Muhammad Yunus redoute que l'effondrement de l'usine de Dacca ne provoque un délitement de l'industrie textile.
Le macabre décompte des personnes retrouvées dans les décombres de l'usine de Dacca n'en finit plus. Le tragique effondrement d'une usine d'ateliers textiles au Bangladesh, survenu le 24 avril, a causé la mort d'au moins 1125 personnes, selon le dernier bilan, toujours provisoire.
Depuis le drame, le monde a les yeux braqués sur les nombreuses marques qui sous-traitent leurs productions de vêtements dans la région. De grandes firmes occidentales ont affirmé travailler avec les sous-traitants de l'usine Rana Plaza: Mango, Primark, Joe Fresh ou encore Bon Marché et El Corte Ingles.
Le père du microcrédit, le Bangladais Muhammad Yunus, a réagi dans une tribune dans TheHuffingtonPost.com. Pour lui ces grandes marques ne doivent pas quitter le pays: "Cela endommagerait gravement notre avenir économique et social. Cette industrie […] a causé d'immenses changements dans notre société, en transformant la vie des femmes", explique-t-il. L'industrie textile a, en effet, généré plus de 15 milliards d'euros en 2012, et emploie près de 3,6 millions de personnes.