Le crowdfunding au service du développement urbain | Economie Responsable et Consommation Collaborative | Scoop.it

Ces sites témoignent d'un marché, donc d'une offre et d'une demande partout dans le monde et enregistrent une croissance exceptionnelle. Le succès d'Ulule en témoigne : à elle seule, cette plateforme de financements de projets créatifs a récolté trois millions de dollars en 2012, tous secteurs confondus, et tous les indicateurs permettent d'envisager un développement continu ces prochaines années : le nombre moyen de contributions, les montants récoltés par projet ou encore le volume total des fonds collectés sur le site.

Derrière un même terme se cachent cependant des réalités variables selon la nature des produits ou projets à financer et des business modèles retenus. Certaines plateformes proposent de contribuer à des démarches artistiques, humanitaires, d'autres à la création d'entreprises ou au développement de produits innovants. Les contributions sont des dons, des investissements ou des prêts, en fonction des services.

Le crowdfunding peut-il être appliqué à l'urbain ? Oui, à en croire la multiplication des plateformes (Spacehive, Ioby, Brickstarter, etc.) et projets dans les villes. Organisation d'événements, réhabilitation de bâtiments, aménagement d'espaces publics, création de services de proximité... la nature des initiatives n'a pour seule limite que l'imagination de ceux qui les portent ! En ces temps de crise financière et de crise de confiance à l'égard des institutions gouvernementales et économiques, ces démarches apparaissent comme des solutions prometteuses pour la fabrique de la ville. Mais peut-on financer des projets urbains comme on finance le lancement de nouveaux produits ? Si tel est le cas, quelles peuvent en être les bénéfices et les inconvénients ? Quels sont les garde-fous à installer ?