Your new post is loading...
Your new post is loading...
Maryse Choisy (1903-1979), écrivaine et journaliste prolifique, notamment pour L'Intransigeant, a incarné une nouvelle génération de reportrices aux dents longues, marchant sur les traces d’Albert Londres ou d’Alexandra David-Néel, prête à tout pour se faire une place au soleil dans un milieu encore presque exclusivement masculin. Elle se spécialisera dans l’enquête participante, et même dans le journalisme d’immersion, qui consiste à infiltrer un milieu sous une identité d’emprunt.
Le magazine l'Express révèle que son directeur pendant 35 ans, Philippe Grumbach, était en fait un agent au service du KGB, les services secrets russes à l'époque de l'Union soviétique, dans les années 1970. Il était même l'un des plus grands espions soviétiques de la Ve République. Philippe Grumbach, décédé en 2003 à 79 ans, a occupé des fonctions de rédacteur en chef de 1956 à 1960, avant de devenir le directeur de la rédaction en 1974. Voir aussi
Femmes journalistes, journaux féministes: la liberté de la presse, reconnue par la grande loi de juillet 1881, est un droit démocratique majeur dont s’emparent aussitôt les femmes, parmi lesquelles Delphine de Girardin, Hubertine Auclert, ou Séverine (de son vrai nom Caroline Rémy). Voir aussi
«The Guardian» et «La Croix» ont enquêté sur leurs origines: les fondateurs du premier avaient des liens avec des plantations esclavagistes des États-Unis, alors que le second affichait des positions antisémites. Loin des rétrospectives glorifiantes, ces articles creusent les circonstances sombres de leur création. Pour les regarder en face, tenter de les réparer, et surtout ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Directrice de «Madame Express» de 1953 à 1969, chroniqueuse dans différents médias, elle s’est intéressée, dans ses livres, aux femmes, aux belles-mères, aux relations entre générations familiales. Elle est morte le 24 octobre, à l’âge de 92 ans. Elle était la quatrième des cinq enfants d’Emile Servan-Schreiber, et donc la sœur de Jean-Jacques Servan-Schreiber, fondateur de L’Express, et de Jean-Louis Servan-Schreiber, fondateur de L’Expansion. Article réservé aux abonnés
En 2023, L’Express célèbre ses 70 ans. Aux origines, un couple mythique, Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber, qui inaugurent le 16 mai 1953, le premier numéro de l’hebdomadaire. Giroud, Servan-Schreiber, mais aussi Nora, Mauriac, Camus, Goldsmith, Aron, Revel: huit personnalités marquantes auxquelles L’Express doit tant et dont nous avons souhaité raconter l’histoire et la vie au sein de la rédaction. (accès abonnés) Voir aussi
Réfugié adolescent aux Etats-Unis après avoir fui l’Allemagne nazie, le journaliste, devenu correspondant à l’étranger et grand reporter du quotidien américain, avait gagné le prix Pulitzer en 1978 et couvert, notamment, le «printemps de Prague» et la tragédie des boat people. Il est mort le 9 juillet, à 98 ans.
Article réservé aux abonnés
Évènement aussi régulier que populaire, le défilé militaire du 14 Juillet sur les Champs-Élysées réunit plus de dix millions de téléspectateurs. L’historienne Bénédicte Chéron nous éclaire sur la portée médiatique de ce rite républicain.
Le fait divers a le vent en poupe: émissions de télé et de radio, romans et documents, podcasts, docufictions… C’est le retour de l’individu raconté dans sa vulnérabilité. Nous avons voulu comprendre, dans ce numéro du 1, ce qui fonde cette obsession. Au sommaire, le magistrat Emmanuel Roux et le philosophe Mathias Roux s’interrogent sur le pouvoir d’attraction hors du commun du crime. L’historienne Claire Sécail rappelle comment les faits divers, à la base du succès des grands journaux populaires, ont été longtemps censurés par la télévision d’État. La journaliste Alice Géraud nous explique en quoi une «lecture féministe du fait divers» l’a conduite à s’intéresser «davantage aux victimes qu’aux auteurs». Un point de vue proche de celui d’Élise Costa, qui nous raconte comment elle a été happée par la chronique judiciaire. Et le réalisateur Gilles Marchand explique pourquoi le cinéma s'intéresse tant aux affaires criminelles. accès abonnés
Le 18 avril prochain, Libération, le quotidien fondé par Jean-Paul Sartre et Serge July fête ses 50 ans. Dès ce 7 avril, place à un beau livre en librairie, «50 ans dans l’œil de Libé» signé par le directeur photo du journal Lionel Charrier (Éditions du Seuil, 39,90€). Le 13 avril, Libération publiera un hors-série de 60 pages, «50 ans, 50 combats», de ceux qui ont occupé ses colonnes (mariage pour tous, le Front national, féminisme, peine de mort, sans-papiers…) disponible en kiosque pendant deux mois (7€). Le 18 avril, date anniversaire du quotidien, un numéro collector de 64 pages est prévu (2,70€).
Le fondateur du «Quotidien de Paris», qu’il dirigea de 1974 à 1994, est mort le 1er février, à l’âge de 94 ans.
