4 juillet 2014 à (...)
En développant une politique publique du numérique à Brest [1], l’intention première visait à réduire les inégalités, favoriser l’inclusion sociale et développer les usages.
Et puis petit à petit, nous avons appris « en marchant » de nouvelles pratiques, celle du faire avec qui laisse le temps aux uns et aux autres de s’approprier un projet à leur rythme, celle du donner à voir qui valorise les initiatives et ceux qui les portent, celle de l’attention aux initiatives qui encourage, celle de l’outillage qui met en capacité d’agir. Ce sont les premiers pas d’une gouvernance contributive qui encourage l’implication des personnes, accompagne l’innovation sociale et met en réseau les acteur-cice-s, changeant la posture des élus et services qui deviennent animateurs plus que prescripteurs.
Un texte éclairant, publié en ligne en novembre dernier, permet de mieux comprendre la forte présence, la spécificité et l'organisation des contributions gratuites sur Internet. M@rsouin.org , une section du laboratoire de recherche ICI fondé par l'Université de Bretagne Occidentale et TELECOM Bretagne, se consacre à la mesure et à l'analyse des usages numériques. On y a publié en ligne, en novembre dernier, un document intitulé Gratuité sur Internet : entre logiques individuelles et logiques communautaires.
|