Cette patronne de presse a rarement fait parler d'elle dans les journaux. Mais elle aura travaillé pour quasiment tous les titres français. Voir aussi
Eclipsée par la célébrité de son amant, la photographe, morte en 1937 à l'âge de 26 ans pendant la guerre d’Espagne a longtemps été cantonnée à une image de «muse» ou de «martyre». Après des recherches laborieuses, son œuvre, invisibilisée parfois par Capa lui-même, commence à peine à être reconnue. (réservé aux abonnés)
|
Fondé le 18 avril 1904 par Jean Jaurès, L’Humanité fête ses 120 ans. Le quotidien a traversé l’histoire de la gauche française, du congrès de Tours à la Résistance, en passant par la Libération et les guerres de décolonisation jusqu’à la crise du Parti communiste français. Voir aussi
La conférence de presse d’Emmanuel Macron, mardi 16 janvier 2024, a fait l’objet de nombreuses remarques, à la fois sur la forme – deux heures et quart face à son auditoire – mais aussi le fond. Au-delà des axes politiques et des choix ministériels défendus, l’historien des médias Alexis Lévrier (CRIMEL-Université de Reims/GRIPIC-Sorbonne Université) qui a notamment publié l’ouvrage «Jupiter et Mercure. Le pouvoir présidentiel face à la presse» (2021) revient sur ce que ce moment dit du rapport très ambivalent que le chef de l’état entretient avec les médias, et ce que cela révèle aussi de la Ve République. Voir aussi
Collaboratrice de L’Intransigeant, épouse du rédacteur en chef de Paris-Soir, fondatrice de ELLE, Hélène Gordon-Lazareff est une figure cardinale de la presse française au XXe siècle. L’historienne Claire Blandin lui a consacré un livre, qui vient de paraître chez Fayard. accès abonnés
La numérisation de la presse ancienne antérieure à 1952 en Hauts-de-France, portée par un partenariat entre la DRAC, la BnF et l'AR2L, révèle un engagement significatif envers la préservation du patrimoine historique régional. Cette initiative ambitieuse vise à restaurer et rendre accessibles les trésors oubliés des journaux anciens, insufflant ainsi une nouvelle vie à des pans entiers de l'histoire locale pour les générations présentes et à venir. Voir aussi
A lire dans Les Cahiers français, n°435, sept-oct. 2023 Il ne saurait exister de démocratie sans une authentique liberté d’informer et d’être informé. Cette exigence va de pair avec celle d’une déontologie qui suppose: la qualité de l’information, le sérieux dans la vérification des faits, l’indépendance face aux groupes de pression… L’enjeu de ce dossier est de comprendre les évolutions récentes du paysage médiatique notamment face au formidable essor d’internet et des réseaux sociaux. Avec Patrick Eveno, Christophe Deloire, Laurence Franceschin, Rémy Rieffel, Bruno Patino, Brice Couturier et Serge Barbet. En accès libre (PDF):
Partie assister à une conférence sur l’émancipation des femmes pour «le Figaro» en 1896, Marguerite Durand en revient acquise à la cause. Après cette épiphanie, elle fonde «la Fronde», le premier titre féministe français, et entièrement féminin: Des ouvrières typographes aux plumes en passant par les vendeuses, il n'y aura aucune exception à cette non-mixité. accès abonnés
Article réservé aux abonnés Le groupe du milliardaire breton, qui vient de faire main basse sur le «JDD», n’est pas qu’un empire médiatique parmi d’autres. Son étendue représente une rupture radicale dans l’histoire française des médias, pointe Alexis Lévrier, maître de conférences à l’Université de Reims. Voir aussi
Le grand reporter, qui dénonça la torture pendant la guerre d’Algérie, est décédé à l’âge de 93 ans. Il fut, avec Claude Imbert, l’un des fondateurs du «Point» en 1972. Voir aussi
Le 16 juin 1883 paraît le premier numéro du journal quotidien La Croix, créé par la congrégation des Augustins de l’Assomption dans une perspective de combat contre la modernité. L’historien Charles Mercier, nous explique que le journal doit sa longévité à plusieurs facteurs, mais notamment l’idée selon laquelle un organe de presse n’est pas sa propre fin mais un moyen au service d’un but qui le dépasse. Voir l'ensemble du dossier «La Croix», 140 ans d’un journal catholique (accès abonnés) Voir aussi
L’association Journalisme & Citoyenneté, organisatrice des Assises du Journalisme de Tours, de Tunis et de Bruxelles, vous propose de participer à la création du Panthéon du Journalisme. La liste des quelques 50 personnalités que nous soumettons à votre vote n’est pas exhaustive, vous pouvez l’enrichir et la compléter. A vous de voter et de faire voter! Voir aussi
Dans S’informer, à quoi bon?, Bruno Patino, président d’Arte et professeur à l’école de journalisme de Sciences Po Paris, retrace l’histoire de l’information et défend un devoir collectif de bien s’informer, alors que le 36e baromètre de confiance dans les médias réalisé par l’institut Kantar pour La Croix vient de livrer ses résultats. (accès abonnés)
Un recueil d’articles* de cette journaliste célèbre à la fin du XIXe siècle et première femme directrice de journal montre l’ardeur et la verve qui l’animait pour défendre les opprimés et un libre arbitre à toute épreuve. *Séverine, L'insurgée, L'échappée, 272 p. Article réservé aux abonnés Voir aussi
|
Fin 1927, elle a fondé avec plusieurs femmes de lettres un mouvement baptisé le «sur-idéalisme», qui ambitionne de révolutionner l’écriture journalistique en rompant avec le «style Havas» –sec, factuel– pour «prendre le lecteur à la gorge» par l’émotion et l’intensité du récit.